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Niveau Maths sup
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les équivalents pour les nuls

Posté par
robby3
23-10-23 à 12:23

Bonjour à tous,

Je voudrai avoir les idées claires sur la notion d'équivalence entre les suites (et donc entre les séries), c'est pourquoi je souhaiterai pouvoir répondre sans difficultés à un certain nombre de questions ci-dessous.
Pourriez-vous m'aider à voir si mes réponses sont correctes et me donner des pistes pour répondre aux questions dont j'ignore encore les réponses ?

1) Deux suites qui ont la même limite sont-elles équivalentes ?
>>NON, par exemple, u_n=\frac{1}{n^2} \;et\; v_n=\frac{1}{n} tendent vers 0 lorsque n tend vers +\infty mais u_n n'est pas équivalente à v_n.

2) Quel est l'équivalent le plus simple d'une suite de limite finie a ?

>>Je dirai a (mais peut être à condition que cette limite soit non nulle) car on aurait bien u_n=(1+\epsilon_n)a avec \epsilon_n qui tend vers 0 lorsque n tend vers l'infini.
  
3) Deux suites (u_n) \; et\; (v_n) telles que u_n- v_n\rightarrow 0 sont-elles équivalentes ?

>>NON car si on prend u_n=\frac{1}{n^2}-\frac{1}{n} \;et\;v_n=\frac{1}{n^2} alors la différence tend vers 0 mais les deux suites ne sont pas équivalentes.

4) Si deux suites (u_n) \;et\.(v_n) sont équivalentes alors a-t-on u_n-v_n\rightarrow 0 ?

>>NON car u_n=n+1\;et\;v_n=n on bien l'équivalence mais la différence tend vers 1.

5) Les équivalentes suivants sont-ils vrais, et y en a-t-il un qui soit plus précis que les autres ?

ln(1+\frac{1}{n})\sim\frac{1}{n}\;\;\;\;ln(1+\frac{1}{n})\sim\frac{1}{n}+\frac{1}{n^3}\;\;\;\;\;ln(1+\frac{1}{n})\sim\frac{1}{n}-\frac{1}{2n^2}

>>Je dirai le 3è est plus précis.

6) On trouve comme résultat du développement limité d'une suite (u_n) dépendant d'un paramètre a la chose suivante: u_n=\frac{a-2}{n}+\frac{a^2-1}{n^2}+o(\frac{1}{n^2}). quel est l'équivalent de u_n ?

>>Je dirai que u_n\sim\frac{a-2}{n}

7) Si u_n o(v_n) alors u_n\sim u_n+v_n

>>Si v_n o(u_n) alors par définition, cela veut dire qu'il existe une suite \epsilon_n qui tend vers 0 en l'infini tel que v_n=\epsilon_n u_n.
Or u_n+v_n=u_n+\epsilon_n u_n=(1+\epsilon_n)u_n donc u_n+v_n\sim u_n

8) Réciproquement, si u_n \sim u'_n alors il existe v_n tel que u'_n=u_n+v_n avec v_n=o(u_n)

>>si u_n \sim u'_n alors il existe \epsilon_n qui tend vers 0 quand n tend vers l'infini tel que u'_n=(1+\epsilon_n)u_n=u_n+\epsilon_n u_n on peut alors poser v_n=\epsilon_n u_n=o(u_n) et le tour est joué ?

9) Si u_n\sim v_n alors f(u_n)\sim f(v_n) ?

>>Je prends u_n=1\;\;v_n=1+\frac{1}{n} on a bien l'équivalence u_n\sim v_n mais ln(1)=0 alors que ln(1+\frac{1}{n}) n'est pas équivalent à 0.

10) Si u_n\sim v_n alors u_n+w_n\sim v_n+w_n ?
>>Je dirai non avec u_n=n^2+n ; v_n=n^2 +1 et w_n=-n^2

11) Si u_n\sim v_n alors \left|u_n \right|\sim\left|v_n \right| ?

>> J'ai tenté avec la définition car je ne trouve pas de contre exemple.
En fait en parant de il existe \epsilon_n qui tend vers 0 quand n tend vers l'infini tel que u_n=(1+\epsilon_n)v_n et en prenant la valeur absolue, j'ai bien \left|u_n\right|=\left|(1+\epsilon_n)\right|\left|v_n \right| donc le résultat attendu non ?

12) Si u_n\sim v_n alors u_n^{\alpha}\sim v_n^{\alpha} ?

>>Je dirai non, ça dépend de ce que fait le \alpha car(1+\epsilon_n)^{\alpha} n'a aucune raison de tendre vers 1 si \alpha <0 par exemple.
Si \alpha est un entier positif alors ça marche.
Par contre, si \alpha=\frac{1}{n} je doute...

13) Si u_n\sim v_n sont deux suites de réels strictement positifs  alors a-t-on ln(u_n)\sim ln(v_n) ...

i) si les deux suites ont une limite finie autre que 0 et que 1 ?
ii) si les deux suites tendent vers 0
iii) si les deux suites tendent vers 1
iv) si les deux suites tendent vers+\infty


>>pour iii) j'ai déjà répondu avec 1 et 1+\frac{1}{n}
Auriez-vous des idées pour les autres ?

Merci d'avance de vos commentaires et remarques !

Posté par
Ulmiere
re : les équivalents pour les nuls 23-10-23 à 14:16

4) correct. Bonus: Est-ce que e^{u_n} \sim e^{v_n}  est vrai ?

5) les trois équivalents sont corrects et disent exactement la même chose. Aucun d'entre eux n'est plus précis que les autres.

10) ce que tu as fait est correct. Quid si on parle de suites à valeurs positives ? Et si w_n = o(u_n) ?

12) oui. Mais est-il vrai que si x_n et y_n sont équivalentes et strictement positives à partr d'un certain rang alors x_n^z \sim y_n^z pour n'importe quel z complexe ?

11) Appliquer la question bonus du 12) à x_n = u_n^2 et y_n = v_n^2 avec z = \frac12

13) (iii) déjà traité
(i) ça s'appelle la continuité du log
(ii) consiste à revenir au (iv) en considérant 1/u_n et 1/v_n à la place de u_n et v_n
(iv) si u_n = v_n + o(v_n) alors \ln(u_n) = \ln(v_n(1 + o(1))) = \ln(v_n) + \ln(1+o(1)) = \ln(v_n) + o(1). \ln(v_n) tend vers l'infini donc un o(1) est aussi un o(\ln(v_n))

Posté par
robby3
re : les équivalents pour les nuls 23-10-23 à 14:45

4) e^{u_n}\sim e^{v_n} est faux car le quotient tend vers e et pas vers 1 si je prends les mêmes u_n et v_n

5) ok.

10) Si w_n=o(u_n) alors w_n=\epsilon_n u_n
donc u_n+w_n=u_n+\epsilon_n u_n=(1+\epsilon_n)u_n donc u_n + w_n \sim u_n et v_n+w_n=\epsilon_n u_n+(1+\epsilon'_n)u_n=u_n(\epsilon_n+\epsilon'_n+1) donc  w_n + v_n \sim u_n \;et\; u_n+w_n \sim u_n d'où u_n + w_n \sim v_n + w_n (la relation "est équivalent à" est une relation d'ordre sur l'espace des suites réelles donc elle est transitive non ?)
J'imagine que si les suites sont à valeurs positives, ça marche, mais je n'arrive pas à le démontrer clairement.

Je pars des hypothèses: u_n\sim v_n \Leftrightarrow \exists \epsilon_n\rightarrow 0\;tq \;u_n=\epsilon_n v_n et (w_n)_n\in \mathbb{N_+}
Je regarde u_n+w_n=(1+\epsilon_n)v_n+w_n=v_n+w_n+\epsilon_n v_n mais je ne vois pas comment poursuivre...

12) le cas complexe m'échappe effectivement...
Je réfléchis pour la suite.

Posté par
GBZM
re : les équivalents pour les nuls 23-10-23 à 14:45

Bonjour,
Tu n'es pas si nul que ça !
Question 6) : et si a=2 ?
Dans la formulation de l'énoncé de cette question, il y a une erreur assez fréquente : parler de "L'équivalent" comme s'il n'y en avait qu'un seul ! Il n'y en a qu'un seul si on précise qu'on le veut sous la forme \dfrac{\text{cte}}{n^k}.

Posté par
robby3
re : les équivalents pour les nuls 23-10-23 à 21:53

Je reviens.
Je bloque vraiment sur la question 10) lorsque les suites sont à valeurs positives, auriez une idée pour poursuivre mon raisonnement ?


Pour la 12) dans le cas où \alpha est un complexe, je ne sais même pas comment commencer...

Pour 11), j'ai saisi en supposant 12 démontré correctement, ce que je ne parviens pas encore à faire.

Pour 13) i), oui mais comment justement le montrer proprement ?
Si je pars des hypothèses :
u_n\rightarrow l_1\neq\{0,1\} et v_n\rightarrow l_2\neq \{0,1\}
On sait aussi que u_n\sim v_n donc il existe \epsilon_n \rightarrow 0 tq  u_n=(1+\epsilon_n)v_n alors j'obtiens ln(u_n)=ln(1+\epsilon_n)+ln(v_n) et si je pose \epsilon'_n=ln(1+\epsilon_n) qui tend vers 0 quand n tend l'infini, je suis coincé car j'aurai voulu que ça tende vers 1...comment m'en sortir ?

Pour 13) iV) je comprends jusqu'à

Citation :
ln(v_n) tend vers l'infini donc o(1) est un o(ln(v_n))
.

Si je reviens à la définition, une suite u_n est un o(1) signifie qu'il existe une suite \epsilon_n qui tend vers 0 en plus l'infini tel que u_n =\epsilon_n \times 1 = \epsilon_n.
Et si une suite u_n diverge vers +\infty, cela veut dire que pour tout A\in \mathbb{R} à partir d'un certain rang n_0, pour tout n supérieur ou égal à ce n_0, la suite u_n >A
Du coup, partant de là, je ne vois pas pourquoi  être un o(1) c'est être un o(ln(v_n)...
En fait, je comprends en  passant en "français", en me disant, si je suis négligeable devant 1, je suis forcément négligeable devant un truc qui tend vers + l'infini puisqu'à un moment donné, à partir d'un certain rang, je vais pouvoir dépasser ce 1.

GBZM > si quand même...

6) si a=2, je dirai que u_n\sim\frac{a^2-1}{n}
Merci pour la précision et la remarque.

Posté par
Ulmiere
re : les équivalents pour les nuls 24-10-23 à 11:56

10) Quand deux suites sont équivalentes, on a o(u_n) = o(v_n). De plus, si w_n = o(u_n) alors u_n \sim u_n + w_n.
preuve: u_n + {\red w_n} = u_n + {\red o(u_n)}, ce qui est exactement la définition de u_n + w_n \sim u_n.
Lien avec le 10) : transitivité de la relation ~. u_n + w_n \sim u_n \sim v_n \sim v_n+w_n

Dans le cas où w n'est pas forcément négligeable mais positive u_n + w_n = w_n + v_n + o(v_n). Or, o(v_n) = o(v_n + w_n). L'explication est la même que pour 13)(iv).

Si 0 < x_n \leqslant y_n et u_n = o(x_n) alors u_n = o(y_n).
preuve: tout est strictement positif, donc \dfrac{u_n}{y_n} \leqslant \dfrac{u_n}{x_n} \underset{n\to\infty}{\longrightarrow} 0, ce qui veut bien dire que u_n est négligeable devant y_n.

Pour 13)(i), c'est littéralement la continuité du log. Être équivalent à une constante non nulle (et différente de 1, ici) c'est exactement la même chose que de tendre vers cette constante.

Enfin, pour le 12), si u et v sont à valeurs strictement positives, u_n^z = \exp(z\ln(u_n)).
Or, u_n/v_n tend vers 1. Par continuité du log en 1, z\ln(u_n) - z\ln(v_n) tend vers 0.
Par continuité de l'exponentielle en 0, u_n^z/v_n^z tend vers 1, ce qui veut bien dire que u_n^z\sim v_n^z

Posté par
robby3
re : les équivalents pour les nuls 27-10-23 à 10:44

Merci Ulmière pour ces précisions et ces explications.



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