Avant-hier, Marie avait 17 ans. L'année prochaine, elle aura 20 ans.
Comment est-ce possible ?
Bonjour,
Pour ma part je pense que "avant-hier" et "avant hier" ne se prononcent pas de la même façon et n'ont pas la même signification :
- Avant-hier il a plu (ce jour précis il a plu),
- Avant hier il faisait beau (et hier le temps a changé).
Je comprend les choses ainsi :
avant-hier c'était 2 jours avant aujourd'hui
avant hier c'est ce qui précède hier sans précision de situation
si on on est le 1er janvier 2018, avant-hier c'est le 30 décembre 2017
mais avant hier peut être n'importe quel jour de 2017 avant le 31 décembre 2017
ce qui semble rejoindre ce que dit littleguy
peut-être ai-je tort ?
C'est génial la langue française
Avant demain, c'est aujourd'hui,
mais avant hier, ce peut être n'importe quand,
jusqu'à avant-hier.
Moi quand je dis " avant-hier j'étais heureux", et quand je dis "avant hier j'étais heureux" je ne dis pas du tout la même chose et ça s'entend.
Je ne sais pas si on peut "officiellement" le dire ou non ; Si non (sinon ? ) peut-être serait-ce préférable d'écrire "jusqu'à hier"...
Ce que je constate c'est que nos académiciens ont tout fait pour que la langue française soit compliquée, ce qui a conduit à ce que beaucoup de pays utilisent la langue anglaise dans les échanges internationaux. Notre langue est si simple que même les français font plein de fautes d'orthographe ou de syntaxe, alors les étrangers je ne vous dit pas.
A l'origine je soupçonne qu'on a fait compliqué pour que les gens instruits puissent se distinguer de la plèbe (il ne faut pas mélanger les serviettes et les torchons !).
Je pense que chaque langue a ses difficultés.
Je n'en connais qu'une qui est très simple avec une grammaire en une douzaine de points.
On s'éloigne beaucoup du véritable sujet initial, mais ça me rappelle un vieux topic où il y avait ceci :
[…] Quand sait-on la grammaire ? A quel âge sait-on la grammaire ? On ne saura jamais la grammaire. […] Mais c'est comme l'horizon : elle recule à mesure qu'on avance. On y tend, on n'y touche jamais. La grammaire, c'est une asymptote […]
[…] Et quelquefois il y a des choses tellement subtiles, des difficultés si jolies, des embêtements si raffinés que même les plus savants y trouvent des choses à boire et des choses à manger. Et c'est pourquoi, comme j'adore la grammaire (je n'aimerais pas que ça se sache ; il ne faut pas le répéter), je suis allé trouver un homme considérable, un savant international qui nous représente dans les congrès et qui a écrit des choses immenses sur les temps faibles des verbes forts dans le grec de la moyenne époque, et les temps forts des verbes faibles dans le grec de l'époque d'après, avec des masses d'appréciations sur la période intermédiaire, bref un homme presque aussi savant que le professeur qui a écrit trois mille pages sur les nuances et sur les gouffres qui séparent le Rien du Je-ne-sais-quoi.
Je lui ai demandé comment il fallait dire dans certains cas embarrassants, quelle était la tournure vicieuse, quelle était la tournure correcte. Il m'a répondu :
« Cher monsieur, certaines personnes disent ci, et les autres disent ça »
« Mais alors… si je dis ci ? » - Vous direz comme les uns. - Et si je dis ça ? - Vous direz comme les autres. »
Je n'ai pas pu en tirer autre chose. Et depuis je dis comme ci quand je ne dis pas comme ça. […]
Extraits de la « Chronique des difficultés de la langue française » du 20 février 1962. (Alexandre Vialatte,)
J'adore ce passage.
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