Bac Scientifique
Métropole - Session Juin 2006
Les calcultrices électroniques de poche sont autorisées, conformément à la réglementation en vigueur.
Le sujet est composé de 4 exercices indépendants. Le candidat doit traiter tous les exercices.
Dans chaque exercice, le candidat peut admettre un résultat précédemment donné dans le texte pour aborder les questions suivantes, à condition de l'indiquer clairement sur la copie.
La qualité et la précision de la rédaction seront prises en compte dans l'appréciation des copies.
Coefficient : 7 (pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité) ou 9 (pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité) Durée : 4 heures
5 points exercice 1 - Commun à tous les candidats
Soit
)
un repère orthonormal de l'espace.
On considère les points A (2; 4; 1), B (0; 4; ?3), C (3; 1; ?3), D (1; 0; ?2), E (3; 2; ?1),
)
.
Pour chacune des cinq affirmations suivantes, dire, sans le justifier, si elle est vraie ou si elle est fausse.
Pour chaque question, il est compté un point si la réponse est exacte et zéro sinon.
1. Une équation du plan (ABC) est :

.
2. Le point E est le projeté orthogonal de D sur le plan (ABC).
3. Les droites (AB) et (CD) sont orthogonales.
4. La droite (CD) est donnée par la représentation paramétrique suivante :
5. Le point I est sur la droite (AB).
5 points exercice 2 - Commun à tous les candidats
1. Soit

la fonction définie sur

par :
 = x^2 e^{1 - x})
. On désigne par

sa courbe représentative dans un repère orthonormal
)
d'unité graphique 2 cm.
a) Déterminer les limites de

en -

et en +

; quelle conséquence graphique pour

peut-on en tirer ?
b) Justifier que

est dérivable sur

. Déterminer sa fonction dérivée

.
c) Dresser le tableau de variation de

et tracer la courbe

.
2. Soit

un entier naturel non nul. On considère l'intégrale

défini par

.
a) Etablir une relation entre I
n+ 1 et I
n.
b) Calculer I
1, puis I
2.
c) Donner une interprétation graphique du nombre I
2. On la fera apparaître sur le graphique de la question
1. c)
3. a) Démontrer que pour tout nombre réel

de [0 ; 1] et pour tout entier naturel

non nul, on a l'inégalité suivante :

.
b) En déduire un encadrement de I
n puis la limite de I
n quand n tend vers +

.
5 points exercice 3 - Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
On considère le plan complexe P rapporté à un repère orthonormal direct
Dans tout l'exercice,

désigne le plan

privé du point origine O.
1. Question de cours
On prend comme pré-requis les résultats suivants :
Si

et

sont deux nombres complexes non nuls, alors :
 = \arg(z) + \arg(z'))
à

près, avec

entier relatif.
Pour tout vecteur

non nul d'affixe

on a :
 = (\vec{u} ; \vec{w}))
à

près, avec

entier relatif.
a) Soit

et

des nombres complexes non nuls, démontrer que
 = \arg(z) - \arg\left(z'\right))
à

près, avec

entier relatif.
b) Démontrer que si A, B, C sont trois points du plan, deux à deux distincts, d'affixes respectives

,

,

, on a :
 = (\overrightarrow{\text{AB}},\overrightarrow{\text{AC}}))
à

près, avec

entier relatif.
2. On considère l'application

de

dans

qui, au point M du plan d'affixe

, associe le point M' d'affixe

définie par

. On appelle U et V les points du plan d'affixes respectives 1 et i.
a) Démontrer que pour

, on a
 = \arg(z))
à

près, avec

entier relatif.
En déduire que, pour tout point M de

, les points M et
)
appartiennent à une même demi-droite d'origine O.
b) Déterminer l'ensemble des points M de

tels que
 = \text{M})
.
c) M est un point du plan

distinct de O, U, et V, on admet que M' est aussi distinct de O, U, et V.
Établir l'égalité
En déduire une relation entre
)
et
3. a) Soit

un nombre complexe tel que

et

et soit M le point d'affixe

. Démontrer que M est sur la droite (UV) privée de U et de V si et seulement si

est un nombre réel non nul.
b) Déterminer l'image par

de la droite (UV) privée de U et de V.
5 points exercice 3 - Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
Partie A : Question de cours
1. Énoncer le théorème de Bézout et le théorème de Gauss.
2. Démontrer le théorème de Gauss en utilisant le théorème de Bézout.
Partie B
II s'agit de résoudre dans

le système
1. Démontrer qu'il existe un couple
)
d'entiers relatifs tel que :

.
(On ne demande pas dans cette question de donner un exemple d'un tel couple).
Vérifier que, pour un tel couple, le nombre

est une solution de
)
.
2. a) Soit

une solution de
)
, vérifier que le système
)
équivaut à
b) Démontrer que le système
 \\ n \equiv n_0 (12) \\ \end{array} \right.)
équivaut à
)
.
3. a) Trouver un couple
)
solution de l'équation

et calculer la valeur de

correspondante.
b) Déterminer l'ensemble des solutions de
)
(on pourra utiliser la question
2. b)).
4. Un entier naturel

est tel que lorsqu'on le divise par 12 le reste est 6 et lorsqu'on le divise par 19 le reste est 13.
On divise

par 228 = 12 × 19. Quel est le reste

de cette division ?
5 points exercice 4 - Commun à tous les candidats
1. Dans un stand de tir, un tireur effectue des tirs successifs pour atteindre un ballon afin de le crever. A chacun de ces tirs, il a la probabilité 0,2 de crever le ballon. Le tireur s'arrête quand le ballon est crevé. Les tirs successifs sont supposés indépendants.
a) Quelle est la probabilité qu'au bout de deux tirs le ballon soit intact ?
b) Quelle est la probabilité que deux tirs suffisent pour crever le ballon ?
c) Quelle est la probabilité

que

tirs suffisent pour crever le ballon ?
d) Pour quelles valeurs de n a-t-on :

?
2. Ce tireur participe au jeu suivant :
Dans un premier temps il lance un dé tétraédrique régulier dont les faces sont numérotées de 1 à 4 (la face obtenue avec un tel dé est la face cachée) ; soit k le numéro de la face obtenue. Le tireur se rend alors au stand de tir et il a droit à k tirs pour crever le ballon.
Démontrer que, si le dé est bien équilibré, la probabilité de crever le ballon est égale à 0,4096 (on pourra utiliser un arbre pondéré).
3. Le tireur décide de tester le dé tétraédrique afin de savoir s'il est bien équilibré ou s'il est pipé. Pour cela il lance 200 fois ce dé et il obtient le tableau suivant :
Face k |
1 |
2 |
3 |
4 |
Nombre de sorties de la face k |
58 |
49 |
52 |
41 |
a) Calculer les fréquences de sorties f
k observées pour chacune des faces.
b) On pose
^2)
. Calculer d
2.
c) On effectue maintenant 1 000 simulations des 200 lancers d'un dé tétraédrique bien équilibré et on calcule pour chaque simulation le nombre d
2. On obtient pour la série statistique des 1 000 valeurs de d
2 les résultats suivants :
Minimum |
D1 |
Q1 |
Médiane |
Q3 |
D9 |
Maximum |
0,00124 |
0,00192 |
0,00235 |
0,00281 |
0,00345 |
0,00452 |
0,01015 |
Au risque de 10 %, peut-on considérer que ce dé est pipé ?
exercice 1 - Commun à tous les candidats
1. VRAI
On peut vérifier que les points A, B et C appartiennent au plan (ABC) :
2 × 2 + 2 × 4 - 1 - 11 = 0, donc A appartient au plan (ABC).
2 × 0 + 2 × 4 + 3 - 11 = 0, donc B appartient au plan (ABC).
2 × 3 + 2 × 1 + 3 - 11 = 0, donc C appartient au plan (ABC).
Un plan étant défini par trois points distincts, le plan (ABC) a donc pour équation

.
2. FAUX
2 × 3 + 2 × 2 - (-1) - 11 = 6 + 4 + 1 - 11 = 0, donc E appartient au plan (ABC).
2 × 1 - 2 × 0 - (-2) - 11 = 2 + 2 - 11

0, donc D n'appartient pas au plan (ABC).
On a :
)
et
)
, donc :
Donc la droite (ED) n'est pas orthogonale à la droite (AB), donc (ED) n'est pas orthogonale au plan (ABC).
D'où : E n'est pas le projeté orthogonal de D sur le plan (ABC).
3. VRAI
On a :
)
et
Or, (-2) × (-2) + 0 × (-1) + 1 × (-4) = 0
Les vecteurs

sont orthogoanux, donc les droites (AB) et (CD) sont bien orthogonales.
4. FAUX
Regardons si le point C appartient à la droite

dont une représentation paramérique est
Le système n'a donc pas de solution, donc le point C n'appartient pas à la droite

.
La droite

n'est donc pas la représentation paramétrique de la droite (CD).
5. VRAI
On a :
)
et
On a

avec
Donc les vecteurs

et

sont colinéaires, donc le point I est sur la droite (AB).
exercice 2 - Commun à tous les candidats
1. a) Déterminons les limites de
en -
et en +
:
en -

:
 = + \infty)
, donc
D'où :
en +

:
Pour tout réel

,
 = x^2 e^{1 - x} = x^2 e e^{-x} = e x^2 e^{-x})
.
Or,
Donc :
On peut donc en déduire que la droite d'équation

est asymptote horizontale à la courbe

.
1. b) Déterminons la fonction dérivée
de la fonction
:
La fonction

est dérivable sur

.
Les fonctions

et

sont dérivables sur

, donc par composition de fonctions dérivables, la fonction

est dérivable sur

.
Par produit de fonctions dérivables, la fonction

est dérivable sur

.
Dérivons la fonction

:
Pour tout réel

,
 = 2x e^{1 - x} + x^2 \times (-1) \times e^{1 - x} = (2x - x^2)e^{1 - x} = x(2 - x)e^{1 - x})
.
1. c) Dressons le tableau de variation de
:
Pour tout réel

,

est strictement positif, donc pour tout réel

,
)
est du signe de
)
.
Pour tout réel

,
 = 0 \Longleftrightarrow x = 0)
ou

.
Pour tout réel

,
![x(2 - x) \geq 0 \Longleftrightarrow x \in [0 ; 2]](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?x(2 - x) \geq 0 \Longleftrightarrow x \in [0 ; 2])
,
D'où :

est croissante sur [0 ; 2] et décroissante sur
![]-\infty ; 0] \cup [2 ; +\infty[](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?]-\infty ; 0] \cup [2 ; +\infty[)
.
 = 0)
et
Dressons le tableau de variations de la fonction

:
Et traçons la courbe

:
2. a) Etablissons une relation entre In+ 1 et In :
On a :
On pose :
 = x^{n+1})
et
 = e^{1-x})
.
Les fonctions

et

sont toutes deux définies et dérivables sur [0 ; 1].
 = (n+1)x^n)
et
En intégrant par parties I
n+1, on obtient :
D'où : I
n+1 = -1 + (n + 1)I
n
2. b) Calculons I1 :
I
1 =
On intégre I
1 par parties en posant :
Les fonctions

et

sont définies et dérivables sur [0 ; 1]. On a :
D'où :
Calculons I2 :
On a démontré à la relation précédente que I
n+1 = -1 + (n + 1) I
n, donc :
I
2 = -1 + 2I
1 = -1 + 2(e - 2) = -1 + 2e - 4
D'où : I
2 = 2e - 5
2. c) Donnons une interprétation graphique du nombre I2 :
I
2 représente (en unité d'aires) l'aire de la région du plan comprise entre les axes de coordonnées, la courbe

et la droite d'équation

= 1.
(en vert sur le graphique de la question
1. c)).
3. a) Démontrons que pour tout nombre réel
de [0 ; 1] et pour tout entier naturel n non nul, on a l'inégalité suivante :
:
Pour tout ombre réel

de [0 ; 1] et pour tout entier naturel n non nul, on a :

, donc :
D'où :
3. b) Déduisons-en un encadrement de In :
En intégrant l'inégalité précédente, on obtient :
Limite de In quand n tend vers +
:
On a
Donc, d'après le théorème des gendarmes, on en déduit que :
exercice 3 - Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
1. a) Soient

et

deux nombres complexes différents de zéro.
Donc, d'après le pré-requis :
De cette relation, on tire :
1. b) La question
1. a) nous permet d'écrire :
2. a) Soit

et

.
En se servant de la question
1. a):
Or on sait que :
 = -\arg(z))
donc
On a donc
Cette relation montre que les points O, M, M' appartiennent à une même demi-droite d'origine O.
2. b)
Soit

. Cette égalité revient à écrire

soit

ou encore
L'ensemble des points M de

tels que
 = \text{M})
est le cercle de centre O et de rayon 1.
2. c) Pour tout

et

différents de 0 et de 1 :
Or

;

;
On obtient donc
De l'égalité précédente, on déduit :
Soit
3. a) )
privée des points U et V si et seulement si
si et seulement si
si et seulement si
3. b) On a vu que :
![\arg \left(\dfrac{z'-1}{z'-i} \right) + \arg \left(\dfrac{z-1}{z-i} \right) = -\dfrac{\pi}{2} ~[2\pi]](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?\arg \left(\dfrac{z'-1}{z'-i} \right) + \arg \left(\dfrac{z-1}{z-i} \right) = -\dfrac{\pi}{2} ~[2\pi])
.
Comme
![\arg \left( \dfrac{z-1}{z-i} \right) = 0~[\pi]](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?\arg \left( \dfrac{z-1}{z-i} \right) = 0~[\pi])
, on obtient :
soit
L'image de la droite (UV) privée des points U et V est donc le cercle de diamètre [UV] privé des points U et V et de l'origine (exclue dans tout l'exercice).
exercice 3 - Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
Partie A : Question de cours
1. Théorème de Bezout :
Soit
a et
b deux entiers relatifs non nuls.
a et b sont premiers entre eux si et seulement si il existe deux entiers

et

tels que

.
Théorème de Gauss : Soit a, b et c trois entiers relatifs non nuls. Si

divise le produit

et si

est premier avec

, alors

divise
2. Les hypothèses sont les suivantes :

divise

est premier avec
D'après le théorème de Bézout, il existe deux entiers

et

tels que

(1)
En multipliant par

l' égalité (1), on obtient :

divise

et divise

car il divise

.

divise donc

, c'est-à-dire qu'il divise

.
Partie B
1. Comme pgcd(19 ; 12) = 1, il existe deux entiers

et

tels que

.
Soit
Or
Donc
Ce qui peut s'écrire
De même :
ce qui peut s'écrire

est solution de
)
.
2. a)
Ceci est bien équivalent à :
2. b) Considérons le système
Il existe deux entiers relatifs

et

tels que

et
On a alors :

. Donc 12 divise 19k . Mais 19 et 12 sont premiers entre eux. D'après le théorème de Gauss, 12 divise donc

.
Soit

avec k'' entier relatif, et

ce qui se traduit par :
Réciproquement : Si

vérifie la congruence
Alors

multiple de 12 et 19, donc
![n \equiv n_0[19]](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?n \equiv n_0[19])
et
![n \equiv n_0[12]](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?n \equiv n_0[12])
.
Donc le système
)
est équivalent à
3. a) Utilisons l'algorithme d' Euclide :
19 = 12 × 1 + 7 donc 7 = 19 × 1 - 12 × 1
12 = 7 × 1 + 5 donc 5 = 12 × 1 -7 × 1 = 12 × 1 - (19 × 1 - 12 × 1) = 12 × 2 - 19 × 1
7 = 5 × 1 + 2 donc 2 = 7 - 5 × 1 = (19 × 1 - 12 × 1) - (12 × 2 - 19 × 1) = 19 × 2 - 12 × 3
5 = 2 × 2 + 1 donc 1 = 5 - 2 × 2 = (12 × 2 - 19 × 1) - 2(19 × 2 - 12 × 3)
Donc 1 = 19 × (-5) + 12 × 8
Et un couple solution du problème est

et la valeur de

qui lui correspond est
3. b) D'après la question
2. b), résoudre le système (
S) revient à résoudre
Soit
De plus 678 = 2 × 12 × 19 + 222
Donc
L'ensemble des solutions de (
S) sont les entiers
n tels que
4. ![n \equiv 6[12]](https://latex.ilemaths.net/latex-0.tex?n \equiv 6[12])
et
D'après la question précédente, et en remarquant que

le reste de la division de

par 228 est
exercice 4 - Commun à tous les candidats
1. a) Déterminons la probabilité qu'au bout de deux tirs le ballon soit intact :
A chacun des tirs, le tireur a la probabilité 0,2 de crever le ballon, donc il a la probabilité 1 - 0,2 = 0,8 de ne pas crever le ballon.
Le ballon est intact au bout de deux tirs lorsque le tireur n'a pas atteint le ballon au premier et au deuxième tir.
D'où la probabilité cherchée est 0,8 × 0,8 = 0,64.
1. b) Déterminons la probabilité que deux tirs suffisent pour crever le ballon :
Si deux tirs suffisent pour crever le ballon, alors
- soit le tireur a crevé le ballon lors du premier tir (avec une probabilité de 0,2),
- soit le tireur a crevé le ballon lors du deuxième tir (avec une probabilite de 0,8 × 0,2 = 0,16)
D'où : la probabilité que deux tirs suffisent pour crever le ballon est 0,2 + 0,16 = 0,36.
1. c) Déterminons la probabilité pn que n tirs suffisent pour crever le ballon :
L'événement contraire de " n tirs suffisent pour crever le ballon " est " aucun des n tirs ne permet de crever le ballon ".
Déterminons la probabilité de " aucun des n tirs ne permet de crever le ballon " : le tireur n'atteint pas le ballon lors des n tirs. La probabilité est donc (0,8)
n.
L'événement contraire " n tirs suffisent pour crever le ballon " a donc une probabilité de p
n = (1 - 0,8
n).
1. d) Déterminons les valeurs de n pour lesquelles on a : pn > 0,99
p
n > 0,99
D'où : les valeurs de n pour lesquelles p
n > 0,99 sont tous les entiers supérieurs ou égaux à 21.
2. Démontrons que, si le dé est bien équilibré, la probabilité de crever le ballon est égale à 0,4096 :
Le dé est équilibré, donc la probabilité que le dé tombe sur la face k est

, soit 0,25.
De plus on a vu que la probabilité que n tirs suffisent pour crever le ballon est (1 - 0,8
n).
Si la face obtenue est la 1, le tireur a le droit à un tir pour crever le ballon. Il a donc une probabilité de 0,25 × 0,2 = 0,05 de crever le ballon.
Si la face obtenue est la 2, le tireur a le droit à deux tirs pour crever le ballon. Il a donc une probabilité de 0,25 × (1 - 0,8²) = 0,09 de crever le ballon.
Si la face obtenue est la 3, le tireur a le droit à trois tirs pour crever le ballon. Il a donc une probabilité de 0,25 × (1 - 0,8
3) = 0,122 de crever le ballon.
Si la face obtenue est la 4, le tireur a le droit à quatre tirs pour crever le ballon. Il a donc une probabilité de 0,25 × (1 - 0,8
4) = 0,1476 de crever le ballon.
D'où : si le dé est bien équilibré, la probabilité de crever le ballon est égale à 0,05 + 0,09 + 0,122 + 0,1476 = 0,4096.
3. a) Calculons les fréquences de sorties fk observées pour chacune des faces :
Face k |
1 |
2 |
3 |
4 |
Nombre de sorties de la face k |
58 |
49 |
52 |
41 |
Fréquence de sorties fk |
= 0,29 |
= 0,245 |
= 0,26 |
= 0,205 |
3. b) Calculons d2 :
3. c) Au risque de 10 %, peut-on considérer que ce dé est pipé ?
On remarque dans le tableau fourni que le neuvième décile est 0,00452. Donc 90 % des valeurs de d² obtenues au cours des 1000 simulations sont dans l'intervalle [0 ; 0;00452].
Le neuvième décile est donc supérieur à la valeur de d² obtenue à la quesiton précédente.
D'où : au risque de 10 %, on peut considérer que le dé n'est pas pipé.