Je trouve que les morphismes continus de ce type sont de la forme
où les
sont des entiers relatifs quelconques et P une matrice complexe inversible quelconque.
Voici comme j'ai abouti à ce résultat :
Tout d'abord, il est évident qu'une telle application définit un morphisme continu de
dans
On considère donc
un tel morphisme.
Tout d'abord, je commence par m'intéresser à l'image des complexes qui sont des racines de l'unité, c'est-à-dire aux complexes de la forme
avec
rationnel. Il existe donc un entier m tel que
et donc, cela implique que
. En particulier, la matrice
est diagonalisable (car elle possède un polynôme annulateur scindé à racines simples).
Ainsi, toutes les matrices de la forme
avec
rationnel sont diagonalisables et leur valeurs propres sont des racines de l'unité (en particulier, elles sont de module 1).
Par ailleurs, ces matrices commutent entre elles (car le groupe des complexes de module 1 est commutatif et donc son image par le morphisme
est un sous-groupe commutatif de
) donc ces matrices sont codiagonalisables et il existe donc une matrice inversible P tel pour tout rationnel
,
est une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux sont des complexes de module 1.
Considérons maintenant un réel
quelconque, alors il existe une suite de rationnels
qui converge vers
. Par continuité du morphisme
,
converge vers
et donc
converge vers
. Cela entraîne donc que
est une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux sont des complexes de module 1. Ainsi, il existe des fonctions
définies sur
à valeurs dans
avec j compris entre 1 et n tel que pour tout réel
,
. Comme P est inversible et que
est un morphisme continu, alors les
sont des morphismes continus de
à valeurs dans
. De plus, ces n fonctions sont
-périodiques. On va montrer que pour tout j, il existe un entier
tel
, ce qui permettra de conclure.
On considère donc f un morphisme continu de
à valeurs dans le cercle unité complexe et
-périodiques. f est donc une fonction continue, non identiquement nulle et
-périodique donc elle possède un coefficient de Fourier non nul et donc il existe un entier k tel que :
Considérons l'intégrale
.
Tout d'abord, on a
.
Par ailleurs, en effectuant le changement de variable
, on obtient :
(car l'intégrale d'une fonction
-périodique sur un intervalle de longueur de
ne dépend pas de l'intervalle).
On a donc l'égalité
pour tout réel
. Comme on a
par hypothèse, alors on a
, d'où le résultat.