Concours commun SUP 2007
des écoles des mines d'Albi, Alès, Douai, Nantes.
Epreuve de mathématiques (toutes filières)
Partager :
Instructions générales : Les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction :
les copies illisibles ou mal présentées seront pénalisées.
L'emploi d'une calculatrice est interdit.
Durée de l'épreuve : 4 heures.
Premier problème
Pour tout on définit : et
Partie A - Généralités
1. Prouver que et sont sur et que pour tout .
2. Montrer que est prolongeable par continuité en 0 et que le prolongement (encore noté ) est dérivable en 0.
3. Faire un tableau de variations de sur , en faire un graphe sachant que à 10-2 près.
4. Soit la primitive sur de , s'annulant en 1 :
a) Calculer H.
b) En former un développement limité à l'ordre 3 au voisinage de 1.
5. Soit un entier naturel. On introduit l'équation , d'inconnue .
a) En utilisant la question 3., montrer que a une unique solution dans ]0,1[, que l'on notera . On montrerait identiquement (mais ce n'est pas à faire) que admet une unique solution dans , que l'on notera .
b) Montrer que les suites et sont monotones.
c) Est-il possible que l'une des deux suites converge vers une limite ? En déduire leurs limites.
Partie B - Etude d'une courbe paramétrée
On étudie ici, dans un repère orthonormal d'origine O, la courbe paramétrée définie sur par le point de coordonnées :
6. Déterminer les valeurs de pour lesquelles se situe sur la première bissectrice du plan d'équation cartésienne .
7. Etudier la limite de la pente de la droite lorsque tend vers et .
8. En utilisant la question 3., faire un tableau de variation de et sur avec limites aux bornes et .
9. En utilisant les deux questions précédentes, tracer la courbe en repérant les tangentes verticales ou horizontales, on pourra utiliser que à 10-2 près.
Partie C - Fonctions définies par des intégrales
On prolonge maintenant à en posant .
10. Montrer que l'application ainsi prolongée est de classe sur ; préciser et montrer que l'égalité de la question 1. reste valable pour .
11. Soit , on note : , et a) Justifier l'existence de ces intégrales que l'on ne cherchera surtout pas à calculer puis montrer que .
b) En séparant l'intégrale en deux, montrer qu'il existe une constante C réelle telle que pour tout , c) En déduire que est négligeable devant au voisinage de ainsi qu'un équivalent de au voisinage de .
12. Résoudre sur l'équation différentielle (E) : , l'expression générale de la solution fera apparaitre la fonction .
Partie D - Etude qualitative d'une équation différentielle
On considère maintenant une application solution de (E) : cette fois sur , de classe sur . Nous allons, sans aucun calcul explicite de y, déterminer entièrement la suite des à partir de l'équation (E).
13. Que vaut ?
14. En dérivant (E), calculer et .
15. Peut-on avoir y de la forme avec ?
16. Soit n un entier naturel.
a) On suppose ici . Prouver à l'aide de la formule de Leibniz que pour tout :
En déduire une relation de récurrence entre et .
b) Donner une expression de utilisant une factorielle, valable pour tout ; en déduire les développements limités (dont on justifiera l'existence) de à tout ordre au voisinage de 0.
Deuxième problème
Dans tout ce problème, on se place dans l'espace usuel dont on notera l'ensemble des points, E l'ensemble des vecteurs et le vecteur nul. est muni d'un repère orthonormal direct , toutes les équations de l'énoncé seront relatives aux éléments de ce repère. Si et on pourra noter et .
On considère les ensembles P et Q d'équations cartésiennes : et
Partie A - Etude d'un mouvement dans l'espace
Pour tout , on introduit le point de caractérisé dans par les coordonnées :
1. Prouver que appartient au plan P.
2. Donner une équation paramétrique de la droite D intersection de P et Q. Est-il possible que ?
3. Calculer . En déduire que appartient à un cercle de P dont on précisera le centre et le rayon.
4. Calculer la distance à la droite D puis au plan Q, on pourra vérifier que leur rapport est constant.
5. Prouver que pour tout : .
6. En déduire l'isobarycentre des points .
Partie B - Construction d'un polynôme
On fixe maintenant et on note : 7. Simplifier .
8. Linéariser le produit de fonctions trigonométriques .
9. Calculer de deux manières différentes (on pourra utiliser un résultat de la question 3).
10. On considère maintenant le polynôme , dont les racines sont donc :
a) Dans cette question seulement . Montrer sans calculer ni que .
b) Exprimer maintenant en fonction de , puis en fonction des résultats des questions précédentes.
Partie C - Endomorphismes à noyau imposé
11. Montrer que P définit un plan vectoriel de E.
12. Est-ce le cas pour Q ? Préciser, sans preuve, la structure algébrique de Q.
13. On introduit les vecteurs :
; ; Montrer que est une base orthonormale de P et que en est un vecteur normal. En déduire que est une base orthonormale de l'espace.
14. On désigne par le produit scalaire de deux vecteurs et . Soit . Prouver, autrement que par "c'est du cours", que ses coordonnées dans la base B' sont données par :
15. On considère ici une application linéaire telle que .
a) Prouver qu'il existe tel que pour tout .
b) Réciproquement, montrer qu'une application donnée par la formule précédente est un endomorphisme de E tel que .
c) Donner une condition nécessaire et suffisante sur pour que . Donner dans ce cas le rang et l'image de u.
Partie D - Matrices de projecteur
On note ici le projecteur orthogonal sur le plan P, B la base et la base introduite à la question 13. On introduit les matrices :
et 16. Justifier très rapidement que M' est la matrice de p dans la base B'.
17. Donner la matrice de passage P de la base B à la base B' ainsi que son inverse (on détaillera le raisonnement pour cette dernière).
18. Soit M la matrice de p dans la base B :
a) Justifier sans calcul que M² = M.
b) En déduire que pour tout , c) Exprimer M en fonction de P, P-1 et M'. Ensuite, calculer explicitement M.
19. On peut traiter cette partie sans avoir trouvé explicitement M. On introduit l'ensemble des matrices du type , où a et b sont réels :
a) Montrer que l'ensemble muni des lois usuelles sur les matrices a une structure de -espace vectoriel dont on donnera une base et la dimension.
b) Les réels a et b étant donnés, exprimer en fonction de P, P-1, I et M'. En déduire une formule factorisée du déterminant de ainsi qu'une condition nécessaire et suffisante pour qu'elle soit inversible.
c) Déterminer les réels e et f tels que .
d) Lorsque est inversible, exprimer son inverse sous la forme d'un élément de
1. Pour les fonctions et sont composées de fonctions continues et dérivables. Pour on a :
2. En posant on a :
donc en posant on obtient une fonction continue, et on a
ce qui prouve que est dérivable à droite en 0 et que
3. On a donc a le même signe que . De plus .
On a donc le tableau de variations suivant :
4. On a .
4. a) On obtient une primitive de cette fonction en faisant successivement deux intégrations par parties.
En écrivant que H(1)=0, on trouve
4. b) On a . Puis, donc , puis , d'où et enfin et alors . La formule de Taylor à l'ordre 3 donne le développement limité suivant :
5. a) L'équation est équivalente à l'équation . Pour , on a , donc, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, la fonction continue prend la valeur dans ]0 , 1[. Comme elle est strictement croissante sur cet intervalle, elle la prend une seule fois. Le réel tel que est donc la seule solution de dans ]0 , 1[.
5. b) On a ce qui entraine pour tout parce que est strictement croissante sur .
La suite est donc strictement décroissante.
De manière analogue, on a . Comme est strictement décroissante sur , on en déduit que donc la suite est strictement croissante.
5. c) Supposons que la suite converge vers un réel non nul. Comme est continue, on a Or le graphe de montre que ceci est impossible. Le même raisonnement s'applique si on suppose que la suite tend vers non nul.
La suite est décroissante minorée par 0, donc elle est convergente. D'après ce qu'on vient de voir la seule possibilité est La suite est croissante et tous ses termes sont supérieurs à 1. Si elle était majorée, elle aurait une limite non nulle, ce qui n'est pas possible. Elle est donc croissante, non majorée, donc
Partie B - Etude d'une courbe paramétrée
Soit la courbe paramétrée décrite par le point pour où
6. On a si et seulement si L'intersection de avec la droite d'équation est le point
7. On a donc la pente de tend vers 0 quand tend vers et vers quand tend vers
8. On a déjà étudié On a donc a le même signe que De plus On a donc le tableau de variations suivant :
Le point est situé sur la droite d'équation et possède une tangente verticale. Le point est situé sur la première bissectrice et possède une tangente horizontale. On a déjà vu que la courbe s'approche de l'origine avec une demi-tangente horizontale (pour tendant vers ) et une demi-tangente verticale pour tendant vers .
Partie C - Fonctions définies par des intégrales
10. On a donc en posant on a bien une fonction continue. De plus donc la fonction ainsi prolongée est dérivable en 0 et on a Comme la dérivée est aussi continue en 0 et la fonction prolongée est bien de classe . Enfin, si on prolonge aussi par , pour on a bien
11. On pose 11. a) Ces intégrales sont bien définies car les fonctions et sont continues sur . Soit On a :
donc est une primitive de Comme de plus on a bien
11. b) Pour tout on a et par suite On en déduit que pour En posant on a bien
11. c) On a :
donc G est négligeable par rapport à lorsque tend vers où est une fonction qui tend vers 0 quand tend vers On a donc pour tendant vers l'infini.
12. On considère l'équation différentielle L'équation sans second membre : équivaut à On en déduit l'existence d'un réel tel que et, en posant et en remarquant que la fonction nulle est solution, on voit que les solutions de sont On cherche les solutions de sous la forme où est une fonction dérivable sur . On a alors d'où et est une primitive de Les solutions de sont donc
Partie D - Etude qualitative d'une équation différentielle
On note une solution de qui est de classe sur et on pose 13. En faisant dans on voit que
14. Soit l'équation obtenue en dérivant On a et en prenant on voit que En dérivant à nouveau, on trouve et pour , on trouve
15. Le seul polynôme du second degré tel que et est et il est immédiat qu'il n'est pas solution de
16. a) On part de . On dérive n fois en utilisant la formule de Leibniz avec et . La somme contient au maximum 3 termes (pour k de 0 à 2) car pour k > 2, est nulle. On obtient, pour n > 2 : , soit en simplifiant :
Pour
16. b) On sait que Supposons que Alors ce qui prouve que la formule est juste.
La fonction est admet le développement limité d'ordre où est une fonction qui tend vers 0 quand tend vers 0.
Deuxième problème
Partie A - Etude d'un mouvement dans l'espace
et avec
1. Comme on a bien
2. Les points de vérifient et donc Comme , le point
3. On a Le point décrit l'intersection de avec la sphère de centre et de rayon 1. Il s'agit du cercle de centre et de rayon 1 situé dans le plan
4. La question 2. nous montre que le point et que le vecteur est directeur de D, donc :
Or, on connait l'équation cartésienne de , on en déduit :
et le rapport est bien constant.
5. Comme on trouve
6. On a et
donc l'isobarycentre des points , et est
Partie B - Construction d'un polynôme
7..
8.
9. Calcul direct : Calcul utilisant 3.
10. 10 a) Pour le on a ; comme admet 0 pour racine double, on a
10. b)
Partie C - Endomorphismes à noyau imposé
11. est un plan vectoriel car
12. Comme il ne s'agit pas d'un plan vectoriel. est un plan affine.
13. Il est clair que et sont dans Soit c'est-à-dire tel que Alors
et il est clair que cette écriture est unique.
Ceci prouve que est une base de . De plus, comme est orthogonal à et à il est orthogonal à leur différence, donc la base est orthogonale. Enfin, les vecteurs et sont bien de norme 1, donc la base est orthonormale.
On voit de même que est orthogonal à Comme et comme le vecteur est normal à
14. D'après la question précédente, est une base orthonormée de Soient et les réels tels que On a alors
On voit de même que et que
15. Soit une application linéaire telle que
15. a) Soit En reprenant les notations de la question précédente et en sachant que on voit que
En posant on a bien
15. b) Soit un vecteur et soit définie pour tout par Pour et dans E et et réels, on a :
donc est linéaire. De plus, si on a (car est normal à ) donc
15. c) Si est l'application nulle et Si on sait que et, pour tout réel on a donc n'est pas l'application nulle.
Comme est de dimension 2 et comme on a Dans ce cas est la droite vectorielle engendrée par donc
Partie D - Matrices de projecteur
16. Comme est une base de , on a et, puisque est normal à on a On a donc
17. On connait les vecteurs de en fonction de ceux de ; on a donc
On a donc
18. a) Comme est la matrice du projecteur qui vérifie et comme est la matrice de on a
18. b) On a Soit un entier et supposons que On a alors en tenant compte du fait que ce qui prouve la vérité de l'assertion pour tout entier
18. c) On a et on trouve
19. On pose pour pour et
19. a) Soient des réels. On a
ce qui montre que est un sous-espace vectoriel de l'espace De plus, comme toute matrice de s'écrit de manière unique la famille est une base, donc est de dimension 2.
19. b) On a donc Or et la matrice est la matrice diagonale On a donc et est inversible si et seulement si
c'est-à-dire si et seulement si
19. c) Comme on a
19. d) Supposons inversible. On cherche tels que On a alors donc (et est bien supposé non nul) et d'où donc
Publié par Puisea/Camélia & Panter
le
ceci n'est qu'un extrait
Pour visualiser la totalité des cours vous devez vous inscrire / connecter (GRATUIT) Inscription Gratuitese connecter
Merci à Camélia / puisea pour avoir contribué à l'élaboration de cette fiche
Désolé, votre version d'Internet Explorer est plus que périmée ! Merci de le mettre à jour ou de télécharger Firefox ou Google Chrome pour utiliser le site. Votre ordinateur vous remerciera !