Bon, je ne suis pas enseignant, mais je vais essayer d'exposer ces notions qui sont assez élémentaires, même si je ne sais pas à quel niveau ça s'enseigne, ni même si ça s'enseigne.
Une division euclidienne peut s'écrire a=bq1+r1 ou encore a/b=q1+1/(b/r1) avec q1=E(a/b) si E() est la partie entière.
En poursuivant l'algorithme, b/r1=q2+1/(r1/r2) avec q2=E(b/r1), et... r(k-2)/r(k-1)=qk+1/(r(k-1)/rk). Avec des entiers, les qk sont en nombre finis.
Si maintenant on part de a et b réels, on peut procéder de même (avec q1=E(a/b), etc...) et on obtiendra, sauf si a/b est rationnel une suite infinie de quotients qk. En notant xk=r(k-1)/rk , x(k-1)=(qk*xk+1)/xk et en itérant
a/b=(Ak*xk+A(k-1))/(Bk*xk+B(k-1)) avec Ak=A(k-1)qk+A(k-2), Bk=B(k-1)qk+B(k-2) et A1=q1, A0=1, B1=1, B0=0. Ak et Bk s'appellent les convergents, car le rapport Ak/Bk tend vers a/b. On a donc une méthode pour construire une approximation rationnelle d'un réel.
Une propriété fondamentale (théorème de Lagrange) est que le développement en fraction continue d'un nombre quadratique, c'est à dire solution irrationnelle d'une éqaution du second degré à coefficients entiers, est périodique, c'est à dire qu'il existe p et n entiers tels que pour k>n, q(k+p)=qk. La condition suffisante est très simple à montrer puisque alors x(k+p)=xk et comme x(p=k) s'exprime par une fonction homographique de xk (c'est à dire (Axk+B)/(Cxk+D)) xk est solution d'une équation du second degré; mais comme a/b=(Ak*xk+A(k-1))/(Bk*xk+B(k-1)), A/b est aussi solution d'une équation du second degré. Je ne me souviens plus exactement de la démo de la condition nécécessaire, mais je crois qu'on commence par montrer que tout nombre de la forme rac(N)+E(rac(N)) est purement périodique (la période commence dès q1).
Une application consiste en la résolution de l'équation de Pell a^2=cb^2+1, avec a b et c entiers (c non carré) que l'on trouve par exemple dans la célèbre Bataille de Hastings de Sam Loyd
Avec le développement en fraction continue de rac(c) on montre que la suite Ak^2-cBk^2 atteint en fin de période, 1 en valeur absolue: si c'est +1 le problème est résolu, si c'est -1 il faudra poursuivre jusqu'à la fin de la période suivante. On montre d'ailleurs qu'avec les convergents obtenus à la fin de chaque période on obtient toutes les solutions de l'équation de Pell
Illustrons cela en se rapprochant de notre problème; pour résoudre a^2=6b^2+1
E(rac(6))=2 donc rac(6)=2+1/u=(2u+1)/u, et comme u=1/(rac(6)-2=(rac(6)+2)/2=2+1/v
alors rac(6)=(5v+2)/(2v+1).
Les convergents sont donc 2/1 et 5/2, 2^2-6*1=-2 et 5^2-6*2=1 : 5 et 2 sont solution
L'équation qui nous préoccupe n'est pas une équation de Pell, elle est du type a^2=cb^2+d , et rien n'assure que les valeurs obtenues avec les convergents vont passer par la valeur d. Mais on connait une solution particulière a, b et si l'on cherche une autre solution a', b', de la forme a'=n*a+cm*b et b'=m*a+nb
a'^2-cb'^2=(n*a+cm*b)^2 -c(m*a+nb)^2=(n^2-cm^2)(a^2-cb^2)
a' b' sera solution si et seulement si n et m sont solution de l'équation de Pell.
Je ne l'ai pas fait, mais on doit pouvoir montrer que si a b et a' b' sont deux solutions il existe entre ces deux couples une relation homographique dont les coefficients satisfont l'équation de Pell: à chaque solution de l'équation de Pell correspond une solution de l'équation avec un second menbre différent de 1.
La boucle est donc bouclée. A partir de la solution (5,2) de l'équation de Pell, et d'une solution (3,1), on obtient les autres solutions de la forme 5a+12b et 2a+5b, donc (27, 11)
(257,109), etc... Je n'ai en effet pas démontré que l'on obtenait ainsi toutes les solutions, pmais on doit pouvoir le faire, car les solutions de l'équation de Pell s'obtiennent par le même algorithme: (5,2) (49,20) (485,198)...
Là , à la limite, on peut utiliser Excel!