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Niveau enseignement
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Enquête sur enseignant du second degrès

Posté par
Oze
01-01-15 à 02:07

Bonjour,

Je suis étudiant dans le supérieur en MAth et j'ai un projet sur l'enseignement en mathématiques. J'aurais besoin de quelqu'un qui puisse me répondre à des questions "personnelles" , de l'ordre d'une interview, dans le cadre de mon projet.
Si quelqu'un est dispo, veuillez me le faire savoir par MP.

Merci bien!

Posté par
Oze
re : Enquête sur enseignant du second degrès 01-01-15 à 02:38

Je viens de remarquer qu'il n'y a pas de mp sur ce forum(à moins que je vois mal)
Je laisse donc mon email
***@gmail.com

Posté par
Tilk_11 Moderateur
re : Enquête sur enseignant du second degrès 01-01-15 à 09:44

Bonjour,
pas de mail perso dans les messages

Posté par
lafol Moderateur
re : Enquête sur enseignant du second degrès 01-01-15 à 12:15

attentionextrait de c_faq la FAQ du forum :

Q07 - Puis-je mettre mon adresse mail dans mon message afin d'inviter les visiteurs du forum à rentrer en contact avec moi ?

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 03-01-15 à 17:56

salut Oze,

Le point crucial que je développerai avec le recul est le suivant:

chaque année des certifiés stagiaires ne sont pas titularisés car pas du tout préparés à enseigner au collège. J'en ai fait les frais et ça m'a pris 2 ans et demi pour trouver une solution.

En 2008, 8 stagiaires ont été refusés en maths rien que pour l'académie de Lille.

De plus je connais des profs titularisés qui dès leur début de carrière étaient chez le médecin et se mettaient en arrêt, ce qui est choquant (bien sûr).

La masterisation a aggravé le décalage entre ce qu'il est demandé d'enseigner aux jeunes et le métier, sur le terrain, au collège. A mon époque c'était bac+3 et c'était mieux ainsi.

Par ailleurs beaucoup de jeunes se rangent sur les concours car le marché ne suit plus: trop de diplômés et offre trop faible. Pas mal de master2 ont été finement calibrés au niveau des effectifs pour intégrer cette donne.

L'enseignement, un métier à conseiller aux personnes attirées par l'éducatif ou qui ont envie de privilégier une certaine qualité de vie.

Si dans le bus, vous n'êtes pas à l'aise au milieu des collégiens le matin (spécialement en banlieue parisienne ou du côté de Roubaix/Tourcoing (bref dans toutes les banlieux fortement urbanisées)) il faut rapidement s'interroger.

A+

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 04-01-15 à 16:11

Bonjour,

Concernant les refusés à Lille en 2008 (source):
http://www.lille.snes.edu/spip.php?page=imparticle&id_article=1678

"La "palme" revient cette année encore aux mathématiques avec 8 refus définitifs (dont 3 dès la première année) et 3 renouvellements, presque 21 % des effectifs"

A+

Posté par
carpediem
re : Enquête sur enseignant du second degrès 04-01-15 à 17:19

salut

on sait très bien que c'est l'idéologie qui dirige et non pas l'intérêt de l'élève ....

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 04-01-15 à 17:42


j'ai fait un copier/coller: 21% ça me parait beaucoup. C'est dommage de ne pas avoir de publications là-dessus car c'est quand même un sujet important...

Posté par
lafol Moderateur
re : Enquête sur enseignant du second degrès 04-01-15 à 18:33

peut-être 21% des refusés de l'académie sont des matheux, plutôt que 21% des stagiaires en math non validés, non ?

D'un autre côté, vu comme on va loin dans les classements pour faire les listes certaines années, ce n'est pas forcément étonnant.
J'ai souvenir d'un jeune stagiaire en collège, il y a quelques années, qui faisait sa deuxième année de stage, qui en savait moins long sur les programmes de géométrie au collège que ses bons élèves de troisième ...
Sans compter les "fumistes géniaux", qui décrochent le concours sans trop travailler, et qui ont du mal à s'y mettre pour préparer des cours....

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 04-01-15 à 21:04

Ben moi j'ai été refusé mais admis au capes (candidat libre) et admissible à l'agreg la même année avec 14 en proba.

Je ne pense pas que le niveau était en cause mais en maths il y a une grosse suspicion à cause des inges ratés qui passent la capes.

Moi je faisais aussi parti des ratés: j'avais échoué à l'agreg et je voulais enseigner en terminale. Le collège ça ne m'a jamais intéressé: pas assez de matière.

J'ai été contrôlé 8 fois sur 2 ans, j'étais un cas difficile on va dire. Ma seconde maitre de stage trouvait que j'étais un prof normal, mais la 2ème année j'en avais marre de ces contrôles et j'ai dit que je voulais faire autre chose.

Cependant j'ai dit aussi que j'aurais préféré continuer à enseigner et chercher une solution en parallèle.

Coût pour la nation:
-2 ans et demi indemnisé par le rectorat
+une bourse d'agrégation

ça fait cher...

A l'inverse j'en ai connu des titularisés contrôlés une seule fois mais le maitre de stage a fait de la lêche: des profs bien faiblards qui avaient besoin des corrections pour les exercices de collège (à l'IUFM).

Pour ma part je suis content d'avoir connu le privé. Seule rancoeur: de m'être retrouvé avec un diplôme qui vaut pas un pet de lapin sur le marché du travail et surtout d'avoir été jugés par des pairs à l'oral du capes et d'avoir réussi l'épreuve pratique ce qui me confortait dans l'idée que tout allait rouler....

A+

Posté par
kioups
re : Enquête sur enseignant du second degrès 05-01-15 à 20:34

On oublie souvent que l'agreg ou le CAPES mène à un poste de PLC (prof de lycée-collège). Et que plus de la moitié des PLC maths enseigne en collège.

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 05-01-15 à 20:54

Oui et à mon époque nous n'avions pas internet (j'ai 44 ans).

J'ai découvert que mon prof de sciences physique dans mon petit lycée sans prpepa était agrégé de l'ENS + dea chimie: ce qui était bien à l'époque. Donc quand j'ai passé le bac en 1988 ça bouchonnait déjà.

Quand je suis revenu de mon service militaire, tous mes copains qui avaient repassé l'agreg (car  la facil faut souvent tenter 2 fois) étaient agrégés et se sont retrouvés au collège.

J'ai donc laissé tomber, fait mes 2 années de stagiaire pour être sûr et vu que le collège ça ne m'intéressait pas, je me suis reconverti.

Mais ça reste un échec: il faut être sérieux: on ne fait pas 5 ans d'étude pour en arriver là.

Ce que je souhaiterais c'est que chaque année ce fiasco ne recommence pas car ça gâche des vies.

1. Arrêter de créer des diplômes spécialisés enseignement car en cas d'échec le candidat sera dans la mouise.
2. Publier des études claires sur le nombre de refusés par académie en maths, suivre ces échecs car un jeune qui ne donne pas satisfaction, à qui la faute ? tout est de la faute du candidat: on ne peut pas avoir ce raisonnement simpliste.
3. Faire en sorte que les enseignants aient des portes de sortie.

Je crois que je l'ai dit: sans internet avant 1999, sans aide de personne, j'ai gâché mon temps en mettant 2 ans et demi à trouver une solution.

PS: mes posts n'ont pas pour objectif de saper le moral, je souhaite qu'on évite les gâchis: surtout qu'il y a aujourd'hui des passerelles pour rebondir: économétrie, data mining...

Mais il faut donner une impulsion. Quand on ne connait pas un univers, on perd du temps à le découvrir. Et c'est quand même malheureux de laisser des étudiants travailleurs ne pas pouvoir bénéficier d'astuces pour rebondir.

A+

Posté par
carpediem
re : Enquête sur enseignant du second degrès 05-01-15 à 21:00

il est surtout très grave de faire croire qu'on instruit ...alors que ce n'est plus le cas ....

et depuis que je vois des corrigés pour les profs je me dis que c'est bien grave .... et que j'ai raison de penser ce que je viens d'écrire au dessus ....

Posté par
lafol Moderateur
re : Enquête sur enseignant du second degrès 05-01-15 à 21:42

il faudrait aussi expliquer aux candidats au Capes et à l'agrégation que ce ne sont en aucun cas des diplômes ! ce ne sont que des concours de recrutement : les réussir donne droit à un poste de certifié ou d'agrégé dans l'éducation nationale, point barre.
Quelqu'un qui passe le concours pour devenir préposé des postes ne s'insurge pas que ce concours ne lui donne pas accès à d'autres carrières, s'il s'avère qu'il ne supporte pas les tournées quotidiennes à bicyclette dans le froid et la tourmente, si ? (ah, lui, il convoitait les tournées en voiture ! dommage, ce n'est pas là qu'il y a le plus de place ...)
Quand on étudie les maths, si on n'est pas passionné par l'enseignement, et prêt à faire un purgatoire de plusieurs années en collège (oui, même ancien normalien agrégé dans le premier tiers du classement, on se retrouve en collège à chaque changement d'académie, faut pas se leurrer, dommage pour celles et ceux dont le conjoint a un métier qui le conduit à déménager régulièrement !), inutile de préparer les concours de recrutement, autant se diriger vers des masters recherche ou vers des masters comme celui de Nicole El Karoui, plus appliqués au monde de la finance.
Il n'y a pas dans toutes les universités un SUIO, pour renseigner sur les débouchés des différentes filières offertes ?

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 06-01-15 à 18:56

Bonsoir,

Selon moi ce qu'il faut surtout retenir est que l'enseignement reste un métier de terrain et qui s'apprend sur le terrain.

Cloisonner les étudiants dans des filières spécialisées avec des masters enseignement (donc là on ne parle pas du concours) est néfaste et c'est l'origine du malaise en cas d'échec car les gens savent qu'ils sont cuits.

Je suis contre les masters enseignement.

A+

Posté par
lafol Moderateur
re : Enquête sur enseignant du second degrès 06-01-15 à 19:33

Je ne peux que te rejoindre sur ce terrain ! l'état se crée par ces MEEF un vivier de gens formés uniquement à enseigner qu'il pourra embaucher comme vacataires ou contractuels, en les payant au lance pierre 10 mois par an ... voire beaucoup moins.

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 06-01-15 à 19:53

J'ai oublié d'aborder un point:

dans mon cas il n'y a pas que l'aspect pédagogique: je n'avais pas du tout imaginé que j'étais qqn de réfractaire au conditionnement et à la rigidité.

Que de déception quand j'ai démarré: formatage, le poids du programme...etc...

Malheureusement je suis bon que quand j'ai une marge de liberté. Plus tard après un démarrage mou, je suis tombé dans une entreprise où on m'a fait confiance et c'est en me libérant que j'ai pu décoller.

A+

Posté par
kioups
re : Enquête sur enseignant du second degrès 06-01-15 à 21:00

Personnellement, je trouve ça extrêmement enrichissant pour mon enseignement (en collège) de bosser en parallèle l'agreg interne. Les passerelles, si étroites soient-elles, existent.

Posté par
Quentin-974
re : Enquête sur enseignant du second degrès 06-01-15 à 22:18

Bonsoir à  tous.
Je suis en M1 MEEF (je pense aussi que c'est discutable comme M1), et je prépare le CAPES de maths pour la fin de l'année. Si j'ai le CAPES, j'aurais l'année de stage à mi-temps en M2 puis l'année d'après. J'ai lu un peu vos posts au dessus concernant la non-titularisation de certaines personnes ayant obtenu le CAPES de maths. Jusqu'ici je pensais que ce fait était assez marginal, mais maintenant j'avoue avoir un peu peur.
J'ai cherché des chiffres mais je n'ai pas trouvé grand chose ; sauriez vous ou je pourrais en trouver quelques uns? (A part les chiffres pour l'académie de Lille que vous avez déjà donnés).
Merci

Posté par
betman2014
re : Enquête sur enseignant du second degrès 07-01-15 à 20:48

Bonsoir Quentin,

Il ne faut pas trop vous tracasser pour les radiations (non titularisation): un des points importants est la bonne entente avec le maitre de stage.

La première année je ne m'entendais pas avec ma maitre de stage qui, par ailleurs, je l'ai su en fin d'année, avait un don pour avoir des stagiaires ajournés.

Il ne faut pas tout en voir en noir, pour information à plus de 40 ans j'ai reconnu le chômage (départ volontaire d'un groupe qui avait cédé des filiales), et pour dépanner j'avais répondu à une annonce, un proviseur de lycée privé était prêt à me prendre (et je n'ai rien caché).

Donc vous n'êtes pas gravé au fer rouge pour votre vie. A partir du moment où vous êtes droit dans vos bottes, vous finirez toujours pas trouver une solution.

Et puis parmi les jeunes certifiés je pense que seulement un tiers est à la hauteur au début, une jeune titularisée m'a dit en septembre (lors que je venais d'être refusé), je cite:

"tu as de la chance, je vais chez le médecin, au fond c'est quand on est jeune qu'il vaut mieux ne pas être titularisé" (je partage le point de vue).

Je connais des MA (maitres auxiliaires) avec au moins 10 ans d'ancienneté, tout heureux d'avoir réussi le capes, fêtant ça au champagne, rêvant de jours meilleurs pour la famille, être on titularisés l'année suivante: quelle humiliation ! Au moins quand on est jeune, on a l'excuse de l'âge.

Et enfin pour terminer, c'est un inspecteur général qui est venu me voir le 30 juin: il était convenu qu'on ne me titulariserait pas (j'avais dit à l'inspectrice précédente que j'en avais ras le bol).

Mais j'ai joué le jeu: pas une seule absence, le programme fait. J'ai donc discuté avec cet IG ancien élève de l'ens d'ULM. Cet inspecteur, en sortant de classe, m'invita dans le bureau du proviseur. Il faut dire, qu'il venait de Paris, on lui avait déroulé le tapis rouge. Tout était ficelé, il me voyait ingénieur d'études, il ne discuta pas de la séance de classe.

Donc même si des candidats sont refusés, le plus gros est titularisé. Etre titularisé n'est pas forcément une chance. Je ne me voyais pas faire 42 ans un métier qui ne me plaisait pas.

Cet avis reste donc personnel, bien sûr. Cependant c'est complexe, et les cas refusés ne sont pas des gens qui ne savent pas s'exprimer ou des burnes de l'enseignement: ce n'est pas aussi limpide que ce qui est mentionné sur certaines brochures.

Bonne soirée.

Posté par
Quentin-974
re : Enquête sur enseignant du second degrès 08-01-15 à 10:25

Merci de votre réponse complète betman2014. Il ne reste plus qu'à travailler...en espérant avoir la CAPES cette année puis être titularisé.



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