Bonjour,
Je suis en 2e année de prépa intégrée en école d'ingénieur.
Depuis très tôt je sens que je serais à ma place en tant qu'enseignante. J'aime transmettre mon savoir, aider les plus jeunes à progresser et j'aime leur contact. J'ai toujours été très à l'aise dans un environnement scolaire. Mais ce n'est qu'en maths sup que je me suis vraiment dit que j'adorerais devenir prof de maths en prépa. Pas en lycée, ça ne m'intéresse pas vraiment... La fac je ne connais pas. Être prof en prépa ça me parait vraiment le métier parfait !
Cependant je ne suis pas une "tronche" en maths. Je suis plutôt bonne et assez rigoureuse par rapport aux autres élèves de ma promo, en maths sup je tournais toujours autour de 10 aux DS, et j'avais fini l'année avec 12.45 de moyenne. Le temps manque en prépa, mais je crois que si je ne faisais QUE des maths avec un peu plus de temps pour les travailler, je pourrais tout de même beaucoup progresser. Mais voilà je ne crois pas avoir de facilités énormes en mathématiques non plus. Pas comme ces élèves comme on en connait tous qui semblent tout comprendre avec une facilité déconcertante et qui mettent un écart de 5 points entre eux et la deuxième meilleure note de la classe.
D'où ma question: les étudiants qui passent et réussissent l'agreg sont-ils plutôt des surdoués en maths, forts dans cette matière depuis toujours et avec des facilités notables, ou sont-ils un peu comme moi, juste des étudiants un peu doués mais sans don particulier non plus, qui se contentent de travailler autant qu'ils peuvent pour s'améliorer ?
Je souhaite mesurer les chances que je pourrais avoir en évaluant déjà le profil type de l'étudiant agrégé. Je sais par exemple que mon prof de maths de Sup avait fait MPSI puis MP* et avait eu 20 aux concours en analyse, algèbre etc puis a passé un master et l'agreg du premier coup.
Etait-il un cas particulier ou tous les agrégés sont-ils des "génies" dans leur domaine ?...
De plus pour l'instant mon plan c'est de finir l'école d'ingé dans laquelle je me trouve et d'obtenir le diplôme, une sécurité, puis de reprendre des cours de maths en fac (ou je ne sais pas trop où) pour ensuite tenter l'agreg. J'aimerais des avis, est-ce réalisable selon vous ? Est-ce le meilleur plan où devrais-je directement faire un master voir un doctorat de maths à la fac ?
Merci d'avance pour vos informations !
Bonjour
faisable ou pas, ça dépend de ta volonté aussi
mais prends garde à une chose : réussir l'agrégation ne garantit en rien un poste en prépa, ni même en lycée
Sauf si tu réussis dans les 10 premiers, tu as toutes tes chances de faire un "purgatoire" plus ou moins long dans des collèges de lointaine banlieue...
On peut envoyer des profs agrégé en collège ? Et dans des banlieues qui plus est ? Je ne savais pas... Je croyais que l'agreg permettait aussi un certains nombre d'avantages auprès du rectorat 🤔 que les profs agrégés gagnent plus de points ou quelque chose comme ça pour être mutés où je ne sais quoi... Je ne savais pas qu'on pouvait les envoyer dans ce genre d'endroits...
il y a des tas d'académies où on ne peut avoir les quelques points en plus "agrégé demandant lycée" qu'en renonçant aux points de rapprochement de conjoint et en demandant des trucs genre "tout poste dans le département"
de toutes façons en début de carrière ces points sont en nombre si dérisoire qu'ils ne suffisent pas .... et nombre de jeunes agrégés se retrouvent en collège sans l'avoir voulu
et avec peu de points on va dans les académies pas demandées : Versailles-Créteil ....
Bon, je ne suis même pas en master, mais je rapporte juste ce que je sais (de mon frère lui-même agrégé, certes pas en maths, et de quelque connaissances agrégés en maths). Prends quand même ce que je dis avec des pincettes et d'autres rectifieront. Mais je pense que c'est quand même du bon sens.
- Mais a priori, je peux sans aucun doute dire que "génie" c'est clairement pas une condition nécessaire pour passer l'agreg. D'ailleurs un nombre non négligeable d'admis à l'agreg ne sont pas issus d'une ENS (bref, être dans une grande école, ça aide c'est sûr, mais c'est pas obligatoire).
- D'autre part on peut sans nul doute affirmer que c'est tout sauf facile. Tous ceux que je connais qui ont passé l'agreg décrivent globalement l'année de préparation comme réellement "intense", très comparable à une seconde année de prépa en terme de "demande" intellectuelle.
- Également, il semble rare qu'une personne admissible mais non admise ne soit pas admise à la tentative suivante.
- Dernier élément et je pense que ça se rapproche plus de ta demande : tous ceux que je connais et qui l'ont eu, qu'ils aient été plutôt du genre "talentueux sans être bosseur" ou bien "bosseur sans être talentueux" et toutes les nuances entre ces deux extrêmes, tous ont le point commun d'avoir été au moins "bon" (du moins ce que reflète les notes) au moins à partir de leur L3, et tous ont dû sacrément bossé l'année de préparation.
Bref, j'ignore à quel point le "talent" joue un rôle, mais la clef semble bien être le travail à long terme.
Bonsoir,
lafol
pour info, le record a été atteint en 1980... 82 postes à l'agreg de math... je sais, j'y étais !
c'est pas descendu à 78 dans ces années là ?
toujours est-il qu'en additionnant les places au CAPES et à l'Agreg, il n'y en avait pas assez pour les normaliens, dont certains ont fini adjoints d'enseignement ....
J'ai fait prépa MPSI/ MP y a 10 ans j'étais nul je tournais à 7/20 de moyenne.
J'ai eu 5/20 à Centrales aux 2 épreuves de maths, 7/20 et 8/20 à CCP et 10/20 et 11/20 à E3A.
Mon rêve aurait été prof de prépa mais je crains que j'atteindrai jamais le niveau pour l'être. Même si de jour en jour je comprends des choses que j'avais jamais comprises en prépa (par exemple, les sous groupes etc...)
Honnêtement je m'ennuie prof au collège en banlieue parisienne, quand la moitié des élèves viennent pour s'amuser, ça me fatigue. Puis le niveau des élèves est d'une faiblesse affligeante.
Peut être un peu mieux au lycée mais on fait pas des maths au lycée quand on voit le niveau du BAC de maths. Que des questions élémentaires.
Enseigner c'est quoi pour toi Ramanujan ?
Tu penses vraiment que les élèves de certaines classes ne méritent même pas de recevoir un enseignement ? On doit donc les jeter à la poubelle (pour ne pas utiliser une autre solution plus radicale) ?
J'ai pas dit ça le problème est qu'on se retrouve avec des élèves qui veulent rien faire ou viennent pour jouer.
Comme il n'y a pas de sélection en collège-lycée, et que y a plus de redoublement, il faut se taper des élèves complètement perdus et des élèves qui ne savent pas pourquoi ils sont là.
Alors qu'en prépa, les élèves ont été sélectionnés sur dossier et ils sont là pour réussir.
Peut-on devenir bon en maths alors qu'on était nul en prépa ?
Là je vais commencer à étudier le livre Tout en Un J'intègre MPSI de Claude Deschamps. 1600 pages
Tu pourrais mais je pense pas que la solution pour toi serait de te farcir des bouquins de prépa le probleme est bien plus profond je sais pas comment expliquer ça...
Y a des trucs à changer dans ta méthode de travailler, de voir les mathématiques. Passer 2 mois sur un problème nen demandant que 1h30 c'est juste pas possible. Tu es pas foncièrement mauvais mais tu te braques sur des trucs qui sont juste impensables peut être par obstination...
Bah vu que je connais pas le cours, normal que je bute sur les exos. Ici on m'a conseillé de reprendre les cours de MPSI de zéro.
Après je suis très sensible à la pédagogie, y a des gens très forts mais qui savent pas expliquer. Perso, je me décourage vite quand l'explication n'est pas claire.
Bonsoir,
la pédagogie concerne les enfants.
En général on considère que les adultes sont capables de faire un effort de compréhension.
Mais il y a manifestement des gens âgés qui se considèrent encore comme des enfants.
Bonjour,
@Ramanujan, tu es hors sujet.
Dans son message, verdurin ne parle pas du tout des profs, mais des apprenants enfants, adultes ou âgés.
À quelques rares exceptions près les étudiants en prépa sont majeurs. Ce ne sont donc plus des enfants. D'ailleurs je ne pense pas qu'ils continuent de voir un pédiatre lorsqu'ils sont malades ?
(j'ai toujours trouvé étrange que pédagogie et démagogie soient construits sur le même modèle par ailleurs....)
Comment travailler avec mon livre de MPSI ?
Essayer de faire les exemples sans regarder la solution ? Essayer de faire les démos sans regarder la correction ?
Apprendre les théorèmes par coeur ?
le pb c'est qu'étudier des mathématiques ce n'est pas faire des mathématiques c'est penser les mathématiques ...
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