Bonsoir,
Merci d'avance.
Pour tout intervalle réel non réduit à un point, on désigne par
l'espace vectoriel des fonctions continues de
dans
. Lorsque
est un segment, on dispose sur l'espace
des normes usuelles :
cette dernière norme étant déduite du produit scalaire défini par :
Pour tous réels et
, on désigne par
l'espace vectoriel des fonctions continues de
dans
.
I - Opérateurs de Volterra
Pour cette partie, sont deux réels et
est l'espace
.
A toute fonction , on associe les applications
et
définies par :
pour tous et
. On dit que
est un opérateur de Volterra de noyau
.
Pour constante égale à 1 sur
, on notera simplement
l'opérateur de Volterra correspondant et
l'opérateur
, soit :
1. Montrer que l'application est un endomorphisme de
.
2. Montrer que est l'unique endomorphisme de
tel que pour toutes fonctions
dans
, on ait
est l'opérateur adjoint de
.
3. On se propose de montrer que est continue de
dans
avec
.
(a) Monter le résultat pour à valeurs positives.
(b) Montrer que l'opérateur est continue de
dans
avec
.
(c) Justifier l'existence de tel que :
(d) On désigne par une suite de réels strictement positifs telle que
et par
la suite de fonctions continues définie par :
Montrer que et conclure.
Réponses
1) Pour montrer que l'application est un endomorphisme de
, il faut vérifier que
est une application linéaire de
dans
. C'est-à-dire, pour tous
et
, on a :
Donc est linéaire. De plus, comme
est une fonction continue de
pour tout
(par le théorème de continuité des fonctions intégrales, on a bien
pour tout
. Donc
est un endomorphisme de
.
Mais il me semble que c'est tout faux, et que l'intégrale varie..
Bonjour matheux14
Alors si j'ai bien compris, là où tu bloques, c'est que le paramètre x intervient aussi dans les bornes ?
Dans ce cas, pour , tu considères une suite
quelconque (pas trop quand même car
doit rester dans [a,b]) qui converge vers
et ton but est alors de démontrer que la suite numérique
converge vers
.
Tu vas donc être amené à écrire (avec les vérifications d'usage, bien entendu) quelque chose comme
Et là, tu utilises les astuces habituelles des potaches en intégration : Chasles, continuité, majoration etc etc
Salut jsvdb
Ensuite, comment pourrait-on utiliser le fait que et
sont continues et bornées sur
pour majorer ces deux termes et montrer qu'ils tendent vers zéro quand
tend vers l'infini ?
Pour la deuxième propriété, on remarque que est une fonction de
qui est continue et définie sur
, donc
.
Il faut poursuivre les majorations avec la propriété |f|
|f|, faire apparaître le fait que K est continu dans la premiere valeur absolue et les normes sup de f et K dans la seconde en remarquant que le domaine d intégration fond à vue d'oeil
Comme est continue sur
, elle est uniformément continue sur ce domaine. Donc, pour tout
, il existe
tel que pour tous
, si
et
, alors
.
En particulier, si , alors pour tout
, on a
. Donc, on a :
Or, quand tend vers l'infini,
tend vers
, donc les deux termes entre parenthèses tendent vers zéro. Ainsi, on obtient :
Ce qui montre que est continue en
. Comme
est arbitraire, on en déduit que
est continue sur
, donc
.
Oui, bien rédigé ! Bravo !
On peut probablement aussi tenter ça : et utiliser directement le TCD de Lebesgue quasiment les yeux fermés.
Oui, donc on vérifie que la fonction est mesurable et dominée par une fonction intégrable indépendante de
.
On peut peut-être prendre comme fonction dominante et ce qui évite de passer par les suites?
Pour la 2e question
Pour montrer que est un endomorphisme de
, il suffit de reprendre le même raisonnement que pour
en inversant les rôles de
et
dans les intégrales. On obtient ainsi que
est linéaire et que
pour tout
et tout
.
Pour montrer que pour tous
, on calcule les deux membres de l'égalité en utilisant les définitions de
,
et du produit scalaire.
On a alors :
où est la fonction indicatrice de l'intervalle
.
Preuve de l'unicité :
Supposons que soit un autre endomorphisme de
qui vérifie
pour tous
.
Alors, pour tous , on a :
En prenant , il vient :
Or, le premier membre de cette égalité est la norme au carré de , qui est positive ou nulle.
Le second membre quand à lui est le produit scalaire de par une fonction de
, qui peut être positif, négatif ou nul.
Donc, pour que l'égalité soit vraie, il faut que les deux membres soient nuls. Cela implique que :
La première égalité signifie que pour tout
, donc que
. La deuxième égalité est alors une conséquence de la première.
Conclusion : , ce qui prouve l'unicité de
comme opérateur adjoint de
.
oops, j'ai posté au lieu de faire aperçu ... je recommence (en rectifiant)
tout bien réfléchi, ce que je propose comme alternative ne va pas mieux marcher que ce qui a été fait avant car la famille de fonctions n'a pas le mérite de la continuité à t fixé.
3-a) Soit une fonction continue à valeurs positives sur
. Soit
et
. On a :
Donc pour tout
, ce qui montre que
est continue de
dans
avec
comme norme.
b) On remarque que :
Donc pour tout
, ce qui implique que
.
c) En appliquant le TVI, la fonction est continue sur
et vérifie
et
. Donc, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe
tel que
, ce qui équivaut à l'égalité demandée.
d) On a
De plus, on a :
Le passage à la limite sous le signe intégral est justifié par le fait que la fonction est une fonction intégrable sur
qui domine la suite de fonctions
.
On en déduit que est continue de
dans
avec
.
Sinon, il y a un truc tout bête : le changement de variable.
Dans l'expression , poser
si x > a
Naturellement, on effectue la vérification règlementaire que est bien un difféomorphisme de
sur
Du coup :
Et pour x > a, la continuité de est une conséquence des intégrales paramétriques.
Reste à voir que est continue à droite en a et ça c'est pas dur.
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