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Lorsque Vanessa, une prof d'histoire parisienne, se rend dans une boutique pendant les soldes, c'est toujours une source d'angoisse. Non pas parce que la trentenaire redoute de rater une bonne affaire, mais parce que la simple évocation du mot "pourcentage" la fait frémir. Comme 70 % des Français, Vanessa est innumérée, c'est-à-dire qu'elle ne maîtrise pas les notions permettant les calculs de base. Un mal dont, toute lettrée qu'elle est, elle n'a jamais entendu parler, même si elle sait bien depuis ses années d'études que quelque chose cloche, qu'un pan de compréhension des maths lui échappe.
De fait, Vanessa n'est pas seule. Les derniers résultats de l'étude Pisa, une évaluation qui compare tous les trois ans les compétences des élèves de 15 ans dans une soixantaine de pays, ne sont pas très flatteurs pour l'ego national. La dernière livraison de cette évaluation rendue publique en décembre a montré que non seulement les élèves français sont particulièrement mal classés et font figure de cancres, mais que, en plus, cela ne s'arrange pas : depuis 2010, les résultats des jeunes Français en "culture mathématique" se sont encore un peu plus effondrés.
Le modèle chinois
Premiers responsables de cette débâcle à être pointés du doigt : les profs de maths. De Cédric Villani, directeur de l'Institut Henri Poincaré, professeur à l'université Lyon-I et médaillé Fields (le Nobel des maths), à Michel Vigier, président de l'Association pour la prévention de l'innumérisme en France, tous s'accordent à dire que c'est la faute de l'école si les petits Français sont nuls en maths. Certains pointent même du doigt le niveau en maths des professeurs des écoles, souvent issus de formations littéraires, et eux-mêmes confrontés à des difficultés avec les nombres et qui ont de fait du mal à transmettre l'amour de la matière. Sans compter que les enseignants changent chaque année : les élèves sont ainsi confrontés à de nouvelles méthodes tous les ans, ce qui représenterait plus une perturbation qu'un enrichissement.
Tout élève qui sort de l'école et qui n'est pas apte à lire écrire et compté a perdu son temps sur les bancs de l'école. Je crois que les smart phones et les ordinateurs et autres jeux vidéos sont en train de vider les cerveaux de nos élèves. Je suis surpris que ceux qui se déclarent comme philosophes et pédagogues ne réagissent pas à ce qui se passe dans le monde ! Que fait l’Académie Française sur ces problèmes à quoi bon s'occuper de la langue française si celle-ci est massacrée à longueur de journées dans les textos
de nos enfants ?
Tout élève qui sort de l'école et qui n'est pas apte à lire écrire et compté a perdu son temps sur les bancs de l'école. Je crois que les smart phones et les ordinateurs et autres jeux vidéos sont en train de vider les cerveaux de nos élèves. Je suis surpris que ceux qui se déclarent comme philosophes et pédagogues ne réagissent pas à ce qui se passe dans le monde ! Que fait l’Académie Française sur ces problèmes à quoi bon s'occuper de la langue française si celle-ci est massacrée à longueur de journées dans les textos
de nos enfants ?
Que les français sont nuls. En langues-aussi ! Quand vous dites à un français, que vous parlez 5 langues, il se pâme, tellement il est intrigué. Et pourtant, dans d'autres pays, c'en est une monnaie courante.