Bonjour,
Le bruit courait déjà depuis le mois de janvier, mais ça y est, la circulaire précisant l'utilisation des calculatrices en mode examen vient de paraître .
Évidemment, les élèves sont vent debout contre cette nouvelle circulaire comme en témoignent les forums de discussion sur Ti-Planet ou Planet-Casio.
Cette restriction des calculatrices ne serait applicable qu'à partir de la session 2018 (donc pour nos élèves actuels de seconde, pas de souci sauf s'ils redoublent ...).
Si j'ai bien compris, les calculatrices devront disposer d'un mode examen avec les fonctionnalités suivantes :
- la neutralisation temporaire de l'accès à la mémoire de la calculatrice ou l'effacement définitif de cette mémoire ;
- le blocage de toute transmission de données, que ce soit par wifi, Bluetooth ou par tout autre dispositif de communication à distance ;
- la présence d'un signal lumineux clignotant sur la tranche haute de la calculatrice, attestant du passage au « mode examen » ;
- la non réversibilité du « mode examen » durant toute la durée de l'épreuve. La sortie du «mode examen» nécessite une connexion physique, par câble, avec un ordinateur ou une calculatrice.
Pour le moment, seul un constructeur, a commercialisé des calculatrices avec ce mode, mais il y a fort à parier que les autres constructeurs vont emboîter le pas rapidement ! On peut s'attendre donc à recevoir beaucoup de publicités sur ce sujet
Je reste encore sur ma faim concernant les modalités précises :
1) toutes les données sont-elles effacées (programmes, applications pré-installées par le constructeur ...) ?
2) sur certaines machines, on peut paramétrer le mode examen en choisissant les restrictions à appliquer... Comment les surveillants feront-ils ?
3) dans le cas où les applications pré-installées resteraient accessibles, cela ne risque-t-il pas d'augmenter les inégalités entre les candidats (ceux qui auront une machine très performantes et les autres) ?
4) les programmes créés par l'utilisateur seront effacés, mais est-ce que les candidats pourront quand même programmer leur machine pendant l'examen (ne serait-ce que pour vérifier le fonctionnement d'un algorithme) ?
À mon avis, des précisions supplémentaires vont certainement être publiées.
Pour ma part, je ne sais pas quoi penser : la calculatrice ne dispensera jamais un candidat d'être intelligent. S'il compte uniquement sur sa machine pour palier une absence totale de connaissance, ça ne marchera pas. Le mieux ne serait-il pas d'interdire carrément les machines, quitte à fournir dans les sujets, les éléments nécessaires ? Ou alors, ne faudrait-il pas fournir aux candidats le même modèle en même temps que les sujets ? (ça c'est évidemment impossible).
Joyeuses Pâques à tous !
Bonjour ,
une autre approche serait de ne proposer que des sujets pour lesquels la calculatrice ne serait d'aucune utilité à part la vérification des résultats obtenus . Mais est-ce possible ?
En tous cas cela va "booster" le marché .
Cordialement
salut
encore une fois une réponse qui n'est pas la solution au problème ...
mais veut-on résoudre les problèmes de l'EN ? ... et former réellement nos jeunes ...
globalement (mais cela regroupe plusieurs choses) on peut résumer par :
pour faire des math il suffit ... de faire des math ....(et pas semblant de ...)
Si cela sous entend pas de calculatrice aux examens (mais pourquoi ne pas le dire) , c'est effectivement la solution la plus claire et la plus simple à appliquer .
non je ne suis pas contre les calculatrices ... mais des calculatrices qui libèrent l'individu et non pas qui l'enferment dans la médiocrité ....
en plus comme je l'ai dit c'est totalement aberrant puisque les programmes poussent à utiliser la calculatrice pour tout et n'importe quoi .... et c'est ce n'importe quoi qui pose problème ...
Bonjour
publié le 17 mars, ce n'est donc pas un poisson .... ça en avait pourtant la saveur !
ils feront comment pour que les profs de philo ou d'arts plastiques reconnaissent s'ils ont affaire à "des calculatrices non programmables sans mémoire alphanumérique" ou à "des calculatrices avec mémoire alphanumérique et/ou avec écran graphique qui disposent d'une fonctionnalité « mode examen » " ?
Normalement, il n'y aura pas de problème pour vérifier que les calculatrices seront en mode examen : les constructeurs doivent prévoir une diode lumineuse sur la tranche avant de la calculatrice, visible d'assez loin. Ce sont en principe les candidats eux-mêmes qui devront actionner le mode examen (sachant que la procédure pour annuler ce mode examen nécessite soit un câble et une autre calculatrice, soit un ordinateur).
Ce que l'on peut craindre c'est que des petits malins détourneront ce procédé, soit par un artifice logiciel (les calculatrices sont souvent programmable en assembleur z80), soit par un bricolage matériel
Enfin, d'ici mai ou juin 2018, les choses ont le temps d'évoluer ...
Ce serait trop simple d'interdire toute calculatrice aux examens . Mais ne serait-ce pas le marché qui commande ?
et les calculatrices non programmables sans mémoire alphanumérique ? je vois d'ici le pauvre candidat essayer de faire piger à un prof de lettres que ces machines là n'ont pas de mode examen ...
Bonjour,
le "mode examen" part d'une bonne intention, mais cela est voué à l'échec : comme quelqu'un l'évoque ci-dessus, des solutions de "piratage" logicielles ou matérielles seront crées !
En plus, ce qui est génial, c'est que les premiers modèles vont sans doute sortir dans l'année qui suit, ce qui va laisser 2 bonnes années aux bidouilleurs pour rendre obsolète le mode examen bien avant les premières épreuves.
Il n'existe que 2 solutions pour éviter ce "pompage" :
- interdiction totale des calculatrices
- mise à disposition de calculatrices pour les examens
une troisième solution ... primordiale aux deux précédentes ....
apprendre à nos élèves à faire des math .... et en particulier savoir calculer ....
Bon j'utilise la Ti83 CE premium depuis quelques jours.
Je viens de la mettre en mode examen, pour voir ...
-Le message "mode examen" est affiché en haut de la calculatrice et la led orange clignote
-Les quelques programmes que j'avais tapé sont effacés (en tout cas inaccessibles). Par contre on peut en taper un sans problème, ce que j'ai fait avec le banal programme de résolution des équations du second degré.
-Les réglages sont réinitialisés (par exemple elle était en mode complexe, elle est passée en mode réel). Du coup mon programme ne ne donne pas les racines complexes mais c'est facile de changer le mode...
Je l'ai ensuite éteinte puis rallumée. Surprise : le programme que j'avais tapé est resté dans la machine et est actif.
Moralité : il suffit, pour un élève, de rentrer ses programmes (ou ses antisèches) dès son année de seconde en laissant continuellement sa machine en mode examen : elle conservera tous les programmes tapés au cours de ses 3 années de lycée ! À moins qu'on ne réactive le mode examen à nouveau, auquel cas, les programmes sont effacés. Si les examinateurs doivent contrôler toutes les machines et faire eux-mêmes "annul+entrer+on" pour les mettre en mode examen, ça risque d'être difficile à mettre en œuvre
Cela dit, cette nouvelle calculatrice devrait permettre, même en mode examen, de combler le retard que Texas avait pris par rapport à Casio en ce qui concerne l'affichage de certaines valeurs exactes ...
Bonjour,
à savoir également : il existe de petits programmes à rentrer dans la machine pour simuler le mode examen....
patrice, as-tu réessayé de la rallumer le lendemain ? il ne parait pas aberrant qu'on puisse utiliser à la fin d'une épreuve de 4h un programme saisi au début de cette épreuve, même en ayant éteint la machine entre temps plusieurs fois pour en économiser la batterie, peut-être est-il prévu que ça se réinitialise au bout de 24h ou quelque chose comme ça ?
Oui, je viens d'essayer (elle est toujours en mode examen car je n'ai pas de seconde calculatrice pour la débrider et je n'ai pas reçu encore le logiciel émulateur qui devrait permettre cette même opération depuis un PC). Aujourd'hui, le programme que j'ai tapé hier est encore présent dans la machine. Par contre, le premier que j'avais tapé a bien disparu lorsque j'ai passé la machine en mode examen pour la première fois.
Pour répondre à malou, je ne suis pas sûr que des "petits programmes" soient déjà disponibles pour simuler le mode examen : ce modèle est très récent, même pas encore commercialisé. Le modèle que j'ai peut se programmer en assembleur (processeur dérivé je crois du fameux Z80 qui équipait jadis les micro ordinateurs des années 1980 : Sinclair zx80- Sharp MZ80K - Amstrad etc ...) mais ce n'est pas à la portée de tout le monde.
Pour ce qui concerne la batterie, son autonomie est bien plus grande que celle des téléphones. C'est normal, il n'y a pas de mode wifi, pas de blue tooth, pas de capteur GPS, pas d'accéléromètre, pas de magnétomètre et j'en passe ... Ce sont tous ces capteurs qui consomment de l'énergie sur nos smartphones.
Salut,
et celles qui seraient déjà en mode examen ne pourront pas être remise en mode normal pour activer le mode examen .... pratique quand il y aura une épreuve de maths le matin et une de physique l'après midi, sans passage par la case ordi pour désactiver le mode examen .... vous êtes sur que ce n'était pas un poisson d'avril, cette circulaire, pour être aussi bâclée ?
Non, non, ce n'est pas un poisson d'avril : la circulaire était dans les cartons depuis plusieurs mois et les constructeurs avaient prévu le coup . Ce n'est pas un hasard si, Texas, d'abord, puis Casio dans les prochains jours, sortent opportunément une machine d'entrée de gamme avec ce fameux mode examen.
Par contre, si Yzz a raison d'interpréter la circulaire comme il le dit, ça va être coton. En pratique, la mise en œuvre me paraît totalement impossible. Chaque surveillant a, en moyenne, une salle avec une vingtaine de candidats et la seule manière de s'assurer que les calculatrices sont en mode examen c'est de faire la manipulation lui-même ! Compte tenu du nombre de modèles différents la plupart des examinateurs seront incapables de passer eux-mêmes toutes les machines en mode examen. À moins que :
1) les candidats brandissent leur machine une première fois pour vérifier qu'aucune led n'est allumée
2) les candidats font la manipulation pour passer leur machine en mode examen
3) les candidats montrent une seconde fois leur machine.
C'est du délire !
On n'a pas fini d'en parler sur les réseaux et dans les salles de profs
De toutes façons, ça laisse encore trois ans aux hackers en herbe pour trouver tous les trucs imaginables afin que la calto s'allume, clignote, hurle qu'elle est en "mode exam" alors qu'on pourra l'utiliser pour communiquer avec un pote matheux situé dans le mac'Do d'en face, prêt à balancer l'intégrale de la correction du sujet.
Soyons clairs, et 100% d'accord avec jamo :
la calculette pour faire des maths, pour moi ça s'apparente à entrainer des marathoniens avec des béquilles ....
Il me semble que la question ne portait que sur l'utilisation de la calculatrice aux examens et pas l'utilisation de la calculatrice dans l'apprentissage des maths .
Evidemment qu'on se passait des calculatrices auparavant , tout comme on s'est passé des règles à calcul et même des tables de log . Aujourd'hui faut faire avec , pour le mieux si possible .
Mais cet outil est tellement puissant que son utilisation aux examens pose problèmes , ce qui n'était pas le cas des règles à calcul et tables de log .
Pour interdire son usage aux examens il suffirait que les sujets soient conçus dans ce sens , ce qui me semble tout à fait possible .
Mais c'est oublier la pression des fabricants de calculatrices qui trouvent là une occasion de renouvellement inespérée .
je plussoie au propos précédent ...
la question mathématique plus fondamentale est :
lorsqu'un résultat est (par exemple) en quoi est-il fondamental de savoir combien ça fait ?
l'objet des mathématiques n'est-il pas plutôt d'apprendre et savoir trouver ce résultat et le justifier avec rigueur ... par l'apprentissage du calcul (littéral et numérique) et du raisonnement ....
former des êtres pensants plutôt que des presse-boutons ?
Il n'y a aucune difficulté à imaginer des questions de bac de Math ne nécessitant pas le besoin d'une calculette et ceci sans affecter la qualité de l'épreuve.
C'est juste une question de volonté et de bon sens.
Mais c'est 2 caractéristiques ne font pas forcément partie de l'arsenal des décideurs.
parce que les décideurs ont été à l'école qui leur a appris à penser ... et que maintenant ils pensent surtout à leur c...
Dans mon message, lire bien-entendu :
"Mais ces 2 caractéristiques ne font pas forcément partie de l'arsenal des décideurs."
Bonjour
A titre d'informations (je reste toujours curieux), j'ai trouvé sur internet, sur le site d'un syndicat (dont je ne citerai pas le nom), le sujet suivant datant de mai 2012.....
J'ai bien lu "en détail" le compte rendu qui en était fait.....Je ne ferrai AUCUN COMMENTAIRE....
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