est un diviseur de s'il existe un entier relatif tel que
On dit également que divise ou que est un multiple de .
On note
Division euclidienne dans Z
On considère un entier relatif et entier naturel différent de 0.
Il existe un unique couple tel que avec
est le quotient et le reste de la division de par .
2. Critères de divisibilité
Pour qu'un nombre entier soit divisible par :
2, il faut et il suffit que le chiffre des unités soit 0 ; 2 ; 4 ; 6 ou 8,
10n, il faut et il suffit que ce nombre se termine par n zéros,
4 ou 25, il faut et il suffit que le nombre formé par les deux derniers chiffres soit divisible par 4 ou 25,
8 ou 125, il faut et il suffit que le nombre formé par les trois derniers chiffres soit divisible par 8 ou 125,
3 ou 9, il faut et il suffit que la somme de ses chiffres soit divisible par 3 ou 9,
5, il faut et il suffit que ce nombre se termine par 0 ou 5,
11, il faut et il suffit que la différence entre la somme des chiffres de rang pair et celle de rang impair soit un multiple de 11.
Exemples d'application : Exemple 1 : Quelles sont les valeurs de l'entier relatif pour lesquelles la fraction représente un entier relatif ?
Cette fraction a un sens si , soit .
On constate que
divise , donc divise si divise -4.
Les diviseurs de -4 sont 1 ; -1 ; 2 ; -2 ; 4 ; -4.
Il faut que ce qui entraîne que
On vérifie que -4 n'appartient pas à {-8 ; -6 ; -5 ; -3 ; -2 ; 0} avant de conclure.
Conclusion : la fraction représente un entier relatif pour les valeurs de l'entier relatif : -8 ; -6 ; -5 ; -3 ; -2 ; 0.
Exemple 2 : Démontrer que tous les nombres dont l'écriture décimale est avec sont divisibles par 7 ; 11 et 13.
On a
Donc
, 7 et 11 sont des nombres entiers; leur produit aussi.
13 est donc un diviseur de . Il en de même pour 7 et 11.
La conclusion en découle.
Exemple 3 : Montrer que pour tout entier naturel ,3 divise .
On va utiliser une démonstration par récurrence.
On note la propriété : "3 divise ".
Pour : 40 - 1 = 1 - 1 = 0 est divisible par 3, donc P(0) est vraie.
On suppose vraie ce qui se traduit par : il existe un entier naturel tel que , donc
Au rang :
Conclusion : D'après le principe de récurrence : pour tout entier naturel , 3 divise .
3. Congruences
Définition
Soit , est congru à modulo s'il existe un entier tel que .
On le note
Exemple : 38 3 [5] car 38 = 7 × 5 + 3
Propriétés
sont des entiers relatifs. est un entier naturel différent de 0.
Si et , alors
Si , alors
Si , alors
Si , alors ( désigne un entier naturel).
Remarque : On ne peut pas diviser une congruence ( n'implique pas ).
Exemples d'application : Exemple 1 : Déterminer les restes de la division euclidienne pour de par 7.
Il est bon de rappeler que pour tout , est le reste de la division euclidienne de par 7 si et
On dresse le tableau qui permet de montrer les restes modulo 7 des premières puissances de 3 :
30
31
32
33
34
35
36
1
3
2
6
4
5
1
Pour tout ,
Soit , il existe tel que avec
et comme , on a :
Si , on a : : le reste est 1.
Si , on a : : le reste est 3.
Si , on a : : le reste est 2.
Si , on a : : le reste est 6.
Si , on a : : le reste est 4.
Si , on a : : le reste est 5.
Exemple 2 : Déterminer les restes de la division euclidienne par 7 de
1515 = 7 × 216 + 3, donc 1 515 3 (7).
Donc, pour tout
Pour , on effectue la division euclidienne de 2000 par 6 : 2 000 = 6 × 333 + 2.
Précédemment, on a vu que
Donc
Le reste de la division euclidienne de par 7 est 2.
Exemple 3 : Déterminer l'ensemble des entiers naturels tels que (modulo 9).
Il suffit d'examiner les valeurs possibles pour et (modulo 9) en dressant le tableau suivant :
0
1
2
3
4
5
6
7
8
1
2
4
8
7
5
1
2
4
0
1
4
0
7
7
0
4
1
Le tableau montre que pour la "période" des restes modulo 9 est de 6 et pour cette "période" est de 9. Le ppcm de 6 et 9 est 18.
On en déduit pour tout (modulo 9) si :
L'ensemble des entiers naturels tels que (modulo 9) est : avec
Exemple 4 : Une équation diophantienne Résoudre l'équation (E) d'inconnues
1ère étape: on cherche une solution particulière en faisant appel à l'algorithme d'Euclide 405 = 120 × 3 + 45 (1)
120 = 45 × 2 + 30 (2)
45 = 30 × 1 + 15 (3)
30 = 15 × 2 + 0 (4)
Le dernier reste non nul est le pgcd des 2 nombres, donc pgcd(405 ; 120) = 15.
On pourra exprimer 15 en fonction de 405 et 120 en remontant de la division (3) à la division (1).
15 = 45 - 1 × 30 d'après (3).
15 = 45 - 1 × (120 - 2 × 45) d'après (2).
15 = 405 - 3 × 120 - 1 × (120 - 2 × (405 - 3 × 120)) d'après (1).
Soit 15 = 3 × 405 - 10 × 120
On tire et .
2ème étape : la solution générale en utilisant la solution particulière et le théorème de Gauss
27 et 8 sont premiers entre eux, donc d'après le théorème de Gauss, 27 divise , donc il existe tel que :
soit
De même, donc avec
Or donc et
Réciproquement, si et , alors
Conclusion : l'ensemble solution de (E) est l'ensemble de tous les couples ) tels que:
II. PPCM et PGCD - Nombres premiers
1. PPCM et PGCD
PDCG de deux entiers
Soient a et b deux entiers relatifs différents de 0.
L'ensemble des diviseurs communs à a et b admet un plus grand élément d noté pgcd(a ; b).
Exemple : PGCD(9 ; 15) = 3
PPCM de deux entiers
Soient a et b deux entiers relatifs différents de 0.
L'ensemble des multiples strictement supérieurs à 0 communs à a et b admet un plus petit élément m noté PPCM(a ; b).
Exemple : PPCM(6 ; 4) = 12
Nombres premiers
Un entier naturel n est premier si et seulement si il possède exactement deux diviseurs : 1 et n.
Les nombres 0 et 1 ne sont pas premiers. Le nombre 2 est le seul nombre premier pair.
Exemple : 2, 3, 5, 11, 13, 17, 19 sont premiers.
Critère de primalité
Un entier naturel est premier si et seulement si il n'est pas divisible par un nombre premier compris entre 2 et
Exemple : 137 est un nombre premier car
On remarque que 2, 3, 5, 7, 11 ne divisent pas 137.
Exemples d'application : 1er exemple : Calculer PGCD(120 , 88) en utilisant trois méthodes différentes
1ère méthode : Ecrire la liste des diviseurs de 120 et celle de 88.
Diviseurs de 120 : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12, 15, 20, 24, 30, 40, 60, 120.
Diviseurs de 88 : 1, 2, 4, 8, 11, 22, 44, 88.
On en déduit que PGCD(120 , 88) = 8.
2ème méthode : par l'algorithme d'Euclide
120 = 88 × 1 + 32
88 = 32 × 2 + 24
32 = 24 × 1 + 8
24 = 8 × 3 + 0
Le dernier reste non nul (8) constitue le PGCD des deux nombres. On a donc PGCD(120 ; 88) = 8.
3ème méthode : On utilise la décomposition en produit de de facteurs premiers
120 = 23 × 3 × 5
88 = 2311
Donc PGCD(120 , 88) = 23 = 8
Remarques : - On prend tous les termes communs affectés du plus faible coefficient.
- Cette dernière méthode est peu pratique si les entiers sont grands car la décomposition en facteurs premiers se révèle difficile à faire. Il semble préférable d'employer l'algorithme d'Euclide.
2ème exemple : Soit . On pose
a) Montrer que divise 6.
b) Déterminer l'ensemble des entiers relatifs tels que .
a) On constate que pour et que 3(-4) + 15 = 3 0. On en conclut que et ne sont pas nuls simultanément. Par conséquent le PGCD a un sens.
divise et .
Donc divise
b) si (modulo 6) et (modulo 6).
On dresse le tableau des différentes valeurs prises par et modulo 6.
0
1
2
3
4
5
2
4
0
2
4
0
3
0
3
0
3
0
Ainsi si (modulo 6) soit
3ème exemple : Soient et deux entiers naturels différents de 0; est leur PGCD et leur PPCM.
Trouver l'ensemble des couples d'entiers naturels non nuls qui vérifient la relation : .
divise ; or divise , donc divise avec 3 et 41 des nombres premiers.
Les différentes valeurs de d sont : 1, 3, 41 et 123.
On sait que , donc , d'où , soit . Les valeurs de 41 et 123 sont à éliminer.
On suppose .
Si soit soit
et soit (car ).
Par un raisonnement identique et en prenant pour , on trouverait et et et .
Par symétrie si on a les couples suivants :
(1 ; 59) ; (59 ; 1) ; (3 ; 54) ; (54 ; 3) ; (6 ; 27) ; (27 ; 6).
2. Nombres premiers entre eux
et premiers entre eux (on dit aussi étrangers)
est irréductible
il existe deux entiers et tels que .
Application : Soit . Démontrer que et sont premiers entre eux.
On cherche deux entiers et tels que .
Pour les trouver, on essaye d'éliminer dans la relation .
On prend et ; on a :
Conclusion : et sont premiers entre eux.
III. Les théorèmes de Bézout et de Gauss ; le petit théorème de Fermat
Théorème de Bézout
Soient a et b deux entiers non nuls.
Il existe deux entiers u et v tels que au + bv = PGCD(a ; b).
(En particulier, si a et b sont premiers entre eux : au + bv = 1 ; c'est l'égalité de Bézout)
Théorème de Gauss
Soient a, b et c trois entiers non nuls.
Si a divise le produit bc et si a est premier avec b, alors a divise c.
Petit théorème de Fermat
Soit un nombre premier.
Pour tout entier relatif non divisible par , on a : (modulo )
Corrolaire
Soit un nombre premier.
Pour tout entier relatif , on a : (modulo )
1er exemple : Soit .
a) Déterminer deux entiers relatifs et tels que : .
b) En déduire que et sont premiers entre eux.
c) Prouver que la fraction est irréductible.
a) On a , donc . Ces deux valeurs conviennent.
b) D'après la question précédente et en vertu du théorème de Bézout, on peut affirmer que et sont premiers entre eux.
c) Pour tout , on a : . On a trouvé et tels que .
D'après le théorème de Bézout, on peut affirmer que, pour tout , et sont premiers entre eux avec .
On en conclut que la fraction est irréductible pour tout .
2ème exemple : On considère l'équation
On suppose que la solution de cette équation est rationnelle et qu'elle appartient à ]0 ; 1[.
On peut donc l'écrire sous forme irréductible
Donner les différentes valeurs possibles pour la fraction
est solution de (1) donc
Par multiplication par , on trouve : où avec l'expression entre parenthèse qui appartient à
divise
Par hypothèse est irréductible donc est premier avec .
D'après le théorème de Gauss, divise et en appliquant à nouveau ce théorème divise puis que divise 4.
Par hypothèse avec et donc .
divise 4.
Donc et divise 3, donc . (En effet, on a également
On en déduit que les valeurs possibles de sont ou .
Après vérification avec l'équation (1), seule la deuxième valeur trouvée est solution, soit .
3ème exemple : Quel est le reste de la division euclidienne de 1316 par 17
17 est un nombre premier et 17 ne divise pas 13. Par application du petit théorème de Fermat : soit .
, donc le reste de la division de 1316 par 17 est 1.
4ème exemple : Soit .
Montrer que 23 est un diviseur de .
.
Le nombre 23 est premier et 23 n'est pas un diviseur de 3, donc par application du petit théorème de Fermat, est divisible par 23 et par suite 23 est un diviseur de
IV. Numération
Les chiffres 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 permettent d'écrire les nombres dans le système décimal.
Tout nombre entier en base 10 s'écrit :
où avec
Système de base b : Tout nombre écrit en base s'écrit dans la base 10 :
; où avec
Pour , on note les chiffres après le chiffre 9.
Pour passer d'un système à l'autre, il est plus facile de revenir en base 10.
On note par exemple le nombre en base 5 qui s'écrit : en base 10.
Exemple : Déterminer les entiers naturels et tels que
On doit écrire chacun de ces nombres en base 10 :
Après calcul, on obtient :
Sachant que car la plus petite base écrite est 8, on cherche à déterminer et . (2)
De (1) on tire la valeur de
D'après (2) on a l'encadrement de : qui, après résolution de ces inégalités donne .
On choisit donc . La valeur de s'en déduit, soit
Remarque : Pour trouver et , on aurait pu faire appel à la résolution de l'équation diophantienne (1). J'invite le lecteur à appliquer cette méthode qui est toutefois un peu plus longue.
Exercice ouvert qui comporte plusieurs solutions : Un entier naturel étant donné, quel est le chiffre des unités de l'écriture décimale de ?
On remarque, en effectuant plusieurs essais que se termine par zéro. On va essayer de le démontrer.
On peut écrire . Cette écriture appelle à deux remarques :
- le produit est pair car et sont deux entiers consécutifs.
- de plus les naturels 2 et 5 sont premiers entre eux.
Donc pour démontrer que est divisible par 10, on doit démontrer uniquement qu'il est divisible par 5.
On va se servir de quatre méthodes différentes.
1ère Méthode : par récurrence Pour : vraie
Supposons que la relation soit vraie au rang , soit :
Démontrons qu'elle est vraie au rang , soit est un multiple de 5.
On a
. Cette dernière expression montre que la relation est vraie au rang .
Le principe de récurrence permet de conclure.
2ème méthode : les congruences On étudie les valeurs possibles pour le reste dans la division euclidienne de par 5.
Si
Si donc
Si donc
Si donc
Si donc
La conclusion est immédiate.
Publié par cva
le
ceci n'est qu'un extrait
Pour visualiser la totalité des cours vous devez vous inscrire / connecter (GRATUIT) Inscription Gratuitese connecter
Merci à cva pour avoir contribué à l'élaboration de cette fiche
Désolé, votre version d'Internet Explorer est plus que périmée ! Merci de le mettre à jour ou de télécharger Firefox ou Google Chrome pour utiliser le site. Votre ordinateur vous remerciera !