Bonsoir tout le monde
Je viens de commencer un peu la physique, donc je me permets de créer un tout petit topic pour demander la différence entre:
- dérivée
- différentielle
Merci d'avance
Parce que la différencielle totale c'est la somme des différencielles partielles .
On a
Et une dérivée partielle par rapport à la variable x c'est
Re Monrow, vaste sujet!
Prenons le cas le plus simple:
donne-toi une fonction f de Rn dans R, autrement dit une fonction de n variables à valeurs réelles
(ex pour n=3 :
f(x,y,z) = 3xyz² +3x/ey - ).
A y=b et z=c fixés dans un certain domaine tu obtiens une bête fonction de x, définie sur un certain domaine, dérivable sur un certain domaine.
Lorsque tu dérives par rapport à x, tu obtiens ce qu'on appelle la dérivée partielle par rapport à la première variable, qui est la fonction qui à (x,y,z) associe le nombre dérivé de cette fonction au point x (il faut toujours imaginer y et z fixés), notée f/x (x,y,z) mais tu peux imaginer que c'est f/x (x,b,c) pour bien te rappeler qu'on considère y et z comme des constantes quand on dérive par rapport à x.
De même on peut définir la dérivée partielle f/y (x,y,z) par rapport à y de f en considérant x=a et z=c comme des constantes,
et enfin f/z(x,y,z).
Mais comment généraliser la notion de dérivée d'une fonction sans faire jouer un rôle particulier au choix d'une des 3(ou n) variables par rapport à laquelle on va dériver?
Eh bien en s'inspirant de ce qui se passe pour les fonctions numériques d'une seule variable:
Soit u une telle fonction.Tu as vu en Première que u est dérivable en a s'il existe un réel l (le nombre dérivé de f en a) et une fonction de limite 0 en 0 telle que, pour h assez proche de 0 on ait:
,
ce qui équivaut trivialement à .
Comment généraliser ceci au cas de n variables?
Déjà, a et h ne sont plus des nombres mais des vecteurs à n composantes.
Ce qui va correspondre au terme lh, qui peut être considéré comme l'image de h par l'application linéaire h->lh, c'est une application linéaire notée df(a) à n variables, à images dans , et évaluée au vecteur h.
Enfin ce qui va correspondre au 3è terme, c'est le produit de la norme du vecteur h par une fonction de n dans qui tend vers 0 lorsque le vecteur h tend vers 0.
Dans ce cas, on montre que l'application linéaire df(a) (on a bien fixé un point a de n) est unique (de même que le nombre dérivé était unique dans ).
On l'appelle différentielle de f en a, d'où la notation.
On peut recommencer pour un autre point b, et si l'on trouve une autre telle application linéaire et une autre fonction tendant vers 0 en 0 qui vérifient une relation analogue à la précédente, on dira que l'application linéaire trouvée est la différentielle de f en b.Elle sera notée df(b).
Si on considère tous les points x en lesquels f est différentiable, on obtient donc une application qui à tout x de n associe une application linéaire df(x) de n dans .
La différentielle de f est cette application df:n->L(n,)
(la deuxième notation désigne l'ensemble des applications linéaires de n dans ).
Remarque au passage que si f va de dans lui-même et est dérivable en a avec f'(a)=l, alors f est différentiable en a et sa différentielle en a est l'application linéaire df(a) de dans lui-même qui au réel h associe le nombre lh.
Mais quel est le rapport avec les dérivées partielles de f?
Il est très simple: on montre aisément que L(n,) est constitué des applications associant à tout vecteur une certaine combinaison linéaire à coefficients fixés des nombres .
Un candidat naturel de df(a) est donc l'application linéaire qui à tout vecteur h associe le nombre précédent, où le coefficient est la dérivée partielle de f en a par rapport à la i-ème variable.
Plus précisément, un théorème te dit que si f est différentiable en a, alors elle admet des dérivées partielles en a en chacune des variables et que df(a) est exactement l'application linéaire écrite plus haut.
LA réciproque est malheureusement fausse: il existe des fonctions dérivables par rapport à chaque variable en un certain point a sans qu'elle y soit différentiable (cependant, si les dérivées partielles sont elles-mêmes continues en a, on peut prouver que f y est différentiable, ce qui est bien pratique en général!)
Le contre-exemple classique est si et 0 en (0,0).
Enfin, on peut généraliser ces résultats au cas où f va de n dans p, en appliquant ce qu'on vient de faire à chacune des composantes du vecteur f(a), vu que chacune de ces composantes est un nombre, donc une application de n dans .
Toutes ces définitions peuvent même se généraliser à des espaces de dimension infinie à condition de se donner des normes sur chacun des espaces.
Ca va toujours?
Petit rajout: en dimension infinie, on exige de plus que df(a) soit une application linéaire contine par rapport aux normes choisies (ce qui est automatiquement le cas dans le cas d'espaces de dimensions finies comme tu le verras dans 2 ans, et ce quelles que soient les normes choisies!)
Relation récapitulative:
f:n->p
est différentiable en un point a de n s'il existe une application linéaire notée df(a) de n dans p et une application de limite 0 en 0 telles que, pour tout h suffisament proche de 0 dans n on ait la relation:
où df(a)(h) désigne l'image par l'application linéaire df(a) du vecteur h.
Dans ce cas, f admet des dérivées partielles par rapport à chacune des variables au point a (chacune d'entre elles est une application de n dans p) et on a pour tout de n la relation:
[1f(a)]h1 + ... +[nf(a)]hn
où les dérivées partielles en a sont des vecteurs à p colonnes.
Par exemple pour multiplier un tel vecteur colonne par , on multiplie chaque composante par .
Ex: f(x,y,z) = (x+y,z²) et a = (1,2,3).
Alors [1f(a)]h1 , c'est le vecteur colonne où on dérive par rapport à la première variable pris en (1,2,3), et multiplié par , ce qui fait le vecteur colonne (1,0) fois , soit le vecteur colonne (h1,0).
Ah mais c'est que j'ai de l'ambition pour le petit Monrow!
Marilyn aussi avait de l'ambition, bon c'est vrai que ça n'a pas porté chance à Kennedy, mais c'est un autre débat!
infophile>
J'ai tout lu mais il y a certains points qui restent obscurs, alors je verrais demain en plein jour si je le digère mieux .
Bonne nuit à vous deux
Oui, je crois qu'il reste nécessaire d'écrire pour bien se convaincre de certaines choses,comme la cohérence entre dimensions.
Bonne nuit Kevin!
Petite coquille:
Une fonction f: n'est pas nécessairement différentiable en tout point a de .
Soit E l'ensemble des points en lesquels f est différentiable.
La différentielle df de f est alors l'application de E dans qui à tout a de E associe l'application linéaire df(a).
En fait quand tu auras compris de quoi il s'agit, tu trouveras cela évident.
Si je crois bon de le préciser malgré tout, c'est-outre un souci de rigueur-pour vous laisser le moins de chances possibles de mal interpréter l'objet "différentielle"
Salut tout le monde
Vraiment merci pour l'explication même si j'aurai une dizaine de questions (voire plus )
Salut MonroWWWWWW!
Trop fort ton smiley! :lol
Je t'en prie!
Pour les exemples, je te conseille de te frotter à quelques fonctions simples pour voir comment ça fonctionne.
Pour commencer considère la fonction .
1)Quel est son ensemble de définition D?Prouve que f est continue sur D\{(0,0}.
(Point méthode sur la continuité des fonctions de plusieurs variables:
ça fonctionne dans les cas les plus simples comme en dimension 1, par contre ce n'est pas parce qu'une fonction est continue en chaque variable séparément qu'elle est continue en la variable (x,y).
PRopriétés sommaires:
*les projections (x,y)->x et (x,y)->y dont tu parlais ailleurs sont continues.
*Une somme, une différence un produit, l'inverse(quand elle est définie), de fonctions continues d'un ouvert U de dans est continue, de même que la composée fog où g:-> et f:->.
*Si pour tout i entre 1 et p, est continue, alors la fonction f: qui à tout x associe le vecteur colonne
est continue.
*Souvent en dimension 2, pour étudier la continuité en 0 on passe en coordonnées polaires surtout lorsqu'il y a des x² ou des y² : on pose et la continuité de f en (0;0) équivaut à ce que la fonction de obtenue admette pour limite f(0;0) lorsque r (=) tend vers 0.)
2)Calcule ses dérivées partielles au point a=(1;2).
3)Soit (x,y) un point de D\{(0,0)}.Calcule les dérivées partielles de f en ce point.
Prouve que si (x,y) n'est pas le couple nul, ces dérivées partielles sont continues en (x,y).
4)Déduis-en que f est différentiable sur D\{(0,0)}.Soit (x,y) non nul.Qu'est-ce que df(x,y)?
5)Prouve que f admet des dérivées partielles en (0,0).
A ton avis, f est-elle différentiable en ce point?(Utilise la question 1 et raisonne comme si on était en une variable, en admettant qu'on peut le faire dans ce cas).
Tigweg
Je n'ai pas vraiment tout lu et je suis certain que ca a été très bien expliqué, mais je vais donner ma version de la définition:
Si f(a+h)=f(a)+M_a(h)+o(h)
où M_a est une application linéaire, alors f est dite différentiable en a.
Dans le cas des fonctions à valeurs réelles, M_a peut donc être vue comme une matrice ligne.
Les entrées de cette matrice sont les dérivées partielles de f.
En général, cette matrice est appelée la dérivée et l'application linéaire est appelée la différentielle.
Par exemple, dans le cas réel, mettons que f(x)=x^2
alors
f(a+h)=f(a)+2ah+h^2
=f(a)+M_a(h)+o(h)
Tu vois que la matrice M_a est celle qui ne contient qu'une case dans laquelle "on a mis" la valeur 2a.
2a est donc la dérivée de f en a.
La différentielle est l'application linéaire qui à h associe 2a.h
La differentielle est en fait la meilleure approximation linéaire de f(a+h)-f(a). (C'est une fonction de h)
a+
oui c'est clair aussi. Merci otto
Merci pour l'exo TigweG. Je m'y mets
Je n'ai pas encore vu les fonctions à plusieurs variables mais bon C'est un bon exercice pour démarrer
1) Pour l'ensemble de définition je pense que c'est clair: c'est R²\(0,0)
ben je ne pense pas avoir bien compris mais bon (c'est pas une limite non? ) Sinon, comme t'as dit on pose: x=r*cos(phi) et y=r*sin(phi)
On aura alors: f(r*cos(phi),r*sin(phi)==sin(phi)*cos(phi)
et après?
ben phi c'est un angle.. donc r est constante non nulle?
mais phi est juste un sigleton donc comment ça va tendre vers (0,0)?
(je te l'ai dit, j'embête avec mes questions qui ne finissent pas )
Lol, non phi c'est l'angle selon lequel tu fais tendre (x,y) vers 0.
r n'est pas constant puisqu'il tend aussi vers 0!
Mais si la limite dépend de phi, comment veux-tu que la fonction admette une limite en (0,0)?
Pense au parallèle avec les suites: (-1)n tend vers 1 si on se limite aux n pairs, vers -1 si on se limite aux n impairs, donc quelle est sa limite?Elle n'existe pas, mon bon monsieur!
Rien à dire mon prof
(tu seras gentil avec moi si t'étais mon kholleur )
donc limite inexistante (pas d'infini donc avec ces fonctions à plusieurs variables) C'est bon..
f est continue sur R²\(0,0)
Comment calculer les dérivées partielles?
(ça fait partie de la topo tout ça? parce que chaque fois que je rencontre ce mot je rencontre des probs... Bolzano et continuité uniforme sont les meilleurs exemples )
Salut monrow
Tigweg > Oui r tend vers 0 car x et y tendent vers 0, mais phi il tend vers quelque chose ?
Merci.
Ouh là, c'est bien compliqué!
Euh...c'est pas du tout ça!
Tu réponds à la question 2 ou la question 3 au fait?
Je répondais à KEvin!
Monrow>Inutile de passer par un taux de variaton, ta fonction est manifestement dérivable en x=1!
Il suffit de dériver mais je trouve 6/25 en remplaçant par 1.
Pour l'autre je trouve -3/25, pas sur 50.
Ensuite dans les dérivées partielles comme y est constant dans df/dx alors en faisant tendre x vers 0 on trouve 1/y qui est constant donc c'est continue en 0 (de même pour df/dy puisque c'est symétrique).
Pour la suite :
Donc c'est pas un problème les calculer, je suis pro en fautes de calculs
**Prouve que si (x,y) n'est pas le couple nul, ces dérivées partielles sont continues en (x,y).**
coordonnées polaires encore?
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