Si je comprends bien, celà fait fait 10 minutes productives pour 5 élèves...
... suivies de 50 minutes improductives pour tous.

Soit au total : 50 minutes productives cumulées.


Je suggère donc une approche itérative avec complexité progressive.

Exemple :

Consacrer 15 minutes à un exercice accessible à tous.
Consacrer 15 minutes à un exercice accessible à 75%.
Consacrer 15 minutes à un exercice accessible à 50%.
Consacrer 15 minutes à un exercice accessible à 25%.

Soit au total : 750 minutes productives cumulées.
Et une couverture complète de la plage de complexité.

Non ?

Sans compter que la réussite de chaque exercice de complexité inférieure stimulera probablement vers le haut le taux de réussite des exercices de complexité supérieure...

Non, je ne dirais pas totalement imporductive pour les autres, puisqu'ils prennent quand même la rédaction de la solution, mais presque...

En fait mon erreur serait de séparer les séances où je fais de l'entraînement (là, tout le monde s'y retrouve) de celles où je fais de l'approfondissement ? Il faudrait aborder les 2 niveaux de difficultés dans la même séance ?

Laurenty, je n'ai aucune autorité pour te donner des recommandations pédagogiques.
Je ne suis même pas prof ...

J'ai simplement répondu avec bon sens, en me demandant ce que je ferais moi à ta place.

Je sais par ailleurs que les mathématiciens de haut niveau (que sont généralement les professeurs) ont tendance à oublier que les mathématiques se comprennent au moins autant par la pratique que par l'explication (et pour moi c'est un doux euphémisme...).

Une démonstration mathématique est un cheminement.
Lorsque le terrain t'es familier, ton pieds est plus sur et ta foulée plus efficace.

A toi de voir...
... et aux autres de donner un avis ...

Autre piste :

Si tu donnes la priorité à "l'entraînement" en classe, mais que tu veux donner l'opportunité à ceux qui en ont la capacité de faire de "l'approfondissement", tu peux donner ces exercices à faire chez soi. Tu les poses en classe, tu donnes des indications, et tu laisses le temps aux élèves de chercher chez eux.

Eventuellement, à ce que ce travail soit fait par groupes. les meilleurs serviront de locomotives pour les autres...

A creuser et adapter naturellement ...

*** CORRECTIF ***

Autre piste :

Si tu donnes la priorité à "l'entraînement" en classe, mais que tu veux donner l'opportunité à ceux qui en ont la capacité de faire de "l'approfondissement", tu peux donner ces exercices à faire chez soi. Tu les poses en classe, tu donnes des indications, et tu laisses le temps aux élèves de chercher chez eux.

Eventuellement, tu peux demander à ce que ce travail soit fait par groupes. Les meilleurs serviront de locomotives pour les autres...

A creuser et adapter naturellement ...

Bonjour,

personnellement, je n'ai jamais réussi à aborder les exercices d'approfondissement avec mes classes.

Les programmes étant ce qu'ils sont, le niveau des élèves étant ce qu'il est, je me focalise tout d'abord sur le strict minimum, les exercices "cucus" de base, et c'est déjà pas mal si on arrive à traiter ça dans un temps acceptable.

Ensuite, dès qu'un exercice demande d'enchainer 2 raisonnements, on perd au moins la moitié de la classe.
Exemple :
1) on demande aux élèves de calculer l'aire d'un rectangle, ça se passe à peu près bien une fois un exemple fait.
2) on demande de calculer l'aire d'une surface en forme de L, donc décomposable en 2 rectangles, et là terminé, c'est trop compliqué, la moitié des élèves sont coulés.

Donc de là à envisager les exercices d'approfondissement ...

Pourquoi ne pas donner des exercices communs au début de la séance et ceux qui ont terminé (tes 5 bons) en ont des autres ?

une feuille imprimée à l'avance avec les exercices peut s'avérer utile dans ce cas.

Mouais, c'est plus ou moins le principe de la pédagogie différenciée.

Mais différencier le travail est une choses très difficile à faire en pratique.
Cela demande une organisation plus lourde, cela demande une surveillance différente, ...

De plus, quand on donne du travail, il faut bien le corriger ! Alors si tu donnes un travail supplémentaire à quelques élèves, comment le corriger ? Tu ne peux pas le faire pour la classe entière, car tous les élèves ne sont pas concernés ...

Ensuite, un autre gros problème : si tu donnes un autre exercice à un élève, alors les autres vont le vouloir et le réclamer.
C'est le même principe si tu offres des cadeaux différents à 2 enfants : chacun sera jaloux du cadeau de l'autre et préférera celui qu'il n'a pas eu.

Et enfin, dernier problème : excellents élèves ou pas, ils n'ont pas envie d'en faire davantage même s'ils sont plus rapides et ont plus de facilité. C'est l'idéal pour que du coup, ils fassent semblant de ne plus avancer pour rester tranquille.

Alors en fait oui mais non

Quand il m'arrive, rarement du coup, de donner des exos d'approfondissement, c'est effectivement comme ça que je pratique : exo bonus pour les petits 'génies' qui ont fini en avance.

Et bien c'est exactement le contraire de ce que tu dis qu'on observe : les génies me réclament ces exos ("et maintenant, qu'est-ce qu'on fait Monsieur ? On peut faire celui-là il a l'air marrant ?") et les boulets ne m'en réclament absolument pas : ils restent comme une poule devant un couteau le nez sur le premier exo...

Mais mon problème de vouloir faire taffer une classe entière sur un ou deux exercices de haut vol reste entier... j'espérais que de vieux routiers aient La solution !

effectivement voir les moyens réclamer des exo en plus je n'ai jamais vu...sinon ils peuvent le faire chez eux et ceux là ne devraient pas rester moyens très longtemps..
ou pour corriger uniquement pour les bons ça peut se faire par feuille distribuée ou à la fin du cours.

Pour ce qui est de faire progresser ceux qui n'en ont pas envie....si quelqu'un a une solution....à part les coups de fouets qui ne doivent pas être autorisés ?