salut à tous,
je viens de revoir un film "little man tate" que j'avais bien aimé et j'interroge tous les vieux (ou pas^^) profs de l'ile des maths pour savoir s'ils ont déjà eu à faire lors de leur carrière à de vrais petits génies (mais vraiment des génies, comme on en voit dans les films vous savez^^), des élèves qui les auraient vraiment marqués au plus haut point et qu'ils nous racontent un peu tout ça^^
édit Océane : forum modifié
salut
j'ai eu une fois en 6e ou 5e un élève qui avait un QI de 154 (il me semble) ... (le QI n'ayant aucun rapport avec le génie, bien sur, mais dans le cadre d'une scolarité, en apprentissage, il était vraiment hors du lot et ne faisait strictement rien à l'extérieur de l'école ...)
il s'ennuyait désespérément à l'école .... (même si je lui proposais des choses "un (peu) plus loin") ....
et en lien avec Les années d'avance... arrivé au bac et dans le supérieur voici un exemple d'un élève qui aurait du (à mon humble avis) sauté une classe ... ou à tout le moins voici l'exemple d'un élève à qui il faut proposer autre chose pour l'accompagner à son rythme ...
en 1e S - TS j'ai aussi eu un élève vraiment brillant doué d'une réflexion profonde (un élève vraiment représentatif de la filière S) : il voyait les choses, il sentait les choses ...
la seule source de nombres de ses (peu d') erreurs provenait essentiellement ... de ce que l'éducation n'instruit plus .... c'est dommage ....
je ne connais pas le filme dont tu parles mais j'espère avoir répondu partiellement à ta demande ...
Bonjour,
je n'ai jamais eu dans mes classes ce qu'on pourrait appeler un "génie".
Par contre, il arrive d'avoir des enfants "doués", d'autres soi-disant détectés comme "précoce".
Pour les "doués", c'est encore assez fréquent en collège, on en a toujours 1 ou 2 dans les petites classes (6ème ou 5ème).
Ce sont des élèves qui comprennent immédiatement les choses, et qui arrivent à obtenir 18 de moyenne générale, ce qui signifie qu'ils sont très forts dans toutes les matières.
En général, ce sont des élèves sérieux, studieux, qui ont le souci de réussir.
Parfois, on trouve aussi des élèves doués dans une seule matière ou un seul domaine (par exemple scientifique).
Parlons par exemple des élèves doués uniquement en maths (et en sciences aussi).
Là, le profil est très différent : ce sont bien souvent des élèves qui ne travaillent pas, qui ne sont pas sérieux et même parfois pénibles.
Ils ont juste des facilités qui sont tombés comme ça du ciel, qui ne sont pas dues à un travail acharné dans ce domaine.
De plus, ils ont bien souvent un profond mépris pour les matières littéraires, et le font comprendre aux profs par leurs attitudes.
Pour ces élèves là, étant donné qu'ils ne travaillent pas, ce "don" finira par disparaitre en général, car le jour où il faudra travailler pour progresser, ils ne sauront pas le faire !
D'ailleurs, pour en revenir à la 1ère catégorie d'élèves très doués dans toutes les matières, il est plus rare d'en avoir au lycée.
Petit à petit, leurs facilités vont s'estomper, où ils vont plutôt s'orienter vers un domaine (scientifique ou littéraire par exemple).
Maintenant, un petit mot à propos des élèves qu'on nous "vend" comme étant "précoces".
Ce seraient des élèves intellectuellement en avance par rapport à leur âge physique.
Ainsi, un élève de 10 ans auraient les "capacités de raisonnement" d'un élève de 14 ans.
Mais attention !! En aucun cas cela veut dire qu'il a la culture et les connaissances d'un élève de 14 ans !
D'ailleurs, ce sont très très souvent des élèves en échec, par problème d'intégration.
Pour moi, ce problème d'intégration est en partie dû à ce qu'on doit leur raconter : on doit leur expliquer qu'ils sont "surdoués", alors que ce terme est banni des domaines professionnels qui traitent de ces cas depuis au moins 20 ans.
Et un enfant à qui on va raconter qu'il est surdoué, étant donné qu'il n'est pas à même de comprendre ce que cela signifie, il va faire de grosses confusions. Je pense qu'entre "surdoué" et "personne dotée de supers pouvoirs", il n'y a pas loin dans la tête d'un enfant. Pour lui, il est un être exceptionnel, à part, et au dessus des autres.
Ainsi, cela explique les problèmes de comportement qu'ils peuvent générer : attitude de mépris envers leurs camarades, ainsi qu'envers les profs.
Pour eux, ils sont supérieurs, pourquoi se plieraient-ils à ces règles faites pour le commun des mortels ?
Enfin, voilà à peu près ce que je pense de ces élèves qu'on dit "précoces", et tout ceux, sans exception, que j'ai pu avoir ont été en échec scolaire.
Bonjour,
Je suis loin d'être professeur, mais je connais une personne que l'on peut qualifier de "surdoué" tout au moins. C'est un ami qui va rentrer en seconde cette année. Il a presque 19 de moyenne, a deux ans d'avance, a un bon classement elo, lit très rapidement et est très mature malgré son jeune âge (seul point négatif: pas très sociable avec les gens de son âge et sa classe (même avec son frère qui a le même âge que lui ou encore certains de ses professeurs).
A Jamo: Tu sais, on peut très bien se mettre à travailler avec le temps.
Je n'ai JAMAIS rien foutu au collège (aucun interêt ni souci de l'avenir), peu au lycée, eten MPSI, j'ai réussi à m'y mettre.
wè Jamo j'en connais un rayon sur les enfants précoces, ce que je voudrais c'est du vécu^^ comme Carpediem (qui pourrait peut-être nous en dire plus?). Racontez des "scènes", des réponses qui vous on marquées (par leur pertinence bien sûr), parceque si je me rappel bien statistiquement il y a 1 surdoué par classe ou quelque chose comme ça...
pour l'élève de 6e ça fait longtemps et je n'ai plus vraiment en mémoire qq chose de percutant ...
pour l'élève de Ts .... idem .... la seule chose que je puisse dire de lui c'est que c'était un "vrai" scientifique et d'ailleurs il a fait 5/2 non pas à cause des sciences mais du français et des langues (et des oraux de concours)...
par contre toujours au collège il me revient une anecdote qui relativise la notion de "surdoué" ou de "en avance" :
j'avais des primo arrivants (bien 10 nationalités différentes) et en particulier une chinoise qui ne parlait pas un mot de français (on communiquait plus ou moins en anglais)
elle était de l'age à être en 4e grosso modo et avait eu la chance d'être allée à l'école en Chine mais je suis quasiment sur que sans la barrière de la langue elle aura largement pu aller directement en 2e : il y avait la rigueur, la méthode, l'application tout ce qu'il faut pour faire des sciences ....
pour en venir au fait qu'avec un bon environnement et une stimulation intellectuelle adéquate bon nombre d'élèves pourraient sauter une classe sans forcément être un génie ou surdoué ....
peut-être as-tu des questions plus précises qui pourront peut-être me rappeler qq chose ..... et que je puisse te répondre ....
Bonjour,
maman de 2 enfants précoces, je cherchais des exercices de maths sympa car notre fils passe en CM1 et il n'a pas vu quasiment les conversions à cause du saut de classe. Donc le but est de vérifier qu'il ait bien intégré toutes les notions de CE2. J'ai donc trouvé ce site, et cette discussion. Si vous avez besoin d'infos "de vécu quotidien" d'un enfant précoce, je peux avec grand plaisir vous aider. Je peux vous assurer que c'est tout sauf sympa, des parents "équilibrés ne peuvent pas rêver d'avoir un enfant précoce" quand on sait les souffrances et le décalage que cela implique en permanence. En général, ces enfants réussissent facilement les exercices difficiles mais se trompent sur les exercices faciles car ils relâchent leur attention. Avec 152 de qi, notre fils a un comportement de type autistique parfois, et trop peu de personnes le comprennent encore malheureusement.
Cette vidéo du spécialiste Olivier Revol peut être utile : http://www.maxtv.ch/videos/vod/placepublique2012-20
Cordialement,
Legoland
à Jamo :
à Jamo :
La généralité me gêne. Bon, le fond du propos aussi car il montre une méconnaissance du sujet, que je ne reproche pas, mais qui met en exergue les difficultés rencontrées par bien des parents et des enfants.
ChevalARayures >> et moi je ne suis pas du tout d'accord avec ce que tu dis, je n'ai pas du tout la même vision des choses que toi, sur les enfants, ce qu'ils pensent, etc ...
Je pourrais aussi dire que le fond de ton propos me gêne, qu'il traduit une méconnaissance du sujet, etc ...
Chacun ses opinions !
La vérité, si elle existe, se situe sans doute au milieu de tout ça.
Ah par contre, tu me reproches de faire des généralités.
Je sais que tout le monde clame que ce n'est pas bien de faire des généralités ... mais personne n'a une seule raison valable pour justifier qu'il ne faudrait pas en faire.
De plus, dire à quelqu'un qu'il fait des généralités est une manière de rejeter en bloc le propos de l'autre. Moi aussi j'ai lu "l'art d'avoir toujours raison", je connais ces petits principes souvent employés ...
Citation :
Pour moi, ce problème d'intégration est en partie dû à ce qu'on doit leur raconter : on doit leur expliquer qu'ils sont "surdoués", alors que ce terme est banni des domaines professionnels qui traitent de ces cas depuis au moins 20 ans.
Et un enfant à qui on va raconter qu'il est surdoué, étant donné qu'il n'est pas à même de comprendre ce que cela signifie, il va faire de grosses confusions. Je pense qu'entre "surdoué" et "personne dotée de supers pouvoirs", il n'y a pas loin dans la tête d'un enfant. Pour lui, il est un être exceptionnel, à part, et au dessus des autres.
Ainsi, cela explique les problèmes de comportement qu'ils peuvent générer : attitude de mépris envers leurs camarades, ainsi qu'envers les profs.
Pour eux, ils sont supérieurs, pourquoi se plieraient-ils à ces règles faites pour le commun des mortels ?
Vous voulez savoir ce qu'on raconte à nos enfants détectés précoces ? Eh bien personnellement lorsque notre fils a été détecté en janvier dernier nous lui avons expliqué qu'il n'est pas plus intelligent que les autres, mais qu'il pense différemment. Et en général il ne pense pas mieux, au contraire il se complique la vie et finit donc par faire des erreurs.
Par exemple, en maternelle quand notre fils devait relier par exemple le "A" à l'abricot, le "B" au bonbon, et le "C" au citron, eh bien pour tous les enfants la difficulté était de trouver quoi relier à quoi. Sauf que pour notre fils c'était bien évident, il savait parfaitement ce qu'il fallait relier, mais pour lui la grosse difficulté c'était d'abord de trouver une règle, parce qu'un trait ça ne pouvait se faire qu'avec une règle. Ensuite, il ne fallait surtout pas que les traits se croisent, car en croisant les traits on aurait pu penser qu'il n'a pas relié les bonnes choses entre elles. Alors notre fils se lançait dans des contournements, il pouvait y passer un temps fou, afin que l'exercice soit exactement comme il le concevait et que les traits ne se croisent pas. Résultat quand tout le monde avait terminé, eh bien lui n'en était qu'à la moitié. Souvent même il compliquait tellement l'exercice et finissait par s'emmêler les pinceaux.
Alors que notre fils lisait couramment en grande section de maternelle (il a su lire tout seul en moyenne section, 4 ans après nous nous demandons toujours comment il a apris à lire seul), la maîtresse a demandé aux enfants de découper dans des pages de journaux les lettres de leur prénom. Alors que j'allais le récupérer pour le déjeuner, la maîtresse me dit qu'elle s'étonne que notre fils n'ait pas réussi cet exercice. Ayant compris que notre fils avait un raisonnement différent des autres enfants et qu'il se compliquait la vie par rapport aux autres enfants, je lui ai alors demandé ce qui l'avait empêché de faire l'exercice. Il a alors tout naturellement répondu que dans les quelques pages qu'il avait parcourues il n'avait pas trouvé le "E" majuscule dans la même "écriture" (=police), la même taille et la même couleur que les autres lettres de son prénom. Inutile de vous dire que tous les autres enfants de la classe avaient collé des lettres de police, taille, et couleur différentes sans même jamais se demander si cela avait de l'importance. Alors que pour notre fils c'était juste inconcevable !
Alors ce petit épisode peut faire sourire, mais quand cela se répète en CP, CE1, CE2, pendant des années, sur toutes les matières, sur différents exercices, et avec une maîtresse qui se dit juste "oh, cet enfant est lent", ou bien "il n'a rien compris à l'exercice", à force d'incompréhension l'enfant finit par se dire "bon, eh bien je ne comprends rien, je suis nul", et la spirale de l'échec est engrangée...Et alors là, bon courage pour inverser la tendance !!!
Cette année notre fils était en CE1-CE2, il a été testé en janvier dernier. Nous l'avons fait tester car l'école était devenue une vraie souffrance pour lui. Il était très bon mais sans plus en CE1, et pas le meilleur de sa classe, alors quand il a été question de glissement en CE2 car il décrochait scolairement, nous avons du faire face à l'incompréhension de certaines personnes. Sauf que pour les enfants précoces en décrochage scolaire comme notre fils, la seule façon de l'aider à se remotiver scolairement c'est de lui donner "du challenge". Il est donc passé en CE2 en mars, et de moyen en CE1 il s'est épanoui et a commencé à montrer "de quoi il est capable".
Notre but n'est pas d'avoir "un petit génie", ou d'en faire le premier de la classe, nous voulions juste qu'il soit heureux, retrouve l'envie d'aller à l'école, et reprenne confiance en lui. Depuis son passage en CE2 il est métamorphosé et va beaucoup mieux. En seulement 3 mois il a bouclé le programme de CE2, qu'il avait déjà presque totalement intégré juste en écoutant distraitement les leçons des CE2 de sa clsse.
Savez-vous que dans chaque académie il y a un référent précocité ? Pour toute interrogation à propos d'un enfant vous pouvez vous rapprocher de ce référent, qui connaît le sujet et peut répondre à vos interrogations.
Pour info, voici le lien vers mon témoignage concernant ce que notre fils a vécu, je ne souhaite sincèrement à personne de vivre cela : http://www.le-cheval-a-rayures.fr/?p=882
Je comprends totalement le scepticisme des personnes qui ne le vivent pas, et d'ailleurs moi-même avant d'avoir des enfants concernés je pensais que les enfants précoces étaient des petits génies qui ne pouvaient que réussir leurs études, et que les parents de ces enfants étaient des prétentieux qui voulaient se faire mousser à travers leurs enfants. Je peux vous assurer que quand ça vous tombe dessus vous prenez une bonne claque !
Alors je vous en prie, en tant que profs vous rencontrerez dans votre carrière des enfants précoces, aidez-les ! Ces enfants ont besoin plus que les autres de fermeté bienveillante, et de savoir que vous êtes de leur côté, prêts à les aider. Malheureusement, plus on monte en classe, plus les précoces qui n'ont pas été détectés risquent d'être déjà en échec scolaire. Pour les détecter, ce ne sera pas alors par les notes, mais par le dialogue, ils ont un sens aïgu de la répartie. Ils ne seront pas forcément bons en maths, mais peut être en français, philo, ou bien ils seront nuls en tout sauf en langues étrangères.
Je pense qu'en tant que prof réussir à "sauver" un enfant de l'échec c'est une énorme victoire, alors chaque bataille vaut le coup !
Bonjour à tous!
Enseignante, je viens de m'inscrire sur votre site (top, au demeurant!!!) dans le seul et unique but de répondre à Jamo, après avoir été littéralement sidérée de certaines assertions que j'ai lues sur ses posts... Comment peut -on être "scientifique" et affirmer de façon aussi dogmatique des choses sur un sujet que visiblement on ignore totalement.
Ainsi, Vous écrivez:
""Mais attention, cette avance ou ce retard est généralement destiné à diminuer avec le temps.
Ainsi, on parle d'un enfant "précoce" s'il est intellectuellement en avance par rapport à la moyenne des enfants de son âge. Mais en vieillissant, cette avance va disparaitre, car son développement intellectuel, qui aura connu une petite pointe de vitesse, va finalement ralentir pour finalement arriver au même point que tout le monde.""
Cette affirmation va à l'encontre de tout ce que l'on sait aujourd'hui sur le fonctionnement du cerveau et les spécificités des "enfants précoces" qui ne sont plus non plus appelés ainsi mais "eip", c'est à dire enfant à haut potentiel. je me permet cette précision car sur un autre poste vous indiquez à un participant que son terme "surdoué" est obsolète....
Le terme de précoce, associé avec celui d'enfant , effectivement, est également peu à peu abandonné car il valide implicitement le fait que cette "avance" va se résorber avec le temps, alors que l'ensemble des personnes concernées de près ou de loin, et ça inclue les enseignants je pense, sait,(devrait savoir, devrais-je dire) que c'est ABSOLUMENT FAUX.
Le terme effectivment est impropre car ce que l'on qualifie de haut ou très haut potentiel intellectuel est un état qui demeure.
Je n'épiloguerai pas là-dessus, des quantités astronomiques d'informations- et de témoignages- sur le sujet sont à portée de mains sur le net.
Mais surtout, surtout, vous écrivez:
""Pour eux, ils sont supérieurs, pourquoi se plieraient-ils à ces règles faites pour le commun des mortels ?""
C'est très très très dur de lire ça pour une maman dont l'enfant , malgré son très haut potentiel ,passait des soirées entières au retour du collège, prostré et à hurler, incapable qu'il était de s'adapter....malgré ses efforts.
"maman, j'y arriverai jamais" scandait-il. et ce dès la sixième.
Son maitre de cm2 avait écrit "intelligence remarquable" dans son livret, et arrivé en sixième, une "enseignante" me demande s'il "sort de SEGPA"???? cherchez l'erreur. Je vous laisse méditer sur cette question et sur l'intuition fulgurante de certains enseignants...
Et non, il ne se sentait pas "supérieur"... il écrivait "je suis une merde" au dos de ses copies, qu'il a finit par rendre blanches dans la matière que vous enseignez....matière dans laquelle il a donc fini avec 0.5/20 de moyenne (pour avoir mis son nom, je suppose) alors que les profs particuliers qui le faisaient travailler m'ont tous dit qu'il ne voyait aucun problème en maths, on m'a même affirmé qu'il était brillant dans cette matière...
Il se sentait tellement supérieur qu'après avoir été un petit garçon éveillé, vif, drole, heureux de tout et d'apprendre, passionné de sport, il s'est mis à avoir des comportements suicidaires à 12 ans???
Que c'est un jeune adulte qui tente de se reconstruire après les souffrances endurées, souffrances dont visiblement vous n'avez pas idée.
Bref, j'arrête, parce que rebrasser tout ça , bof....
Oui, la vie est dure, beaucoup de souffrances ...
De toute façon, qu'on soit extraordinairement intelligent ou complétement demeuré, le problème est un peu similaire : l'éducation nationale n'a pas prévu de traiter ces cas-là !
L'école "classique" qu'on connait est faite pour un enseignement de masse : elle s'occupe plus ou moins bien des 80% (ou 90%) qui sont centrés autour de la moyenne dans notre brave loi de Gauss.
Pour les 10% ou 20% qui sont trop au-dessus ou trop en-dessous, on ne sait pas faire, la structure n'est pas adaptée ! (ou alors les élèves ne sont pas adaptés, mais dans tous les cas, il y a un problème d'adéquation entre les deux)
C'est peut-être malheureux, mais autant être honnête et le reconnaitre : nous ne savons pas nous occuper des cas particuliers qui sont dans une classe de 25 !
Ah, et sinon, sur le fait que cette avance intellectuelle va se résorber, j'insiste car c'est quand même ce qui se passe en général.
Prenons un exemple plus simple, car visible : nous avons parfois des enfants en avance physiquement : ils font déjà 1m70 en 6ème, on voit bien que le développement physique est en avance.
Feront-ils 2m40 à l'age adulte ?
Non, car cette avance va se resorber, ils finiront en général à la même taille que celui qui est rentré en faisant 1m20 en 6ème, mais qui va prendre 50 cm en 2 ans.
Pour le cerveau, c'est assez similaire en fait.
Jamo, nous comprenons bien que l'éducation nationale ne sache pas gérer nos enfants car ils n'entrent pas dans "la norme".
Mais ce que nous ne pouvons pas comprendre, ce sont les profs qui nient que la précocité existe.
D'autant qu'en échangeant ensemble, en communiquant entre enseignants et parents on peut tout à fait aider ces enfants.
Et les enfants précoces ne "perdent pas" leur précocité au fil des années, les autres ne les rattrappent pas, c'est juste que nos enfants se sabordent pour ressembler aux autres, à force de constater le décalage ils "mettent leur cerveau à l'arrêt" mais ne savant pas quand le faire redémarrer.
Ces enfants n'apprennent pas à apprendre en primaire car leurs capacité leurs permettent de suivre sans effort. Sauf qu'en arrivant au collège on leur demande d'analyser, de croiser les connaissances, de synthétiser, et comme ils n'ont jamais eu à faire le moindre effort ils n'ont jamais appris de méthode, et ils sont donc perdus. Il est alors trop tard.
D'où l'importance d'être bienveillant avec ces enfants, si ils sentent qu'on leur veut du bien et qu'on les encourage au lieu de les descendre, ils peuvent redémarrer. La bienveillance des adultes et surtout des personnels enseignants, c'est leur carburant.
Ensemble, en échangeant le vécu quotidien des familles et le travail des enseignants, nous pouvons réellement aider ces enfants.
Vos témoignages sont tristes, mais comme je le disais plus haut, l'école ne peut pas tenir compte des particularités de chacun...
Lorsqu'un enfant rencontre ce genre de problèmes d'adaptation et que cela provoque ce genre de souffrance, il est naturel que les parents s'en préoccupent et recherchent des solutions.
Mais il ne faut pas s'étonner que l'obstination à vouloir faire traiter son enfant différemment provoque l'agacement chez les enseignants, qui ont trente enfants par classe et essayent en général de les traiter équitablement.
Certes, il y a quelques enfants qui s'adaptent parfaitement à l'école, c'est loin d'être la majorité.
Demandez à n'importe quel parent d'élève dont l'enfant réussit médiocrement, il va vous répondre "je sais qu'au fond mon enfant est intelligent, mais cela ne se voit pas vraiment dans ses notes", suivi d'une explication qui varie selon les tempéraments : mon enfant n'est pas "scolaire", il est trop paresseux, il n'aime pas l'école, de toutes façons à l'école on n'apprend que des trucs sans intérêt et quand il sera dans le monde du travail cela ira mieux...
Vous, vous répondez : mon enfant a un haut potentiel... Pourquoi pas...
Je suis tout à fait d'accord, Jamo: il nous est impossible de gérer les "différences " de façon satisfaisante, et ce malgré le discours de "pédagogie différenciée" dont on nous rabat les oreilles...Il est évident qu'on doit s'adresser à une "moyenne" et que prétendre que l'on peut pondre pour chaque cours 3,4,5 ou 6(soyons fous) exercices de niveau différent pour chaque notion abordée relève de l'hystérie pure... soit!
Cependant, cela n'empêche pas, par exemple,
une certaine "connivence" avec celui qui a de l'humour,
de laisser entendre a celui qui a compris des les 5 premières minutes ce qu'il faudra deux séances aux autres qu'on "sait qu'il a compris",
de valoriser les plus faibles quand ils répondent bien au lieu de "laisser glisser"
d'être "gentil" au final...
Les parents concernés par des enfants "moins doués" ou "plus doués" que la moyenne comprennent fort bien les difficultés que génèrent la très grande hétérogenéité de nos classes!!!
Les parents d'enfants eip (ou soit disant eip pour reprendre votre expression que j'entends si souvent en salle des profs...) ne demandent plus que les autres....
Mon propos n'était pas là, mais sur l'image que pour vous semble convoyer le terme "précoce".
Je ne suis pas convaincue de la validité de votre argumentaire qui consiste en un parallele entre développement de la taille et capacités cognitives. Bien sur que le cerveau, lui aussi , est soumis à maturation ....plus ou moins rapide...comme le corps! Que cela ira plus ou moins vite suivant les individus... il s'agit de la MANIERE dont il fonctionne!
La notion de pensée en arborescence vous-est elle familière?
Mais si je suis votre raisonnement, alors, arrivé à maturation, tout le monde fera plus ou moins la même taille, puisque tout le monde au final, termine avec plus ou moins le même cerveau...?????? perso je fais un m72, ma mère 1m56, le fils de ma meilleure amie 2m02.... sacrés écarts, vous en conviendrez...
citation de khar du 6/08: (je ne sais pas comment faire les encadrés ad hoc)
"Les classes sont pleines d'enfants avec des dons tous différents, et tous laminés par l'égalitarisme de l'éducation nationale qui ne peut évidemment pas tenir compte des particularités de chacun."
Que je suis d'accord, mais que je suis d'accord!!!!!
j'ai bon nombre d'élève qui sont des "billes" scolairement mais que je tiens en estime et dont je suis persuadée qu'ils sont loins d'être idiots !!!! pour moi un gamin qui est un pro de la pêche à la grenouille ou connait tous des produits phytosanitaires à utiliser dans une ferme (et oui, je suis à la campagne!!!) a tout autant de valeur que le "fort en thème" qui récite la leçon par coeur à chaque question!!!!
Le grand mot est donc lâché.... égalitarisme...
Mais il faut reconnaitre que le système convient au plus grand nombre, globalement, bien que ce qui en ressorte soit d'une médiocrité à la hauteur du manque d'ambition des principaux intéressés: les élèves!
Mais, à leur décharge, que leur dit-on ?: soyez médiocres, c'est pas grave, mieux, c'est ce qui nous arrange...
Tu es quasi analphabète mais tu vas en seconde? c'est pas grave, tu auras ton bac mon petit...
La chute n'en est que plus dure...parce que le bac ne suffit plus, même pour être "employé libre service "à carrefour (je le sais, j'y ai travaillé), c'est à dire remplir des rayons. Pour gérer deux trois lignes de commande (genre, tu t'occupes du PQ de deux marques, pas trois,c'est trop compliqué), et bien il fallait un BTS!
Mais tout va bien dans le meilleur des mondes.
Toujours est-il que le traitement des "inégalités" n'est pas très juste et j'en reviens aux "eip"...
- Si votre enfant est dys (dyslexique, dyspahasique, dyscalculique...) , on met en place des processus d'aide (suivis ou pas , c'est une autre question) mais on les RECONNAIT. On leur fait des PEA, des PEI, que sais-je ? (je suis fâchée avec les sigles en général).
- Si votre enfant est à gauche de la courbe , on lui donne une ATSEM. On crée pour lui des ULIS (un prof pour 5/6 elèves).
- si votre enfant a un handicap visuel ou auditif, on met tout en oeuvre pour l'aider. Et c'est NORMAL, personne n'aura idée le le contester.
Tout le monde est bienveillant.
cependant
- Si votre enfant a un Qi de plus de 130 (puisque le seuil est là) chose que vous avez fait tester non pas par désir de "vous la péter", mais parce qu'il fallait bien tenter cette voie, en plus des autres (psychiatrie, remise en question de votre éducation, j'en passe), pour trouver, si pas une solution, au moins une REPONSE...
la bienveillance s'évanouit comme par enchantement.
et c'est là que le bât blesse.
Si tout va bien ok, bien sur, d'ailleurs on ne fait pas cette démarche quand tout va bien....
Mais quand ça ne va pas??? Quand le mode de pensée particulier devient un handicap?
Celui-là n'est pas reconnu.
Pire.
On vous pense hystérique, votre gosse est un enfant roi adulé, les tests sont bidons (mais pas pour les déficients, là, ils sont fiables!!!)
Vous êtes mis plus bas que terre, on vous renvoit une image hideuse de vous.
Pas étonnant que j'aie rencontré des parents qui avaient HONTE de leur gosse au haut QI...Qu'il fallait quasiment les violer pour qu'ils admettent, que oui, j'avais raison, que oui, leur gosse focntionne différemment, que oui, il a 145 de QI.. mais chuuuuuuut surtout, n'en parlez pas à vos collègues, ils vont nous le casser encore plus....
Alors, égalitarisme, oui, mais pas pour tout le monde...
Bon, en même temps, le QI ne sert qu'à mesurer l'aptitude à réussir les tests de QI.
En aucun cas, le QI n'est lié à ce qu'on appelle "l'intelligence", terme d'ailleurs que personne n'arrive à définir.
Ensuite, et c'est intéressant, cette histoire d'égalité !
Il faudrait étudier de près l'origine de ce terme en ce qui concerne l'école, mais je pense que c'est politique.
En aucun cas l'école ne pourrait garantir une quelconque "égalité de chance", une "égalité de réussite", une "égalité de traitement", ou de quoi que ce soit ...
C'est un gros mensonge d'espérer que tout le monde a les mêmes chances à l'école, et cela pour diverses raisons.
Tout d'abord, nous sommes tous différents, nous sommes tous ou plus ou moins adaptés et réceptifs à l'enseignement que l'école distille.
Il faudrait faire un calcul, mais je crois qu'un élève passe environ 1000 heures à l'école par an.
Il y a quelques années, j'avais entendu que devant la TV, c'était aussi 1000 heures par an. Aujourd'hui, internet et les jeux vidéos ont sans doute un peu remplacés une part de la TV.
Tout ça pour dire que l'école, c'est une partie de la vie d'un individu, juste une partie.
Et surtout, les vies extra-scolaires menées par les élèves sont si différentes !
Nous avons ceux qui vivent dans de bons quartiers, et ceux qui vivent dans des zones plus difficiles, où ils se retrouvent livrés à eux-même une fois sortis de l'école, avec des lois plus proches de ceux d'une meute animale parfois.
Alors comment essayer de garantir l'égalité ?
Seule solution : on prend les individus, et on les garde 24H/24H, 7J/7J, et ceci toute l'année.
Ainsi, chacun se lèvera à la même heure, et fera exactement la même chose.
On voit bien que ce n'est pas raisonnable !
...
il existe (au moins) 7 formes d'intelligence ... musicale, sociale, logico-mathématique ...on trouve des références en sociologie ...
le QI n'en mesure qu'une seule .... à un instant donné ....
sinon ça barde ...au village ... jamo tj aussi radical ...on aimerait l'attacher tel le barde au chene pendant que le reste du village festoie ...
je plaisante bien sur ... tes propos sont un point de vue ... qui ne semble pas partagé par beaucoup de monde ...même si ils ont un intéret ....
au plaisir ....
Je sais bien que nous n'aurons jamais l'égalité de quoi que ce soit même en enfermant les gens comme je le disais, je voulais juste attirer l'attention sur le fait qu'une personne est le produit de certes son parcours scolaire, mais de beaucoup d'autres choses, et que d'ailleurs la part du "scolaire" n'est pas la plus grosse part.
Et cela me dérange fortement que tous les jours (oui, tous les jours), "on" pointe le doigt sur notre système scolaire en l'accusant de ne pas donner les mêmes chances à tout le monde, d'être inégalitaire.
Si le petit "Groseille" n'arrive pas à faire les mêmes études que le petit "Le Quesnoy", c'est bien entendu à cause de l'école !
alors là je suis tout à fait d'accord avec toi .... mais j'affinerais un peu ...
l'école n'a pas à être égalitaire (nous ne sommes pas des robots identiques) mais équitable
le pb n'est pas qu'elle donne plus de chances à certains mais qu'elle prive de chances certains ...
il faut savoir co mmu ni quer !!!!! jamo !!
mais aller à l'essentiel, sans détour ni fioriture ni langue de bois .... ok d'ac .... mais un bon mot d'esprit ne fait pas de mal de temps en temps ...
Bonjour,
Bonjour. Sujet plus complexe qu'il n'y parait. Je connais des gens avec un QI moyen qui ont réussi brillamment, d'autres qui n'avaient pas de livres chez eux qui ont aussi réussi, d'autres avec QI élevé qui ont été freinés parce que certains profs n'aimaient pas leur personne, avec ensuite des notes meilleurs aux examens. La notation n'est pas toujours objective. Les profs sont des êtres humains avec toute la subjectivité que cela suppose. La personnalité compte aussi. La confiance en soi. L'intelligence n'est pas détachée du reste de la personnalité. Le QI globalement reflète le potentiel mais nombreuses exceptions. Ne rien généraliser. Le milieu social, les réseaux comptent. On fait rarement de grandes réussites seul. Je connais des surdoués rejetés parce que le petit monde parisien n'en voulait pas. A capacités égales la réussite est aussi une question de lieu géographique.
Vous devez être membre accéder à ce service...
Pas encore inscrit ?
1 compte par personne, multi-compte interdit !
Ou identifiez-vous :