salut
la diversité des horaires et la dérégulation en tout genre, l'absence des mêmes options dans tous les établissements, ...., le collège (et le lycée) n'est-il pas déjà plus unique ?
Probablement pas dans le sens attendu.
Le "Collège pour tous", cela veut dire quoi ?
Que l'accession aux études soit permise à tous, même au moins favorisés d'un point de vue pécuniaire est très important, par contre :
On pousse la majorité à suivre des études générales et ceci a pour conséquence un nivellement par le bas (et ce bas est plus bas qu'au ras des pâquerettes) .
Les meilleurs sont freinés par l'obligation de suivre avec tout le monde, soit les moins "doués" et par la sacro sainte obligation d'un pourcentage de réussite élevé qui oblige à diminuer sans cesse les exigences sur le niveau minimum à acquérir.
Ces meilleurs, capables de poursuivre des études supérieures, sont alors obligés de perdre une bonne partie du temps de "prépa" pour rattraper le retard accumulé au cours des études secondaires à suivre le rythme des peu doués (pour être gentils).
Les moins bons (ceux incapables de poursuivre des études supérieures), qu'on a leurré, tout au long de leur études secondaires sur leur capacité à poursuivre des études supérieures, se trouvent en fin de Secondaire, incapables de poursuivre en Supérieur et sans aucune formation dans des métiers plus "manuels", métiers qui n'ont cependant rien de déshonorants, loin sans faut ... et qui permettraient à ceux-ci de trouver du boulot au lieu d'allonger la file des demandeurs d'emploi sans qualification.
Qu'on le veuille ou non, on n'est pas tous égaux dans la capacité à poursuivre des études supérieures et en tenir compte le plus tôt possible, au contraire d'être une "injustice", devrait permettre au plus grand nombre d'obtenir une formation qui tient vraiment compte de ces capacités qu'elles soient "intellectuelles" ou "manuelles" ou "artistiques" ou ...
Ce qui existe, actuellement dans l'enseignement secondaire est catastrophique ... Attention cependant que si changements il y a, les remèdes apportés ne soient pires que le mal existant.
Bonjour,
Je ne comprends pas ce qu'il veut dire par "la fin du collège pour tous". Je me demande s'il veut faire des classes de niveaux - qui, soyons honnêtes, existent déjà dés la quatrième - ou s'il veut tout simplement faire passer certains élèves par un autre système.
Tout ce que je peux dire pour le moment est que le fait de comparer des collégiens à des bêtes de concours soient illusoires.
Bonjour,
L'une des questions fondamentales reste la suivante : "Qui payera ? Le contribualble ou l'usager."
Pour travailler à proximité des politiques à longueur de journée (donc loin de la Licence, n'est-ce pas Carpediem), là est vraiment la question.
Amorcez les semblants de réponses, et vous aurez une idée de la dimension des conséquences potentielles.
Cordialement.
Léo
Le collège unique, c'est bien beau, mais encore faut-il que tous les enfants soient capables de suivre en 6ème. A mon avis, il faudrait une orientation vers une voie professionnelle dès la fin du primaire pour certains gamins qui déchiffrent (et non lisent) difficilement, qui ne sont pas capables de retenir leurs tables, de poser des opérations...
Alors, peut-être y a-t-il un nivellement par le bas (dans les programmes, c'est clairement le cas), mais rien n'est proposé pour les jeunes en profond échec scolaire.
Les mineurs d'aujourd'hui seront les majeurs de demain.
Ce n'est pas HS, d'autant que beaucoup de jeunes (ou moins jeunes) adultes ne votent pas.
Et sinon, pour le collège unique, comme d'hab, on se concentre sur les effets pervers, et on oublie les biens que cela à pu apporter à une majorité d'enfants qui n'auraient pas été scolarisés sinon. Le mal français, toujours regarder ce qui ne va pas.
Ce n'est pas parce que le système scolaire est volontairement détruit réforme après réforme, circulaire après circulaire, que le principe de base n'est pas louable. Aujourd'hui, on veut investir dans autre chose que notre jeunesse, car le marché du travail n'est pas prêt à les accueillir, et parce que nos vieux sont de plus en plus nombreux.
L'individualisme est une valeur qui à le vent en poupe, et il faut avouer que quelqu'un qui vote a plus de chance de devenir vieux que de retourner sur les bancs de l'école.
Et pourquoi mettre de l'argent dans la santé ou la justice quand on sait que ceux qui dirigent ont de quoi être prioritaires, ou faire trainer les choses quand il le faut.
Le principe d'un site communautaire, c'est justement de s'entraider, et de prendre conscience qu'on n'est pas seul. Si c'est juste pour aider des jeunes gens à faire des exercices à leur place, je ne verrais pas bien l'intérêt.
leonegres : je n'ai pas compris ton allusion ...
d'autre part soyons clair :
si l'on construit une maison sans ciment ni clou ni vis ou je ne sais quoi puis qu'à chaque coup de vent ou pluie la maison tremble ou est pleine d'eau et que l'on veuille remédier à ces pb je ne crois pas qu'on y arrive. Peut-être que cela aura coûté moins cher au départ mais je ne crois pas qu'on soit gagnant au final
par contre si l'on travaille avec soin et correctement alors s'il survient un pb je pense qu'il sera beaucoup plus aisé d'y remédier et coûtera moins cher
il me semble qu'il en est de même pour l'éducation : comment peut-on étudier l'efficacité réelle d'un système (collège, lycée) lorsque les élèves qui y arrivent n'ont pas les moyens ou la formation intéllectuels pour y arriver (attention : je ne jette pas la pierre sur les collègues, j'en fais partie et d'autre part je ne dis pas que dans l'absolu ces élèves n'y arriveraient pas)
le collège unique (et le lycée unique dans une certaine mesure (une dizaine de fillières de (semi) professionnel à général)) est tout a fait possible et raisonnable
mais quand je parle d'unicité je veux dire 'une quantité de connaissance et de savoirs-faire" commune à tout le monde
par contre là où il peut ne pas y avoir unicité c'est dans les remédiations et compléments-soutien-tutorats ... que l'on peut mettre en place pour un certain pourcentage de la population
et y mettre les moyens nécessaires et convenables pour réaliser cet objectif
après seulement on peut se poser la question de savoir ce qui ne va pas
mettre un pansement sur une jambe de bois ne résoudra jamais les pb....
Bonjour Carpediem,
Désolé, j'ai commis une erreur, ce n'était pas par rapport à toi mais à JP par rapport à un autre topic.
Tu évoques à la fin très justement "les moyens".
Donc qui payera ces moyens, le contribuable, ou l'usager ?
Cordialement.
Léo
Bonjour à tous
Je ne suis pas d'accord avec toi kioups lorsque tu dis :
J'avais un élève en 6ème cette année qui n'a pas validé la moitié des items des évaluations CE2 (et c'était pire en français). Il y avait un autre élève dans la même classe avec d'encore plus grandes difficultés.
Que font-ils au collège ??? Il n'y a pas de place en SEGPA. Du coup, ils vont passer 4-5 au collège assis au fond de classe...
Quand je parlais de voie professionnelle, je ne parle pas des bac pro, des CAP ou des 3ème MDP6. Mais éventuellement d'un collège plus adapté à ces enfants.
Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit sur la voie professionnelle.
Désolé si je t'ai froissé. Ce n'était pas le but.
En effet, je crois comme toi, qu'il faudrait...
Constat 1 : Il y a des élèves en échec scolaire.
Conclusion 1 : Le système scolaire a échoué, il faut changer de système et faire table rase du passé.
Constat 2 : Il y a des élèves laissés pour compte dans un système ou les élèves sont mélangés, avec des différences de niveau importantes (hétérogénéité).
Conclusion 2 : faisons des classes de niveau, et orientons les élèves plus tôt.
Constat 3 : Il est plus difficile de trouver un travail avec un BEP ou un CAP qu'avec un BAC, ou un BTS (qu'il soit général, techno, ou pro).
Conclusion 3 : Faisons passer le plus d'élève possible au lycée, pour leur donner le BAC.
Constat 4 : Un élève qui redouble ne fait pas souvent mieux deux ans après que si il n'avait pas redoublé.
Conclusion 4 : Faisons passer les élèves dans la classe supérieure.
Ces quatre raisonnements me sortent par les yeux, tellement ils sont à la fois vides de sens, et irrespectueux vis à vis du plus grand nombre, et des personnels qui tentent d'enseigner du mieux qu'ils peuvent à tous les élèves qu'ils ont, et pas seulement aux trois ou quatre qui suivent facilement.
Ce n'est pas parce que la minorité (qui avant n'aurait pas été à l'école) n'arrive pas à suivre, que nous devons envoyer balader tout notre travail !
Ce n'est pas parce que une classe part en vrille, refuse de travailler, et met un professeur ou plusieurs en défaut, que ces professeurs sont mauvais, ou incapables. Ces mêmes profs pourraient être très bons avec une autre classe.
Ce n'est pas parce que les gens autours vous tiennent des discours à l'emporte pièce, avec des slogans tout faits, qui ne veulent rien dire, qu'il faut dire amen, ou rejeter en bloc.
La fin du collège unique ? Cela ne veut rien dire, ou du moins ce n'est pas clair, en tout cas va falloir m'expliquer.
Le retour aux fondamentaux "lire, écrire, compter, voter, conduire" ? Non plus, cela ne veut rien dire si on ne change pas les conditions dans lesquelles les maitres d'école et les professeurs doivent enseigner.
L'école a toujours rempli ses missions. Si elle ne convient pas à la société actuelle, ce n'est pas qu'elle n'a pas su s'adapter, mais d'avantage que les missions qu'on lui a confié ne sont plus très claires ou en phase avec le monde actuel.
Ce qui m'énerve encore plus, c'est de voir que les premiers à tirer sur l'école sont souvent les profs eux même. Les mêmes qui disent tout bas, n'en pense pas moins, mais qui ne savent pas s'opposer à une mauvaise décision, ou qui ne souhaitent pas aider leurs jeunes (ou moins jeunes) collègues en difficulté.
La majorité des profs fait bien son boulot. La majorité des élèves sort de l'école avec un bon souvenir de pleins de leurs profs, et avec des connaissances et des compétences réelles, bien que parcellaires et pas toujours bien exploitées.
Pour les autres, ce sera aux parents de s'impliquer pour leur trouver quelque chose, c'est et cela a toujours été leur rôle. L'école n'est pas un substitut parental. Le professeur principal n'est pas un parent bis non plus.
Bien à vous.
Moi aussi je vais dans ton sens, je rejoins pas mal de choses que tu as dis, et il y en a d'autres.
En fait, le "problème" de l'école est plutôt complexe, et il n'existe sans doute pas de bonne solution.
Chaque action présente ses avantages et ses inconvénients.
Moi, dans ce domaine et dans d'autres, je suis plutôt partisan du changement : il faut faire des essais pour voir si quelque chose marche ou pas.
Alors bien entendu cette annonce de "fin de collège unique" est floue et peu précise, il faut voir ce qu'elle cache.
Mais quoi qu'elle cache, il est quand même bon de le dire et de mettre des actions derrière.
Bonjour,
Ce qu'elle cache ?
Et bien on est à mon sens en plein dans l'histoire de l'arbre qui cache la forêt : mettre en exergue ce qui ne va pas, et permettre ainsi de faire voler en éclat un système qui a pourtant fonctionné, à qui on demande de s'adapter coûte que coûte à des réformes successives (dont on ne trouve pas forcément le sens), et au regard desquelles l'institution n'aura ni le temps ni les moyens justement de s'adapter, et d'autant plus que celle-ci s'avère monolithique. Ainsi produira t-elle de nouveaux dysfonctionnements qui permettront d'asseoir à nouveau la nécessité de réformer.
Regarder l'évolution qu'a eu la DDE : on a exigé d'elle au fur et à mesure du temps qu'elle se consacre à des choses qu'elle ne savait pas faire, au détriment des choses qu'elle savait parfaitement faire, mais rentrant de plus en plus dans un champ concurrentiel et commercial. Résultat : disparition successive des subdivisions sur le territoire national, et notamment en zone rurale.
Mais il faut comprendre aussi que le mal venait aussi quelque peu de l'intérieur : une vision nationale et des mode d'actions parfois (souvent) inadaptés à des politiques locales ... et du local aux députés, il n'y a qu'un pas.
Ce que pour ma part "j'entends" par la fin du collège unique, c'est la fin d'un enseignement quelque peu unifié, la porte ouverte à un enseignement à la carte, ou les moyens seront apportés de plus en plus par l'usagé (le consommateur ?), et de moins en moins par le contribuable (les impôts).
Après tout, n'est-ce pas plus "équitable" les routes à péages ? En effet, ne paye les routes à péage que ceux qui les utilisent. Pourquoi faire payer celui qui ne les utilise pas ?
Dans une vision ultra individualiste de la société, l'intérêt collectif défendu par un (des) politique(s) peut souvent s'avérer être la somme des intérêts individuels, et il y a des intérêts individuels qui pèsent plus lourds que d'autres, surtout quand une majorité silencieuse ne va même plus voter.
Lorsqu'on ajoute à cela que la moitié des français ne payent pas d'impôts (création d'un impôts citoyen minimum ?), comment voulez-vous aussi que la majorité des gens se sentent concernés ? (sauf quand ils se prennent le mur en pleine face ...)
Léo
Salut,
Tout est relatif.
Disons que quitte à être malade, je préfèrerais l'être en France qu'en Angleterre ou aux Etats Unis (économiquement parlant).
...J'ajoute que pour ce qui est des routes à péage citées plus haut, c'est faux en grande partie, la majorité des autoroutes (les plus anciennes en tous cas) ont été financées sur fonds publics, donc y compris par les cyclistes et les patineurs à roulettes.
Bonjour
N'importe qui peut aller à l'hôpital se faire soigner ! Ce qu'on ne peut pas dire dans certains pays.
Yzz,
Ce n'est pas "MON" raisonnement qui est dangereux, mais ce qui se passe, ou plutôt ce qui se joue.
Et mon (humble) raisonnement explique (en partie) ce qui se joue.
Cela ne veut en rien dire que je suis d'accord (ou pas) avec ce qui se passe, mais regarde bien :
(Pardon, c'est parti tout seul).
... je disais regarde bien ce qu'il se passe depuis de nombreuses années (et qui s'est accéléré depuis 1992 ...) : faire basculer ce qui relève du service public dans une dimension "industrielle et commerciale" : télécommunications, réseaux ferrés, énergie, de plus en plus la santé (mutuelles), bientôt l'enseignement ...
« les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat.
Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent sa monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis… »
Thomas Jefferson 3ème Président des Etats Unis
...J'ajoute que pour ce qui est des routes à péage citées plus haut, c'est faux en grande partie, la majorité des autoroutes (les plus anciennes en tous cas) ont été financées sur fonds publics, donc y compris par les cyclistes et les patineurs à roulettes.
Il ne faut pas confondre Autoroute et péage, ni investissement et fonctionnement, ni fonds publics et autorisation d'occupation du dimaine public ...
Les autoroutes à péages sont aujourd'hui (enfin, depuis les années 70 quand même ...) passés sous contrat de concession. Il s'agit donc d'un domaine privé dont l'utilisation (donc le péage) permet de payer l'investissement ainsi que le fonctionnement réalisés par des fonds privés.
Les anciennes autoroutes payées sur fond publics, et devenues aujourd'hui à péage s'explique par la nécessité de moderniser le réseau, et de le maintenir à flot.
1/ les sociétés privées d'autoroute sont-elles déficitaires ?
2/ versent-eles des dividentes à leurs actionnaires ?
3/ ont-elles récupéré leur investissement ?
tiens on fait la même chose avec les villes : on paye pour utiliser des villes !!
.... devra-t-on payé pour vivre ?
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