Pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité :
Durée de l'épreuve : 4 heures - Coefficient 7
Pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité :
Durée de l'épreuve : 4 heures - Coefficient 9
Du papier millimétré est mis à la disposition des candidats.
L'utilisation d'une calculatrice est autorisée.
Le candidat doit traiter tous les exercices.
Le candidat est invité à faire figurer sur la copie toute trace de recherche, même incomplète ou non fructueuse, qu'il aura développée.
Il est rappelé que la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour une part importante dans l'appréciation des copies.
6 points
exercice 1 - Commun à tous les candidats
Partie A - Restitution organisée de connaissances :
Soit et deux réels tels que et et deux fonctions continues sur l'intervalle . On suppose connus les résultats suivants :
.
Si pour tout alors .
Montrer que : si pour tout alors .
Partie B
Soit un entier naturel non nul. On appelle la fonction définie sur par
et on pose .
On note la courbe représentative de dans un repère orthonormal .
1. a) Déterminer la limite de en .
b) Étudier les variations de sur .
c) À l'aide d'une intégration par parties, calculer et interpréter graphiquement le résultat.
(Pour le calcul de on pourra utiliser le résultat suivant :
pour tout )
2. a) Montrer que pour tout entier naturel non nul , on a .
b) Étudier les variations de la suite
c) En déduire que la suite est convergente.
3. Soit la fonction définie sur par
.
a) Étudier le sens de variation de sur .
b) En déduire le signe de sur .
Montrer alors que pour tout entier naturel non nul, et pour tout réel positif, on a
.
c) En déduire la limite de la suite .
5 points
exercice 2 - Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
L'espace est muni d'un repère orthonormal .
Pour chacune des propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la réponse choisie. Dans le cas d'une proposition fausse, la démonstration pourra consister à fournir un contre-exemple.
1. La droite de représentation paramétrique , est parallèle au plan dont une équation cartésienne est : .
2. Les plans , , d'équations respectives , et n'ont pas de point commun.
3. Les droites de représentations paramétriques respectives
, et sont sécantes.
4. On considère les points :
A, de coordonnées , B, de coordonnées , et C, de coordonnées .
Le plan (ABC) a pour équation .
5. On considère les points :
A, de coordonnées , B, de coordonnées , et C, de coordonnées .
On peut écrire C comme barycentre des points A et B.
5 points
exercice 2 - Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
Les parties A et B peuvent, dans leur quasi-totalité, être traitées de façon indépendante.
Partie A
Dans cette partie, on se propose d'étudier des couples d'entiers strictement positifs, tels que :
Soit un tel couple et . On note et les entiers tels que et .
1. Montrer que .
2. En déduire que divise , puis que .
3. Soit un couple d'entiers strictement positifs.
Démontrer que l'on a si et seulement si et sont respectivement le cube et le carré d'un même entier.
4.Dans cette question, toute trace de recherche, même incomplète, ou d'initiative même non fructueuse. sera prise en compte dans l'évaluation. Montrer que si est le carré d'un nombre entier naturel et le cube d'un autre entier, alors ou .
Partie B
Dans l'espace muni d'un repère orthonormal , on considère la surface d'équation .
Pour tout réel , on note la section de par le plan d'équation .
1. Les graphiques suivants donnent l'allure de tracée dans le plan d'équation , selon le signe de .
Attribuer à chaque graphique l'un des trois cas suivants : , et justifier l'allure de chaque courbe.
graphique 1
graphique 2
graphique 3
2. a) Déterminer le nombre de points de dont les coordonnées sont des nombres entiers strictement positifs.
b)Pour cette question, on pourra éventuellement s'aider de la question 3 de la partie A. Déterminer le nombre de points de dont les coordonnées sont des nombres entiers strictement positifs.
5 points
exercice 3 - Commun à tous les candidats
Une urne contient 10 boules blanches et boules rouges, étant un entier naturel supérieur ou égal à 2. On fait tirer à un joueur des boules de l'urne. À chaque tirage, toutes les boules ont la même probabilité d'être tirées. Pour chaque boule blanche tirée, il gagne 2 euros et pour chaque boule rouge tirée, il perd 3 euros.
On désigne par la variable aléatoire correspondant au gain algébrique obtenu par le joueur.
Les trois questions de l'exercice sont indépendantes.
1. Le joueur tire deux fois successivement et sans remise une boule de l'urne.
a) Démontrer que : .
b) Calculer, en fonction de la probabilité correspondant aux deux autres valeurs prises par la variable .
c) Vérifier que l'espérance mathématique de la variable aléatoire vaut :
.
d) Déterminer les valeurs de pour lesquelles l'espérance mathématique est strictement positive.
2. Le joueur tire 20 fois successivement et avec remise une boule de l'urne. Les tirages sont indépendants.
Déterminer la valeur minimale de l'entier afin que la probabilité d'obtenir au moins une boule rouge au cours de ces 20 tirages soit strictement supérieure à 0,999.
3. On suppose que . L'urne contient donc 10 boules blanches et 1 000 boules rouges.
Le joueur ne sait pas que le jeu lui est complètement défavorable et décide d' effectuer plusieurs tirages sans remise jusqu'à obtenir une boule blanche.
Le nombre de boules blanches étant faible devant celui des boules rouges, on admet que l'on peut modéliser le nombre de tirages nécessaires pour obtenir une boule blanche par une variable aléatoire suivant la loi :
.
On répondra donc aux questions suivantes à l'aide de ce modèle.
a) Calculer la probabilité que le joueur ait besoin de tirer au plus 50 boules pour avoir une boule blanche, soit .
b) Calculer la probabilité conditionnelle de l'évènement : «le joueur a tiré au maximum 60 boules pour tirer une boule blanche» sachant l'évènement «le joueur a tiré plus de 50 boules pour tirer une boule blanch ».
4 points
exercice 4 - Commun à tous les candidats
On considère la suite définie par :
et pour tout .
1. Calculer , et .
2. a) Démontrer que pour tout entier naturel .
b) En déduire que pour tout entier naturel .
c) En déduire la limite de la suite .
3. On définit la suite par : pour tout .
a) Démontrer que la suite est une suite géométrique dont on donnera la raison et le
premier terme.
b) En déduire que : pour tout .
c) Soit la somme définie pour tout entier naturel par : .
Déterminer l'expression de en fonction de .
et sont continues sur donc est continue sur et est bien définie.
De plus, pour tout , donc
donc c'est à dire:
On en déduit :
Partie B
1. a) Pour tout ,
et donc par composition de limites :
1. b) est dérivable sur comme composée des fonctions :
dérivable sur à valeurs dans
dérivable sur
et sur ,
donc :
1. c) est continue sur comme composée des fonctions :
continue sur à valeurs dans
continue sur
est donc bien définie.
On pose :
et
d'où :
et
et sont dérivables sur à dérivées continues sur cet intervalle :
d'où, en appliquant la formule d' intégration par parties :
Puis, avec l'indication de l'énoncé :
Remarque : la fonction est une primitive de la fonction sur
En écrivant , l'indication de l'énoncé devenait inutile.
Sur , donc par croissance de la fonction logarithme sur
La courbe est donc au dessus de l'axe des abscisses sur
I1 est l'aire en unités d'aire du domaine limité par l'axe des abscisses,
la courbe représentative de , les droites d' équation et .
2. a) Pour tout entier naturel non nul :
est continue sur comme composée des fonctions :
continue sur à valeurs dans
continue sur
est donc bien définie.
Sur ,
donc puis par croissance de la fonction logarithme sur :
Par application des inégalités de la moyenne, on obtient pour tout entier naturel non nul :
2. b) Pour tout entier naturel non nul et pour tout de :
d'où par produit par :
donc
La fonction logarithme étant croissante sur , on obtient :
c'est à dire :
Du théorème de la partie A, on déduit :
soit
2. c) La suite est décroissante et minorée par 0 :
3. a) et est dérivable sur comme somme de fonctions dérivables sur cet intervalle :
donc sur ,
3. b) En utilisant la décroissance de sur :
pour tout , puis avec :
On en déduit que pour tout réel positif : inégalité qu'on peut appliquer à réel positif :
Pour tout entier naturel non nul et tout réel positif, on a donc :
3. c) Pour tout entier naturel non nul et tout réel positif,
On intègre cette inégalité sur pour obtenir :
soit
Or,
Le théorème des "gendarmes" permet de conclure :
exercice 2 - Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
1.VRAI Un vecteur directeur de la droite donnée a pour coordonnées (1 ; -2 ; 3).
Un vecteur normal au plan donné a pour coordonnées (1,2,1).
donc et sont orthogonaux.
La droite est donc parallèle au plan donné.
2.FAUX On peut remarquer que le point appartient aux 3 plans.
Ou bien chercher les éventuels points communs aux 3 plans en résolvant le système :
équivalent au système : ou encore :
Ces deux dernières équations sont les équations cartésiennes de deux plans non parallèles donc sécants selon une droite.
3.VRAI On cherche un éventuel point d'intersection des deux droites. Pour cela, on résout le système formé par les six équations à cinq inconnues :
d'où et sont nécessairement solutions du système :
Soit encore :
Les deux droites sont donc sécantes en
4.VRAI On vérifie dans un premier temps que et ne sont pas alignés :
Les vecteurs et ne sont pas colinéaires donc et sont non alignés et définissent un plan.
Les coordonnées de et vérifient l'équation cartésienne du plan donné.
Une équation cartésienne du plan est donc bien
5.FAUX Si est barycentre des points et , alors et sont nécessairement alignés.
Or, les vecteurs et ne sont pas colinéaires.
Les points et ne sont pas alignés et n'est donc pas barycentre de et .
exercice 2 - Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
Partie A
1. il existe donc et entiers naturels non nuls premiers entre eux tels que
Si et sont solutions de l'équation , alors
et étant non nul :
2. D' après l'égalité précedente, divise
Or est premier avec donc d' après le théorème de Gauss :
entier naturel non nul étant premier avec et divisant :
3. Si et entiers strictements positifs sont solutions de l' équation : alors :
et d'après la question 1. donc
Réciproquement : s' il existe entier naturel non nul tel que , alors où et sont des entiers naturels non nuls.
Donc et sont solutions de l'équation si et seulement si
et sont respectivement cube et carré d'un même entier.
4. Si , alors
Si et avec , les questions précédentes permettent d'affirmer qu'il existe un entier naturel non nul tel que
Si est multiple de 7, alors donc
Si n'est pas multiple de 7, alors est premier avec 7 et d'après le petit théorème de Fermat :
Donc :
Si est le carré d'un entier naturel et le
cube d'un autre entier, alors ou
Partie B
1. est l'ensemble des points de l'espace dont les cooordonnées vérifient le système :
Si , alors et le système n'a pas de solution.
Si , le système devient : soit ou
est donc la réunion des deux axes de coordonnées abscisses et ordonnées.
Si , le système devient : soit ou
est alors la réunion de deux hyperboles équilatères du plan d'équation
En résumé :
correspond au graphique 2
correspond au graphique 1
correspond au graphique 3
2. a) est l'ensemble des points de l'espace dont les cooordonnées vérifient le système :
Les coordonnées entières strictement positives des points de sont donc solutions du système :
Les diviseurs positifs de sont 1,5,25 et 125.
Les points cherchés ont donc pour coordonnées :
2. b) Les coordonnées des points de sont solutions du système :
Avec et entiers strictement positifs et en posant et , on est ramené à la résolution de l'équation de la partie A.
Et d'après A. 3), si cette équation a des solutions alors est le carré d' un entier.
Or n' est pas le carré d' un entier. L' équation n' a donc pas de solution.
exercice 3 - Commun à tous les candidats
1. a) Le nombre total de tirages de deux boules sans remise est
est l' évènement "Tirer une boule blanche puis une boule rouge ou tirer une boule rouge puis une boule blanche"
Le nombre de tirages favorables pour l'évènement est donc
D'où la probabilité de l'évènement :
1. b) Les autres valeurs prises par la variable aléatoire sont 4 en tirant successivement deux boules blanches et -6 en tirant successivement deux boules rouges.
Le nombre de tirages favorables pour l'évènement est
D'où la probabilité de l'évènement :
Le nombre de tirages favorables pour l'évènement est
D'où la probabilité de l'évènement :
Remarque : on pouvait traiter ces deux premières questions à l'aide d'un arbre pondéré.
1. c) Par définition,
1. d) avec entier naturel supérieur ou égal à 2.
Résolvons l'équation : dont le discriminant est
L'équation admet deux racines réelles : et
En tenant compte du fait que est un entier naturel supérieur ou égal à 2, on obtient :
2. L'évènement contraire est "n'obtenir aucune boule rouge lors des 20 tirages" de probabilité
La probabilité de l'évènement considéré est donc
On cherche donc tel que
Soit :
Soit avec entier naturel supérieur ou égal à 2 :
3. a)
3. b)
d' où :
Remarque : On pouvait aussi noter que la variable aléatoire suit une loi exponentielle dite "de durée de vie sans vieillissement" et que :
exercice 4 - Commun à tous les candidats
1. Avec , et
Avec , et
Avec , et
2. a) On fait une récurrence sur la propriété : pour tout entier naturel
Initialisation : Avec , donc et est vraie.
Hérédité: On suppose que est vraie pour un certain rang fixé supérieur à 4, c'est à dire
Alors et donc et l'hérédité est prouvée.
La propriété est vraie au rang 4 ; de plus elle est héréditaire. Elle est donc vraie pour tout entier naturel
2. b) D'après la question précédente, pour tout entier naturel
Or, et
D'où . Ainsi :
2. c) et les théorèmes de comparaison permettent de conclure :
3. a)
et
On en déduit :
3. b) d'où
3. c)
Remarque : on peut vérifier cette formule après avoir calculé:
Publié par TP/cailloux
le
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