Me revoici!
En fait cette démo manque un peu de rigueur par endroits.
Voici comment je propose de l'adapter (j'ai mis en gras les choses qui me semblent importantes).
Je ne vais pas être un modèle de rigueur moi non plus (pour éviter qu'on n'y comprenne plus rien) aux yeux d'un puriste, mais je vais essayer de clarifier certains passages.
On part de I=[a;b] et d'un recouvrement ouvert O de I.
Il existe un ouvert O1, élément de O contenant a.
Par définition d'un ouvert, il existe un intervalle ouvert A1 = ]a';a1[ inclus dans O1 et contenant a.Si A1 contient b, alors a fortiori O1 contient b et c'est terminé puisque O1 recouvre alors [a;b].
Sinon, a12 de O contenant a1, et donc un intervalle A2=]a";a2[ inclus dans O2 et contenant a1.
On forme ainsi une suite strictement croissante (an).
Notons (H) l'hypothèse suivante: "Pour un certain n, il existe un élément On+1 de O contenant cn et b".
Si (H) est vérifiée alors c'est réglé, puisqu'alors le sous-recouvrement fini (O1,O2,...,On+1) de O recouvre déjà I dans la mesure où la réunion des ouverts qui le composent contient la réunion de On+1 et des intervalles A1,A2,...An, or celle-ci recouvre I d'après la supposition faite.
Sinon, la suite an, strictement croissante et majorée par b, converge vers un élément c inférieur ou égal à b (et non pas directement < b comme l'affirme la démo initiale!).
Prouvons qu'on a nécessairement c
(*) Soit U' un élément de O contenant b, et soit V' = ]b-r';b+r'[ un intervalle ouvert inclus dans U et contenant b.Si cn convergeait vers b, il existerait un entier m à partir duquel cnV'.
Mais alors U' est un élément de O contenant à la fois cm et b, ce qui contredit l'hypothèse que (H) est fausse.
Ainsi c
Soit U un élément de O contenant c, et V =]c-r;c+r [un intervalle ouvert inclus dans U et contenant c.
V contient un élément ap1 de la suite, ce qui autorise à remplacer ap1+1 (qui était inférieur à c) par c+r (qui dépasse c).
On modifie ainsi la suite initiale à partir du rang p1+1, puis on continue le même procédé à partir du nouveau ap1+1=c+r.
Si la nouvelle suite obtenue est telle qu'aucun an ne soit dans un élément de O contenant b, elle convergera (même démo qu'avant) vers un réel c' strictement compris entre c et b.
Il existe un rang p2 tel que ap2 soit dans un intervalle ouvert contenant c et inclus dans un ouvert de O contenant c', et on fait comme avant en remplaçant le terme ap2+1 par l'extrémité droite de l'intervalle ouvert en question.On continue ainsi.
Si la suite strictement croissante ainsi obtenue converge vers b, on raisonne comme au paragraphe (*) ce qui contredit l' hypothèse que (H) est fausse.
Sinon, elle est nécessairement majorée par un élément kk représente donc un élément que la suite an, même modifiée autant de fois qu'on veut, ne pourra jamais dépasser.
Mais alors k est dans un intervalle ouvert inclus dans un élément de O.
Soit x l'extrémité droite de cet intervalle ouvert.En modifiant comme toujours la suite à partir du rang adéquat, on trouve un rang p tel qu'on puisse poser ap=x, ce qui contredit le fait que (an) est majorée par k.
Dans tous les cas, on obtient une contradiction, donc (H) est vraie, ce qui achève la "démonstration".
Si tu veux, je peux essayer de rendre le tout vraiment rigoureux.
Tigweg