très jolie animation
une fonction réelle de la variable réelle demande pour sa représentation deux "dimensions"
traditionnellement, ces dimensions sont deux réels, x et f(x), d'où une représentation graphique dans le plan
l'idée est de remplacer la deuxième dimension, f(x), par la couleur.
Il faut donc assigner arbitrairement une signification non ambiguë à cette couleur pour représenter les valeurs possibles, on dira qu'on établit une injection entre l'ensemble des réels et l'ensemble des couleurs.
Tu remarqueras que dans le cas des réels, finalement, seul un dégradé suffit.
L'exemple montre un dégradé qui va du bleu (les négatifs) au rouge (les positifs)
Passons aux nombres complexes
Pour représenter une fonction complexe de la variable complexe, il faut 4 dimensions, 2 pour la variable, 2 pour son image.
L'idée de la représentation REFLEX est de choisir une injection entre et l'ensemble des couleurs.
Donc le plan de représentation est le support de la variable z, la couleur prise par chaque point identifie (grâce à l'injection) l'image complexe de ce point complexe.
Il y a de multiples façons de choisir cette injection de dans l'ensemble des couleurs
Ici, cette capture t'en donne une représentation :
par exemple, les verts sont associés aux complexes de partie réelle négative, de partie imaginaire positive.
(la partie grise de l'hélice n'est due qu'au cadre qui affiche le texte du bas de l'écran)
dans cette deuxième image, l'auteur remplace chaque point de l'hélice par la couleur qui lui correspond
mais attention : ce n'est pas la partie de la représentation de l'exponentielle complexe limitée au cercle, c'est un intermédiaire : la représentation d'une fonction de la variable réelle y, dont la dimension de représentation est prise sur l'axe des ordonnées dont les valeurs sont les couleurs associées aux nombres complexes telles que le montre la première capture.
le résultat obtenu hélas est trop peu montré dans la vidéo, cela donne un axe des ordonnées coloré.
cette troisième capture est à mon sens très perturbante, car elle n'est pas ce qu'elle prétend être
elle n'est à ce stade que la superposition des deux fonctions et , où la deuxième fonction s'est vue affecter l'axe des ordonnées pour sa dimension de variable.
Mais la séquence qui suit donne effectivement cette représentation.
Alors dans l'injection choisie, effectivement, l'argument donne la teinte de la couleur, le module donne sa luminosité.
La couleur d'un complexe proche de 0 sera proche du noir
La couleur d'un complexe de module élevé sera proche du blanc.
mais une couleur a trois composantes, les "bijections" entre ensembles de dimensions 2 (les complexes) et 3 (les couleurs) ne peuvent être dérivables (rappelle-toi la courbe de Péano, bijection du segment [0,1] sur le carré de coté 1) et ne seraient pas très visuelles. La Saturation, dernière composante de la couleur dans le système TSL, est fixée à une valeur constante.
donc pour répondre à ta question :
dans le cas de l'exponentielle complexe
ne donne pas la couleur, mais la luminosité
donne la teinte, ce qui dans le langage courant, pourrait apparaître comme la "couleur" perçue par l'oeil humain.