Bonjour,
Un supplément 'Science et Médecine' commence un article intitulé:
"La protection du droit d'auteur ne doit pas entraver la circulation des logiciels"
déjà toute une promesse commence ;par le paragraphe suivant:
Les logiciels sont partout.Vous les utilisez au quotidien pour communiquer,travailler
et vous divertir.Ils sont essentiels pour la gestion de nos entreprises,la recherche avancée,la création et la diffusion des connaissances et des arts.
Nos industries,notre société , notre culture,voire nos propres vies dépendent des logiciels qui font aujourd'hui partie intégrante du PATRIMOINE DE L' HUMANITE."
Qu'en pensez-vous?
Alain
Bonjour,
C'est un sujet sérieux : voir ici et ici
.
Bonjour. Vaste débat...
Une première question : qu'entend-t'on par circulation de logiciel ?
Leur diffusion ? Leur utilisation sans modification ? Leur utilisation avec possibilité de modification ? Avec ou non diffusion des modifications et / ou des ajouts ?
Une deuxième question : à qui appartient les lignes de code écrites par un développeur ?
Bonjour bbomaths,
@ Schtromphmol, bonjour.
Ça fait 40 ans que je développe du code en informatique embarquée et j'en ai écrit des lignes et des lignes sur des systèmes allant des 4 bits aux 64 bits et aucune ne m'a appartenu... Si, une fois, une boîte m'a filé une superbe augmentation car j'avais eu une idée sur laquelle elle avait déposé, vite fait bien fait, une enveloppe SOLEAU.
Je souris à votre raccourci : plus on est de fou, plus on développe mieux et vite.
Le nombre de fois où j'ai entendu des chefs de projets dire ce genre de choses. Ce sont ceux qui vous invitent à aller sur le Net trouver un bout de code approchant son desiderata croyant qu'un copier/coller vous ferait gagner du temps.
C'est généralement les mêmes qui vous interdisent de commenter votre code au prétexte que c'est une perte de temps... en sachant que ce sont les intégrateurs systèmes qui vont morfler en récupérant votre code pour essayer de l'insérer dans un système plus complexes.
Avez-vous été voir le codage d'un pilote Linux, système ouvert à tout le monde par excellence ? Une fois, je suis tombé sur une modification. Le joyeux auteur avait ajouté un commentaire qui disait grosso modo : je ne sais pas à quoi servent les lignes qui suivent alors je les laisse. Ça m'a laissé dubitatif sur le coup mais en 40 ans, j'en ai vu d'autres...
J'ai la joie d'avoir fait quelques années d'informatique avant de me réorienter en maths, et d'avoir donné bien plus de temps à la programmation qu'à mes cours au lycée fin bon comparé à vos 40 ans de service c'est pas grand chose... Cependant je comprends le problème que vous mentionnez, quand je parle de mise en commun des outils informatiques je l'entends dans une optique un minimum "scientifique" dans l'organisation. Je pense (et je me base sur des conversations que j'ai eu avec des informaticiens parmi mes profs et dans ma famille) qu'un des gros problèmes de l'informatique c'est que peu de gens impliqués voient à suffisament long terme et on se retrouve avec des usines à gaz. C'est en partie dû au fait que le développement est cloisonné, si le développement pouvait être plus libre et communautaire ça devrait créer une dynamique positive, une sorte d'émulation que ne peut pas donner une organisation traditionnelle d'entreprise.
Je ne pense pas avoir laissé entendre "plus on est de fous plus on développe mieux et vite", simplement l'existence même du logiciel propriétaire nuit au logiciel libre, et au logiciel propriétaire aussi d'ailleurs.
Vous avez, peut-être, une vision "universitaire" de l'informatique bien loin du monde industriel...
Malheureusement, il n'y a pas que des universitaires. Il y a des boites qui développent des produits et qui en vivent. Je ne pense pas qu'elles aimeraient voir leurs produits les tripes à l'air et leur code offert aux yeux de tous. En tant que consultant, j'ai souvent été amené à signer des clauses de confidentialité plus ou moins strictes. Ça ne m'a jamais dérangé.
Je ne vois pas en quoi les logiciels propriétaires seraient une gêne pour les logiciels dit "libres" et vis-versa. Ce sont deux mondes parallèles, c'est tout. Ça me rappelle la vaine querelle entre les partisans de Windows et ceux de Linux. Il n'y a eu aucun vainqueur aucun perdant. Ni l'un ni l'autre n'a disparu.
Une question : c'est quoi un logiciel "libre" ? Libre de quoi ?
Ce n'est pas un problème de vision "universitaire" ou "industrielle" selon moi mais plus une question de vision "publique" et de vision "privée". Ce n'est pas un problème d'informatique non plus puisque ça touche tous les domaines de production.
La monde industriel ne m'échappe pas, je conteste simplement son fonctionnement de façon générale et sans me focaliser sur le logiciel. Le travail capitaliste GÊNE les autres formes de travail, voilà mon message, mais c'est un débat tendu.
Dans notre cas vous pouvez trouver normal ou pas de pouvoir faire de la rétention d'information, mais je ne vois vraiment pas en quoi ça peut avoir un quelquonque avantage pour le commun.
Logiciel libre des contraintes du capitalisme, ce serait pas mal.
Je ne l'ai pas dit avant mais vous faites un peu un homme de paille quand vous dites
[quote]Je souris à votre raccourci : plus on est de fou, plus on développe mieux et vite. /quote]
alors que logiciel libre ou propriétaire, ça ne change rien, du mauvais code fait bénévolement ou contre rémunération ça reste du mauvais code.
Bonjour.
J'ai lu cette nuit votre dernier message...
salut
je n'étais pas intervenu ... mais suivais de loin ...
soyons sérieux le système capitaliste est le fait d'une minorité d'hommes qui possèdent l'ensemble des pouvoirs et surtout le pouvoir financier et qui, associés ou non à des politiques plus ou moins véreux, imposent leur volonté et leur vision ...
c'est ainsi qu'on est en train de casser tous les systèmes collectifs (leur efficacité, coûts et autres n'est pas le pb ici même si c'est un pb) de service public : poste, sncf (actuellement), santé ... et dans moins de pas longtemps l'éducation nationale même fort probablement ...
il n'y a qu'à regarder la construction capitaliste de l'Europe (et je suis pour une Europe mais très certainement pas celle de la misère et de la pauvreté) imposée dans les textes ... et passer de force même quand les peuples ne sont pas d'accord
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