Inscription / Connexion Nouveau Sujet
Niveau autre
Partager :

motivation

Posté par
gwendolin
25-06-12 à 15:10

Bonjour,

Comment remotiver une élève de 3ème à laquelle un professeur de mathématiques a dit que ce n'était pas de sa faute si elle était nulle en maths parce qu'elle est dyscalculique et à qui on a annoncé dès le début du 2ème trimestre qu'elle redoublerai sa 3ème?

Je suis à bout d'arguments : la jeune-fille se réfugie derrière ce constat  et cette décision pour ne plus rien faire.

Merci d'avance pour vos suggestions.

Posté par
LeDino
re : motivation 25-06-12 à 15:32

Il parait qu'on a dit à Einstein enfant qu'il était dyslexique et qu'il n'arriverait à rien...

Les paroles de ce professeur sont vraiment malheureuses, c'est le moins qu'on puissedire.

La première chose à expliquer à cette enfant, c'est que son prof n'avait pas le droit de dire ça et qu'il a commis une erreur professionnelle. Il est probablement bon dans la matière qu'il enseigne, mais ça ne l'empêche pas de faire des erreurs et de dire parfois des bêtises.

Donc premier constat : Ce qui a été dit n'aurait pas du l'être... et donc si le professeur a commis une première erreur de jugement en disant quelque chose qu'il ne debrait pas dire, c'est qu'il n'est pas infaillible et qu'il a pu commettre une autre erreur dans son appréciation...

La deuxième chose à dire, c'est que l'école est une chance pour chacun. C'est à chacun d'en profiter ou pas. Cette élève arrive à un âge où on peut commencer à prendre ses responsabilités. Accepter ce qu'a dit maladroitement ce professeur indélicat, c'est se débarrasser de sa propre responsabilité. C'est plus confortable. C'est plus pratique.

En quelque sorte, le prof lui a donné un "permis d'échouer".

C'est à elle de décider maintenant si elle veut se réfugier derrière ce prétexte pour ne pas défendre ses chances qui sont réelles.

Toutes les études sur la réussite des projets humains montrent que la motivation entre pour 80% dans le succès.

Celle élève a donc toutes ses chances. C'est à elle, et elle seule, de décider si elle autorise ce professeur à décider d'une simple parole, de tout son avenir étudiant et dans un sens, de son avenir professionnel...

Il faut donc à la fois une explication de l'erreur du professeur.
Mais aussi un "électrochoc" pour ne pas laisser s'installer ce prétexte qui peut devenir confortable...

... à recouper avec ce qu'en pensent les autres... ceci n'étant qu'un point de vue .

Posté par
malou Webmaster
re : motivation 25-06-12 à 16:04

Bonjour

cette élève relève-t-elle de la MDPH ? la demande de tiers temps a-t-elle été réalisée? bénéficie-telle de conseils concernant logiciels utilisables et ordinateur ? a-t-elle bénéficié de PPRE dès cette année ? si tout cela n'a pas été fait...cela peut peut-être redonner un peu d'espoir...
Je mets un lien susceptible d'apporter quelques éclairages :

Posté par
jamo Moderateur
re : motivation 25-06-12 à 17:07

Bonjour,

il est vrai qu'il est maladroit pour un prof de tenir de tel propos à une élève, mais n'ayant pas assisté à la scène, je ne vais juger qui que ce soit, la vérité est parfois bien différente de ce que raconte les élèves.

En effet, les élèves ont souvent tendance à ne pas bien comprendre ce qu'on leur dit, et il le répète non seulement en déformant le fond mais aussi la forme en utilisant un autre vocabulaire beaucoup plus "cru".

En tant que prof, combien de fois doit-on voir des parents pour rétablir la vérité ...

De plus, certains élèves ont des comportements parfois si odieux qu'il peut nous arriver (en tant que prof) que ne plus être très fin dans les propos qu'on tient.

Ensuite, examinons le fond.
Dire à un élève qu'il n'est pas bon à cause d'un problème de dyscalculie n'est pas un drame, si c'est la vérité.
Mais encore faut-il que ce problème soit vraiment détecté, il existe des tests pour ça, et parmi les centaines et centaines d'élèves que j'ai déjà vu, le cas ne s'est jamais produit.

Certaines personnes ont parfois la fâcheuse tendance à attribuer des maladies à des élèves alors que le problème est tout autre.
On entend parfois "phobie scolaire", alors que c'est de la simple fainéantise.
On a aussi droit à cette fameuse dyslexie, et donc l'élève se permet ensuite de ne plus faire le moindre effort pour tenir son stylo, et parfois un ordinateur lui est attribué pour la prise de cours.
Je me suis parfois autorisé à dire à un élève que si sa copie était illisible, il aurait 0, et comme par miracle, la copie était superbe !

Donc méfiance quant à tout ceci ...

Et enfin, annoncer à un élève qu'il va redoubler est une erreur : il est possible de placer tous les élèves dans des formations professionnelles à la fin de la 3ème (oui, 100% des élèves), mais en général s'ils redoublent c'est que la proposition ne leur convient pas.

Posté par
borneo
re : motivation 25-06-12 à 18:30

Bonjour,

si cette élève a un handicap avéré, je pense qu'il vaut mieux éviter de s'acharner. Ce serait comme vouloir absolument faire apprendre les couleurs à un daltonien.

Je remarque au passage que les dys... quelque chose sont souvent des enfants d'enseignants ou de gens ayant fait des études. Les enfants des autres catégories étant simplement limités intellectuellement.  

Posté par
LeDino
re : motivation 25-06-12 à 18:47

Le sujet n'est pas là bornéo,

Il appartient à gwendolin, si c'est la mère de l'intéressée, de décider si son enfant présente ou non un handicap. Ou de faire appel à un spécialiste pour établir le diagnostic et les moyens d'y remédier, le cas échéant.

Mais en l'occurrence, la question est de savoir comment réparer la maladresse d'un professeur qui semble avoir tenu des propos qu'il aurait du adresser aux parents et non à l'élève.

Pour moi la priorité c'est que l'élève ne prenne pas pour argent comptant les déclaration du prof, et n'en profite pas pour y trouver prétexte à ne plus rien faire.

Après, s'il y a réellement un dysfonctionnement, c'est à gwendolin de le faire établir et de trouver de l'aide...

Posté par
jamo Moderateur
re : motivation 25-06-12 à 20:15

Il est absolument évident pour moi, et pour n'importe quel prof, que les propos rapportés par l'élève ne sont pas des propos sortant de la bouche d'un prof, que ce soit dans le fond ou la forme :

1) l'expression "nul en maths" est une expression d'élève qui en général l'utilise après l'avoir entendu de la bouche de ses parents.
Bizarrement, il n'y a qu'en maths qu'un élève est nul.
En français, en anglais, en histoire, ... il est mauvais, il a des difficultés, il ne comprend rien, ... mais en maths, un élève est "nul" s'il ne comprend pas.
Je pense que cette "terreur" d'être nul en maths vient d'une époque où les maths étaient soi-disant une matière de "sélection", et que si une personne ne réussissait pas dans cette matière, c'est vraiment qu'elle était en dessous de tout, et que sa vie était condamnée à être misérable.
Et aucun prof de maths ne dit jamais à un élève qu'il est "nul" !

2) un prof annonçant à un élève qu'il va redoubler sa 3ème, cela ne peut pas exister.
En 3ème, quand un élève présente un mauvais bilan, on lui explique qu'à la fin de l'année il faudra qu'il envisage une voie professionnelle, puisque de toute façon la voir générale ne lui sera pas ouverte.
Et de nos jours, on évite de faire redoubler les élèves, car on sait que cela ne donne rien de bon dans 75% des cas.
Éventuellement, on peut dire à un élève que s'il ne progresse pas, et que s'il ne cherche pas d'orientation qui l'intéresse, alors il ne reste que la solution du redoublement.
En conclusion, un prof annonçant de manière ferme et définitive qu'un élève va redoubler, cela n'existe pas.
En général, ces histoires d'élèves qui abandonnent car on leur aurait dit qu'ils allaient redoubler, c'est un conflit entre l'élève et ses parents, une sorte de chantage qui tourne mal. Les parents disent à l'élève que s'il ne travaille pas, alors il va redoubler, car c'est ainsi que cela se passait il y a 20 ans. Ensuite, l'élève comprend qu'il va redoubler car il ne se sent pas qu'il va progresser. Donc l'élève abandonne avec cette excuse de redoublement. Ensuite, on rencontre les parents qui nous disent le contraire, que c'est l'élève qui a dit qu'il allait redoubler car ses résultats étaient insuffisants. Et là on ne peut que constater l'absence de communication entre l'élève et ses parents.

Enfin bref, en conclusion, je le répète, ce ne sont pas des propos de profs, c'est une évidence, que cela soit dans le fond ou la forme.

Posté par
gwendolin
re : motivation 26-06-12 à 12:59

rebonjour,

J'ai bien lu les réponses que vous avez faites. Merci .

D'abord, je ne suis pas la mère de l'enfant en question, ni quelqu'un d'apparenté. J'essaie de l'aider à progresser en maths bénévolement depuis plus d'un an. J'ai observé un net changement (plus de volonté de surmonter l'obstacle, de chercher à comprendre) dans l'attitude de celle-ci  ce qui correspond à l'entretien avec le professeur de maths d'après la maman. Nous n'avançons plus, les leçons ne sont pas apprises, les acquis me semblent voler en éclats.

Quel que l'entretien ait été, bien ou mal compris, il a fait des ravages. Que les mots mal choisis font du mal!!!
Les maths sont devenus sa bête noire...

Les propos tenus ne me sont retransmis que par la mère et la jeune-fille. Je déplore que la mère n'ait pas encore fait appel à un spécialiste pour faire un réel diagnostic depuis. J'ai su que C. avait fait des convulsions sans plus et je constate la présence de tocs (rejets répétés des cheveux en arrière, tirages répétés des manches des vêtements, des absences avec répétition de la question posée) et des difficultés moindre mais existantes dans les autres matières. Cependant, elle aime la lecture, elle écrit des petites histoires, des poèmes.

Aujourd'hui, j'ai, me semble-t-il, touché une corde sensible en lui parlant de l'exemple de ma fille.
Agée de 28 ans, elle a été cataloguée comme future délinquante par l'enseignante de petite section de maternelle!!! Mise dans une boîte. Elle vient de finir (malgré des difficultés d'apprentissage en CP et mon soutien permanent pendant le primaire), en novembre 2011, ses études d'interne en pharmacie et a obtenu un poste de cadre à l'EFS (centre de transfusion sanguine). Elle a toujours souhaité pouvoir jeter à la figure de cette enseignante son diplôme pour lui montrer qui elle était tant la rage est encore là.
Bref, je lui ai dit qu'il devait sortir de cette boîte où on l'avait mise et avec rage montrer au professeur de quoi elle était capable en réussissant ce redoublement programmé depuis plusieurs mois.

Je relève les conseils de malou :
cette élève relève-t-elle de la MDPH ? ????
la demande de tiers temps a-t-elle été réalisée? non
bénéficie-telle de conseils concernant logiciels utilisables et ordinateur ? non
a-t-elle bénéficié de PPRE dès cette année ? non
si tout cela n'a pas été fait...cela peut peut-être redonner un peu d'espoir..

Je vais en parler avec les parents de C.

Posté par
malou Webmaster
re : motivation 26-06-12 à 13:13

MDPH :

Cela existe dans chaque région;
Ils sauront aiguiller et donner des adresses et des contacts.
Ou il y a handicap, ou il n'y a pas
mais s'il y a handicap reconnu, il existe de quoi "aider"

Suivant les handicaps, des logiciels totalement différents sont élaborés; il existe des personnes qualifiées pour faire les choix, cela ne s'invente pas...

Au niveau des examens, cela peut aller du simple tiers temps demandé, à l'aide informatique, à l'aide "d'un secrétaire", etc...

Posté par
malou Webmaster
re : motivation 26-06-12 à 13:30

Je complète

Un autre moyen de se renseigner est de contacter la cellule ASH (adaptation scolaire et scolarisation des enfants handicapés), qui se trouve à l'inspection académique du département
voilà un exemple de site pour le 06
j'ai mis volontairement la page où on voit la marche à suivre

Posté par
LeDino
re : motivation 26-06-12 à 14:20

Pour JP :

Je ne crois pas que le prof ait nécessairement "asséné" à son élève qu'elle était nulle et à mon sens c'est un faux débat. Si ça se trouve, c'est l'élève elle même qui s'est déclarée nulle... et le prof qui a voulu la consoler.

L'objet du post n'est évidemment pas de faire le procès de qui que ce soit. Et de toutes manières on sait très peu de chose sur ce qui s'est effectivement passé.

Ce qui compte, c'est que selon gwendolin il y a eu des paroles "malheureuses". Parler de "dyscalculie" devant l'intéressée me semble être une maladresse, même si le propos était bien intentionné et pertinent. Le prof aurait du alerter les parents et non l'enfant directement.

Pour l'intéressée :

La première question qui se pose à présent, c'est comment aider cette élève à dépasser ce qu'elle croit être une fatalité, et qui de surcroit l'arrange peut-être bien (consciemment ou non), pour ne plus fournir d'effort.

Gwendolin ne peut se substituer aux parents qui doivent faire leur boulot : consulter.

En revanche, elle peut dire à l'élève que la parole du professeur n'est pas  "sacrée" et qu'il n'est pas un "oracle" détenant la vérité sur l'avenir des individus.

Elle peut aussi lui faire prendre conscience de sa propre responsabilité à elle si elle choisit de "démissionner" et de donner raison à son prof. Je crois qu'il faut que quelqu'un alerte cette enfant sur le danger qu'il y a pour elle à se réfugier derrière ce "permis d'échouer" qui lui a été fourni en bonne et due forme.

Ce serait déjà pas si mal si l'élève prend conscience de ça et se responsabilise à nouveau.
Indépendamment des démarches pratiques qui ont été suggérées pour lui apporter une aide concrète.

Posté par
khaledsamir
crois en soi 02-02-13 à 14:48

salam,
je suis prof.la question si pas qu est ce que j peux faire.la question est ce que je crois en soi et est c que j peux.il ne faut jamais laisser qlq1 opinion ou avis sur toi devenir ta réalité.c'est a dire travaillez avec ta fille et la motiver qu elle peut.la puisse d'aimer ce qu'elle veut faire et tu vas voire le résultat
   Coach khaled samir

Posté par
borneo
re : motivation 07-02-13 à 22:00

Eh ben, si tu es prof, moi, je suis Maître Capello



Vous devez être membre accéder à ce service...

Pas encore inscrit ?

1 compte par personne, multi-compte interdit !

Ou identifiez-vous :


Rester sur la page

Inscription gratuite

Fiches en rapport

parmi 1675 fiches de maths

Désolé, votre version d'Internet Explorer est plus que périmée ! Merci de le mettre à jour ou de télécharger Firefox ou Google Chrome pour utiliser le site. Votre ordinateur vous remerciera !