L'utilisation d'une calcultrice est autorisée.
La qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour une part importante dans l'appréciation des copies.
Coefficient : 7 (ou 9 pour les candidats ayant choisis l'enseignement de spécialité) Durée de l'épreuve : 4 heures
4 points
exercice 1 - Commun à tous les candidats
Le plan complexe est muni d'un repère orthonormal direct (unité graphique : 2 cm).
On rappelle que pour tout vecteur non nul, d'affixe z, on a : |z| = |||| et arg(z) = à 2 près.
Partie A : Restitution organisée de connaissances
Prérequis : On sait que si z et z' sont deux nombres complexes non nuls, alors :
arg(zz') = arg(z) + arg(z').
Soient z et z' deux nombres complexes non nuls. Démontrer que :
Partie B
On note A et B les points d'affixes respectives -i et 3i.
On note l'application qui, à tout point M du plan, d'affixe z, distinct de A, associe le point M' d'affixe z' telle que :
z' =
1. Etude de quelques cas particuliers
a) Démontrer que admet deux points invariants J et K appartenant au cercle de diamètre [AB].
Placer ces points sur le dessin.
b) On note C le point d'affixe c = -2 + i. Démontrer que le point C', image de C par , appartient à l'axe des abscisses.
2. Pour tout point M du plan distinct de A et B, démontrer que arg(z') = à 2 près.
3. Etude de deux ensembles de points
a) Déterminer l'ensemble des points M d'affixe z tels que z' soit un nombre complexe imaginaire pur.
b) Soit M d'affixe z un point du cercle de diamètre [AB] privé des points A et B. A quel ensemble appartient le point M' '
5 points
exercice 2 - Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
On considère le cube ABCDEFGH représenté ci-dessous. Dans tout l'exercice, l'espace est rapporté au repère orthonormal .
On note I le point de coordonnées .
1. Placer le point I sur la figure.
2. Le plan (ACI) coupe la droite (EH) en J. Démontrer que les droites (IJ) et (AC) sont parallèles.
3. On note R le projeté prthogonal de I sur la droite (AC).
a) Justifier que les deux conditions suivantes sont vérifiées :
i. Il existe un réel k tel que .
ii. .
b) Calculer les coordonnées du point R.
c) En déduire que la distance IR s'exprime par IR = .
4. Démontrer que le vecteur de coordonnées (3 ; -3 ; 2) est normal au plan (ACI).
En déduire une équation cartésienne du plan (ACI).
5. Démontrer que la distance du point F au plan (ACI) est .
5 points
exercice 2 - Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
Etant donné un entier naturel n 2, on se propose d'étudier l'existence de trois entiers naturels , y et z tels que + y² + z² 2n -1 modulo 2n.
Partie A : Etude de deux cas particuliers
1. Dans cette question on suppose n = 2.
Montrer que 1, 3 et 5 satisfont à la condition précédente.
2. Dans cette question, on suppose n = 3.
a) Soit m un entier naturel. Reproduire et compléter le tableau ci-dessous donnant le reste r de la division euclidienne de m par 8 et le reste R de la division euclidienne de m² par 8.
r
0
1
2
3
4
5
6
7
R
b) Peut-on trouver trois entiers naturels , y et z tels que + y² + z² 7 modulo 8 '
Partie B : Etude du cas général où n 3
Supposons qu'il existe trois entiers naturels , y et z tels que + y² + z² 2n - 1 modulo 2n.
1. Justifier le fait que les trois entiers naturels , y et z sont tous impairs ou que deux d'entre eux sont pairs.
2. On suppose que et y sont pairs et que z est impair. On pose alors = 2q, y = 2r, z = 2s + 1 où q, r, s sont des entiers naturels.
a) Montrer que + y² +z² 1 modulo 4.
b) En déduire une contradiction.
3. On suppose que , y, z sont impairs.
a) Prouver que, pour tout entier naturel k non nul, k² + k est divisible par 2.
b) En déduire que + y² + z² 3 modulo 8.
c) Conclure.
4 points
exercice 3 - Commun à tous les candidats
Pierre et Claude jouent au tennis. Les deux joueurs ont la même chance de gagner la première partie. Par la suite, lorsque Pierre gagne une partie, la probabilité qu'il gagne la suivante est 0,7. Et s'il perd une partie, la probabilité qu'il perde la suivante est 0,8.
Dans tout l'exercice, n est un entier naturel non nul. On considère les événements :
Gn : « Pierre gagne la n-ième partie »
Pn : « Pierre perd la n-ième partie »
On pose : pn = p(Gn) et qn = p(Pn).
1. Recherche d'une relation de récurrence
a) Déterminer p1 puis les probabilités conditionnelles pG1(G2) et pP1(G2).
b) Justifier l'égalité pn + qn = 1.
c) Démontrer que pour tout entier naturel n non nul, pn+1 = 0,5pn + 0,2.
2. Etude de la suite (pn).
On pose, pour tout entier naturel n non nul, vn = pn - .
a) Prouver que la suite (vn) est une suite géométrique et exprimer vn en
fonction de n.
b) En déduire l'expression de pn en fonction de n.
c) Déterminer la limite de la suite (pn) quand n tend vers +.
7 points
exercice 4 - Commun à tous les candidats
Partie A
On considère l'équation différentielle
(E) : y' + y = e-x
1. Démontrer que la fonction u définie sur l'ensemble des nombres réels par est une solution de (E).
3. Démontrer qu'une fonction v, définie et dérivable sur , est solution de (E) si et seulement si v - u est solution de (E0).
4. En déduire toutes les solutions de (E).
5. Déterminer la fonction , solution de (E), qui prend la valeur 2 en 0.
Partie B
k étant un nombre réel donné, on note la fonction définie sur l'ensemble par : .
On note la courbe représentative de la fonction dans un repère orthonormal .
1. Déterminer les limites de en - et +.
2. Calculer pour tout réel .
3. En déduire le tableau de variations de .
Partie C
1. On considère la suite d'intégrales (In) définie par I0 = et pour tout entier naturel n 1 par : In = .
a) Calculer la valeur exacte de l'intégrale I0.
b) En utilisant une intégration par parties, démontrer l'égalité : In+1 = (-2)n+1e2 + (n + 1)In.
c) En déduire les valeurs exactes des intégrales I1 et I2.
2. Le graphique ci-dessous représente une courbe qui est la représentation graphique d'une fonction définie à la partie B.
a) A l'aide des renseignements donnés par le graphique, déterminer la valeur du nombre réel k correspondant.
b) Soit l'aire de la partie hachurée (en unité d'aire) ; exprimer en fonction de I1 et I0 et en déduire sa valeur exacte.
Soit et deux complexes non nuls. On a : donc
Ce qui s'écrit (d'après le prérequis)
ou encore
Partie B
1.a) Déterminons les points invariants par .
admet donc 2 points invariants et
Montrons que et appartiennent au cercle de diamètre [AB].
Donc le point K appartient au cercle de diamètre [AB].
Par symétrie par rapport à l'axe des ordonnées, J appartient également au cercle de diamètre [AB]
donc et appartiennent bien au cercle de diamètre [AB]
Conclusion:
Le dessin:
1.b)
Conclusion:
2) On a:
3.a)
Conclusion:
3.b) Soit un point d'affixe et appartenant au cercle de diamètre excepté de et , donc il y a deux cas:
appartient au demi-cercle qui contient le point (le demi-cercle gauche sur le dessin), dans ce cas: et donc: , on en déduit que l'affixe de est réel négatif.
appartient au demi-cercle qui contient le point (le demi-cercle droite sur le dessin), dans ce cas: et donc: , on en déduit que l'affixe de est réel positif.
Dans les deux cas, l'affixe est réel, et donc:
exercice 2- CANDIDATS N'AYANT PAS SUIVI L'ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ
1.
2. Le plan coupe les deux faces parallèles et suivant deux parallèles. Donc
3. a) (i) Puisque , alors sont colinéaires. Il existe donc k réel, tel que
(ii) D'autre part, puisque et le produit scalaire des deux vecteurs est nul. On obtient:
3. b) Posons les coordonnées du point .
En sachant que: , alors:
Or, on a , donc :
En remplaçant par sa valeur, on obtient les coordonnées du point R:
3. c) On avait vu que :
Donc:
4. On a:
est orthogonal à deux droites sécantes du plan
On en déduit directement une équation du plan avec d réel.
Or, on a :
Donc une équation du plan est:
5. La distance de au plan vaut:
exercice 2- CANDIDATS AYANT SUIVI L'ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ
Partie A
1.Pour , on remarque que
Donc:
2. a) Dans cette question,
Faisons la démonstration pour par exemple .
On obtient , et donc
En refaisant une démonstration analogue pour tous les autres cas, on obtient:
r
0
1
2
3
4
5
6
7
R
0
1
4
1
0
1
4
1
2. b)Les seuls restes possibles sont donc .
Donc, avec trois carrés, la somme des restes ne peut être que et pas 7.
Conclusion:
Partie B
Soit
1. S'il existe trois entiers naturels
Alors (), ce qui veut dire qu'on aurait est impaire.
Etudions alors les différents cas possibles:
Le castous impairs est possible, car : Soient trois entiers tels que:
est impair
Le cas deux pairs et un impair est aussi possible, car : Soient trois entiers tels que:
est impair
Le castous pairs est impossible, car : Soient trois entiers tels que:
est paire
Et en dernier, le cas un pair et deux impairs est impossible, car : Soient trois entiers tels que:
est pair
En conclusion, les deux seuls cas envisageables pour x, y et z sont:
2. a) En sachant que : , alors:
Conclusion:
2. b) Rappelons qu'on avait supposé au début de cette partie que:
Prenons le cas
Alors:
Il existe donc tel que :
Donc est à la fois un multiple de plus et un multiple de moins , ce qui est impossible. En effet :
Soient deux entiers tels que :
Cela est impossible car la différence entre deux multiples de ne peut être égal à
Contradiction :
Conclusion :
3. a) Soit
On a qui est un produit de deux entiers consécutifs et donc, ou bien ou bien est pair, on en déduit que le produit est toujours pair.
3.b) Posons , et
Or, d'après 3.a), il existe tels que :
d'où :
Conclusion :
3. c) On cherche à déterminer les triplets x, y et z tels que
Or, d'après 3.b) , il existe tel que
On aura alors :
Cela est impossible car la différence de deux nombres pairs est paire et ne peut pas être égale à 1.
Conclusion :
exercice 3
On peut s'aider, si on le désire, d'un arbre pondéré:
1. a) D'après l'énoncé:
1. b) D'où:
1. c) En se servant de l'arbre précédent et d'après la formule des probabilités totales on a:
2. a)On a :
2. b) Puisque : :
Alors:
2. c)Puisque alors
On en déduit:
exercice 4
Partie A
1. La fonction est dérivable sur comme produit de fonctions dérivables sur .
Donc:
On en déduit que:
2.
3. Une fonction est solution de si et seulement si
Or d'après 1. est solution de donc
En calculant la différence membre à membre, on obtient
Ce qui signifie que est solution de
Inversement, Supposons que la fonction soit solution de , alors:
Or, , donc et est solution de
D'où l'équivalence demandée.
4. D'après ce qui précède,
5. D'après 4), est de la forme :
Or, , soit
On en déduit que :
Partie B
1. :
D'après le cours:
On en déduit:
:
D'après le cours:
On en déduit:
2. est dérivable comme produit de deux fonctions dérivables sur et pour tout , on a :
3.
, donc a le même signe que qui s'annule en
On en déduit que:
Partie C
1. a) 1. b) On a
Integration par parties, on pose:
Les fonctions u et v sont dérivables, à dérivées continues sur [-2 ; 0]
1. c) En utilisant la formule démontrée en 1.b), successivement pour n=0 puis pour n=1, on obtient :
2. a) D'après le graphique et la question 5) de la partie A, la fonction représentée est celle obtenue pour
2. b)
On en déduit que:
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