Bac général spécialité maths 2024 Polynésie jour 1
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Durée : 4 heures
L'usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.
L'usage de la calculatrice sans mémoire « type collège » est autorisé.
4 points
exercice 1
Pour chacune des affirmations suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse.
Chaque réponse doit être justifiée. Une réponse non justifiée ne rapporte aucun point.
Dans cet exercice, les questions sont indépendantes les unes des autres.
Les quatre affirmations se placent dans la situation suivante :
Dans l'espace muni d'un repère orthonormé , on considère les points :
On note le plan d'équation cartésienne :
On note la droite de représentation paramétrique :
Affirmation 1 :
Le vecteur est normal au plan
Affirmation 2 :
Les droites et sont sécantes au point
Affirmation 3 :
La droite est parallèle au plan
Affirmation 4 :
Le plan médiateur du segment , noté , a pour équation cartésienne :
On rappelle que le plan médiateur d'un segment est le plan perpendiculaire à ce segment et
passant par son milieu.
5 points
exercice 2
Une entreprise fabrique des objets en plastique en injectant dans un moule de la matière
fondue à 210°C. On cherche à modéliser le refroidissement du matériau à l'aide d'une
fonction donnant la température du matériau injecté en fonction du temps . Le temps
est exprimé en seconde et la température est exprimée en degré Celsius.
On admet que la fonction cherchée est solution d'une équation différentielle de la
forme suivante où est une constante réelle que l'on cherche à déterminer :
Partie A
1. Justifier l'affichage suivant d'un logiciel de calcul formel :
2. La température de l'atelier est de 30° C. On admet que la température tend vers
30 lorsque tend vers l'infini. Démontrer que .
3. Déterminer l'expression de la fonction cherchée en tenant compte de la condition
initiale
Partie B
On admet ici que la température (exprimée en degré Celsius) du matériau injecté en
fonction du temps (exprimé en seconde) est donnée par la fonction dont l'expression et
une représentation graphique sont données ci-dessous :
1. L'objet peut être démoulé lorsque sa température devient inférieure à 50° C.
a. Par lecture graphique, donner une valeur approchée du nombre de
secondes à attendre avant de démouler l'objet.
b. Déterminer par le calcul la valeur exacte de ce temps .
2. À l'aide d'une intégrale, calculer la valeur moyenne de la température sur les 100
premières secondes.
5 points
exercice 3
Les probabilités demandées seront exprimées sous forme de fractions irréductibles.
Partie A
On lance trois fois de suite une pièce de monnaie bien équilibrée. On note la variable
aléatoire qui compte le nombre de fois, sur les trois lancers, où la pièce est retombée du
côté « Face ».
1. Préciser la nature et les paramètres de la loi de probabilité suivie par .
2. Recopier et compléter le tableau suivant donnant la loi de probabilité de :
Partie B
Voici les règles d'un jeu où le but est d'obtenir trois pièces du côté « Face » en un ou deux
essais :
On lance trois pièces équilibrées :
o Si les trois pièces sont tombées du côté « Face », la partie est gagnée ;
o Sinon, les pièces tombées du côté « Face » sont conservées et on relance
celles tombées du côté « Pile ».
La partie est gagnée si on obtient trois pièces du côté « Face », sinon elle est
perdue.
On considère les événements suivants :
o : « la partie est gagnée ».
Et pour tout entier compris entre 0 et 3, les événements :
o : « pièces sont tombées du côté « Face » au premier lancer ».
1. Démontrer que
2. Recopier et compléter l'arbre pondéré ci-dessous :
3. Démontrer que la probabilité de gagner à ce jeu est
4. La partie a été gagnée. Quelle est la probabilité qu'exactement une pièce soit tombée
du côté « Face » à la première tentative ?
5. Combien de fois faut-il jouer à ce jeu pour que la probabilité de gagner au moins une
partie dépasse 0,95 ?
6 points
exercice 4
L'objectif de cet exercice est de conjecturer en partie A puis de démontrer en partie B le
comportement d'une suite.
Les deux parties peuvent cependant être traitées de manière indépendante.
On considère la suite définie par et pour tout :
Partie A
1. Recopier et compléter la fonction Python suivante qui prend comme
paramètre le rang et renvoie la valeur du terme .
2. L'exécution de renvoie 1.3333333333333333.
Effectuer un calcul pour vérifier et expliquer cet affichage.
3. À l'aide des affichages ci-dessous, émettre une conjecture sur le sens de variation et
une conjecture sur la convergence de la suite .
Partie B
On considère la fonction définie et dérivable sur l'intervalle par :
Ainsi, la suite est définie par et pour tout
1. Montrer que la fonction est croissante sur l'intervalle
2. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel on a :
3. a. Soit un réel de l'intervalle . Prouver l'équivalence suivante :
b. Résoudre dans l'intervalle .
4. Démontrer que la suite est convergente. Déterminer sa limite.
5. Le comportement de la suite serait-il identique en choisissant comme terme initial
au lieu de ?
Bac général spécialité maths 2024 Polynésie jour 1
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4 points
exercice 1
Dans l'espace muni d'un repère orthonormé on considère les points :
On note le plan d'équation cartésienne :
On note la droite de représentation paramétrique :
Affirmation 1 : Le vecteur est normal au plan - Affirmation fausse.
Montrons d'abord que les points déterminent un plan
Manifestement, les vecteurs et ne sont pas colinéaires car l'ordonnée de est nulle alors que celle de ne l'est pas.
Par conséquent, les points ne sont pas alignés.
Ils déterminent donc le plan
Vérifions si le vecteur est orthogonal aux deux vecteurs et
Nous observons que le vecteur n'est pas orthogonal aux deux vecteurs et
Par conséquent, le vecteur n'est pas normal au plan
D'où l'affirmation 1 est fausse.
Affirmation 2 : Les droites et sont sécantes au point - Affirmation vraie.
Montrons d'abord que le point appartient aux droites et
Une représentation paramétrique de est
Le point appartient à la droite s'il existe un réel tel que
D'où le réel existe et vaut
Nous en déduisons que le point appartient à la droite
Déterminons une représentation paramétrique de la droite
La droite est dirigée par le vecteur
La droite passe par le point
D'où une représentation paramétrique de la droite est donnée par :
,
soit
Le point appartient à la droite s'il existe un réel tel que
D'où le réel existe et vaut
Nous en déduisons que le point appartient à la droite
Par conséquent, le point appartient aux droites et
Montrons ensuite que les droites et ne sont pas confondues.
Un vecteur directeur de la droite est
Un vecteur directeur de la droite est
Manifestement, les vecteurs et ne sont pas colinéaires car leurs abscisses sont différentes alors que leurs ordonnées sont égales.
Il s'ensuit que les droites et sont sécantes.
En conclusion, les droites et sont sécantes au point
D'où l'affirmation 2 est vraie.
Affirmation 3 : La droite est parallèle au plan - Affirmation vraie.
Montrons que le système composé par une représentation paramétrique de et par une équation de n'admet pas de solution.
L'équation est impossible.
Dès lors, le système n'admet pas de solution.
La droite et le plan n'ont donc pas de point commun.
Par conséquent, la droite est parallèle au plan L'affirmation 3 est vraie.
Affirmation 4 : Le plan médiateur du segment noté a pour équation cartésienne : - Affirmation vraie.
On rappelle que le plan médiateur d'un segment est le plan perpendiculaire à ce segment et passant par son milieu.
Le plan est perpendiculaire à la droite
Donc le vecteur est un vecteur normal au plan
Or
Dès lors, une équation du plan est de la forme avec
Le plan passe par le milieu du segment
Or
Les coordonnées de vérifient l'équation du plan
Nous obtenons ainsi :
Par conséquent, une équation cartésienne du plan est
En divisant les deux membres de cette équation par 2 , nous obtenons :
D'où l'affirmation 4 est vraie.
5 points
exercice 2
Une entreprise fabrique des objets en plastique en injectant dans un moule de la matière fondue à 210°C.
On cherche à modéliser le
refroidissement du matériau à l'aide d'une fonction donnant la température du matériau injecté en fonction du temps
Le temps est exprimé en seconde et la température est exprimée en degré Celsius.
On admet que la fonction cherchée est solution d'une équation
différentielle de la forme suivante où est une constante réelle que l'on cherche à déterminer :
Partie A
1. Nous devons justifier l'affichage suivant d'un logiciel de calcul formel :
La solution générale d'une équation différentielle de la forme est
Dans ce cas, et
Il s'ensuit que
D'où la solution générale de l'équation s'écrit
2. La température de l'atelier est de 30° C.
On admet que la température tend vers 30 lorsque tend vers l'infini.
Démontrons que
Calculons
Par conséquent,
Or on admet que la température tend vers 30 lorsque tend vers l'infini, soit que
Dès lors,
et par suite,
3. Déterminer l'expression de la fonction cherchée en tenant compte de la condition initiale
Nous savons que
D'où la fonction est définie par , soit par
Par conséquent, la fonction est définie par
Partie B
On admet ici que la température (exprimée en degré Celsius) du matériau injecté en fonction du temps (exprimé en seconde) est
donnée par la fonction dont l'expression et une représentation graphique sont données ci-dessous :
1. L'objet peut être démoulé lorsque sa température devient inférieure à 50° C.
1. a) Par lecture graphique, nous devons donner une valeur approchée du nombre de secondes à attendre avant de démouler l'objet.
Graphiquement, nous observons que est inférieur à 50 si est supérieur à 110.
Par conséquent,
1. b) Déterminons par le calcul la valeur exacte de ce temps
Par conséquent, la valeur exacte du temps est
2. À l'aide d'une intégrale, calculons la valeur moyenne de la température sur les 100 premières secondes.
La fonction est continue sur l'intervalle
La valeur moyenne de sur est le réel
Par conséquent, la valeur moyenne de la température sur les 100 premières secondes est environ égale à 107,8 °C.
5 points
exercice 3
Partie A
On lance trois fois de suite une pièce de monnaie bien équilibrée.
On note la variable aléatoire qui compte le nombre de fois, sur les trois lancers, où la pièce est retombée du côté « Face ».
1. Nous devons préciser la nature et les paramètres de la loi de probabilité suivie par
Lors de cette expérience, on répète trois fois des épreuves identiques et indépendantes.
Chaque épreuve comporte deux issues :
Succès : « la pièce est retombée du côté « Face » » dont la probabilité est
Echec : « la pièce est retombée du côté « Pile » » dont la probabilité est
La variable aléatoire compte le nombre de fois, sur les trois lancers, où la pièce est retombée du côté « Face », soit le nombre de succès à la fin de la répétition des épreuves.
D'où la variable aléatoire suit une loi binomiale .
Cette loi est donnée par :
soit ou encore :
2. Loi de probabilité de
D'où le tableau suivant résumant la loi de probabilité de
Partie B
Voici les règles d'un jeu où le but est d'obtenir trois pièces du côté « Face » en un ou deux essais :
On lance trois pièces équilibrées :
o Si les trois pièces sont tombées du côté « Face », la partie est gagnée ;
o Sinon, les pièces tombées du côté « Face » sont conservées et on relance celles tombées du côté « Pile ».
La partie est gagnée si on obtient trois pièces du côté « Face », sinon elle est perdue.
On considère les événements suivants :
o G : « la partie est gagnée ».
Et pour tout entier compris entre 0 et 3, les événements :
o : « pièces sont tombées du côté « Face » au premier lancer ».
1. Nous devons démontrer que
représente la probabilité de gagner sachant qu'une pièce est tombée du côté « Face ».
Nous savons qu'une pièce est tombée du côté « Face » lors du premier lancer.
La partie sera gagnée dans le cas où lors du deuxième lancer, les deux pièces tombent sur le côté « Face ».
Lors du deuxième lancer, quatre cas équiprobables sont possibles :
Pile - Pile
Pile - Face
Face - Pile
Face - Face
Un seul cas est favorable : « Face - Face ».
Dès lors, la probabilité que lors du deuxième lancer, deux pièces tombent sur le côté « Face » est égale à
Donc, si une pièce est tombée du côté « Face » lors du premier lancer, la probabilité de gagner la partie est égale à
Par conséquent,
2. Arbre pondéré illustrant la situation.
3. Démontrons que la probabilité de gagner à ce jeu est
Les événements et forment une partition de l'univers.
En utilisant la formule des probabilités totales, nous obtenons :
4. La partie a été gagnée. Quelle est la probabilité qu'exactement une pièce soit tombée du côté « Face » à la première tentative ?
Nous devons calculer
Par conséquent, sachant que la partie a été gagnée, la probabilité qu'exactement une pièce soit tombée du côté « Face » à la première tentative est égale à
5. Déterminons combien de fois il faut jouer à ce jeu pour que la probabilité de gagner au moins une partie dépasse 0,95.
Lors de cette expérience, on répète fois des épreuves identiques et indépendantes.
Chaque épreuve comporte deux issues :
Succès : « la partie est gagnée » dont la probabilité est
Echec : « la pièce est retombée du côté « Pile » » dont la probabilité est
Soit la variable aléatoire comptant le nombre de fois que la partie est gagnée sur les lancers, soit le nombre de succès à la fin de la répétition des épreuves.
D'où la variable aléatoire suit une loi binomiale .
Cette loi est donnée par :
« La probabilité de gagner au moins une partie dépasse 0,95 » peut se traduire par :
Nous obtenons ainsi :
Le plus petit nombre entier vérifiant cette inégalité est
Par conséquent, il faut jouer au moins 6 fois à ce jeu pour que la probabilité de gagner au moins une partie dépasse 0,95.
6 points
exercice 4
On considère la suite définie par et pour tout
Partie A
1. Ci-dessous la fonction Python qui prend comme paramètre le rang et renvoie la valeur du terme
2. L'exécution de renvoie 1.3333333333333333.
Effectuons un calcul pour vérifier et expliquer cet affichage.
La fonction renvoie la valeur du terme
Nous obtenons ainsi les calculs suivants :
3. À l'aide des affichages ci-dessous, émettons une conjecture sur le sens de variation et une conjecture sur la convergence de la suite
La suite semble être décroissante et converger vers 1.
Partie B
On considère la fonction définie et dérivable sur l'intervalle par :
Ainsi, la suite est définie par et pour tout
1. Montrons que la fonction est croissante sur l'intervalle
La fonction est dérivable sur l'intervalle
Pour tout
Nous en déduisons que la fonction est croissante sur l'intervalle
2. Démontrons par récurrence que pour tout entier naturel nous avons :
Initialisation : Montrons que la propriété est vraie pour , soit que
C'est une évidence car
Donc l'initialisation est vraie.
Hérédité : Montrons que si pour un nombre naturel fixé, la propriété est vraie au rang , alors elle est encore vraie au rang
Montrons donc que si pour un nombre naturel fixé, , alors
En effet, puisque la fonction est strictement croissante sur l'intervalle
D'où
L'hérédité est vraie.
Puisque l'initialisation et l'hérédité sont vraies, nous avons montré par récurrence que pour tout entier naturel nous avons :
3. a) Soit un réel de l'intervalle
Nous devons prouver l'équivalence suivante :
Par conséquent, pour tout
3. b) Nous devons résoudre dans l'intervalle
Nous savons que pour tout
Résolvons dans l'intervalle l'équation
Discriminant :
Racines :
D'où l'ensemble des solutions dans l'intervalle de l'équation est
4. Nous devons démontrer que la suite est convergente et déterminer sa limite.
Nous déduisons de la question 2 que la suite est décroissante et minorée par 1.
D'après le théorème de convergence monotone, nous en déduisons que la suite est convergente.
Déterminons la limite de la suite
La fonction est continue sur
La suite est définie par la relation de récurrence :
Nous savons que la suite est convergente vers une limite notée .
Selon le théorème du point fixe, nous déduisons que vérifie la relation
Dès lors, est solution de l'équation
Or nous avons montré dans la question 3.b. que sur l'intervalle l'équation admet pour les solutions et
En outre, nous savons que la suite est décroissante avec
Nous devons donc exclure la solution qui est supérieure à 3.
Par conséquent,
5. Déterminons si le comportement de la suite serait identique en choisissant comme terme initial au lieu de
Calculons les premiers termes de la suite avec
Nous pouvons conjecture que la suite est constante.
Montrons par récurrence que pour tout entier naturel
Initialisation : Montrons que la propriété est vraie pour , soit que
C'est une évidence par définition de la suite
Donc l'initialisation est vraie.
Hérédité : Montrons que si pour un nombre naturel fixé, la propriété est vraie au rang , alors elle est encore vraie au rang
Montrons donc que si pour un nombre naturel fixé, , alors
En effet,
L'hérédité est vraie.
Puisque l'initialisation et l'hérédité sont vraies, nous avons montré par récurrence que pour tout entier naturel
Nous en déduisons que tous les termes de la suite sont égaux à 4.
Par conséquent, la suite converge vers 4 et non pas vers 1.
D'où le comportement de la suite n'est pas identique en choisissant comme terme initial au lieu de
Merci à Hiphigenie et Malou pour avoir contribué à l'élaboration de cette fiche
Publié par malou
le
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