Bonjour,
Je me pose une question à propos des suites exactes courtes, je vais essayer de la formuler.
Soit une suite exacte courte (les flèches sont des morphismes de groupes abéliens, ou de modules, peu importe).
On a donc injective,
surjective,
, et
.
La littérature dit que comme est injective, on peut identifier
avec
, i.e.
, et donc
.
Sauf que en général si et
sont deux sous groupes de
abélien et que
on n'a pas forcément
(exemple : Z/2Z et Z/3Z).
Qu'est-ce qui fait qu'on le droit de le dire ici ?
Ma question est un peu tordue. J'espère que quelqu'un pourra me répondre.
Merci mokassin.
Ah d'accord, mais comment fait-on pour s'y retrouver une fois qu'on a écrit et qu'il faut en fait savoir que c'est
?
Exemple : la suite exacte courte : , telle que
, et
la surjection canonique. On a bien :
.
Si on applique l'affirmation plus haut à la lettre, on se retrouve avec
C'est juste deux manières differente d'écrire les choses.
Dire que 0->A->B->C->0 est exacte c'est dire que B/A est isomorphe à C, ou l'on identifie A à un sous machin de B, via la fleche A->B.
Si tu identifies 2Z à son image dans Z via la fleche que tu as construit alors tu as bien l'isomorphisme en question. Mais noter 2Z, le terme à gauche dans ta suite exacte est alors maladroit.
On peut identifier 2Z à 3Z du point de vue du morphisme, qui est d'ailleurs un isomorphisme, mais quand on regroupe par classes d'équivalence, ce n'est plus du tout le même point de vue (je dirais même que c'est le point de vue inverse), c'est là l'erreur.
En fait, en cherchant un peu dans mes textes, je me rends compte que certains auteurs font cette erreur, et d'autres non. Ces derniers disent seulement que la suite : 0->H->G->G/H->0 où H est un sous-groupe de G et la flèche H->G l'injection naturelle, est une suite exacte.
Tu comprends vraiment pas que si tu choisis de noter 3Z pour l'image dans Z de i: 3Z->Z, qui a n associe 2n/3, alors tu as bien évidement Z/3Z=Z/2Z.... c'est simplement un tres mauvais choix de notation.
Et 0->3Z->Z->Z/2Z->0 est du coup exacte.
Mais personne de sain d'esprit ne noterait ca comme ca, mais comme 0->Z->Z->Z/2Z->0.
Mais non, je ne suis pas d'accord, c'est véritablement une erreur, ce n'est pas un choix de notation.
D'ailleurs réalises tu que stricto sensu, si A->B->C est exacte, alors B/A n'a a priori aucun sens, meme si A->B est injective.
A n'est pas un sous machin de B, et ce que l'on note B/A, c'est B/f(A) (si f est le nom de la premier fleche). Si f est injective ca n'est vraiment pas une énorme difference.
Si A est un sous machin de B, mais que l'on prend pour premiere fleche, une morphisme différent de l'inclusion de A dans B (que je fais noter j), alors B/A=B/f(A) ne sera pas isomorphe à B/A=B/j(A).
En pratique cela ne pose absolument jamais problème.
Sauf si l'on prend des notations absurdes.
Ce que tu veux dire c'est que si A est un sous module de B, et f une fleche rendant la suite suivante exacte: 0->A->B->C->0, alors on a pas nécéssairement B/f(A)=B/inc(A), c'est vrai, mais personne ne pense ca.
Ce que disent les auteurs que tu as l'air de lire c'est que quand on a une telle suite exacte, sous reserve d'identifier A et f(A), on a B/A=C, ce qui veut dire par définition B/f(A)=C et pas B/inc(A)=C.
Bonjour mokassin,
En fait, puisqu'il y a plein de morphismes 2Z->Z, et qu'on s'autorise à le noter Z->Z, n->3n (je crois que tu as inversé le 2 et le 3) au lieu de 3/2n , se cache la question derrière : à quoi servent les suites exactes ?
Et en fait, pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, il faut que l'injection soit en réalité une inclusion. C'est ce qui me convainc le plus : les auteurs qui ne font l'"erreur" parlent pour i d'une inclusion (ils le précisent bien comme un cas particulier) pour dire que B/A est isomorphe à C.
Les suites exactes sont un petit gadget qui sert à présenter de manière simple un certain type d'info qui apparaît absolument partout en maths.
Et injection ou inclusion c'est kif kif.
En vrai l'inclu n'est pas une bonne notion du pt de vue catégorique.
Et tu ne comprends pas que tous ces objets sont définis a des isomorphismes adequat pres.
Si A->B est une fleche alors B/A est le conoyau de cette fleche (et il depende de la fleche pas uniquement de A et B). Y a aucunement besoin que A soit inclus dans B ce qui n'a souvent meme pas de sens. Et tout ceci n'est defini qu'a isomorphisme pres.
Si 0->A->B->C->0 est exacte alors C est le conoyau de A->B et celui ci est defini a iso unique pres.
En vrai si tu veux te familiariser avec ca, essaie plutot de faire des exos de base. Pas forcement sur la combinatoire/algèbres des suites exactes elles même, mais plutot sur pourquoi elles apparaissent naturellement.
Tres vite tu vas voir que ce sera plus naturel pour toi de noter 0->A->B->C->0 une situation de quotient, que C=B/A, car c'est plus "souple" (la notion d'inclusion est tres "rigide" justement, on en a pas sépcialement besoin, surtout pour des objets définis à isomorphisme pres).
De la meme manière, et pour te donner un exemple, si M et N sont deux A-modules (ou des k-ev, ou des groupes abéliens). Alors on voit toujours M et N comme des sous trucs de . En vrai on a que des injections canoniques (et pour cause
n'est défini qu'a iso unique pres), mais bien sur ca change vraiment rien.
Et qu'autant suite exacte courte et quotient c'est du pareil au même. Autant pour les suites exactes plus longues, il n'y a pas vraiment de manière simple de "résumer" l'info.
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