Bonjour à tous,
Deux alpinistes décident de gravir simultanément une haute montagne en deux dimensions, l'un attaquant par la droite, et l'autre par la gauche. Comme ils sont des professionnels, ils peuvent gravir n'importe quelle pente ou obstacle. Un peu blasés par leur facilités en escalade, ils se donnent un défi: A chaque instant, ils doivent être exactement à la même altitude.
Pourrons t-il forcément trouver un moyen d'y arriver, sachant qu'avec leur téléphones et leurs altimètres, ils arrivent à se coordonner de manière parfaite?
L'un des deux (ou les deux) peut bien entendu choisir de rebrousser chemin pendant un moment pour pouvoir mener à bien cette mission.
On assimilera la montagne à une courbe continue dont les deux extrémités sont situées en altitude 0.
La courbe n'est bien entendu pas monotone, il peut y avoir un grand nombre de pics et de vallées.
La courbe n'a pas de comportement fractal, il y a un nombre fini d'extremum locaux.
L'altitude ne devient jamais négative, et le sommet correspond à l'altitude maximale.
Pour simplifier, on pourra également considérer la courbe comme une succession de segments, pour ceux qui le souhaitent.
Après quelques dessins, mon sentiment est qu'il y a toujours une solution. Celle-ci peut devenir extrêmement longue mais le nombre d'extrémum que nos deux alpinistes vont atteindre ne pourra jamais être plus que le carré du nombre d'extrémum sur la montagne (Et même le carré divisé par 4?).
Il y a une histoire de parité qui empoisonne l'affaire , je me demande si on n'est pas dans un problème de théorie des graphes .
Imod
Bonjour,
Les deux alpinistes se rapprochent horizontalement jusqu'à être au même endroit d'abscisse celle du sommet maximal puis ils montent ensemble. On peut me retorquer qu'on ne peut pas être deux au même endroit mais alors il serait possible de n'avoir qu'une seule personne au sommet.
jarod La montagne est en deux dimensions, on ne peut donc pas se déplacer horizontalement, à moins de creuser
J'ai bien une solution mais pas le temps de rédiger pour le moment .
J'avais déjà rencontré ce problème avec deux barmen évoluant sur deux escaliers parallèles . Pour rendre l'exercice plus amusant on leur avait donné des escaliers de formes différentes , collé une planche sur l'épaule et posé un verre plein sur la planche .
Je rédige la réponse dans la soirée ou demain dans la journée .
Imod
PS : Ce problème aurait pu compléter la série des escaliers , c'est une peu dommage
Je n'ai pas abandonné mais j'ai du mal à expliquer sans illustration et ça devient vite très lourd même avec seulement deux sommets . Je ne lâche pas l'affaire .
Imod
J'ai une solution complète sans récurrence mais pas le temps d'illustrer , je vais essayer d'être clair malgré tout .
Oui, ça marche comme démo, et c'est même très simple sur le principe. On peut même se passer de la théorie des graphes pour l'expliquer...
Pour les autres, d'autres tentatives d'aborder le problème? (récurrence ....)
J'avais une piste, type descente infinie ressemblant à de la récurrence :
Parcourir le chemin jusqu'au prochain minimum global atteint par au moins l'un des deux et on retrouve le problème de départ et on recommence... Il faut encore rédiger le fait qu'il soit toujours possible d'arriver au prochain minimum global
Je suppose que tu parles de minimum local...
Ne t'arrête pas sur la démonstration du cas où les chemins sont monotones pour les deux alpinistes (il suffit de dire que c'est bijectif, et donc pour la hauteur, on associe la réciproque de la pente, qui est donc une fonction continue). C'est pourquoi j'ai proposé de simplifier avec une ligne brisée... Mais tu es sur la bonne pente (sans mauvais jeu de mot )
Non, je parle bien du prochain minimum global donc sans compter le minimum actuel où se trouve les alpinistes. On peut alors avoir le même questionnement qu'au départ. Le minimum global est nécessaire pour avoir la condition : on est à l'altitude 0 et on ira pas plus bas...
J'ai remarqué que les points de passages obligés sont les minima globaux en considérant à chaque fois le sous problèmes limités aux parcours intérieurs de bornes le minimal global précèdent et son accolyte. En espérant avoir été clair
Ah oui, j'avais mal compris, alors tu es très très proche de ma démonstration, il ne te reste plus beaucoup de chemin
Oui je pense que je l'ai. Faut l'effort de rédaction avec TVI en précisant qu'il y a forcément un point plus haut que le prochain minimum global et donc que c'est possible d'y arriver...
J'ai trouvé un moment pour illustrer et ça valait le coup car on retrouve bien que la solution est unique ( si on évite les retours inutiles ) .
Bonsoir
Il est facile d'expliquer concrètement la méthode en reprenant le croquis de Imod.
1er alpiniste 2e alpiniste
AD SP
DB PN
BE NK
EG KM
GJ MJ
salut
je n'étais pas intervenu parce que j'avais trouvé comme Imod mais tout comme lui
C'est vrai que l'algorithme est assez simple et peut susciter d'autres questions en supposant par exemple que toutes les longueurs AB,BC,...RS sont les mêmes . Quelles dispositions des sommets et creux vont générer les déplacements les plus courts , les plus longs , comment les calculer à partir du nombre de sommets ( c'était la question de LittleFox au départ ) , ...
Il y a sûrement encore à dire sur ce joli problème
Imod
il me semble que cet algorithme est "glouton" : il va donner la solution optimale (minimale) en terme de (somme des) distances parcourues par les deux alpinistes
Oui d'accord donc , connaissant le nombre de sommets ma question est : quelles dispositions des sommets et des creux va donner le plus ou le moins d'efforts supplémentaires aux deux alpinistes par rapport à une traversée directe .
Imod
En fonction de la disposition des sommets et des creux , le nombre de tronçons varie ainsi que le trajet des deux alpinistes , la question n'est donc pas complètement ridicule
Sauf que l'algorithme glouton de carpediem ne marche pas avec une montagne comme celle-ci où à un moment les deux alpinistes sont contraints de reculer en même temps.
Je ne sais pas si c'est important mais tu as plusieurs sommets/creux à la même altitude . On peut toujours évacuer cette situation .
Imod
Ce n'est pas important pour l'algorithme de carpediem. Ce qui est important c'est qu'à un moment les deux alpinistes doivent retourner en arrière.
J'ai dessiné un graphe inspiré du graphe de Imod où tous les sommets sont des couples (extremum, segment) ou (segment, extremum). On ne peut se balader que sur les segments ce qui donne des mouvements en diagonale, verticalement avec x impair ou horizontalement avec y impair.
Mais j'ai des sommets internes du graphes qui ont un degré impair. Il faut donc trouver une autre manière de montrer que le graphe est connecté.
Peut-être que ces degrés impairs sont causés par mes points à la même altitude mais à mon avis ça ne règle pas le problème.
Le point Ajk signifie que le grimpeur de gauche est au sommet A et celui de droite sur le segment JK. Le point ABh signifie que le grimpeur de gauche est sur le segment AB et celui de droite au sommet H.
bon en fait ça ne marche effectivement pas !!! avec la figure de LittleFox ... à cause du point G et je ne vois même pas comment les deux alpinistes peuvent arriver au sommet D
les deux alpinistes vont parcourir (AG = alpiniste de gauche et AD = alpiniste de droite)
AG AD
ab kl
bc lm
cn mj
no ji
op ih
... mais ensuite comment AG peut revenir en A en restant à la même altitude que AD ? ... qui doit se retrouver en G !!
c'est-il qu'il n'y aurait pas de solution ?
et d'ailleurs
Je n'ai pas vérifié l'ensemble du graphe mais je pense que c'est le point G qui pose problème , d'ailleurs le résultat resterait-il vrai s'il se trouvait sous la ligne [AK] ? Il me semble que si on accepte les sommets à la même hauteur on perd le degré 2 de chaque sommet mais on conserve la parité . De toute façon on ne généralise aucunement le problème en acceptant les plateaux et/ou les sommets de même hauteur alors autant éviter ces situations .
Imod
@Carpediem
Nos messages se sont croisés
Pour les sommets de même altitude , si on trouve une réponse avec des altitudes différentes il suffit de garder le même schéma et adapter le relief à la situation .
Imod
G ne peut évidemment pas être sous AK car dans ce cas il n'y a pas d'altitude équivalente pour l'alpiniste de gauche.
Il y a bien une solution et même plusieurs. Par exemple :
AG : ABCNOPCBABCPOD
AD : KLMJIHQHGFRFED
@LittleFox
Oui , le point G pose problème , si tu pouvais hiérarchiser les différents extréma , j'aimerais bien voir le graphe associé et comment l'adapter pour une solution .
Il est vraiment amusant ce problème
Imod
Du coup, s'il y a extremum à gauche du sommet et à droite, dans le graphe il y a au plus nœuds. Comme chaque nœud n'est parcouru qu'une fois c'est la limite sur le nombre d'étapes.
Donc pour extrema on arrive au sommet en moins de étapes.
Je n'ai pas beaucoup accès à internet ces derniers temps, donc désolé par avance si je ne réagis pas très vite. Dans le cas de la montagne de LittleFox, la démonstration d'Imod s'étend facilement. Tout les nœuds du graphes sont pairs, exceptés ceux correspondant aux deux alpinistes situés aux extrémités. Par le même principe que pour les cycles eulériens, il existe donc un chemin qui échange les deux alpinistes, et donc qui passe par le sommet. On n'a pas besoin que le graphe soit connexe. Il ne l'est souvent pas d'ailleurs...
J'ai n'ai pas eu le temps de regarder en détail les prolongements de LittleFox ( je ne suis pas très à l'aise avec ses notations ) . Mais il est vrai qu'en remarquant simplement u'on ne passera jamais par le même sommet ( pic ou creux ) permet déjà de conclure et de fournir une borne au nombre de déplacements nécessaires . Il doit y avoir encore des choses à dire , je verrai ça ce week-end .
Imod
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