Dans tout l'exercice, les probabilités seront, si nécessaire, arrondies à près.
Une donnée binaire est une donnée qui ne peut prendre que deux valeurs : ou .
Une donnée de ce type est transmise successivement d'une machine à une autre.
Chaque machine transmet la donnée reçue soit de manière fidèle, c'est-à-dire en transmettant l'information telle qu'elle l'a reçue ( devient et devient ), soit de façon contraire ( devient et devient ).
La transmission est fidèle dans des cas, et donc contraire dans des cas.
Dans tout l'exercice, la première machine reçoit toujours la valeur .
Partie A
Pour tout entier naturel , on note :
l'évènement : « la n-ième machine détient la valeur »;
l'évènement : « la n-ième machine détient la valeur ».
1. a. Recopier et compléter l'arbre de probabilité ci-dessous.
1. b. Démontrer que et interpréter ce résultat dans le contexte de l'exercice.
1. c. Sachant que la troisième machine a reçu la valeur , calculer la probabilité que la deuxième machine ait aussi reçu la valeur .
2. Pour tout entier naturel , on note .
La première machine a reçu la valeur , on a donc .
2. a. Démontrer que pour tout entier naturel : .
2. b. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel , .
2. c. Calculer la limite de lorsque tend vers l'infini. Interpréter ce résultat dans le contexte de l'exercice.
PARTIE B
Pour modéliser en langage Python la transmission de la donnée binaire décrite en début d'exercice, on considère la fonction qui prend en paramètre un entier naturel qui représente le nombre de transmissions réalisées d'une machine à une autre, et qui renvoie la liste des valeurs successives de la donnée binaire.
On donne ci-dessous le script incomplet de cette fonction.
On rappelle que l'instruction renvoie un nombre aléatoire de l'intervalle .
Par exemple, peut renvoyer .
Cette liste traduit :
qu'une donnée binaire a été successivement transmise trois fois entre quatre machines;
la première machine qui détient la valeur a transmis de façon contraire cette donnée à la deuxième machine;
la deuxième machine a transmis la donnée qu'elle détient de façon fidèle à la troisième;
la troisième machine a transmis de façon contraire la donnée qu'elle détient à la quatrième.
1. Déterminer le rôle des instructions des lignes 5 et 6 de l'algorithme ci-dessus.
2. Calculer la probabilité que renvoie la liste et la probabilité que renvoie la liste .
5 points
exercice 2
On considère la fonction définie sur l'intervalle par .
Une partie de la courbe représentative de la fonction est donnée ci-dessous
1. Conjecturer, à l'aide du graphique, le sens de variation de ses limites aux bornes de son ensemble de définition ainsi que les éventuelles asymptotes.
2. Résoudre l'équation sur .
3. Calculer .
Ce résultat confirme-t-il l'une des conjectures faites à la question 1. ?
4. Démontrer que pour tout appartenant à :
.
5. On considère la fonction définie sur l'intervalle par .
5. a. Démontrer que pour tout appartenant à , on a :
5. b. On admet que et que .
En déduire le tableau des variations de la fonction sur . On fera apparaître la valeur exacte de l'extremum de la fonction .
5. c. En déduire que, pour tout appartenant à , .
5. d. En déduire le sens de variation de la fonction sur .
6. Étudier la convexité de la fonction sur et préciser les coordonnées d'un éventuel point d'inflexion de la courbe représentative de la fonction .
7. Combien de valeurs de existe-t-il pour lesquelles la courbe représentative de admet une tangente de coefficient directeur égal à ?
5 points
exercice 3
L'espace est rapporté à un repère orthonormé . On considère les points suivants :
, , et .
1. Montrer que les points , et déterminent un plan.
2. Montrer que le triangle est rectangle en .
3. Soit la droite passant par le point et de vecteur directeur .
3. a. Démontrer que la droite est orthogonale au plan .
3. b. Justifier que le plan admet pour équation cartésienne : .
3. c. Déterminer une représentation paramétrique de la droite .
4. On appelle le point de coordonnées .
Vérifier que est le projeté orthogonal du point sur le plan
On rappelle que le volume d'un tétraèdre est donné par , où est l'aire d'une base du tétraèdre et sa hauteur relative à cette base.
4. a. Montrer que .
4. b. En déduire le volume du tétraèdre .
On considère la droite de représentation paramétrique :
où décrit .
La droite et le plan sont-ils sécants ou parallèles ?
5 points
exercice 4
Pour chacune des affirmations suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse.
Chaque réponse doit être justifiée. Une réponse non justifiée ne rapporte aucun point.
1. Soient et les ensembles et .
Affirmation n°1 : Il y a davantage de 3-uplets d'éléments distincts de que de combinaisons à 4 éléments de .
2. Dans le repère orthonormé ci-après, on a représenté la fonction carré, notée , ainsi que le carré de côté 3.
Affirmation n°2 : La zone hachurée et le carré ont la même aire.
3. On considère l'intégrale ci-dessous :
Affirmation n°3 : Une intégration par parties permet d'obtenir : .
4. Sur , on considère l'équation différentielle :
Affirmation n°4 : La fonction définie sur par est solution de l'équation différentielle .
5. Soit donné dans . On considère la suite définie pour tout entier naturel par :
l'événement : '' la n-ième machine détient la valeur 1 '';
l'événement : '' la n-ième machine détient la valeur 0 ''.
1. a) Arbre de probabilité illustrant la situation.
La première machine reçoit toujours la valeur 1. D'où la position de
La transmission est fidèle dans 90% des cas. D'où les branches et sont pondérées par 0,9.
La transmission est contraire dans 10% des cas. D'où les branches et sont pondérées par 0,1.
Nous obtenons ainsi l'arbre pondéré ci-dessous :
1. b) Nous devons démontrer que et interpréter ce résultat dans le contexte de l'exercice.
Les événements et forment une partition de l'univers.
En utilisant la formule des probabilités totales, nous obtenons :
Par conséquent, la probabilité que la troisième machine détienne la valeur 1 est égale à 0,82.
1. c) Sachant que la troisième machine a reçu la valeur 1, nous devons calculer la probabilité que la deuxième machine ait aussi reçu la valeur 1.
Nous devons donc calculer
Par conséquent, sachant que la troisième machine a reçu la valeur 1, la probabilité que la deuxième machine ait aussi reçu la valeur 1 est environ égale à 0,988.
2. Pour tout entier naturel , on note
Nous obtenons ainsi l'arbre pondéré ci-dessous :
2. a) Nous devons démontrer que pour tout entier
Les événements et forment une partition de l'univers.
En utilisant la formule des probabilités totales, nous obtenons :
2. b) Nous devons démontrer par récurrence que pour tout entier naturel ,
La première machine a reçu la valeur 1 , on a donc . Initialisation : Montrons que la propriété est vraie pour soit que
C'est une évidence car
Donc l'initialisation est vraie.
Hérédité : Montrons que si pour un nombre naturel fixé, la propriété est vraie au rang , alors elle est encore vraie au rang
Montrons donc que si pour un nombre naturel fixé, , alors
En effet, pour un nombre naturel fixé,
L'hérédité est vraie.
Puisque l'initialisation et l'hérédité sont vraies, nous avons montré par récurrence que pour tout entier naturel ,
2. c) Nous devons calculer la limite de lorsque tend vers l'infini et interpréter ce résultat dans le contexte de l'exercice.
Cela signifie que si le nombre de machines transmettant une donnée à une autre machine est très élevé, soit à très long terme, la dernière machine détiendra la valeur 1 avec une probabilité proche de 50%.
Partie B
Pour modéliser en langage Python la transmission de la donnée binaire décrite en début d'exercice, on considère la fonction
qui prend en paramètre un entier naturel qui représente le nombre de transmissions réalisées d'une machine à une autre,
et qui renvoie la liste des valeurs successives de la donnée binaire.
On donne ci-dessous le script incomplet de cette fonction.
1. Nous devons déterminer le rôle des instructions des lignes 5 et 6 de l'algorithme ci-dessus.
Ligne 5 : l'instruction renvoie un nombre aléatoire de l'intervalle [0;1[ .
Cette ligne 5 teste si un nombre aléatoire appartient à l'intervalle [0 ; 0,1[.
L'amplitude de l'intervalle [0 ; 0,1[ est égale à 0,1 fois l'amplitude de l'intervalle [0 ; 1[.
Dès lors, ce nombre aléatoire appartiendra à l'intervalle [0 ; 0,1[ avec une probabilité de 0,1.
Donc si la ligne 5 est exécutée, nous sommes donc dans le cas d'une transmission contraire.
Ligne 6 : Dans le cas où ce nombre appartient à l'intervalle [0 ; 0,1[, le rôle de la ligne 6 est de permuter la valeur de la donnée en passant de 0 à 1 ou de 1 à 0.
2. Nous devons calculer la probabilité que renvoie la liste et la probabilité que renvoie la liste .
La probabilité que renvoie la liste correspond à .
D'où la probabilité que renvoie la liste est environ égale à 0,656 (valeur arrondie à 10-3 près)
La probabilité que renvoie la liste correspond à .
D'où la probabilité que renvoie la liste est environ égale à 0 (valeur arrondie à 10-3 près)
5 points
exercice 2
On considère la fonction définie sur l'intervalle par .
Une partie de la courbe représentative de la fonction f est donnée ci-dessous.
1. Nous devons conjecturer, à l'aide du graphique, le sens de variation de , ses limites aux bornes de son ensemble de définition ainsi que les éventuelles asymptotes.
Par lecture graphique, nous pouvons conjecturer que la fonction est croissante sur , que , que .
En outre, nous pouvons également conjecturer que la droite d'équation est une asymptote verticale à la courbe .
2. Nous devons résoudre l'équation sur
D'où l'ensemble des solutions de l'équation est .
3. Nous devons calculer
Ce résultat confirme la conjecture faite à la question 1.
4. Nous devons démontrer que pour tout appartenant à .
Pour tout appartenant à ,
5. On considère la fonction définie sur l'intervalle par .
5. a) Nous devons démontrer que pour tout appartenant à , on a :
Pour tout appartenant à ,
5. b) On admet que et que Nous devons en déduire le tableau des variations de la fonction sur l'intervalle .
Pour tout appartenant à .
Donc le signe de est le signe de .
Nous pouvons alors dresser le tableau de signes de sur .
Nous en déduisons le tableau de variations de la fonction sur l'intervalle .
5. c) Nous devons en déduire que, pour tout appartenant à .
Par le tableau de variations de la fonction , nous observons que la fonction admet un minimum égal à
Puisque est strictement positif, nous en déduisons que pour tout appartenant à .
5. d) Nous devons en déduire le sens de variation de la fonction sur .
Pour tout appartenant à .
Par conséquent, la fonction est strictement croissante sur .
6. Nous devons étudier la convexité de la fonction sur .
La convexité de la fonction est connue par le signe de la dérivée seconde , soit par le signe de que nous avons déterminé dans la question 5. b).
Nous obtenions les résultats suivants :
Par conséquent,
- la fonction est concave sur - la fonction est convexe sur - la courbe représentative de la fonction admet un point d'inflexion de coordonnées .
7. Nous devons déterminer combien il existe de valeurs de pour lesquelles la courbe représentative de admet une tangente de coefficient directeur égal à 3.
Cela revient à déterminer le nombre de solutions réelles de l'équation , soit le nombre de solutions réelles de l'équation en nous basant sur le tableau de variations de la fonction établi dans la question 5. b).
Considérons l'intervalle .
La fonction est strictement décroissante et continue sur l'intervalle car elle y est dérivable.
D'après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, nous déduisons que l'équation admet une unique solution sur l'intervalle
Considérons l'intervalle .
La fonction est strictement croissante et continue sur l'intervalle car elle y est dérivable.
D'après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, nous déduisons que l'équation admet une unique solution sur l'intervalle
Par conséquent, l'équation admet exactement deux solutions sur l'intervalle
Nous en déduisons qu'il existe exactement deux valeurs de x pour lesquelles la courbe représentative de admet une tangente de coefficient directeur égal à 3.
5 points
exercice 3
L'espace est rapporté à un repère orthonormé .
On considère les points suivants :
et .
1. Nous devons montrer que les points et déterminent un plan.
Justifions que les points et ne sont pas alignés.
Montrons donc que les vecteurs et ne sont pas colinéaires.
Manifestement, les vecteurs et ne sont pas colinéaires (la troisième composante de l'un est nulle alors que la troisième composante de l'autre ne l'est pas).
Donc les points et ne sont pas alignés.
Par conséquent, les points et déterminent un plan.
2. Nous devons montrer que le triangle est rectangle en .
Calculons le produit scalaire
Donc les vecteurs et sont orthogonaux.
Nous en déduisons que le triangle est rectangle en .
3. Soit la droite passant par le point et de vecteur directeur .
3. a) Nous devons démontrer que la droite est orthogonale au plan .
Montrons que est orthogonal aux deux vecteurs non colinéaires et du plan
Nous obtenons :
Dès lors, le vecteur est orthogonal au deux vecteurs non colinéaires et du plan
Par conséquent, le vecteur est orthogonal au plan
Puisque le vecteur dirige la droite , nous en déduisons que la droite est orthogonale au plan
3. b) Nous devons justifier que le plan admet pour équation cartésienne : .
Nous savons que le vecteur est un vecteur normal au plan
D'où l'équation du plan est de la forme où est un nombre réel.
Nous savons que appartient à ce plan
Donc soit
Par conséquent, une équation cartésienne du plan est
3. c) Nous devons déterminer une représentation paramétrique de la droite .
La droite comprend le point et est dirigée par le vecteur
Nous en déduisons qu'une représentation paramétrique de est :
soit
4. On appelle le point de coordonnées .
Nous devons vérifier que est le projeté orthogonal du point sur le plan .
Montrons que le point appartient à la droite .
Or
Dès lors, le point appartient à la droite .
Montrons que le point appartient au plan .
D'où le point appartient au plan
Nous rappelons que le point appartient à la droite et que la droite est orthogonale au plan .
Par conséquent, est le projeté orthogonal du point sur le plan .
On sait que le volume d'un tétraèdre est donné par , où est l'aire d'une base du tétraèdre et sa hauteur relative à cette base.
4. a) Nous devons montrer que
Nous avons montré dans la question 4. que .
Nous obtenons ainsi :
4. b) Nous devons en déduire le volume du tétraèdre .
Le volume du tétraèdre est donné par .
Dès lors, le volume du tétraèdre est donné par :
On considère la droite de représentation paramétrique : .
Nous devons déterminer si la droite et le plan sont sécants ou parallèles .
Déterminons si le système constitué par la représentation paramétrique de et l'équation du plan est compatible.
Puisque le système est incompatible, la droite et le plan sont strictement parallèles .
5 points
exercice 4
1. Soient et les ensembles et .
Affirmation n°1 : Il y a davantage de 3-uplets d'éléments distincts de que de combinaisons à 4 éléments de . Affirmation FAUSSE.
Les 3-uplets d'éléments distincts de sont des suites ordonnées de 3 éléments distincts choisis parmi les 7 éléments de .
Le nombre de ces 3-uplets est donné par .
Par conséquent, il existe 3-uplets d'éléments distincts de .
Le nombre de combinaisons à 4 éléments choisis par les 10 éléments de est donné par .
Par conséquent, il existe combinaisons à 4 éléments de .
Nous déduisons qu'il y a autant de 3-uplets d'éléments distincts de que de combinaisons à 4 éléments de . L'affirmation 1 est fausse.
2. Dans le repère orthonormé ci-après, on a représenté la fonction carré, notée , ainsi que le carré de côté 3.
Affirmation n°2 :
La zone hachurée et le carré ont la même aire. Affirmation VRAIE.
D'une part, l'aire du carré ABCD est égale à
D'autre part, la fonction étant positive et continue sur , l'aire de la partie hachurée est donnée par
Nous observons que les deux aires sont égales. L'affirmation 2 est vraie.
3. On considère l'intégrale définie par : .
Affirmation n°3 :
Une intégration par parties permet d'obtenir : . Affirmation FAUSSE.
Calculons .
L'affirmation 3 est fausse.
4. Sur , on considère l'équation différentielle : .
Affirmation n°4 :
La fonction définie sur par est solution de l'équation différentielle . Affirmation VRAIE.
La fonction est dérivable sur .
Par conséquent, la fonction définie sur par est solution de l'équation différentielle . L'affirmation 4 est vraie.
5. Soit donné dans . On considère la suite définie pour tout entier naturel par : .
Affirmation n°5 :
La suite diverge vers . Affirmation VRAIE.
Par conséquent, la suite diverge vers . L'affirmation 5 est vraie.
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