Bonjour les profs
ça fait plusieurs fois que je vois des exercices de statistiques faisant intervenir les intervalles de confiance proposés au niveau première.
Un exemple : Loi binomiale - Exercice de Premiere
Les programmes ont changé ?
bonjour borneo
oui les programmes ont changé:
en seconde , depuis l'an dernier, on donne le résultat:
Lorsqu'on prélève un échantillon de taille n dans une population où la fréquence d'un caractère est p, alors, sous certaines conditions ( et ), la probabilité que cet échantillon fournisse une fréquence f appartenant à l'intervalle est égale à 0.95
I est appelé intervalle de fluctuation de la fréquence f au seuil de 95%
en première à partir de cette année, on précise:
On répète n fois un épreuve de bernoulli de paramètre p. La variable aléatoire N comptant le nombre de succès suit la loi binomiale .
Soit a le plus petit entier tel que
Soit b le plus petit entier tel que
L'intervalle de fluctuation au seuil de 95% de la fréquence de réalisation du succès est
C'est un peu curieux d'apprendre en première la définition générale du terme "intervalle de confiance symétrique au niveau 95%" (valable pour toute distribution), et en seconde une expression approchée dans le cas de la loi binomiale ...
NB : normalement, l'expression "seuil de ..." explicite un risque accepté, c'est-à-dire le complémentaire à 1 d'un niveau de confiance (risque = 1 - niveau de confiance) ; il est gênant de trouver dans beaucoup d'énoncés du secondaire, et contrairement à toutes les pratiques du supérieur, les mots "intervalle de confiance au seuil de 95%" alors qu'il s'agit d'intervalle de confiance au niveau 95%.
On pourrait faire le même genre de remarque à d'autres propos, notamment la notion de fonction ou modèle linéaire, qui est de la forme y=ax+b dans le monde entier y compris le supérieur français, mais de la forme y=ax dans le secondaire français.
Et je ne parle pas de l'obstination confondante à parler, jusqu'à un stade avancé, de proportion exclusivement en termes de pourcentage, ce qui complique les calculs et est source de confusion et de nombreuses erreurs.
Moi j'ai toujours trouvé que la notion de "risque", de "niveau de confiance" n'est pas facile à comprendre.
J'ai le souvenir de ces fameux tests d'hypothèses, avec les risques de 1ère et de 2nde espèce ... pas toujours facile à traduire en termes simples !
C'est vrai, c'est d'un niveau d'abstraction un peu difficile pour le secondaire.
Mais c'est le problème des statistiques , qui doivent avoir un pied ancré dans le bon sens et le concret, un autre dans l'abstraction conceptuelle, et le troisième dans de la mathémathique parfois ardue !
bonjour
je dirais même la géométrie en générale ....
en particulier l'espace et aussi
le plan non repèré car pratiquement ils ne travaillent que dans des plans repérés pour avoir des coordonnées pour avoir des formules pour avoir du calcul à faire sur machine pour avoir une machine ...
la géométrie quelle richesse pour développer sa réflexion ....
n'ayant jamais étudié les statistiques et probabilités en fac, je "découvre" ces notions
Dans les documents d'accompagnement de programme, on parle de
- intervalle de fluctuation au seuil de 95% lorsque la proportion p du caractère étudié de la population est connue
- intervalle de confiance au niveau de confiance 95% lorsque la proportion p est inconnue
Devrait-on dans les deux cas parler de niveau de confiance ?
Oui, Ipie, dans les deux cas il y a 95 chances sur 100 que :
- la proportion p, constatée sur un échantillon pris au hasard dans la population où cette proportion est connue, soit comprise dans l'intervalle de fluctuation autour de ,
- la vraie proportion , estimée par p constatée sur un échantillon pris au hasard dans la population où cette proportion est inconnue, soit comprise dans l'intervalle de confiance autour de p.
Je trouve aussi qu'on va imposer à tous les élèves des notions qui ne vont servir qu'à certains.
J'ai vu ces notions au moment de mes études scientifiques, et je me souviens avoir trouvé ça compliqué et guère passionnant. Je les ai retrouvées quand mon fils en a eu besoin, au niveau BTS.
Au niveau statistiques post-bac, il y a des choses que je n'ai toujours pas comprises... et que je fais mécaniquement. Je pense que c'est ce que vont aussi faire nos lycéens.
Franchement, imposer ça à des élèves de seconde... ça frise la maltraitance.
Le programme de 1ère évolue effectivement très vite, si l'on en croit le sujet-496273 surbooking
Je redoute un peu ces changements de programme...
Quand les probas sont arrivées en 3e, eh bien les élèves de 3e se sont retrouvés avec les exercices de 1e ou de terminale. Bilan : finalement plus de difficultés qu'avant.
Quand les algorithmes sont arrivés au programme, c'était pire : personne pour aider les élèves, ou presque. Des profs qui donnent des exercices sans expliquer le fonctionnement d'un logiciel, des élèves largués.
J'ai l'impression que les réformes se contentent de faire du copier coller, sans tenir compte du niveau des élèves et de leur compétences, ni de celles des enseignants.
Ce sont sans doute des exceptions, mais j'ai déjà retrouvé des exercices déjà corrigés "autrefois" en 1e ou terminale qui étaient donnés en seconde.
Par ailleurs, ce qui coince le plus, en probabilités, c'est la lecture (compréhension) de l'énoncé. Les élèves de terminale avaient déjà bien du mal avec le vocabulaire spécifique. Une fois mis en "français courant", ça va mieux. Si on garde le même jargon pour des élèves de collège, ça rend les énoncés très obscurs. Il m'arrive de leur faire dessiner l'expérience, et là, tout à coup, ça s'éclaircit.
Quelques exemples d'exercices donnés en 3e (là où j'ai aidé)
arbre des probabilité
cube en bois
probabilité
probabilité
D'anciens exercices de première.... en fait.
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