Bonjour à tous .
Je fais suite à une intervention d'Alexique dans le topic intégrale et série le 19-12-16 à 23:20 :
POSITION DU PROBLEME :
Alexique dit ceci : j'arrive à fournir une preuve avec une condition de convergence uniforme des équivalents ie . la convergence uniforme sur tout compact suffirait-elle ?
Les hypothèses sont-elles suffisantes ? Nécessaires ? dans quelle mesures doivent-elles être modifiées ? pour avoir quelles conclusion ? Doit-on supposer un limite pour , si oui, au sens µ-p.p ? partout ? etc etc
Le problème est ouvert ...
A vous
Bon, ça commence bien :
La conclusion C1 est l'une des hypothèses.
Sinon, on ôte le fait que la suite est mesurable, mézalors là, peut-être qu'on pourrait trouver une suite équivalentes au sens de l'énoncé à et non mesurable.
Conclusion : on se prend pas la tête à ce sujet (on pourrait mais c'est pas ce qu'on cherche à faire) et on suppose mesurable pour tout n et on ôte C1. Donc :
POSITION DU PROBLEME :
Je ne sais pas si c'est plus simple mais il revient au même de savoir si "négligeable" se conserve par intégration.
J'ai cet exemple :
pour tout n
On a clairement les hypothèses, mais clairement pas la conclusion. Donc, le problème doit être posé autrement.
Question donc : peut-on le poser sans être obligé d'aller jusqu'à la convergence uniforme ? Une hypothèse de domination suffit-elle ?
Exemple :
pour tout n
On a clairement les hypothèses, et clairement la conclusion. Donc, où met-on le curseur ?
Rappel : une suite , nulle à partir d'un certain rang est équivalente à la suite nulle. En effet, à partir dudit rang, .
Il s'ensuit cet exemple :
On a clairement en vertu du rappel ci-dessus mais évidemment, comme , on n'a clairement pas la conclusion.
Autre exemple :
On a encore et à nouveau pas la conclusion car
En revanche :
On a clairement en comme , on a clairement la conclusion.
Conséquence : il faut supposer, non seulement que et sont positives, mais qu'en plus, il existe tel que et .
Tout s'entend au sens , bien entendu.
@luzak avec tes notations de l'autre topic, on a donc , quantité qui converge uniformément sur I vers 0 avec mon hypothèse. Ainsi, par positivité de . On a donc bien montré ce qu'on voulait avec une hypothèse (forte) de convergence uniforme sur I.
@jsvdb Par définition, deux suites sont équivalente si leur quotient tend vers 1. Cela n'a pas de sens de parler de suites équivalentes à 0 (pas plus qu'équivalentes à .
Pour les autres exemples, oui, on voit qu'il est nécessaire que les fonctions ne s'annulent pas sur I à partir d'un certain rang mais si je suppose que converge uniformément vers 0, c'est le cas. Reste à voir si on peut alléger ça.
Salut, je m'interesse au sujet pose, et j'ai une question
Est ce qu'on a le droit d'integrer les equivalents qui ne conservent pas le meme signe?
Bonjour astroq123.
C'est une bonne question, mais je te propose de la traiter une fois qu'on aura résolu le problème initial.
En effet, celui-ci résolu, ton problème se reposera immanquablement.
Jusqu'ici, je n'ai proposé que des exemple sur des espaces mesurés finis car sur les espaces de mesure infinie, la problème va se poser un peu différemment.
En effet, j'avais émis l'hypothèse qu'il existe tel que et . Évidemment, avec une telle hypothèse sur les mesures non finies, on ne travaillera qu'avec l'infini.
Donc, je pense qu'on peut conjecturer ceci dans un premier temps
PREUVE
.
.
.
Par suite, pour tout :
Il s'ensuit :
d'où :
Ce qui est la conclusion cherchée.
Application :
Déterminer la nature de la série de terme général .
On se place donc sur [0,1], espace de mesure finie.
Soit
On pose
pour tout donc, partout sur
étant quelconque, on a
Ça en fait des lignes de calculs en moins !
Des lignes en moins, oui !
Mais des différences d'équivalents épouvantables en plus !
Certes, on a bien mais aussi ce qui enlève toute validité pour ce qui suit !
J'ai dû forcer sur le pousse-café comme c'est là !
J'ai juste oublié de vérifier l'hypothèse celle qui veut que et soient positives et séparés de 0 par un .
Disons que je suis allé un peu vite, j'aurai dû finir l'étude en question avant.
Donc, pour l'instant, on oublie les applications.
Il me semble intéressant de décortiquer certains comportements au pays des équivalents.
On note l'algèbre des suites réelles .
On note la relation entre éléments et de définie par :
Alors est une relation d'équivalence sur (Démonstration facile !)
Certaines classe d'équivalence sont faciles à déterminer :
Celle de 0 : ce sont l'ensemble des suites nulles à partir d'un certain rang.
Si est une suite convergente vers une limite non nulle, la classe de est l'ensemble des suites de même limite. Il suffit décrire que est une expression valide à partir d'un certain rang.
Plus délicat, et de fait constitue des sources d'erreurs : si est une suite convergente vers 0. La classe est plus difficile à déterminer.
Pour le voir, notons la relation entre éléments et de définie par :
Alors est une relation d'équivalence sur (Démonstration facile !)
Déterminons certaines classes d'équivalence :
Si est une suite convergente vers une limite quelconque , la classe de est l'ensemble des suites de même limite.
Comme on peut montrer que , il s'ensuit que est plus fine que , ce qui signifie donc que toute classe d'équivalence pour est incluse dans une classe d'équivalence pour .
La réciproque est fausse. Exemple :
1- et
On vérifie aisément que mais bien entendu, on n'a pas puisque .
Le piège est donc là :
2- et
On vérifie aisément que et que et bien entendu et pas
CONSÉQUENCE de cette dernière ligne : La recherche de la nature d'une série et intégration d'équivalents ne font pas bon ménage.
Puisque, par nécessité, une série, pour converger, doit avoir un terme qui tend vers 0 et se met donc ipso facto dans le "mauvais cas" de ce qui a été dit ci-dessus.
En reprenant les notations de 21-12-16 à 18:58, on est obligé de se contenter de :
On a bien que pour presque tout
En effet, en appliquant ce que dessus, pour , la suite converge simplement vers , donc on a bien .
Et comme , on a le résultat.
Posons maintenant :
L'étude des variations de et montre qu'elles sont strictement croissantes puis strictement décroissantes et, pour n >4, possèdent un maximum strictement positif en un .
Par ailleurs :
et
et ne s'annulent donc que deux fois dans à partir d'un certain rang (n > 4 suffit)
Par conséquent, en vertu de la convergence simple de vers , on a bien pour presque tout
Et là, une difficulté de taille reste à affronter : le fait que change de signe et ne peut donc être séparé de 0 par un .
En supposant que ce problème soit résolu, on va être tenté d'écrire
que l'on va intégrer et on va se retrouver avec et là ...
Bonjour !
En faisant du rase-mottes on peut considérer qu'on cherche la partie principale de dans une échelle donnée (en général les étalons sont ).
Par définition ces étalons sont des fonctions réelles strictement positives et, pour une suite à valeurs vectorielles, on cherche un vecteur tel que le dernier terme étant une suite étalon.
Supposons alors : OUI le même pour chaque (je vous avais prévenu : je fais du rase-mottes).
Cette situation est en fait assez fréquente, quitte à prendre des sous-intervalles....
Evidemment les fonctions sont supposées intégrables sur .
Alors, si on peut justifier (par convergence dominée par exemple) que la limite de l'intégrale est on aura, sous réserve de non nullité de cette limite, montré que .
Moralité, autour de 0, c'est vraiment les 40ème rugissants, il peut se passer tout et n'importe quoi dans tous les sens pour qu'on puisse faire une généralisation qui soit exploitable.
J'imagine donc que par effet miroir, il doit en être de même en .
C'est donc au cas par cas qu'il faut voir.
Joyeux Noël jsvdb (et à tous les îliens) !
S'il n'y avait que 0 !
Soit la bien connue dont le graphe est formé des segments joignant ,
.
On a et, pour , à partir d'un certain rang, .
Mais .
Bonsoir,
merci à ceux qui prennent le temps d'alimenter le forum en réponses (qui plus est pertinentes) en cette période festive et joyeux Noël à tous !
Je reprends rapidement la preuve de jsvdb du 21/12 :
Merci Alexique pour tes souhaits (et l'originalité de leur présentation) !
Je confirme que l'intégrale de est bien 1 (aire d'un triangle de hauteur et de base ) . J'ai modifié la hauteur du "pic" : habituellement .
Mais effectivement c'est sans grande importance !
Merci Alexique pour ton message encourageant et surtout pour l'illustration finale qui réchauffe le cœur de façon très mathématique.
Et en retour, je reprends ton hypothèse :
Soit et deux suites de fonctions mesurables sur un espace .
On suppose que tend vers 0 en n.
Tu as soulevé le problème que ne doit jamais s'annuler et même .. pas trop s'approcher de 0 (sinon pan pan ).
On peut se dédouaner de ceci en notant que cette hypothèse implique qu'il existe une suite de limite nulle, indépendante de x, telle que (on travaille avec fonctions positives)
On part, non pas de (1), mais de (2) (et moyennant la remarque de Luzak 24-12-16 à 10:19 début de post, et un gros coup de rase-motte on pourrait considérer que les deux sont équivalentes... mais bon, suis pas sûr)
Le résultat sur l'équivalence des intégrales est alors immédiat :
Les avantages de partir de (2) sont que E peuvent être de mesure finie ou pas et qu'on se fiche pas mal des zéros de et et que ça a le mérite de la simplicité.
Maintenant, Alexique, je veux bien voir ta preuve qui part de (1).
@luzak : oui, oui, c'est moi...
@jsvdb : je confirme ce que dit luzak... En revanche, tu as l'air de penser que (1) implique (2) alors qu'il me semble que c'est plutôt l'inverse (la réciproque dans notre jolie langue) qui est vraie...
En fait, d'après la remarque de Luzak 24-12-16 à 10:19
@ jsvdb
Cette phrase me semble ambigüe :
Je parle à x fixé, puisque c'est le thème depuis le début.
Si on veut alors soit :
- ne s'annule jamais (à partir d'un certain rang) auquel cas ne peut jamais s'annuler (à partir d'un certain autre rang) et on peut parler de
- s'annule sur une infinité de rang, auquel cas doit s'annuler sur les même rang, (à partir d'un certain rang) (par ex : sur les rang impairs, alors sur les rangs impairs à partir de n =12000) et ne pas s'annuler sur les autres et on peut parler de moyennant la convention que tu as rappelée.
Néanmoins, il y a quand même un exemple qui me chagrine :
Alors, moyennant la convention rappelée, on a bien et pourtant .
Ce qui me fait dire qu'après l'étude du 21-12-16 à 17:57 stipulant l'hypothèse suivante :
___________________________________________________________________________________________________
Il faut passer par une étape intermédiaire stipulant ceci : je la référence ETAPE 2
Mais, arrivé à la conclusion, on s'aperçoit qu'il faut rajouter l'hypothèse et on a la conclusion.
___________________________________________________________________________________________________
Etape suivante : je la référence ETAPE 3
.
Et là, avec l'hypothèse , on a, ce me semble, encore la conclusion.
___________________________________________________________________________________________________
Dernière étape : je la référence ETAPE 4
.
Et là, même avec l'hypothèse , on ne peut rien conclure, on est dans le chaos le plus total.
Néanmoins, en posant , on pourrait encore distinguer deux cas :
1- et se ramener à l'un des cas précédents sur l'espace , tribu induite, mesure induite ...
2- et là, je ne réponds plus de rien : cf mon exemple ci-dessus. Encore que ...
... en découpant cette fois , et en étudiant la topologie de on pourrait encore trouver un peu de viande à gratter sur l'os.
Quand tu dis " ne s'annule jamais ", fais-tu référence à la suite ou à la fonction ?
C'est cette imprécision qui provoque une ambigüité.
Non justement, la convention en question était en fait que si s'annule en alors on pose d'où le résultat.
Sur cet exemple, avec cette convention, on a même .
Mais en fait ça ne tient même pas la route, car on n'a pas sur tout l'intervalle.
Donc ce contre-exemple n'en n'est pas réellement un.
Il n'en reste pas moins qu'une étude structurée du problème doit se faire selon le plan que j'ai indiqué, et c'est le plus important.
Vous devez être membre accéder à ce service...
Pas encore inscrit ?
1 compte par personne, multi-compte interdit !
Ou identifiez-vous :