Un corrigé de l'épreuve 2 du Capes Mathématiques 2005
par Bruno Aebischer, auteur du sujet.
Partie I : Puissance d'un point par rapport à un cercle.
1° est le pied de la hauteur issue du sommet
du triangle
isocèle
; c'est donc aussi le milieu de
.
2° D'après la question précédente:
3° Considérons un cercle
de centre
, de rayon
.
.
4° doit être sur le cercle ou à l'extérieur pour qu'on puisse
tracer une tangente à ce cercle issue de
; si
,
il y a deux tangentes à
issues de
; si
, il n'y en a
qu'une.
Par Pythagore, on a
.
Cette formule est évidemment encore valable si
, c'est-à-dire si
.
5° Soit
. En utilisant la droite
pour calculer ses
puissances par rapport aux deux cercles, on a évidemment
.
Réciproquement, soit
un point du plan tel que
. On supposera que
(sinon, on a
évidemment
).
Considérons la droite
: elle recoupe le cercle
en un point
et le cercle
en un point
(
peut être confondu avec
si
est tangente au cercle
).
On a
et
.
Puisque
, on en déduit
et puisque
,
. On en déduit (puisque tous ces points sont alignés) que
, donc que
est un point de
,
donc
(puisque
est le point où
recoupe
). Donc
et
.
6° Si les deux cercles
et
ont des centres
distincts, respectivement
et
, et des rayons respectifs
et
, la relation
s'écrit
L'ensemble des points qui vérifient
est donc une ligne de
niveau de l'application
avec
.
On sait que lorsque
, c'est une droite orthogonale au vecteur
. Donc si les deux cercles ont des centres distincts, l'ensemble des
points qui ont même puissance par rapport à ces deux cercles est une droite
orthogonale à la droite joignant les deux centres. Si les deux cercles ont même
centre et des rayons différents, cet ensemble est vide, et si les deux cercles
sont confondus, c'est ensemble est bien sûr le plan tout entier.
Lorsque les cercles sont tangents en
, la puissance de ce point par rapport
aux deux cercles est nulle, donc il vérifie
et l'ensemble que l'on
cherche est dans ce cas la tangente commune aux deux cercles.
7° Le centre de
est ici le point
de coordonnées
et son rayon est
(pour
que le cercle existe, il est nécessaire et suffisant que
). Donc
Partie II : Construction d'une -droite.
1° Supposons qu'il existe un cercle
passant par
et
et
coupant
en deux points diamétralement opposés
et
, et
calculons la puissance de
par rapport à
. Utilisons tout d'abord le
diamètre
de
, qui coupe par définition
et
en
et
. D'après I-4° et I-2° on a
.
Mais en utilisant la droite
qui passe par
par hypothèse et qui
rencontre
en
et
, on a aussi
.
Mais puisque
,
sont deux points de
, on a
et
, donc
ce qui n'est pas
compatible avec
. On a donc une contradiction, et il ne
peut donc pas y avoir de cercle passant par
et
et rencontrant
en deux points diamétralement opposés.
2° Si
est un cercle passant par
et
et rencontrant
en deux points diamétralement opposés
et
, son centre
doit se trouver à la fois sur la médiatrice de
et sur la
médiatrice de
. Mais par hypothèse
est un point qui appartient à
ces deux médiatrices, et il ne peut être le centre de
puisque
. Donc ces deux médiatrices ont deux points commun,
et
: elles sont donc confondues et donc
et
sont
parallèles.
et
sont donc complètement déterminés sur le diamètre de
qui est parallèle à
.
est donc le cercle circonscrit au triangle
(c'est un vrai
triangle car
n'est pas un diamètre et
en est un, donc ces
deux droites ne sont pas confondues) et est donc parfaitement déterminé.
On vérifie aisément que le cercle qui passe par
passe aussi par
donc répond à la question.
Pour construire géométriquement ce cercle, on trace la parallèle à
qui
passe par
, on appelle
et
les intersections de ce diamètre avec
puis on trace le cercle circonscrit au triangle
(son
centre est à l'intersection des médiatrices de
et de
, par
exemple).
3° a) Puisque
, on est sûr que
n'est pas le centre d'un
cercle passant par
et
, donc
.
Soit
la médiatrice de
. Elle passe par
puisque le
cercle
de centre
passe par
et
et elle passe par
puisque
est le milieu de
, donc
.
Si
et
étaient parallèles,
serait alors aussi une
droite perpendiculaire à
qui passe par
. Comme
, ce serait aussi la médiatrice de
. Mais comme
,
serait sur la médiatrice de
et on aurait
. C'est en contradiction
avec l'hypothèse
, donc
et
sont sécantes et il
existe un unique point
appartenant à ces deux droites.
b) Puisque
, d'après I-5°,
.
c) La puissance de
par rapport à
peut se calculer grâce
à la sécante
et vaut donc
. Puisque
a la même puissance par rapport au cercle
et par rapport au
cercle
, et puisque ces deux cercles sont sécants par hypothèse, c'est
que
est sur la droite
, d'après I-5°.
d) En admettant que le cercle
existe, il existe un point
ayant la même puissance par rapport à tout cercle passant par
et
. Pour
construire ce point
, connaissant juste les points
et
, il suffit de
tracer un cercle
passant par
et
et rencontrant
(il suffit de choisir comme centre un point
de la médiatrice de
, suffisamment éloigné du milieu de ce segment, par exemple en
choisissant
). Ce cercle
rencontre
en deux
points
et
. On trace la droite
et la droite
, et
ces deux droites passent nécessairement par
; elles ne peuvent pas être
confondues (sinon
contient 4 points alignés, c'est absurde), elles
sont donc sécantes en
. Remarquons que
est forcément distinct de
,
puisqu'il appartient à la droite
qui n'est pas un diamètre. Ce n'est pas
non plus un point du cercle
, car appartenant à la droite
, qui ne coupe le cercle qu'en ces deux points, il faudrait qu'il
soit confondu avec un de ces deux points,
par exemple, mais comme il
appartient aussi à la droite
, on aurait trois points distincts
du cercle
qui seraient alignés, c'est absurde.
Connaissant ce point
, on peut ensuite tracer la droite
, qui est le
diamètre de
coupant ce cercle en
et
. Enfin,
est le centre du cercle circonscrit au triangle
, intersection de deux
médiatrices.
e) La construction qui précède montre l'unicité du
.
En effet, dans la question d), on a prouvé que le point
est forcément à
l'intersection de la droite
avec la droite
, donc l'unicité du
point
est prouvée. La droite
est donc elle aussi unique, donc à
l'ordre près les points
et
sont parfaitement déterminés (la paire
est unique), et comme
doit passer par
, le
cercle
est unique.
Il reste à établir l'existence.
Justifions d'abord que la construction précédente est toujours possible : le
seul problème est l'existence de
. Si les droites
et
étaient parallèles, puisque
est perpendiculaire à la droite
joignant les centres des cercles
et
(c'est
la médiatrice de
), la corde
serait perpendiculaire à
. Mais la médiatrice de
est perpendiculaire à
et
passe par
, donc ce serait la droite
et on aurait
, ce qui a été exclu par hypothèse.
Une fois le point
placé (et forcément distinct de
, comme on l'a vu plus
haut), on peut toujours tracer le diamètre
, et on trouve les deux points
diamétralement opposés
et
. On a donc parfaitement déterminé un
point
, centre du cercle
circonscrit au triangle
. Il
ne reste plus qu'à démontrer que ce cercle
passe par
.
Or par construction, le point
est tel que
. Mais puisque
et
sont deux points
de
, on a aussi
, donc on a
. Mais en utilisant la
droite
, on a aussi
, donc on
a
. A priori la droite
(on a vu
plus haut que
donc
) recoupe le cercle
en un point
tel que
. Comme
,
de
on peut déduire
donc
et on a bien
.
4°
a) Soit
un cercle distinct de
tel que
; d'après I-2° ou d'après I-7°, on a
donc si ces deux cercles se coupent en
et en
,
d'après I-5°,
est sur la droite
donc
et
sont
diamétralement opposés. Et il est impossible que ces deux cercles ne se coupent
pas, car dans ce cas le cercle
serait inclus entièrement dans
ou dans
, et lors du
calcul de
en utilisant une sécante
de
passant
par
, on aurait
qui serait soit
(si
est intérieur à
) soit
sinon.
Réciproquement, si
est un cercle qui coupe
en deux points
et
diamétralement opposés, alors
est un point sur la droite qui
joint les deux points d'intersection de ces cercles, il a donc la même
puissance par rapport à ces deux cercles et on a
.
b) Soient
et
les coordonnées respectives des points
et
dans le repère
. Un cercle
passe par deux
points diamétralement opposés de
si et seulement si son équation
cartésienne est de la forme
(d'après ce qui
précède et I-7°).
Ce cercle passe par
et
si et seulement si on a le système
(2)
Ce système linéaire de deux équations aux deux inconnues
et
admet une unique solution lorsque son déterminant
est non nul, ce qui correspond
exactement au fait que
et
ne sont pas alignés avec
.
En conclusion, on retrouve que si
et
ne sont pas situés sur un même
diamètre, il existe un unique cercle
passant par
et
et coupant
en deux points diamétralement opposés : c'est le cercle d'équation
avec
solutions du système
. Son centre est alors le point
.
Partie III : Un problème de lieu géométrique.
1° a) En appliquant plusieurs fois Pythagore,
b) On vient de montrer que pour tout point
de
, le
cercle
de centre
passant par
passe aussi par les deux
points diamétralement opposés
et
, donc
est un centre de
cercle passant par
et coupant
en deux points diamétralement
opposés :
. On a donc établi que
.
2° Réciproquement, soit
un cercle (de centre
) passant par
et par deux points diamétralement
opposés
et
de
. La médiatrice de
coupe
en un point
qui est d'après l'étude qu'on vient de faire le
centre d'un cercle qui passe par
,
et
, puisque par construction
le diamètre
est perpendiculaire à
.
est donc
le centre du cercle circonscrit au triangle
, or
est le
cercle circonscrit à ce triangle ; par unicité,
et
. On a établi l'inclusion réciproque
et donc
.
3° Soient deux points
et
de
, non
situés sur un même diamètre de
, on construit pour chacun d'eux la
droite
qu'on vient de définir :
On trace le diamètre perpendiculaire à
qui coupe
en
et
. On trace la médiatrice de
qui coupe
en
(qui est le centre du cercle circonscrit à
), puis la perpendiculaire
à
qui passe par
.
On répète l'opération pour le point
, ce qui permet de tracer une droite
perpendiculaire à
. Comme
et
ne sont pas
parallèles,
et
se coupent en un point
qui est
tel que le cercle de centre
et passant par deux points diamétralement
opposés
et
(obtenus en traçant la perpendiculaire à
passant par
) passe aussi à la fois par
et par
.
Au lieu de répéter l'opération on peut aussi tout simplement tracer la
médiatrice de
qui forcément coupera
en un point
qui
convient comme centre d'un cercle passant par
,
et deux points
diamétralement opposés de
.
Partie IV : Un "plan" étonnant.
1° Ce résultat est une conséquence directe de la partie II. En effet,
si
et
sont deux points situés sur un même diamètre
de
, alors
est une
-droite qui passe par
et
et
la question II-1° montre qu'il n'y en a pas d'autres. Et si
et
ne sont
pas situés sur le même diamètre, l'intersection de l'unique cercle
qui
passe par
et
et coupe
en deux points diamétralement
opposés avec
est clairement la seule
-droite qui passe par
et
.
2° a) Soient
et
deux
-droites dont les supports se
coupent en deux points diamétralement opposés
et
. Leurs supports
sont des droites ou cercles qui sont soit confondus, soit sécants en les deux
points
et
. Puisque l'intersection de deux cercles ou droites
distincts ne peut pas contenir plus de deux points. Ces supports n'ont donc pas
d'autres points d'intersection que
et
, et a fortiori,
est
vide.
b) On a déjà vu que la puissance de
par rapport à
est
.
est donc un point intérieur à
et toute droite passant par
est donc sécante à
en deux points. En particulier, le diamètre
rencontre
en deux points
et
tels que
. Puisque
et
ne peuvent être
confondus avec
et
, il est impossible que
, donc une de
ces deux longueurs, disons par exemple
, est inférieure à
alors que
l'autre est supérieure à
. L'intersection des supports de
et
consiste donc en une paire de points
dont un seul est dans
. On
a donc
.
c) Soit
l'équation de
et
l'équation de
. La recherche analytique de
l'intersection de
et
amène à résoudre le système
Soit
de coordonnées
le centre de
et
de coordonnées
le centre de
. Le
fait que
implique entre autres que
donc on n'a pas simultanément
et
. L'équation
caractérise donc une droite qui est un diamètre de
(elle passe par
). La recherche de l'intersection de
et de
se ramène donc
à la recherche de l'intersection du cercle
avec le diamètre de
qu'est la droite
d'équation
. Or cette
droite ne passe pas par
et
, (sinon ces points seraient aussi des
points de
: en effet, si
sont les coordonnées de
, on a
et on aurait
donc
et
) donc on peut appliquer le résultat de la question précédente,
qui a montré que dans cette situation, l'intersection d'un tel diamètre de
et d'un tel cercle qui passe par deux points diamétralement
opposés de
est formée de deux points
dont un seul est
dans
.
Or
, donc le résultat est établi.
d) Soient
et
deux
-droites non confondues et parallèles.
Si leurs supports respectifs sont deux cercles
et
, et si ces
cercles coupaient
en des couples différents de points
diamétralement opposés de
, alors d'après c), l'intersection de
et
serait non vide : elle consisterait en le point qui est dans
de
.
Si un des deux supports, disons celui de
est une droite
, l'autre
étant un cercle
, et si ces supports coupaient
en des
couples différents de points diamétralement opposés de
, alors le
résultat de la question b) permet d'affirmer que
et
ne seraient pas
d'intersection vide.
Et si les deux supports étaient des diamètres différents,
et
se
rencontreraient évidemment en
.
Donc si on affirme que
, on est certain que les supports de
et
rencontrent
au même couple de points diamétralement
opposés
, et donc l'intersection de ces deux supports est cette
paire de points.
e) On a établi que le
-parallélisme est caractérisé par le fait
que les supports rencontrent
en le même couple de points
diamétralement opposés. Avec cette caractérisation, le fait que le
-parallélisme est une relation d'équivalence devient trivial.
3° On a déjà presque complètement établi ce résultat, dans le cas où un
des supports est une droite et l'autre un cercle en 2° b) et dans le cas où les
deux supports sont des cercles comme conséquence immédiate de 2° c). Il ne
reste que le cas banal où les deux supports sont des droites, qui sont donc des
diamètres qui se coupent évidemment en
s'ils ne sont pas confondus,
étant évidemment aussi le point d'intersection unique des
-droites
considérées.
4° Soient
et
les deux points d'intersection, diamétralement
opposés, du support de
avec
. Une
-droite parallèle à
a nécessairement son support qui passe par
et
.
Si
, ces trois points sont distincts et alignés, donc il n'existe
aucun cercle qui passe par
,
et
donc
est l'unique
-droite qui passe par
et qui est
-parallèle à
.
Si
, ces trois points n'étant pas alignés ils forment un
triangle, et le cercle
circonscrit à ce triangle est le seul qui passe
par ces trois points.
est le support de la
-droite
, qui passe par
, et qui est
-parallèle à
, et
c'est bien sûr la seule.
Partie V : Grands cercles d'une sphère et droites d'un plan.
1° Soient
et
deux grands cercles non confondus de
.
Il existe donc deux plans distincts
et
qui passent par
et tels
que
pour
.
et
sont deux plans distincts d'intersection non vide (
appartient à ces deux plans) : leur intersection est donc une droite
qui passe par
, c'est-à-dire un diamètre de la sphère
.
L'intersection de
avec
consiste donc en deux points
diamétralement opposés de
,
.
2° L'intersection de
avec
est par définition un
grand cercle distinct de
puisque
est distinct de
. Son intersection avec
est donc l'intersection de ce
grand cercle avec le demi-espace caractérisé par
. C'est un "demi-grand
cercle". L'intersection de
avec
est l'intersection
de deux grands cercles distincts de
, c'est donc une paire de points
diamétralement opposés de
et aussi de
.
3° Le problème est simplement de montrer que l'intersection de
et de la droite
est toujours un singleton. Or le point
défini par
est par construction un
point de
et puisque l'ordonnée de
vaut
, celle de
est
, donc ce point
est dans
.
Réciproquement, soit
un point de
. Il est tel qu'il
existe
tel que
. Puisque
, on a
donc
. Or
si
, l'ordonnée de
serait négative, donc si
, nécessairement
et donc
. On a établi que
, donc l'application
est bien définie.
Soit
. D'après le calcul que l'on vient de faire, pour
tout point
de
, on a l'équivalence
Soient
les coordonnées de
dans
. On a par hypothèse
et
. Le point
a pour coordonnées
d'où
et nécessairement
.
Le point
ne peut donc avoir qu'un antécédent par
qui est donc
bien injective.
On vérifie que le point
tel que
est un point
de
(sa troisième coordonnée vaut
) et que son image par
est bien
puisque
donc le point
tel
que
vérifie en fait
donc
et
est bien
surjective.
4° On appellera demi grand cercle l'intersection d'un grand cercle de
(distinct de
) avec le demi-espace
; c'est aussi,
bien entendu l'intersection d'un grand cercle de
distinct de
avec
.
Soit
une droite affine de
;
ne passe pas par
l'origine
. Soit
le plan défini par la droite
et
l'origine
. Soit
l'intersection de
avec
. Par
construction,
est un "demi grand cercle". Montrons que l'image de
par
est égale à
. Tout d'abord, si
, on a
, donc
qui est à l'intersection de
avec
est dans l'intersection de
avec
,
c'est-à-dire que
. On a établi que
.
Réciproquement, soit
. Si
sont les coordonnées de
dans le repère
, on a vu que
est le point tel
que
. Comme
et
sont deux points de
, il est clair que
est dans
. D'autre part, il
appartient à
d'après la définition de
, donc il appartient à
puisque ces deux plans ne sont pas confondus
et contiennent tous les deux cette droite. Donc
et on a bien
.
L'image par
de la droite
:
est
à l'intersection avec
du plan contenant
et
, qui a
clairement comme équation
. Une caractérisation analytique de
est donc
.
Partie VI : Une autre correspondance entre sphère et plan.
1° Il suffit de montrer que pour tout point
de
, la
droite
est sécante avec le plan
. Or
est le seul point
de
dont la troisième coordonnée vaut
, et donc tous les autres ont
une troisième coordonnée
. La droite
n'est donc pas "horizontale", c'est-à-dire parallèle au plan
d'équation
,
donc elle coupe
en un unique point
.
est donc bien
définie.
Pour tout point
de
, la droite
coupe la sphère
en
,
donc en un deuxième point
qui ne peut être confondu avec
, puisque la
droite
qui joint deux points de cotes différentes (
et
) n'est
pas "horizontale", et que le plan tangent à
en
est "horizontal". Puisque
et
, et que ces trois points sont
alignés, on a
de sorte que clairement
(la droite
coupe
en
). On a montré que
était surjective.
De plus, un antécédent de
est forcément un point de la droite
et aussi un point de
donc le point
intersection de
et de
est le seul possible et
est aussi injective.
2° Puisque
sont des points alignés, il existe
tel que
. Traduisant ceci au niveau des coordonnées, on
obtient
Or
donc
et
(remarquons que
car
).
D'où
3° Soit un point
. Son antécédent unique
(puisque
est bijective) est le point
de la droite
qui appartient à
. Ses coordonnées vérifient donc
On a donc
d'où
et
On vérifie sans peine que ce point
est
bien sur
car
et que
a pour coordonnées
avec
et de même
,
donc on a bien
.
4° Un grand cercle de
étant l'intersection de
avec
un plan passant par l'origine
du repère, et un tel plan ayant une équation
du type
, il est clair que le système proposé caractérise un grand
cercle et réciproquement.
5° Soit
un grand cercle de
, caractérisé par le
système
Remarquons tout d'abord que ce grand cercle est inclus dans
si et
seulement si il ne passe pas par
, c'est-à-dire lorsque
.
Si
, déterminons
par une caractérisation analytique;
nous utiliserons les notations de 2°. Le point
générique de
a pour coordonnées
tandis que le point
générique de
a pour coordonnées
. Les questions 2° et 3°
nous ont permis de lier
et
lorsque
:
(La deuxième condition n'en est plus une.)
est caractérisé par la seule équation
, c'est un cercle
de
dont l'équation
est
. Puisque le terme constant est
,
d'après II-4° a),
coupe le cercle
en deux points diamétralement opposés (ou qui est égal au cercle
).
Si
, on raisonne de la même façon:
Dans ce cas
est caractérisé par la seule équation
, c'est une droite
de
qui passe par l'origine
et qui coupe aussi le cercle
en deux points diamétralement
opposés.
6° On a vu que
était soit un diamètre de
qui coupe ce cercle en deux points diamétralement opposés, soit un
cercle
de
rencontre
en deux points
diamétralement opposés (à moins que
ne soit égal à
, ce
qui se produira si
, dans le cas où le plan qui contient
est
).
7° Soit
et
. Les coordonnées de
dans
sont de
et celles de
dans
sont
.
Pour montrer que
est une bijection de
sur
, il suffit
d'établir l'équivalence des caractérisations de ces deux ensembles, sachant que
et aussi bien sûr que
avec
.
Or
est caractérisé par
et
par
.
(puisque
).
8° Soit
un demi grand cercle de
. Il existe
un grand cercle
tel que
. Supposons d'abord que
ne passe pas par
. On a
donc
(pour une application
injective, il est correct que
).
Or
et
est un cercle
qui passe
par deux points diamétralement opposés de
d'après 5°;
L'intersection d'un tel cercle avec
est par définition une
-droite.
Si
passe par
, considérons
; on a aussi
de
sorte que par le même raisonnement,
. Or
est un diamètre de
, dont
l'intersection avec
est aussi une
-droite.
Partie VII : Synthèse et Application.
1° D'après la partie V,
est une bijection de
sur
et d'après la partie VI,
est une bijection entre
et
, donc
est une bijection de
sur
.
Or
transforme les droites de
en des demi grands cercles de
, les quels sont transformés en
-droites de
:
transforme donc les droites de
en des
-droites de
.
Il reste à vérifier que
induit bien une bijection entre l'ensemble des
droites de
et l'ensemble des
-droites. Pour cela, on considère une
-droite
de
et deux points distincts tels que cette
-droite
puisse s'écrire
. Puisque
est une bijection, il existe deux
points
et
de
tels que
et
. Si une droite
de
a pour image
, elle doit passer par les antécédents
et
de
et
, donc nécessairement
; l'image par
de
cette droite de
est une
-droite qui doit passer par
et
par
: c'est donc bien la
-droite
(on a établi dans la
partie IV l'unicité de cette
-droite). D'où
, et on a bien
établi l'existence et l'unicité d'un antécédent de
par l'application
induite par
sur l'ensemble des droites de
.
Puisque
est une bijection, deux droites sans point commun de
sont nécessairement transformées par
en deux
-droites sans
point commun de
, c'est-à-dire en
-droites
-parallèles. De même
deux droites confondues étant transformées en
-droites confondues,
"conserve le parallélisme". (Remarquons qu'il en est de même par le même
raisonnement pour
).
2° Soit
et
les coordonnées de
dans
. On a vu dans la question V-3° qu'on avait
, donc
Et bien sûr
, donc d'après la partie VI, on a
3° Si
est un point de
de coordonnées
(telles que
), soit
et soient
les coordonnées de
.
Puisque
, d'après la question précédente, on a
Remarquons tout d'abord que
. Nous supposerons
dans la suite que ces deux couples sont non nuls.
Il est alors pertinent de poser ici
et
, et comme
et
ont les mêmes signes respectivement
que
et
, comme leurs rapports sont égaux, on a
,
,
et
pour le même
(modulo
).
On a donc
d'où
et
nécessairement
et
.
Comme
, on en déduit que
, et en multipliant par
puis par
, on obtient
(Cette formule est encore valable si
et
sont simultanément nuls).
Remarque : pour vérifier ces formules, on peut se lancer dans le calcul des
coordonnées de
, en remarquant que
ce qui simplifie bien
les calculs.
4° Soient
,
,
. On considère
le point
tel que
soit un parallélogramme (
est à
l'intersection de la droite
qui passe par
et qui est parallèle
à
et de la droite
qui passe par
et qui est parallèle
à
). Par conservation du parallélisme, on a nécessairement
.
Puisque
est un parallélogramme, ses diagonales
et
se coupent en leur milieu
, donc ne sont pas parallèles, et par conséquent
les images par
de ces droites qui sont les
-droites
et
ne peuvent pas être
-parallèles et se coupent en
.
Si on choisissait un autre point que
, disons
, non situé sur
,
le même raisonnement dans
ferait construire un parallélogramme
dont les diagonales se couperaient encore en
milieu de
, de sorte que
coupe aussi
en
: la
construction est bien indépendante de
.
5° On peut utiliser n'importe quel point
. Le plus simple est
d'utiliser le point
, car alors les
-droites
et
sont
des diamètres de
(plus précisément : leurs supports sont des
diamètres). La
-droite
-parallèle à
qui passe par
est un
arc du cercle (inclus dans
) qui passe par
et les deux extrémités
et
du diamètre
, le centre
de ce cercle est à
l'intersection de l'axe des abscisses
et de la médiatrice de
.
On trace de même la
-droite
-parallèle à
qui passe par
:
c'est un arc du cercle dont le centre
est à l'intersection de
et de la médiatrice de
où
est une des extrémités du diamètre
.
est à l'intersection de ces deux arcs de cercle (
appartient à
). La
-droite
admet aussi comme support le diamètre
de
.
Il reste à tracer la
-droite
, en utilisant une des deux méthodes
proposées dans les parties II et III. Ici, la méthode la plus simple est la
méthode de la partie III, puisqu'on a déjà les centres
et
des cercles dont on a besoin. Il suffit de tracer la parallèle à
qui
passe par
et la parallèle à
qui passe par
.
À l'intersection de ces deux droites, on trouvera le centre
du cercle
support de
. On trouve ensuite le
-milieu
de
à
l'intersection de
et
.
6° Puisque
et
, les coordonnées de
sont
,
(et bien sûr
).
De même, on a
,
(et
)
On en déduit les coordonnées de
qui est le milieu de
:
et
.
Enfin, puisque
, les coordonnées de
sont