Bonjour, je bloque sur une partie d'un exo sur les indices de sous-groupes :
Le but premier de l'exercice est de démontrer que pour (G,.) un groupe et H,K des sous-groupes de G d'indices finis, si [G:H] et [G:K] sont premiers entre eux, alors G=H.K
(où [G:H] est l'indice de H dans G, idem pour K)
Et je dois notamment répondre à cette question intermédiaire :
"Définir correctement les fonctions et
Quand on demande de les définir correctement,je ne sais pas si cela veut dire que je dois les réecrire plus proprement (avec seulement la variable x à gauche) ou si je dois justifier qu'elles sont correctement définies (montrer que ce sont des correspondances fonctionnelles)...
Je bloque ensuite pour montrer le résultat écrit plus haut : j'ai montré auparavant que si H et K sont d'indices finis dans G, l'est aussi, et plus précisement que
(conséquence directe de l'injectivité de f ou g), mais je ne vois pas en quoi cela pourrait être utile.
J'ai pensé à ça : sachant que [G:H]\wedge [G:K]=1, je veux montrer que , ce qui revient à montrer que [G:HK] divise [G:H] et [G:HK] divise [G:K], car alors [G:HK] divise leur pgcd qui vaut 1, et est donc égal à 1.
Je pense que ça pourrait marcher, mais je bloque.
Merci d'avance
Bonjour skywear.
Heureux de pouvoir collaborer avec toi pour la résolution de ton problème.
Peux-tu préciser ce qu'est le là où on demande de définir correctement
?
Je dis peut-être une bêtise, c'est assez flou pour moi, je ne comprends pas ce que "fait" cette fonction
Mais vu que (il me semble) et
(j'applique la définition que j'ai de l'ensenble quotient), peut-être que x est dans H ?
Comme ceci me semble plus clair
"Définir correctement les fonctions et
Travaillons sur f.
On part donc de H/(H K) dont on prend un élément x.
Pour x1 et x2 dans x, est-ce que x1.K = x2.K
Si oui, la bonne définition de f est démontrée et on a f(x) = y.K pour n'importe quel élément y de x.
Autrement dit, si x est un élément de H/(H K), est-ce que l'ensemble produit x.K est un élément de G/K.
Est-ce que mon explication te semble claire ?
tout à l'heure j'ai du faire une erreur, je pense que la définition de f sous-entend plutôt que et à l'arrivée
f n'en reste pas moins obscure à mes yeux :/
Je propose, pour ne pas alourdir le topic, que tu m'envoies par mail un scan du sujet en question (mon mail est normalement visible pour les membres)
Je le travaille.
Et je reviens poster ce que je trouve (comme ça tout le monde va en profiter )
Et on rediscute.
Ça te va ?
Allez, chose promise, chose due. On va se lancer dans la correction du problème.
Etape par étape, en reprenant du début.
Dans tout ce qui suit, est un groupe noté multiplicativement, de neutre noté
.
Comme on note ce groupe multiplicativement, alors, par convention, il n'est pas abélien.
Pour un sous-goupe H de G, la congruence à gauche modulo H est la relation définie sur G par H
C'est une relation d'équivalence et la classe de x pour cette relation est x.H = {x.h | x H}
L'ensemble quotient {x.H | x G} est noté
.
Quand est un ensemble fini, on nomme "indice de H dans G" et on note [G:H] le nombre #(
) (cardinal de G/H).
On se propose de démontrer le résultat suivant :
Soient H et K deux sous-groupe d'indice fini de G.
Si [G:K] et [G:H] sont premier entre eux, alors G = H.K = {h.k | hH et k
K}
1-a Quels sont les sous-groupes d'indice finis de
Ce sont les n. pour tout entier n
1
Par exemple : prenez 2..
Alors /2
est l'ensemble {
,
} où
est l'ensemble des nombres pairs et
l'ensemble des nombres impairs.
1-b Donner un exemple de sous-groupe d'indice infini d'un groupe G
Classiquement, j'aime bien donner celui-là : /
L'ensemble des classes est même non dénombrable. Et pour cceux qui travaillent sur la mesure de Lebesgue , si vous prenez un représentant de chaque classe dans [0, 1[, vous obtenez un ensemble non mesurable pour
Rappel :
/
pour tout a et b dans
, a - b
1-c Que donne le résultat qu'on cherche à démontrer (25-08-16 à 12:39) appliqué aux sous-groupe de
Simplement que si m et n sont des entiers naturels premiers entre eux alors = n
+ m
.
Ce qui est simplement plus connu sous le nom de Théorème de BEZOUT
2- "Transitivité de l'indice"
Soit G un groupe, H un sous-groupe d'indice fini de G, K un sous-groupe d'indice fini de H.
Montrer que K est d'indice fini dans G et que [G:K] = [G:H].[H:K]
Pour tout k > 0, on note k = { i
/
}
Par hypothèse H est un sous-groupe d'indice fini de G. On note m = [G:H].
Il existe donc, par définition, m classes d'équivalence dans G selon la relation
H
Par suite, on choisit m, famille de m représentants de ces classes.
G.
Par hypothèse K est un sous-groupe d'indice fini de H. On note n = [H:K].
Il existe donc, par définition, n classes d'équivalence dans H selon la relation
K
Par suite, on choisit n, famille de n représentants de ces classes.
K.
Montrons alors que la famille mx
n est une famille de m.n représentants des classes d'équivalence dans G selon la relation
K
(à suivre ...)
Soient donc mx
n et
mx
n tels que
Alors, en particulier .
Donc il existe kK tel que
Ce qui implique .
Mais comme , il s'ensuit que
c'est-à-dire d'où
De même , ce qu'on voulait.
Par suite,
,
Par suite est une famille de représentants des classes à gauche de G suivant K.
Conclusion [G:K] est fini.
Et dans ce cas
[G:K] = Card (mx
n) = m.n
[G:K] = [G:H].[H:K]
3- Définir correctement les fonctions et
Ces définitions ne sont pas orthodoxes : ici, x est un élément de H (resp. K) au lieu d'être, comme on pourrait le supposer, un élément de (resp.
).
Pour la fonction f :
Soit X un élement de .
. Dès lors,
Or donc
, et l'inclusion réciproque est évidente :
et par suite,
Or, puisque
:
On mène le même raisonnement pour la fonction g.
Dès lors, il semble correct de réecrire f et g de la manière suivante :
et
Montrons alors que f et g sont injectives (on traitera uniquement celle de f, le raisonnement est identique pour g :
Soit ,
.
Soit (resp.
) un représentant de X (resp. X'). Supposons par l'absurde que
Alors :
En particulier pour ,
, soit
:
donc
. Or,
donc
: c'est absurde car
Par suite, : f est injective ; il en va de même pour g.
4- a En déduire que si H et K sont d'indices finis dans G, H∩K l'est aussi.
Si f est injective, alors Card(H/(H∩K)) ≤ Card(G/K) i.e. [H:H∩K] ≤ [G:K] < par hypothèse
Comme [G:H] . [H:H∩K] = [G:H∩K] par transitivité de l'indice, on déduit que H∩K est d'indice fini dans G.
4- b Montrer que f et g sont bijectives
Pour faire pendent à la question 4a :
Si g est injective, alors Card(K/(H∩K)) ≤ Card(G/H) i.e. [K:H∩K] ≤ [G:H] < par hypothèse
On peut donc écrire :
[G:H∩K]=[G:H].[H:H∩K]
[G:H∩K]=[G:K].[K:H∩K]
Ce qui donne [G:H].[H:H∩K] = [G:K].[K:H∩K] .
Or, par hypothèse, on a supposé que [G:H] et [G:K] étaient premier entre eux.
Donc, par le lemme de Gauss [G:H] divise [K:H∩K] et donc [G:H] ≤ [K:H∩K]
Or on a vu que [K:H∩K] ≤ [G:H] et par suite [K:H∩K] = [G:H].
Par un raisonnement similaire, on obtient [H:H∩K] = [G:K].
Conclusion ∶ le cardinal des ensembles de départ et d'arrivée de f et g est identique.
Comme on a vu que f et g étaient injectives, elles sont alors bijectives.
4- c Démontrer que si [G:K] et [G:H] sont premiers entre eux, alors G = H.K = {h.k / HH et k
K }
Soit g un élément de G.
La classe de G dans G/K est donc g.K
Soit alors X un antécédent par f de g.K et hX un représentant de X (hX∈H).
Il vient alors f(X) = X.K = hX.K = g.K
D'où ∶ hX.K = g.K.
En prenant 1G dans le membre de gauche, il existe un k K tel que hX . k-1 = g .
Ceci étant vrai pour tout g, il résulte que G = H.K (de même G = K.H. Mais ça ne signifie pas que G soit abélien).
CQFD
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