CAPES externe de mathématiques
Deuxième composition
Session 2007 (Correction)
Partie I. Systèmes de racines dans 
1. a) On a par, définition de

:

par symétrie du produit scalaire
}{\||\alpha\||^2\||\beta\||^2})
par définition de
1. b) Puisque

, on a nécessairement
 = k)
, soit
 = \frac{\sqrt{k}}{2})
, avec

.
D'autre part, comme
 \leq 1)
, on a nécessairement

.
Finalement
 \in \lbrace 0 \, ; \, \frac{1}{2} \, ; \, \frac{\sqrt{2}}{2} \, ; \, \frac{\sqrt{3}}{2} \, ; \, 1 \rbrace )
d'où :
1. c) Supposons que

et que

avec

.
On a alors :
On est alors dans le cas d'égalité de l'inégalité de Cauchy-Schwarz, ce qui signifie que
)
est liée. Du moment qu'aucun de ces deux vecteurs n'est nul (puisqu'ils appartiennent à

), ils sont proportionnels l'un à l'autre.
On a alors nécessairement

d'après la 4ième condition pour que

soit un système de racines. Et ceci est en contradiction avec l'hypothèse de départ.
Le couple
)
ne peut donc prendre les valeurs (1 ; 4) et (-1 ; -4). On démontre de même, par symétrie des rôles de

et

, qu'il ne peut prendre les valeurs (4 ; 1) et (-4 ; -1).
1. d) Comme
 \frac{\||\beta\||}{\||\alpha\||})
on a

non nul dès que

est non nul, et le rapport

est défini.
On a alors :

.
On en déduit, pour toutes les valeurs de

, les valeurs de

, puis celles de

et de

, et enfin celles de

:
Remarque : les valeurs de la question
1.c) ont été écartées.
1. e) On reprend le tableau précédent, en supposant que

, donc selon
1. d) que

:
2. Prenons
)
et

tel que

.
Le couple
)
étant libre, il engendre

. Il reste à trouver le plus petit système de racines le contenant.
Pour celà, il suffit de tracer l'image de chaque vecteur par la symétrie de centre O, et par la symétrie orthogonale par rapport à la droite normale à un autre vecteur (d'après condition 2 pour que

soit un système de racines).

Alors

, soit
)
.
On trouve les autres vecteurs en appliquant les symétries décrites plus haut (faire un dessin), et on obtient ainsi le système de racines

:

Alors

, soit
)
.
On trouve les autres vecteurs en appliquant les symétries décrites plus haut (faire un dessin), et on obtient ainsi le système de racines

:

Alors

, soit
)
.
On trouve les autres vecteurs en appliquant les symétries décrites plus haut (faire un dessin), et on obtient ainsi le système de racines

:

: on peut prendre

, alors
)
.
On trouve les autres vecteurs en appliquant les symétries décrites plus haut (faire un dessin), et on obtient ainsi le système de racines

:
Partie II. Relations d'ordre dans 
1. a) Pour tout

et

dans

et pour tout

dans

on a :
1. b)
est réflexive : pour tout

de

on a

car
 \preceq \varphi(x))
(réfléxivité de

).
est antisymétrique : pour tout

et

de

on a :
est transitive : pour tout

,

et

de

on a :
est totale : pour tout

et

de

on a :
 \preceq \varphi(y))
ou
 \preceq \varphi(x))
car

est totale, d'où

ou

.
est EV-compatible :
1°) Pour tout

,

et

de

on a :
2°) Pour tout

et

de

et pour tout

de

on a :
2. a) La partie à hachurer est constituée de la demi-droite

et du demi plan

.
2. b)
est réflexive : en effet, pour tout

de

on a

d'où

.
est transititive :
Soient

,

et

dans

tels que

et

. Montrons que

. 4 cas sont possibles :
1°) Si

et

on a

donc

.
2°)Si

et

, il existe

, et on a alors

, d'où

, avec également

. D'où finalement

.
3°) Si

et

, il existe

, et on a alors

, d'où

, avec également

. D'où finalement

.
4°) Si

et

; il existe

et

, avec

et

. Soit
)
: on a alors

, d'une part, et

, d'autre part. D'où finalement

.
est antisymétrique :
Soient

et

de

tels que

et

. Montrons que

: si ce n'était pas le cas, il existerait

avec

et

, ce qui n'est pas possible.
est totale :
Soient

et

de

. Soit

et dans ce cas

par exemple. Soit

, et il existe alors

; on a alors nécessairement

ou

, d'où

ou
est EV-compatible :
1°) Soient

dans

tels que

. Si

on a

et donc

. Si

, il existe

avec

, et on a alors

avec également

, d'où

.
2°) Soient

dans

et

dans

tels que

. Si

on a

et donc

. Si

, il existe

avec

, et on a alors

avec également

, d'où

.
Partie III. Base d'un système de racines
1. a) Soit

n'appartenant pas à

.

est alors somme de deux racines positives

et

.
On a d'une part

, avec

, d'où

et donc
On a d'autre part

car dans le cas contraire on aurait

ce qui est impossible puisque

.
On a ainsi démontré que

est strictement plus petit que

. On démontre également que

est strictement plus petit que

.

est donc bien la somme de deux racines positives strictement plus petites.
1. b) On va raisonner par l'absurde : supposons qu'il existe

qui ne soit pas combinaison linéaire d'éléments de

.

s'écrit alors comme somme de deux éléments de

strictement plus petits que

(d'après 1.a) et qui ne sont pas dans

.
Faisons alors l'hypothèse de récurrence suivante au rang

:
}+...+\alpha_n^{(n)})
avec
})
dans

et
})
strictement plus petit que

, pour tout

,

.
Selon l'hypothèse de départ faite sur

, il existe un terme
})
de cette somme qui n'est pas dans

, ce terme peut alors s'écrire comme somme

de deux éléments de

strictement plus petit que lui, et donc strictement plus petit que

.
En remplaçant
})
par

, on écrit

comme somme de

termes de

et qui sont strictement plus petit que lui. On ainsi prouvé l'hypothèse de récurrence au rang

. Comme elle l'était au rang 2, elle l'est pour tout entier

.
On obtient ainsi une suite strictement décroissante d'éléments de

:
}<\alpha_{n-1}^{(n-1)}<...<\alpha_2^{(2)}<\alpha)
. Comme elle est strictement décroissante, la suite a un nombre infini de valeurs, ce qui est en contradiction avec le fait que

est finie.
L'hypothèse de départ ne peut donc être vraie, et tout élément de

est combinaison linéaire d'éléments de

.
2. a) Si

alors

(résultats rappelés en début de partie II).
Si

, on a :
 = \beta- n_{\alpha,\beta}\alpha = \beta-\alpha)
d'où

et alors

.
Si

on démontre de même que

et alors

.
2. b) Supposons que

. On a alors soit

, et l'on pose

, soit

, et l'on pose

.
Dans les deux cas on a

.

est donc somme de deux racines positives, ce qui est en contradiction avec

.
Ainsi

n'est pas dans

, et donc

d'après 2.a.