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Le paradoxe de Richard

Posté par
Maths4ever
05-10-18 à 19:28

Bonjour,
j'aimerais que quelqu'un m'aide à comprendre le paradoxe de Richard et sa résolution, puisque franchement, je suis complètement perdu. Merci d'avance !

Posté par
carpediem
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 20:04

salut

ben déjà il faudrait peut-être te fatiguer à nous dire ce que c'est ... pour que peut-être on essaie de t'aider ...

Posté par
jsvdb
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 21:18

Bonsoir,
Bah ! un de ces pseudo-paradoxes qui apparaissent quand on mélange langage et méta-langage.

Posté par
Maths4ever
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 21:32

Voici un énoncé du paradoxe que j'ai trouvé que Bibmath et que je n'arrive pas à avaler :
"Le paradoxe de Richard est un paradoxe qui apparaît dans la théorie des ensembles lorsque celle-ci n'est pas assez formalisée. En voici l'énoncé. L'alphabet étant composé d'un nombre fini de lettres, l'ensemble des nombres réels qu'on peut définir avec un nombre fini de mots est un ensemble dénombrable. Par un argument du type de celui de la diagonale de Cantor, on peut construire un nombre réel hors de cette liste. Ce nombre réel, par définition, ne peut pas être défini avec un nombre fini de mots. C'est pourtant ce que l'on vient de faire!"

1) J'aimerais savoir pourquoi l'ensemble des nombres réels qu'on peut définir avec un nombre fini de mots est dénombrable.
2) Comment on peut construire à l'aide de la diagonale de Cantor un réel hors de cette liste?

Posté par
jsvdb
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 22:01

Citation :
je n'arrive pas à avaler


Et pour cause, le plus souvent, on résout ce paradoxe en distinguant deux niveaux de langage, celui de la théorie que l'on décrit, appelé parfois langage objet, et le langage, le plus souvent non formalisé, que l'on utilise pour décrire cette théorie, le métalangage. Quand on définit l'ensemble dénombrable des réels définissables en un nombre fini de mots, ce ne peut être que dans un langage particulier. La description du réel N se fait en un nombre fini de mots dans le métalangage. Sa construction montre simplement qu'il ne peut se décrire en un nombre fini de mots dans le langage de départ. Pour pouvoir refléter le paradoxe dans le langage objet, il faudrait coder le métalangage dans le langage objet, comme le fait Gödel pour le paradoxe du menteur. Alors il n'y a plus de paradoxe.

Citation :
1) J'aimerais savoir pourquoi l'ensemble des nombres réels qu'on peut définir avec un nombre fini de mots est dénombrable.

Parce que l'ensemble des phrases avec un nombre fini de mots est dénombrable.

Posté par
carpediem
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 22:04

salut

l'ensemble des nombres qu'on peut définir avec un nombre fini de mots (disons n) est l'union dénombrable des ensembles de nombres définis en un mot, en deux mots, en trois mots, ..., en n mots.

et chacun de ces ensembles est au plus dénombrable ....

remarquer que utiliser des mots ou des bits me semblent équivalents .... enfin faut voir ...

Posté par
verdurin
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 22:15

Bonsoir,
une définition est formée d'un nombre fini de mots, chacun d'eux comportant un nombre fini de lettres.

Citation :
Ce nombre réel, par définition, ne peut pas être défini avec un nombre fini de mots. C'est pourtant ce que l'on vient de faire !

Je dirais que l'argument diagonal de Cantor ne défini pas un réel en un nombre fini de mots.

Posté par
Maths4ever
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 22:47

Franchement, les choses sont encore floues pour moi. Je ne vois pas l'algorithme de construction de cet ensemble des réels à partir d'un nombre fini de mots ( je vois plutôt un ensemble d'entiers ! )

Posté par
jsvdb
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 22:58

Ce paradoxe est complètement stupide !

Si X est l'ensemble des réels que je peux définir avec un nombre fini de mots, alors à tout x de X, j'associe les mots avec lequel je le définis. Et X est au plus dénombrable. Il est donc clair qu'on peut trouver un réel qui ne soit pas dans X. Notons le G.

Eh bien G est défini comme un réel qui n'est pas dans X, c'est-à-dire que G est défini avec 8 mots (ici, la lettre X est considéré comme un mot), donc G est dans X, paradoxe ...

Posté par
jsvdb
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 23:00

* ... avec lesquels je le définis.

Posté par
jsvdb
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 23:01

Il y a belle lurette que Gödel a tordu le coup à ce genre de faux paradoxe.

Posté par
verdurin
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 23:02

De fait l'argument diagonal de Cantor est : tu as une liste dénombrable ( cad indexée par les entiers ) et tu construis, à partir de cette liste un objet qui n'est pas dans la liste.

La construction de cet objet nécessite la connaissance de la totalité de la liste.
C'est à dire d'un nombre infini de mots.

Posté par
verdurin
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 23:07

jsvdb @ 05-10-2018 à 22:58

Ce paradoxe est complètement stupide !

Si X est l'ensemble des réels que je peux définir avec un nombre fini de mots, alors à tout x de X, j'associe les mots avec lequel je le définis. Et X est au plus dénombrable. Il est donc clair qu'on peut trouver un réel qui ne soit pas dans X. Notons le G.

Eh bien G est défini comme un réel qui n'est pas dans X, c'est-à-dire que G est défini avec 8 mots (ici, la lettre X est considéré comme un mot), donc G est dans X, paradoxe ...

G n'est pas bien défini.
Si je dit : « soit x0 » on ne peut pas dire que je connais x.

Posté par
jsvdb
re : Le paradoxe de Richard 05-10-18 à 23:37

Tu n'aurais un petit coté intuitionniste, par hasard, verdurin
Du coup, à ce niveau là, ne connaissant pas X, cette liste n'a pas d'existence légale puisque non construite et par suite le paradoxe de Richard n'a pas d'existence légale non plus. C'est pô c**.

De toute façon, le paradoxe en lui-même a une existence paradoxale puisqu'il mêle deux niveaux de langage non équivalent et dont l'un est supposé préexister avant l'autre et lui donner naissance. Bref, c'est le peintre piétiné par son modèle de Jean HELION, c'est Hator la déesse à la fois mère, épouse et fille de Râ ...

Posté par
verdurin
re : Le paradoxe de Richard 06-10-18 à 00:06

De fait je suis plutôt platonicien

Mais les arguments diagonaux nécessitent la connaissance de la totalité de la liste.
le fait que je crois en son existence n'a rien à voir avec le fait que l'on puisse la définir avec un nombre fini de mots.
Je ne pense pas que le paradoxe soit lié à l'existence de deux niveaux de langage.

Dire x1a1 ;  x2a2 . . . ;  xnan . . .
nécessite une infinité de mots.

Posté par
Maths4ever
re : Le paradoxe de Richard 06-10-18 à 07:11

On parle de réels, mais je ne vois que des entiers !



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