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Un problème d?écologie

Posté par
DenisGarnier
06-11-14 à 12:34

Bonjour,

J’ai un petit problème qui ne se rattache pas à un programme bien défini, mais qui à mon avis correspond au niveau lycée. Il s’agit d’un problème d’écologie, mais qui au final se ramène à un calcul mathématique qui ne doit pas être très compliqué.

Voilà ce dont il s’agit :
On considère que la population mondiale entre 1890 et 1990 a été multipliée par 3,3 et que l’utilisation des énergies fossiles (et donc les rejets des Gaz à Effet de Serre) a été multipliée par 5,15 en moyenne par habitant pendant la même période. On aimerait savoir quelle est (en pourcentage) la part de l’augmentation de la population et celle de la « consommation ».

Le coefficient de 3,3 pour la population correspond à une augmentation de 230%
Le coefficient de 5,15 pour la consommation correspond à une augmentation de 415%
On pourrait donc penser que:
- part de "responsabilité" de l'augmentation de population = 230/(230 + 415) = 230/ 645 = 35,7 %
- part de "responsabilité" de l'augmentation de consommation moyenne par habitant = 415/(230 + 415) = 64,3%
Résultat qui intuitivement semble satisfaisant.

Cependant, l'augmentation globale est de 3,3 x 5,15 = 16,995 soit presque 17 et donc cela correspond à une augmentation en pourcentage de 1600%
Il me semble donc que le calcul devrait faire intervenir ce 1600% et non le 645% utilisé plus haut.
Malheureusement, je ne vois pas comment l'introduire.

Avez-vous une idée sur le sujet et aussi à quelle "théorie" mathématique il pourrait se rattacher, car on peut imaginer que plus de deux facteurs croissent (voire décroissent) en même temps...

Si quelqu'un a un moment pour se pencher sur cette question,
Cordialement,
Denis

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 06-11-14 à 17:46

Bonjour Dennis Garnier

Citation :
On aimerait savoir quelle est (en pourcentage) la part de l'augmentation de la population et celle de la « consommation »


pour repondre il faut poser le problème et là je ne comprend rien à cette phrase

d'où viens ce problème? qui l'a posé ?

en attendant de t'aider je simplifie et verifie les données

Citation :
On considère que la population mondiale entre 1890 et 1990 a été multipliée par 3,3 et Le coefficient de 3,3 pour la population correspond à une augmentation de 230%


p_0= population en 1890

p_1= population en 1990

ainsi on obtiens p_1=3,3.p_0

et d'autre part il est dit que durant cette période la population a augmentée de 230 %

ainsi p_0\equiv 100%

p_1-p_0 \equiv 230% de sorte que  p_1-p_0=2,3.p_0=>p_1=p_0(2,3+1)=3,3.p_0

ok pour la population

Citation :
entre 1890 et 1990 l'utilisation des énergies fossiles (et donc les rejets des Gaz à Effet de Serre) a été multipliée par 5,15 en moyenne par habitant.Le coefficient de 5,15 pour la consommation correspond à une augmentation de 415%


c_0= consomation par habitant en 1890

c_1= consomation par habitant en 1990

on obtiens

c_1=\frac {5,15.p_0}{T_0}

et d'autre part il est dit que durant cette période la consommation par tête d'habitant a augmentée de 415 %

ainsi c_0\equiv 100%

c_1-c_0 \equiv 4,15% de sorte que  c_1-c_0=4,15.c_0=>c_1=c_0(4,15+1)=5,15.c_0

T_0= consommation totale de la population en 1890

T_1=p_1.c_1=3,3.p_0.5,15.c_0=16,995.p_0.c_0 consommation totale de la population en 1990

à présent il reste à clarifier la question

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 06-11-14 à 18:08

bon j'ai compris la question

la part de responsabilité de l'augmentation de la population est x%=100/5,15%=19,417%

 16,995p_0c_0\equiv 100%
3,3.p_0.c_0\equiv x%

la part de responsabilité de l'augmentation de la consommation est y%=100/3,3=30,303%

 16,995p_0c_0\equiv 100%
5,15.p_0.c_0\equiv y%

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 06-11-14 à 20:06

Si la part de l'augmentation de la population est 19,4% et celle de l'augmentation de la consommation 30,3%, à quoi sont dus les 50,% restants ?

La "part de responsabilité" me semble un concept pas très bien défini.
On pourrait prendre \log(3,3)/\log(3,3\times 5,15), par exemple.

Posté par
DenisGarnier
re : Un problème d’écologie 06-11-14 à 20:37

D'où vient ce problème ? C'est un problème écologique qui se pose aujourd'hui face au réchauffement climatique : faut-il agir uniquement sur la consommation ou aussi sur la population ?
Qui pose ce problème ? C'est un problème que je me pose...
En fait, ce que j'aimerais pouvoir dire c'est (par exemple): l'augmentation de la population est responsable pour 1/3 (ou 33,3...%) et l'augmentation de la consommation pour 2/3 (ou 66,6...%).

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 06-11-14 à 22:52

La proposition que j'ai faite avec les logarithmes des facteurs multiplicatifs me paraît raisonnable. Elle ne te satisfait pas ?
Ca donne \log(3,3)/\log(3,3\times 5,15)\simeq 42\% pour la "responsabilité de l'augmentation de la population" et donc 58\% pour la "responsabilité de l'accroissement de la consommation".
Ceci dit, je ne suis pas sûr que cette quantification avance à grand chose...

Posté par
DenisGarnier
re : Un problème d’écologie 06-11-14 à 23:46

Ça me parait effectivement intéressant, mais pourquoi introduire les logarithmes et ne pas faire "simplement" 3,3/(3,3+5,15)= 39% pour la "responsabilité de l'augmentation de la population" et donc 61% pour la "responsabilité de l'accroissement de la consommation" ? Cela donne un résultat assez voisin.
De plus, on peut plus ou moins le démontrer:
a = coefficient d'augmentation de la population, b = coefficient d'augmentation de la consommation individuelle,
P = population de départ, P' = population d'arrivée, C = consommation de départ, C' = consommation d'arrivée
Alors : P' = aP et C' = bC
Augmentation globale = P'S' - PS = PS (ab - 1) => Coefficient global d'augmentation = ab - 1

On pose maintenant:  X / (ab-1) = % lié à l'augmentation de la population
Y / (ab-1) = % d'augmentation lié à l'augmentation de la consommation
On doit avoir : (X+Y)/(ab-1) = 1 et sans doute X/Y = a/b (c'est la partie qui me semble la moins sure)
Système à résoudre...
X = aY/b => aY/b + Y = ab -1 => Y(a/b + 1) = ab - 1 => Y = b(ab - 1)/(a+b) => Y / (ab-1) = b / (a+b)
de même X = a(ab - 1)/(a+b) => X / (ab-1) = a / (a+b)

Finalement
% d'augmentation lié au personnel = a / (a+b)
% d'augmentation lié au salaire = b / (a+b)

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 00:02

Pour des coefficients multiplicatifs proches de 1, par exemple 1,1 pour le facteur A et 1,05 pour le facteur B, ta proposition donne à très peu de choses près fifty-fifty de responsabiltés à A et à B dans l'augmentation. Ce n'est pas raisonnable. Ma proposition donne à peu près 2/3 pour A et 1/3 pour B, ce qui est beaucoup plus raisonnable.
Un autre argument en faveur de ma proposition : si A et B ont chacun un pourcentage d'accroissement constant dans le temps (croissance exponentielle tous les deux), alors dans ma proposition les responsabiltés de A et B dans l'augmentation ne dépendent pas de l'intervalle de temps sur lequel on observe la croissance. Dans ta proposition, si (et fortement !).
Le raisonnement de ton calcul est un peu tautologique : en gros, tu prends la conclusion comme hypothèse (la responsabilité de chaque facteur est proportionnelle à son coefficient multiplicateur). Ca ne montre rien.

Posté par
verdurin
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 00:09

Bonsoir,
on peut toujours faire un modèle mathématique donnant, à peu près, les résultats souhaités.
Le problème des modèles n'est pas mathématique.
C'est un problème d'adéquation à la réalité.
Mais on peut toujours faire des calculs...

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 00:10

Pourquoi "personnel" et "salaires" ? L'habillage écologique était donc complètement fictif ? A quoi joues-tu ?

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 00:12

@verdurin : il me semble avoir justement donné des arguments (d'adéquation à la "réalité") assez convaincants en faveur de mon modèle.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 01:15

De toutes façons la réponse ne peut pas exister tant que la question n'a pas été explicitement définie.

Fondamentalement, savoir que la population a été multipliée par 3.3 et que la consommation individuelle a été multipliée par 5.15, cela suffit amplement pour décrire parfaitement ce qui s'est passé. C'est clair, non ambigu, intelligible par tous...

A la limite, le seul ratio qui aurait du sens serait le rapport 5.15/3.3 ~ 1.56 qui dit que l'augmentation de la consommation individuelle a pesé 1.56 fois plus que la croissance de population dans la progression de consommation globale. Et encore, quand on a dit ça... on n'a pas dit grand chose parce que ça nous fait une belle jambe et que ça n'a pratiquement aucune valeur d'analyse prédictive en tant que tel.

Citation :
D'où vient ce problème ? C'est un problème écologique qui se pose aujourd'hui face au réchauffement climatique : faut-il agir uniquement sur la consommation ou aussi sur la population ?
C'est carrément hallucinant comme approche .
Outre que je n'ose te demander comment tu veux "réguler" la population (sinon tu vas me mettre sur ta liste de ceux qu'il faut dégommer )... il faut surtout comprendre que ta question formulée comme telle NE TROUVERA ABSOLUMENT PAS SA REPONSE DANS LA RECHERCHE D'UN POID RELATIF PASSE.

Le supposé poids relatif de la croissance de population PASSEE n'a strictement et furieusement AUCUN RAPPORT avec ce qui se passera à l'avenir. Si tu penses pouvoir agir sur la régulation de population soit... mais même dans ce cas l'impact sera alors lié à cette action et en aucun cas au poids relatif de je ne sais pas quoi. Ce qui à la rigueur aurait du sens, c'est de se demander quel levier d'action fournirait une régulation de la population comparativement à une action d'amélioration de l'efficacité énergétique. Mais les leviers passés n'ont aucune influence ni quasiment aucun pouvoir explicatif sur les leviers futurs...

Conclusion : problème mal formulé, pour répondre à une question vide de sens en l'état.
Pour l'instant... parce que tu as peut-être une autre idée en tête que tu n'as pas clairement exposée jusqu'ici...

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 01:17

Citation :
on peut toujours faire un modèle mathématique donnant, à peu près, les résultats souhaités.
Le problème des modèles n'est pas mathématique.
C'est un problème d'adéquation à la réalité
.
Mais on peut toujours faire des calculs...
Lol ! Mot pour mot ce que je pense du topic en l'état !

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 01:29

Citation :
@Robot: "il me semble avoir justement donné des arguments (d'adéquation à la "réalité") assez convaincants en faveur de mon modèle".
Ton modèle a surtout le mérite de montrer qu'il existe plusieurs façons de répondre à la question posée... ce qui ne fait que renforcer l'idée qu'elle est mal posée.

La "réalité" dont tu parles n'a même pas vraiment été définie par DenisGarnier.

Posté par
DenisGarnier
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 07:56

@Robot «Pourquoi "personnel" et "salaires" ? L'habillage écologique était donc complètement fictif ? A quoi joues-tu ?»
Effectivement ces intitulés n'ont rien à voir ici, mais vous avez de vous-même "remis" les bons...
En fait, cela vient du fait que le problème posé ressemble au suivant (avec des données plus simples) qu'un ami m'a proposé dans le même temps, et j'ai donc fait un copier coller de la fin de sa réponse... Ça n'est pas très gentil d'écrire "à quoi joues-tu"...
Ceci étant, voici donc le problème de mon ami : «dans une entreprise, les salaires ont doublé et l'effectif a triplé. La masse salariale a donc été multipliée par six. On veut savoir en % quel est le poids des deux facteurs.»
Avec "ma méthode", on arrive à 40% pour la part de l'augmentation des salaires et 60% pour celle du personnel. Personnellement, je visualise mieux la situation passée avec ce 40% et 60% que avec facteur 2 et facteur 3. Mais cette vision n'engage que moi...

@LeDino «C'est carrément hallucinant comme approche. Outre que je n'ose te demander comment tu veux "réguler" la population (sinon tu vas me mettre sur ta liste de ceux qu'il faut dégommer )... il faut surtout comprendre que ta question formulée comme telle NE TROUVERA ABSOLUMENT PAS SA REPONSE DANS LA RECHERCHE D'UN POID RELATIF PASSE.»
1) Il n'y a rien «d'hallucinant» à essayer de comprendre le passé pour travailler sur le futur... L'expérience historique peut empêcher d'éviter de recommencer les mêmes erreurs...
2) Pourquoi faire immédiatement un procès d'intention ? Avez-vous entendu parler de la contraception et du fait par exemple qu'elle est toujours payante dans les pays du Sud ?

Enfin, merci pour votre collaboration, je retiens en partie la solution avec les logarithmes de Robot.
Ceci dit, je reste persuadé que cette question doit être traitée quelque part, peut-être en économie, car ramener le tout à 100%, je trouve cela très parlant. Et comme je l'ai dit au début, il peut y avoir plus de 2 facteurs...

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 09:49

L'utilisation du logarithme des coefficients multiplicateurs ne pose bien sûr pas de problème quand il y a plusieurs facteurs, et conserve la même propriété qu'il me semble normale d'attendre : que, dans le cas ou chacun des facteurs a une croissance exponentielle (i.e. un taux d'accroissement indépendant du temps), alors la "part de responsabilité" des différents facteurs ne dépend pas de l'intervalle de temps sur lequel on observe l'augmentation, mais uniquement du taux d'accroissement de chaque facteur.
En dehors de toute considération sur l'habillage écologique ou entrepreneurial forcément vaseuse, je contate que personne n'a rien à dire sur cet argument que j'avance.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 12:21

Citation :
1) Il n'y a rien «d'hallucinant» à essayer de comprendre le passé pour travailler sur le futur... L'expérience historique peut empêcher d'éviter de recommencer les mêmes erreurs...
2) Pourquoi faire immédiatement un procès d'intention ? Avez-vous entendu parler de la contraception et du fait par exemple qu'elle est toujours payante dans les pays du Sud ?

Ce n'est absolument pas un procès d'intention.

Je n'ai rien contre ta démarche intellectuelle de réflexion sur la régulation de population : j'ai juste "souri" à ta manière d'évoquer "l'action sur la population"... mais j'aurais mieux fait de m'abstenir parce que du coup tu es passé à côté du FOND de mon intervention.

Je maintiens que sur le fond, ta question sur le POIDS des deux facteurs observés sur le passé, ne répond EN RIEN à ta question sur "QUE FAUT-IL FAIRE" pour l'avenir. C'est ça que je trouve "hallucinant" et non le fait de réfléchir à la régulation de la population (et je conviens qu'hallucinant est mal choisi comme terme, mais au départ j'avais écrit "débile", que tu n'aurais pas forcément apprécié ...).

L'observation du passé peut évidemment aider à préparer l'avenir... mais pas comme tu le fais. L'analyse du passé est utile dans la mesure où elle permet établit des relations reproductibles et extrapolables entre les grandeurs observées... Or ici ce n'est absolument pas ta démarche. Quand on analyse le passé, c'est pour y déceler des corrélations, qu'on essaie ensuite d'expliquer par des liens de causalité.

Dans ce que tu as dit, il n'y a rien de tel. Ta manière d'analyser le passé, en l'état actuel de ce que tu en dis, ne prépare en RIEN la réflexion que tu pourrais avoir sur le futur. Tu compares sur une très longue période, l'action de deux effets dans un phénomène. OK. Et après quoi ? Quelle déduction "LOGIQUE" peux-tu en tirer pour le futur ? En l'état ABSOLUMENT AUCUNE.

La notion de POIDS que tu cherches à établir, sans en donner une définition précise, n'a pas de pouvoir EXPLICATIF en tant que telle.

Essaie de mieux cerner ton objectif (pas de façon vague) et tu pourras peut-être définir des métriques qui ont un sens par rapport à cet objectif. Pour l'instant, tu es dans le vague. Et les discussion qui s'en suivent seront en grande partie stériles de ce fait... tout simplement parce qu'il n'y a pas de véritable QUESTIONNEMENT clairement formulé pour l'instant. Il ne suffit pas d'exprimer un "sujet d'intérêt" pour que cela pose un sujet d'étude dans une démarche scientifique. Sinon, tu te contentes de faire ce que font les journalistes à longueur de temps, qui prennent trois ratios qui les arrangent... pour soi-disant illustrer spectaculairement un propos fondé sur du vent.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 12:36

Citation :
L'utilisation du logarithme des coefficients multiplicateurs ne pose bien sûr pas de problème quand il y a plusieurs facteurs, et conserve la même propriété qu'il me semble normale d'attendre : que, dans le cas ou chacun des facteurs a une croissance exponentielle (i.e. un taux d'accroissement indépendant du temps), alors la "part de responsabilité" des différents facteurs ne dépend pas de l'intervalle de temps sur lequel on observe l'augmentation, mais uniquement du taux d'accroissement de chaque facteur.
En dehors de toute considération sur l'habillage écologique ou entrepreneurial forcément vaseuse, je constate que personne n'a rien à dire sur cet argument que j'avance.

Bonjour Robot,

Je pense que tu as une longueur d'avance sur le sujet posé par l'initiateur du post. Si j'interprète correctement ton analyse, tes poids logarithmiques (log a /[log a + log b]) ont plus de sens dans la perspective de l'analyse d'un modèle multiplicatif, comparativement à celui proposé dans un second temps par DenisGarnier qui serait adapté pour un modèle additif  (poids a/(a+b) et b/(a+b) ).

Personnellement, ton ratio "me parle". Mais pas relativement à un projet d'étude clairement posé. Il me parle si j'imagine une certaine manière d'analyser la progression dans le temps des deux actions comparées. Mais en l'état, rien de tel n'a été posé par DenisGarnier.

Choisir entre un ratio ou l'autre (et DenisGarnier en avait proposé encore un autre en introduction), sans expliquer pourquoi on fait ce choix, c'est arbitraire. Et expliquer pourquoi on fait ce choix, sans dire d'abord ce qu'on veut étudier et comment on veut l'étudier, c'est mettre la charrue avant les bœufs.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 12:46

Pour DenisGarnier, afin d'être plus explicite :

La connaissance éventuelle d'un "poids" de chaque facteur sur le phénomène observé, ne t'informera en rien sur l'impact des mesures que tu prendras sur chacun de ces facteurs.

Ce qui compte pour déterminer l'impact de tes actions sur l'avenir, c'est leur poids futur. Leur poids passé ne t'apprendra rien sur ce poids futur.

Si tu es capable de réguler la population et de la faire baisser de 10%, et que tu peux améliorer l'efficacité énergétique pour réduire la consommation individuelle de 30%, alors tu peux mesurer au final l'impact global de tes actions SANS AUCUNE référence au passé. Celui-ci ne t'a donc RIEN apporté.

Conclusion : question à laquelle tu souhaites apparemment répondre, ne trouvera pas sa réponse dans les poids que tu cherches à mesurer (sans même les avoir définis).

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 12:48

Conclusion :  LA question à laquelle...      

Posté par
DenisGarnier
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 13:04

@LeDino, ma réflexion part de la lecture d'un article de 3 pages de Dominique Bourg
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/511d5216-5f70-11e4-802c-cf45623830fa|1
où il écrit en page 2
«Il convient toutefois de nuancer les liens entre dégradation de la biosphère et surpopulation. Ils sont relativement complexes et varient selon le paramètre concerné. Si l'on considère les dégradations infligées à la biosphère tout au long du XXe siècle, force est de constater, selon l'historien américain John McNeill, que la responsabilité de la démographie s'élève à moins de 25%. Tout simplement parce qu'elles sont essentiellement imputables à la croissance et aux flux d'énergie et de matière. Alors que la population a augmenté d'un facteur 3,3 de 1890 à 1990, les émissions de dioxyde de carbone ont quant à elles crû d'un facteur 17.»

Son 25% m'a en effet interpellé et j'ai essayé de comprendre le calcul. Le facteur 17 des émissions étant l'augmentation globale, j'ai donc pensé que l'augmentation individuelle moyenne était de 17/3,3 = 5,15 (qui est donc le second facteur que j'ai proposé. Apparemment, que l'on utilise une "formule" ou l'autre (les logarithmes), on est assez éloigné de 25% et 75%...

Quant à mon "objectif", il est de répondre aux arguments de ceux qui nient l'impact de la croissance de la population sur la dégradation de l'environnement (et en particulier des rejets de GES). Je reconnais que dire que la population a été multipliée par 3,3 et la consommation individuelle par 5,15 est une preuve qui se suffit à elle-même, mais j'avoue que j'aime bien la présentation en pourcentage et apparemment Mr Bourg, professeur d'écologie et Vice Président de la Fondation Hulot, aussi.
Alors pour faire quoi ensuite ? Et bien tout simplement promouvoir des  mesures en faveur de la contraception qui, comme je l'ai dit plus haut, n'est pas aussi développée qu'on pourrait l'attendre. J'ai d'ailleurs appris il y a quelque temps que 200 millions de femmes des pays en voie de développement sont en demande insatisfaite de contraception : il y a donc là un levier utilisable qui respecte les droits fondamentaux de la personne.

Pour ce qui concerne maintenant les logarithmes de @Robot, j'ai dit que je trouve l'idée intéressante (ce d'autant plus quand il y a plus de 2 facteurs), sauf que ces log me semblent tomber un peu du ciel et que j'aime assez les démonstrations classiques, si tant est que cela soit possible dans ce cas précis.

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 13:35

Salut

évidemment mon résultat précédent est absurde
alors que peut on faire ?

partant du résultat absurde ici

la part de responsabilité de l'augmentation de la population est x%=100/5,15%=19,417%

 16,995p_0c_0\equiv 100%
3,3.p_0.c_0\equiv x%

la part de responsabilité de l'augmentation de la consommation est y%=100/3,3=30,303%

 16,995p_0c_0\equiv 100%
5,15.p_0.c_0\equiv y%

on effectue une equivallence

19,417+30,303=49,72  <=====>  100%

19,417               <=====>  39,050

30,303               <=====>  60,947%

on obtiens donc

la part de responsabilité de l'augmentation de la population est de 39,050%

la part de responsabilité de l'augmentation de la consommation est de 60,947%

y a pas plus simple à faire comme calcul  

la simplificité  = l'efficacitée

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 13:39

Citation :
ces log me semblent tomber un peu du ciel
J'ai expliqué la raison des log. Avec des croissances approximativement exponentielles, la considération du log ne tombe pas du ciel. Je ne suis pas sûr que tu aies compris mon argument.
Citation :
j'aime assez les démonstrations classiques
Qu'est-ce que ça veut dire, "démonstration classique" ? Celle que tu as faite, qui consiste à supposer la conclusion pour pouvoir la retrouver, est-elle une démonstration classique ?

Posté par
DenisGarnier
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 13:56

@LeDino, nos derniers posts se sont "croisés" et je vais donc répondre à nouveau.
"La connaissance d'un éventuel poids" permet de contrer les arguments de certains (comme je l'ai dit plus haut) et d'ouvrir les yeux des autres, et cela pourrait beaucoup apporter pour la suite.
Concernant une éventuelle "baisse" de la population, sauf catastrophe, elle est impossible. Au mieux, nous ne pourrons que ralentir la croissance démographique. Et effectivement, il serait intéressant de pouvoir quantifier cela. Voir le début de cet article :
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/422926/le-condom-a-la-rescousse
mais nous n'avons pas les éléments du calcul.

@amethyste, vous arrivez au même résultat que lorsque j'ai fait
3,3/(3,3 + 5,15) = 39,05%
5,15/(3,3 + 5,15) = 60,95%

@Robot, j'avoue ne pas être un spécialiste des logarithmes et des exponentielles (juste le programme de terminale) et des lois qui permettraient leur utilisation. Si tu peux m'en dire plus...
Quand je parle de "démonstration classique" ça n'est évidemment pas ce que tu sous-entend. Je rappelle tout de même que dans celle que j'ai faite j'ai bien écrit que je n'étais pas sûr qu'il soit correct de dire que les % finaux étaient dans le rapport des coefficients initiaux.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:06

Citation :
Je reconnais que dire que la population a été multipliée par 3,3 et la consommation individuelle par 5,15 est une preuve qui se suffit à elle-même, mais j'avoue que j'aime bien la présentation en pourcentage et apparemment Mr Bourg, professeur d'écologie et Vice Président de la Fondation Hulot, aussi.

Tout s'éclaire !

Mr Bourg, si c'est un scientifique consistant, raisonne nécessairement à partir des ratios 3,3 et 5,15 parce que ce sont eux qui sont porteurs d'une information objective claire. Et s'il choisit d'exprimer cela sous forme d'un poids de responsabilité, c'est UNIQUEMENT parce qu'il est en train de COMMUNIQUER.

Ce faisant, il exprime une idée, de façon plus ou moins objective du reste, et d'ailleurs fondée sur l'affirmation d'un tiers dont le calcul n'est même pas explicité. Nous ne sommes clairement plus dans l'analyse, mais dans la VULGARISATION. Son but est d'ailleurs atteint puisque toi lecteur, tu "avoues bien aimer la présentation en pourcentage".

Sauf que tu vois bien qu'elle est discutable puisque la disproportion t'a interpelé et que tu es venu poster ici pour en avoir le cœur net. Dominique Bourg cites l'historien américain John Mc Neill (25-/75+), tu as de ton côté proposé un autre ratio en introduction (34/65), puis un autre ensuite (39/61), puis pour finir Robot un quatrième (42/58)...

Au passage, le calcul de Mc Neill, mais aussi les données sur lesquelles il s'est appuyé, on ne les connait pas. Et il dit juste "moins de 25%"... sans préciser. Un exemple de calcul qui servirait son propos serait le suivant :
Il y a un siècle on part d'une base 1.
La population est multipliée par 3,3.
Si la consommation par individu était restée constante, alors on serait après un siècle à un niveau 3,3.
Or 3.3 "pèse" environ 20% de la consommation observée en réalité...
Ce calcul est critiquable... mais pas moins que la plupart des trois autres.

Au final, aucun des choix qu'on pourrait faire n'est prépondérant par rapport aux autres, sans une définition objective de leur signification. Te voilà donc à ton point de départ. A ceci près que tu sais maintenant que la définition d'un poids dans ce contexte, est relativement subjectif. Comme l'est toute communication ...

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:10

DenisGarnier oui

vous l'avez posté le 06-11-14 à 23:46

j'avais pas vu qu'on est arrivé à la même conclusion

Citation :
...faire "simplement" 3,3/(3,3+5,15)= 39% pour la "responsabilité de l'augmentation de la population" et donc 61% pour la "responsabilité de l'accroissement de la consommation" ? Cela donne un résultat assez voisin.
De plus, on peut plus ou moins le démontrer:
a = coefficient d'augmentation de la population, b = coefficient d'augmentation de la consommation individuelle,
P = population de départ, P' = population d'arrivée, C = consommation de départ, C' = consommation d'arrivée
Alors : P' = aP et C' = bC
Augmentation globale = P'S' - PS = PS (ab - 1) => Coefficient global d'augmentation = ab - 1

On pose maintenant:  X / (ab-1) = % lié à l'augmentation de la population
Y / (ab-1) = % d'augmentation lié à l'augmentation de la consommation
On doit avoir : (X+Y)/(ab-1) = 1 et sans doute X/Y = a/b (c'est la partie qui me semble la moins sure)
Système à résoudre...
X = aY/b => aY/b + Y = ab -1 => Y(a/b + 1) = ab - 1 => Y = b(ab - 1)/(a+b) => Y / (ab-1) = b / (a+b)
de même X = a(ab - 1)/(a+b) => X / (ab-1) = a / (a+b)

Finalement
% d'augmentation lié au personnel = a / (a+b)
% d'augmentation lié au salaire = b / (a+b)

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:16

Citation :
Ce calcul est critiquable... mais pas moins que la plupart des trois autres.

Ton argument ne tient pas, LeDino : si 3,3 pèse environ 20% de 17,  5,5 pèse environ 30%  de 17. C'est le premier calcul d'améthyste. Es-tu sérieux ? Je crois que tu te laisses emporter par ton discours.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:20

Citation :
La connaissance d'un éventuel poids" permet de contrer les arguments de certains (comme je l'ai dit plus haut) et d'ouvrir les yeux des autres, et cela pourrait beaucoup apporter pour la suite.
Ceci est parfaitement horrible d'un point de vue scientifique .

Le seul "poids de responsabilité" passé ne constitue pas un déterminant de ce qu'il est bon ou non de faire dans le futur. Tout simplement parce que si quelque chose est BON à réaliser, il faut le faire. Quels que soit le ratio passé que tu cherches à calculer.

Ce n'est donc qu'un "argument" de joute verbale... sans fondement scientifique en soi.

Citation :
Concernant une éventuelle "baisse" de la population, sauf catastrophe, elle est impossible. Au mieux, nous ne pourrons que ralentir la croissance démographique. Et effectivement, il serait intéressant de pouvoir quantifier cela.
Réfléchis-y soigneusement : pour quantifier le résultat d'une action sur la démographie future : as-tu en quoi que ce soi besoin de connaître un "poids de responsabilité" passé ?

Absolument pas . Tu as besoin de comprendre les mécanismes démographiques et de voir comment tu peux agir, et quel impact tu peux obtenir. Et ensuite, tu peux traduire ça en calcul d'impact énergétique. Ce qui confirme bien qu'à AUCUN MOMENT tu ne vas utiliser ce "poids de responsabilité" dans le calcul futur.

C'est sur ça que je te mets en garde.
Ta réflexion part d'une volonté d'échange, ou de débat.
Mais elle ne pose pas le sujet scientifiquement.
Tenter d'y apporter une réponse scientifique... sans avoir correctement défini la question posée, t'apporterait un "argument" faussement investi d'une valeur scientifique en réalité vide de sens.

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:28

Citation :
Ton argument ne tient pas, LeDino : si 3,3 pèse environ 20% de 17,  5,5 pèse environ 30%  de 17

Ce n'est pas du tout "MON" argument, c'est celui "supposé" de mc Neill pour expliquer son affirmation (moins de 25/plus de 75).
Je suis le premier à dire que son ratio est critiquable.
Comme l'est le premier proposé par Denis.

Le deuxième ratio ("additif") proposé par Denis est celui qui convaincra le plus large public parce que son calcul est plus simple a/(a+b).

Ton ratio ("multiplicatif") est celui que j'aurais tendance à adopter moi... parce que j'ai en tête une certaine manière de modéliser l'évolution dans le temps du phénomène et des grandeurs qui agissent dessus, et que la propriété que tu as établie (conservation dans le temps du poids relatif des facteurs) a du sens dans ce contexte.

Mais de toutes façons, le débat ne vaut pas grand chose si au final le but est juste de dire qu'il faut proposer des moyens de contraception aux populations démunies.

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:34

Denis Garnier a raison et apres ma modification de mon calcul de depart(que j'ai gardé) on obtiens la même chose tous les deux

pour obtenir un total de 100%

en fait avec a et b comme coefficients multiplicateur on abouti à

\frac {100a}{a+b}+ \frac{100b}{a+b} =100

ce qui est très logique et simple

t  

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 14:53

Une petite remarque supplémentaire (dans la ligne de l'argument que j'ai déjà donné) :

Multiplier par 3,3 en 100 ans, ça fait une augmentation moyenne de 1,20% par an, un coeffcient multiplicateur de 1,0120. Multiplier par 5,15 en 100 ans, ça fait une augmentation moyenne de 1,65% par an, un coefficient multiplicateur de 1,0165.

Prenons la méthode Denis Garnier approuvée par améthyste.
Si on observe l'évolution sur 100 ans, on conclut que la "responsabilité de la croissance de population" est 3,3/(3,3+5,15) 39%.
Si on observe cette même évolution en moyenne sur un an, on conclut que la "responsabilité de la croissance de population" est 1,0120/(1,0120+1,0165)) 50%

Amusant, n'est-ce pas ?

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 15:30

non juste logique Robot

sur un an le poids de chacuns des deux facteurs (augmentation de la population ou augmentation de la consommation par habitant ) est logiquement à peu pres identique car les coefficients sont proche de 1

fait le même truc sur mille ans et normalement le taux de 61% va se rapprocher des 100% (sans jamais l'atteindre )

et le taux de 39% va se rapprocher de zero (sans jamais l'atteindre)

c'est normal et logique

le poids du facteur le plus fort augmente logiquement proportionnellement à la durée sur laquelle il agit

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 15:37

On ne doit pas avoir la même logique.

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 15:55

pourtant c'est logique puisque

p_n=(3,3)^n.p_0 la population au bout de n siecles

c_n=(5,15)^n.c_0 la consommation au bout de n siecles

la fonction exponentielle de base 5,15 augmente plus vite que celle de base 3,3

ce qui en terme de "poids" et en pourcentage fait augmenter le poids possedant le plus fort coefficient d'autant plus que l'ecart est grand entre les deux bases

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 16:24

J'ai signalé dès le début que le calcul de Denis Garnier aboutissait au fait que, à taux d'augmentation constant pour chacun des facteurs, la "part de responsabilité" qu'il obtient dépend de la période sur laquelle on observe l'augmentation. Le débat ne porte pas là-dessus.

La question est de savoir si c'est ce qu'on attend raisonnablement en modélisant la "part de responsabilité" d'un facteur. Si tu trouves que oui, tant mieux pour toi amethyste. Mais n'invoque pas la logique pour justifier ce point de vue, il n'y en a pas là-dedans.

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 17:20

Salut

Citation :
... Mais n'invoque pas la logique pour justifier ce point de vue, il n'y en a pas là-dedans.


j'invoque Dieu : si ça me chante! tu n'as pas à me donner des ordres camarade Robot

et ce fil n'est pas un fil de maths mais en rapport avec Dieu directement c'est à dire en rapport avec non pas son langage (les maths ) mais en rapport avec son affect

je suis plus sensible envers Dieu qu'envers un robot sans affect

Posté par
DenisGarnier
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 17:23

@LeDino, les données nous les avons. Pour ce qui concerne les émissions de CO2, voir la PJ "Trends in Global Emissions" source (http://www.epa.gov/climatechange/ghgemissions/global.html)
Ils parlent d'un multiplication supérieure à 16 et comme ça part de dix ans plus tard, on est bien aux alentours d'un facteur 17
Pour ce qui concerne la population : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale)
1890 ~ 1,5 milliards
1990 ~ 5,3 milliards
Ça ferait même plutôt un facteur 3,5

Ensuite, je ne pense pas que le "moins de 25%" cité par Bourg corresponde à 3,3/17 car c'est égal à 19,4% et je pense qu'alors il aurait plutôt dit 20% (enfin je l'espère).
Maintenant, si c'est effectivement ce qui a été fait et que l'on aboutit donc à dire : «Si la consommation par individu était restée constante, alors on serait après un siècle à un niveau 3,3» (c'est-à-dire à seulement 20% de l'accumulation actuelle de CO2), alors on peut aussi dire que si la population n'avait pas augmenté, on serait à un niveau 5,15 (c'est-à-dire à seulement 30% ...).
A mon avis, c'est moins intéressant comme constatation que les pourcentages recherchés.

Je reconnais qu'au-delà de l'intérêt pour la compréhension du phénomène et de cet article en particulier, il s'agit «d'arguments, d'une volonté d'échange, de débat», et cela me semble tout-à-fait normal, car les effets de l'augmentation de la population sur le climat (et sur bien d'autres dégradations écologiques) sont totalement niés dans notre pays y compris chez EELV...

Je ne cherche évidemment pas à «quantifier le résultat d'une action sur la démographie future à partir d'un "poids de responsabilité" passé», ce sont effectivement 2 choses distinctes.

Un problème d’écologie

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 17:25

Tu as raison Denis Garnier (en plus là on est d'accord)

mais je veux juste que monsieur Robot comprenne cela et que ça lui rentre bien dans la tête:

Salut

Citation :
... Mais n'invoque pas la logique pour justifier ce point de vue, il n'y en a pas là-dedans.


j'invoque Dieu : si ça me chante! tu n'as pas à me donner des ordres camarade Robot

et ce fil n'est pas un fil de maths mais en rapport avec Dieu directement c'est à dire en rapport avec non pas son langage (les maths ) mais en rapport avec son affect

je suis plus sensible envers Dieu qu'envers un robot sans affect

Posté par
Robot
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 17:40

Ca tourne au délire.

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 18:57

Citation :
Ca tourne au délire.


Robot soit plus respectueux de l'auteur de ce fil et de Dieu

je te conseille la lecture du livre de Jude ou des proverbes

Jude 1:10
référencesISBN 2--91-1291-01-8

"Pourtant, ces hommes parlent en mal de toutes les choses qu'ils ne connaissent vraiment pas; mais toutes celles qu'ils comprennent naturellement, à la manière des animaux dépourvus de raison, dans celles là ils continuent à se corrompre ."

Proverbes 18:7
"la bouche du stupide est sa ruine ,et ses lèvres sont un piège pour son âme"

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 19:30

Citation :
Ca tourne au délire ...

Tu ne diras pas que je ne l'avais pas annoncé !
J'avais prédit un débat stérile.
On a un débat stérile.

Pour ma part, je préfère ton indicateur, parce que je rentre effectivement dans "ta logique".
Mais je comprends ce qui séduit amethyste, en particulier le fait que la simplicité lui fasse sentir comme plus consistante la métrique qu'il a choisie (ce que j'avais prédit également).

Une chose est sûre, amethyste a clairement compris le sens de ce fil en déclarant "qu'il n'est pas mathématique" et qu'il serait plutôt en lien avec la foi ...

Posté par
LeDino
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 19:52

Citation :
@LeDino, les données nous les avons. Pour ce qui concerne les émissions de CO2, voir la PJ "Trends in Global Emissions" source (http://www.epa.gov/climatechange/ghgemissions/global.html)
Ils parlent d'un multiplication supérieure à 16 et comme ça part de dix ans plus tard, on est bien aux alentours d'un facteur 17
Pour ce qui concerne la population : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale)
1890 ~ 1,5 milliards
1990 ~ 5,3 milliards
Ça ferait même plutôt un facteur 3,5
Je ne mettais pas ces chiffres en doute.
Fois 17 sur le global.
Fois 3.3 ou 3.5 sur la population...
Soit : on voit donc bien que la consommation globale n'est pas principalement le fait de la croissance de population.
Et ton calcul trivial qui montre que la consommation individuelle a plus que quintuplé... suffit amplement à lui seul à comprendre que ce levier est le plus fort dans l'évolution passée.

Un fois que tu as dit ça, tu as dit l'essentiel et chercher à traduire ça par un indicateur de "poids de responsabilité" n'apporte rien scientifiquement et crée implicitement débat... sauf si tu explicites ce que tu entends par "poids de responsabilité", auquel cas tu alourdis ton discours au moment même où tu cherches à le rendre simple et accessible.

Citation :
Ensuite, je ne pense pas que le "moins de 25%" cité par Bourg corresponde à 3,3/17 car c'est égal à 19,4% et je pense qu'alors il aurait plutôt dit 20% (enfin je l'espère).

Je ne le pense pas non plus. J'ai juste indiqué qu'il s'agissait d'un exemple de calcul qui servirait son propos. De toutes façons si tu réfléchis bien : tu ne sais rien de ce gars ni de ses travaux : juste que c'est un historien et qu'il a déclaré que la responsabilité de la démographie était inférieure à 25%... Tu parles d'une indication ! Sur quelle données a-t-il travaillé ? Sur quels critères ? On n'en sait rien. Balancer juste ce chiffre, quand tu ne connais pas sa définition, c'est à la limite de l'escroquerie. Ce n'est en tout cas pas de la science.

Citation :
Maintenant, si c'est effectivement ce qui a été fait et que l'on aboutit donc à dire : «Si la consommation par individu était restée constante, alors on serait après un siècle à un niveau 3,3» (c'est-à-dire à seulement 20% de l'accumulation actuelle de CO2), alors on peut aussi dire que si la population n'avait pas augmenté, on serait à un niveau 5,15 (c'est-à-dire à seulement 30% ...).
Evidemment : d'où le caractère clairement critiquable de ce calcul. Et d'où la suspicion plus forte encore sur les chiffres annoncés...

Citation :
A mon avis, c'est moins intéressant comme constatation que les pourcentages recherchés.
A peine moins : tant que tu n'auras pas défini ce que tu cherches...
On peut s'amuser à faire des hiérarchies dans ces métriques (d'ailleurs je l'ai moi même fait plus haut...). Mais ça ne tranche pas le débat, parce que le débat n'a pas été clairement posé.

Citation :
Je reconnais qu'au-delà de l'intérêt pour la compréhension du phénomène et de cet article en particulier, il s'agit «d'arguments, d'une volonté d'échange, de débat», et cela me semble tout-à-fait normal, car les effets de l'augmentation de la population sur le climat (et sur bien d'autres dégradations écologiques) sont totalement niés dans notre pays y compris chez EELV...
Oui, peut-être. Mais ce n'est pas une raison dans ce cas pour tomber soi même dans la tentation de bricoler des chiffres uniquement pour servir une idée. L'analyse doit éclairer le débat, et non servir à convaincre autrui de ses convictions.

Citation :
Je ne cherche évidemment pas à «quantifier le résultat d'une action sur la démographie future à partir d'un "poids de responsabilité" passé», ce sont effectivement 2 choses distinctes.
Ouf !

Dans ce cas, peut-être es-tu à un stade de réflexion plus mûr à présent... pour expliquer ce que tu attends de la mesure d'un poids de responsabilité ?

Posté par Profil amethystere : Un problème d’écologie 07-11-14 à 20:26

bonsoir

oui effectivement Le Dino tu as raison

Citation :
Oui, peut-être. Mais ce n'est pas une raison dans ce cas pour tomber soi même dans la tentation de bricoler des chiffres uniquement pour servir une idée. L'analyse doit éclairer le débat, et non servir à convaincre autrui de ses convictions.


il faut éviter les pièges de la pensée: comme le dit justement J'M'Interroge (c'est pas moi) ici



Posté par Profil amethysteles pièges de la pensée par J'm'Interroge 07-11-14 à 21:00

Salut les camarades

j'ouvre ce fil pour faire partager cet exposé qui n'est pas de moi à propos des pièges de la pensée

auteur J'M'Interroge

ce tres bel exposé dont on voit l'utilité par exemple ici sur ce fil là Un problème d?écologie

voici un c/c du début de cet exposé afin de vous donner envie de le voir en entier(il y a encore d'autres posts sur son fil -c'est juste le début-

Citation :
J'm'interroge...................................................................................................

Les biais cognitifs

Un biais cognitif est une forme de pensée qui met en oeuvre de manière systématique des distorsions dans le traitement de l'information. Ces biais, qui sont en général inconscients, peuvent conduire à des erreurs de perception, de raisonnement, d'évaluation, d'interprétation logique, de jugement, d'attention, etc., ainsi qu'à des comportements ou à des décisions inadaptées. L'étude de ces biais montre à quel point notre expérience du monde, nos pensées et nos comportements sont nettement moins libres qu'on ne l'imagine.

Vous trouverez ci-dessous un répertoire des biais cognitifs les plus courants, classés en quelques grandes catégories. Il n'est pas nécessaire, je pense, d'essayer de retenir les noms que leur ont donnés les spécialistes. Cependant, il me paraît important d'en connaître leurs descriptions pour pouvoir les repérer lorsqu'on y est confronté dans la vie de tous les jours.

Un piège doit pourtant être évité, c'est celui de détecter les biais cognitifs uniquement chez les autres sans percevoir ceux que l'on commet soi-même. "On voit la paille dans l'oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien." Le minimum d'introspection qu'il est nécessaire d'entreprendre pour identifier nos propres biais nous sera alors profitable pour mieux comprendre certaines de nos erreurs passées et démasquer nos préjugés. Et au final, il y aura peut-être moins de conflits inutiles et le sentiment d'une plus grande liberté, celle de savoir éviter les traquenards, mais aussi de remettre en cause ses propres schémas de pensée.


Pierre Tourev, 31 decembre 2013


Les biais cognitifs


Biais de mémoire

Biais liés à la façon dont le cerveau mémorise puis restitue à la conscience les informations perçues par les sens.

Biais rétrospectif
Juger, a posteriori, qu'un événement était probable ou prévisible : "je le savais depuis le début".

Effet de simple exposition
L'exposition répétée à une personne ou à quelque chose augmente la probabilité d'avoir un sentiment positif envers elle. 

Effet de récence
Se souvenir plus facilement des dernières informations auxquelles on a été confronté.

Effet de primauté
On se souvient mieux des premiers éléments d'une liste mémorisée.
L'impression générale que l'on a de quelqu'un ou de quelque chose est influencée par la première information perçue.

Effet rebond
Plus on voudrait ne pas penser à quelque chose, plus on y pense.

Oubli de la fréquence de base
Oublier de tenir compte de la fréquence de base d'un événement lorsqu'on cherche à en évaluer la probabilité.

Négliger la taille de l'échantillon.

Ce biais peut aussi être classifié dans les biais liés aux lois statistiques


Biais de raisonnement

Biais de cadrage
La façon d'énoncer un problème influe sur la réponse.

Biais liés aux lois statistiques
Mal évaluer la probabilité d'une situation.

Illusion des séries
Percevoir à tort des coïncidences dans des données au hasard.
Sous-estimer la variabilité des évènements dans une série aléatoire.

Effet râteau
Considérer le hasard plus régulier qu'il ne l'est en réalité.

Biais de conjonction
Surestimer la probabilité d'apparition de deux évènements simultanément (conjonction) par rapport à la probabilité d'apparition de chacun d'entre eux.

Oubli de la fréquence de base
Oublier de tenir compte de la fréquence de base d'un événement lorsqu'on cherche à en évaluer la probabilité.

Négliger la taille de l'échantillon.

Biais de confirmation d'hypothèse
Privilégier les informations qui confortent des préjugés, des idées reçues, des convictions, des hypothèses.

Biais de représentativité
Fonder son jugement sur un nombre limité d'éléments que l'on considère comme représentatifs d'une population.

Biais de disponibilité
Privilégier et surestimer les informations immédiatement disponibles à la mémoire, en particulier lorsqu'elles sont stéréotypées.
"Si je pense à ça, alors c'est vrai ou c'est important."

Biais de négativité
Prendre davantage en compte les informations négatives que les positives.

Dissonance cognitive
Des informations qui nous concernent, simultanées et incompatibles entre elles provoquent un état de tension désagréable et incitent à rechercher l'état inverse de "consonance positive".

Biais d'appariement
Se focaliser sur des éléments cités dans l'énoncé d'un problème.

Perception sélective
Interpréter de manière sélective les informations perçues en fonction de notre propre expérience, de nos centres d'intérêt, de nos valeurs.

Problème de l'induction
Croire que le futur ressemblera au passé.

Les risques de la généralisation.

Biais de familiarité
Faire davantage confiance à ce que l'on connaît et croire qu'on le comprend mieux.

Réification du savoir
Considérer les connaissances comme des objets immuables et extérieurs.

Sophisme
Raisonnement séduisant, avec une apparence de vérité, mais incorrect et qui vise à tromper.


Biais de jugement

Effet d'ambiguïté
Tendance à éviter les options pour lesquelles nous manquons d'informations.

Biais d'ancrage
Influence de la première impression, de la première information.

Biais d'immunité à l'erreur
Penser qu'on ne peut pas se tromper.
Ne pas voir ses propres erreurs ou les minimiser.

Biais égocentrique
Surestimer sa contribution dans un groupe et s'attribuer plus de responsabilités que l'on a eues dans la réalité.

Effet de halo
Perception d'une personne, d'un groupe ou d'une chose influencée par l'opinion que l'on a préalablement pour son environnement ou pour l'une de ses caractéristiques.

Biais de confiance excessive
Tendance à surestimer ses connaissances, ses capacités physiques et intellectuelles, son jugement et son aptitude à prédire un évènement incertain.

Effet Dunning-Kruger
Les moins compétents surestiment leurs compétences et, inversement, les plus compétents les sous-estiment.

Illusion de savoir
Se fier à de mauvaises croyances face à la réalité sans chercher à recueillir d'autres informations.

Effet retour de flamme
Une croyance initiale est renforcée en présence de preuves pourtant contradictoires ou invalidantes.

Biais de stabilité
Considérer une information ou une référence chiffrée comme indiscutable et être persuadé qu'il ne faut pas s'en écarter.
"Cela ne s'est jamais produit, il n'y a aucune raison pour que cela se produise un jour !"

Biais d'autorité
Surévaluer la valeur de l'opinion d'une personne que l'on considère comme une autorité.
Craindre de contredire un expert ou un supérieur.

Effet de dotation
Attribuer plus de valeur à un bien qui nous appartient.

Illusion monétaire
Confondre une variation du niveau général des prix avec une variation des prix relatifs.

Illusion de contrôle
Etre persuadé de disposer d'un pouvoir de contrôle ou d'influence sur son environnement, en particulier sur des phénomènes aléatoires.

Effet de contraste
La perception d'une information est affectée par la perception d'une information de nature opposée produite antérieurement ou en même temps.


Biais de gestion de la réalité sociale

Biais d'attribution
Erreurs fréquentes apparaissant dans l'attribution d'un comportement ou d'un évènement à des causes.

Attribution causale: Façon d'attribuer, d'expliquer et de juger la responsabilité d'une situation, à soi-même ou aux autres.

Erreur fondamentale d'attribution
Sous-évaluer les causes externes (situations, évènements extérieurs) au profit des causes personnelles (dispositions personnelles, traits de personnalité, mérites).

Biais d'auto-complaisance
Croire que nos réussites sont dues à nos propres capacités et que nos échecs résultent de causes externes.

Biais acteur/observateur
Attribuer plus de poids aux explications externes (environnement) pour les succès des autres et internes (dispositions personnelles) pour leurs échecs.

Erreur d'attribution de responsabilité injustifiée
Blâmer les victimes d'un accident qui vient de leur arriver.

Erreur ultime d'attribution
Favoriser systématiquement son groupe d'appartenance lors de l'attribution causale, par rapport à un autre groupe.

Effet de faux consensus
Tendance à surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions ou agissent comme nous.


Biais liés à la personnalité

Biais culturel
Analyser, interpréter et juger les choses à travers le filtre de ses propres références culturelles.

Désir de consensus
Tendance des individus à aller dans le sens des décisions prises par le groupe.
"Quand tout le monde est d'accord, c'est suspect."

Effet de mode
Le phénomène des "moutons de Panurge"
Augmentation d'un comportement lorsque l'on sait qu'un grand nombre de personnes ont déjà ce comportement.

Biais de statu quo
La résistance au changement. Toute nouveauté est perçue comme engendrant plus de risques que d'avantages.

Biais linguistique
Influence des caractéristiques d'une langue sur les processus mentaux relatifs à la connaissance.

Effet Barnum
Le stratagème des astrologues, numérologues et autres voyants.
Considérer une description générale et floue de traits de personnalité comme s'appliquant à soi-même.

...................................................................................................

Sources
Les descriptions de biais cognitifs résultent de la compilation et de la synthèse de plusieurs sources issues d'Internet, entre 5 et 10 sources différentes pour chacune d'entre elles. Les quelques citations qu'on y trouve sont de couleur mauve.

Parmi ces sources, en voici quelques-unes qui dressent un panorama général de l'ensemble des biais cognitifs : 
wikipedia.org : Biais cognitif
remy-reichhart.olympe.in : Les biais cognitifs
ericlafon.eu : Ces biais qui nous gouvernent
blog.wikimemoires.com : Les biais cognitifs - Les principaux biais comportementaux
ruccs.rutgers.edu : L'homme est-il un animal rationnel ?
capital.fr : Déjouez les pièges que vous tend votre cerveau
eclectic.eklablog.com : Lecture, Petite Philosophie de nos erreurs quotidiennes
podcastscience.fm : Dossier: les biais cognitifs
books.google.fr : Arrêtez de vous tromper ! 52 erreurs de jugement qu'il vaut mieux laisser aux autres...
en.wikipedia.org : List of cognitive biases



..................................................................................................



*** message déplacé ***

Posté par
lafol Moderateur
re : Un problème d’écologie 07-11-14 à 21:20

on va verrouiller avant que ça ne parte définitivement en quenouille....



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