Bonsoir à tous
Un exercice que j'ai fait aujourd'hui et que j'ai trouvé très intéressant :
Moi? Aimer déterrer?
Jordan >>
C'est bien ça bien joué !
D'ailleurs ta remarque me fait penser à quelque chose.
On remarque que deux matrices semblables sur C sont semblables sur R.
Est-ce que toutes matrices semblables sur un corps quelconques sont semblables sur un sous-corps de ce dernier? Si oui, comment le prouve-t-on ? Si non, quelle condition doit-on ajouter pour que ce soit vrai?
Salut Jord,
C'est toujours vrai il me semble. Dans le cas des corps finis, ça fait appel à des notions de réduction que je ne maîtrise pas (invariants de similitudes). C'est mon prof qui me l'a dit. Par contre, dans le cas des corps infinis, je me rappelle l'avoir déjà traité. Tout repose sur le fait que le rang d'une matrice ne dépend pas du corps de base. Si je la retrouve, je la remets.
Rebonjour à tous.
C'est vrai que si deux matrices à coefficients dans un corps K sont semblables dans un sur-corps L alors elles sont semblables dans K. La première idée qui me vient est aussi à base d'invariants, mais je vais regarder si je trouve plus simple...
Bon, je retrouve plus la démo initiale. Tant pis, en voici une autre plus "naturelle".
Proposition: Soient k et K deux corps infini avec et A,B deux matrices de . On suppose que A et B sont semblables dans . Alors elles sont semblables dans .
Il existe donc telles que .
On considère le plus petit sur-corps de k contenant P. A priori K n'est pas de dimension finie en tant que k-ev. On s'en sort en considérant le sous groupe additif F de (K,+) constitué de k auquel on ajoute tous les coef de la matrice de P (on se débrouille pour bien avoir un sous-groupe évidemment...). F est lui de dimension finie en tant que k-ev (de dimension au plus n²).
On en prend donc une base . En décomposant P dans cette base (oula c'est pas rigoureux, je sais, mais c'est ce qu'on fait dans le cas R/C) on a l'existence de p matrices ,..., telles que:
et (*).
Il nous reste donc à montrer qu'il existe tel que soit inversible.
On avait remarqué dans le cas réel/complexe qu'il existait x réel tel que det(P_1+xP2) était non nul. Ici c'est exactement la même chose:
On considère . Il s'agit d'un polynôme à p indéterminées à coefficients dans k (ie, un élément de ). Il est non nul d'après (*). Et on montra facilement (par récurrence par exemple...) le lemme suivant:
Sur un corps infini E, si un polynôme P de est non nul alors il existe tel que .
Ce qui permet de conclure.
Vous devez être membre accéder à ce service...
Pas encore inscrit ?
1 compte par personne, multi-compte interdit !
Ou identifiez-vous :