Inscription / Connexion Nouveau Sujet
Niveau Licence Maths 1e ann
Partager :

groupe projection canonique

Posté par
green
10-11-12 à 09:57

Bonjour,
qu'est-ce qui me dit que \pi: G\to G/H définie par \pi(x)=xH est surjectif ?
Puis-je faire de la sorte:
Soit y\in G/H, ainsi, \exists x\in G: y=xH=\pi(x) d'où la surjectivité.
merci

Posté par
ThierryPoma
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 10:23

Bonjour,

Soit \mathcal{R} une relation d'équivalence sur un ensemble E. Par construction même, l'application \pi:E\to E/\mathcal{R} est surjective. Pourrait-il exister un point dans E/\mathcal{R} n'ayant aucun antécédent dans E par \pi ? Pourquoi ?

Avec tout mon respect,

T. P.

Posté par
green
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 10:28

bonjour thierry,
en effet, E/\mathcal R\subset E non ?
merci

Posté par
ThierryPoma
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 11:16

Green,

D'une part, il est faux d'asserter que E/\mathcal R\subset E, vu que E/\mathcal R\subset \frak{P}(E) et, même si tu m'avais écrit ça, cela n'aurait pas constitué la raison. Alors, pourquoi ?

T. P.

Posté par
green
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 12:11

En fait, je n'ai jamais vu les groupes E/\mathcal R (où \mathcal R est une relation d'équivalence), je ne connais que les groupes E/H où E et H sont des groupes.
Au fait, je ne vois pas trop à quoi correspondent concrètement les classes d'équivalences E/H pourrais tu m'en dire un peu plus s'il te plait ?
merci
PS: tu vas bien ?

Posté par
Bachstelze
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 12:42

Bonjour

Je me demande bien comment tu peux parler de "classes d'équivalence", si tu ne sais pas quelle est la relation d'équivalence associée...

Un élément de E/H, c'est une classe de H dans E, c'est-à-dire un sous-ensemble de E de la forme xH, où x est un élément de E. Il est bien évident que toute classe xH aura x comme antécédent par la projection canonique. (Quels sont les autres ?)

Posté par
Bachstelze
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 13:02

Un schéma :

groupe projection canonique

En haut le groupe G = (\mathbb{Z}_9, +) des entiers modulo 9. Il est abélien, donc tout sous-groupe est distingué. En jaune, le sous-groupe H = \{0,3,6\}. Chaque colonne est une classe d'équivalence pour la relation R définie par xRy si et seulement si x-y \in H. En bas le groupe G/H, et les flèches inidquent la projection canonique : claque classe d'équivalence est envoyé sur un élément de G/H.

Posté par
Bachstelze
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 13:10

Et on remarque que chaque classe d'équivalence est bien de la forme x+H, pour un certain élément x de G. Autrement dit, la relation R peut également se définir ainsi : xRy si et seulement si il existe h \in H tel que x = h+y. On dit que x[tex] et [tex]y sont congrus modulo un élément de H, voire simplement "modulo H".

Posté par
green
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 13:13

ah ok, je commence en effet à comprendre
je réfléchi encore un peu sur le post et reposterais si besoin
merci

Posté par
Bachstelze
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 13:19

Citation :
chaque classe d'équivalence est envoyé sur un élément de G/H.


Plutôt : chaque classe d'équivalence correspond à un élément de G/H. Et la projection canonique envoie chaque élément de G sur l'élément de G/H qui correspond à la classe à laquelle il appartient.

Posté par
ThierryPoma
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 13:24

Je vais assez bien, je te remercie beaucoup. Et toi ?

Je te parle en toute généralité, sans viser particulièrement les structures de groupes, d'espaces vectoriels, d'algèbres ou encore topologiques, pour ne parler que de celles-là. Soit E un ensemble et \mathcal{R} une relation d'équivalence sur E (i.e. une relation binaire sur E réflexive, symétrique et transitive). Pour un élément a quelconque fixé dans E, l'idée fondamentale est de regrouper dans un seul et même sous-ensemble de E tout élément x dans E tel que x\,\mathcal{R}\,a. La notion de sous-ensemble d'équivalence est donc née et l'on pose habituellement que \overline{a}=\{x\in E\,|\,x\,\mathcal{R}\,y\} (ou bien [a]=\{x\in E\,|\,x\,\mathcal{R}\,y\}, ...). Tu l'auras intuitivement compris, si b\in E est tel que b\,\mathcal{R}\,a, alors b\in\overline{a}, d'où \overline{b}=\overline{a} (Tu peux me montrer cette identité !). L'autre idée est de ranger (ou classer) ces nouveaux objets dans un nouvel ensemble, que l'on note habituellement E/\mathcal{R} ou bien \dfrac{E}{\mathcal{R}}, ensemble qui est tel que E/\mathcal{R} \subset \frak{P}(E) par construction. Chaque point de E/\mathcal{R} s'appelle une classe d'équivalence modulo \mathcal{R} (ou simplement "classe d'équivalence" si aucune confusion n'est à craindre).

Par réflexivité de \mathcal{R}, l'on a x\in\overline{x} pour x quelconque dans E, de sorte qu'aucune classe d'équivalence n'est vide. D'autre part, il est clair que, pour tout x dans E, \{x\}\subset\overline{x}\subset\Bigcup_{{\bf c}\in E/\mathcal{R}}{\bf c}, de sorte que E\subset\Bigcup_{{\bf c}\in E/\mathcal{R}}{\bf c}. L'inclusion réciproque est évidente. Enfin, si l'on prend \overline{a} et \overline{b} dans E/\mathcal{R} telles que \overline{a}\cap\overline{b}\neq\emptyset, cela implique l'existence d'au moins un x dans E tel que x\,\mathcal{R}\,a et x\,\mathcal{R}\,b et, par symétrie et transitivité, a\,\mathcal{R}\,b, d'où \overline{a}=\overline{b}. Ainsi les classes d'équivalence de E sont-elles deux à deux disjointes, si bien que l'ensemble E/\mathcal{R} forme une partition de E. Ce résultat est fondamental, car il permet de mieux comprendre pourquoi l'application \pi:\left\{\begin{array}{lcl}E&\longrightarrow&E/\mathcal{R}\\x&\longmapsto&\overline{x}\\\end{array}\right. est surjective. Finalement, pour clôturer ce petit tour d'horizon, l'on notera l'équivalence x\,\mathcal{R}\,y\Leftrightarrow \pi(x)=\pi(y) et, ce que j'appelle quotient, c'est le couple \left(E/\mathcal{R},\,\pi\right).

Cette vision des choses est loin d'être exacte (j'en ai une tout autre !) ; mais elle a le seul mérite de mieux concevoir les relations d'équivalence sur un ensemble donné. Dès lors, rien n'empêche de munir E d'une certaine structure et, sous des conditions bien précises, de faire en sorte que le quotient \left(E/\mathcal{R},\,\pi\right) soit muni de la même espèce de structure, où \pi devient alors un morphisme selon cette espèce de structure (ex. : un morphisme de groupes en liaison étroite avec les sous-groupes normaux (ou invariants), ...).

Est-ce plus clair ? Je t'en prie, n'hésite pas à me le dire et je te répondrai quand je trouverai le moment. Mais il faut impérativement maîtriser cette notion. Elle est fondamentale en Mathématique.

Avec tout mon respect,

T. Poma

Posté par
ThierryPoma
re : groupe projection canonique 10-11-12 à 13:30

Errata : Lire :

Citation :
La notion de sous-ensemble d'équivalence est donc née et l'on pose habituellement que \overline{a}=\{x\in E\,|\,x\,\mathcal{R}\,a\} (ou bien [a]=\{x\in E\,|\,x\,\mathcal{R}\,a\}, ...).

T. P.



Vous devez être membre accéder à ce service...

Pas encore inscrit ?

1 compte par personne, multi-compte interdit !

Ou identifiez-vous :


Rester sur la page

Inscription gratuite

Fiches en rapport

parmi 1741 fiches de maths

Désolé, votre version d'Internet Explorer est plus que périmée ! Merci de le mettre à jour ou de télécharger Firefox ou Google Chrome pour utiliser le site. Votre ordinateur vous remerciera !